Journal en français facile 05/10/2022 20h00 GMT
Anne Cantener : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 22h à Paris. Le journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !
Sylvie Berruet : Bonsoir, bonsoir Anne, bonsoir à tous.
AC : Face aux défaites de l'armée russe en Ukraine, on entend de plus en plus de hauts responsables exprimer leur mécontentement et critiquer le ministère de la Défense. Nous appellerons notre correspondante à Moscou dans un instant.
SB : Liz Truss a tout essayé pour rassurer son parti, en clôture du congrès du parti conservateur, elle a repris des thèmes importants pour ses électeurs, mais les militants restent mitigés.
AC : En football, le PSG espère poursuivre son sans-faute en Ligue des champions, match comptant pour la troisième journée ce soir. Un partout pour le club parisien et le Benfica Lisbonne à la mi-temps.
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SB : De plus en plus de personnes critiquent le ministère de la Défense en Russie.
AC : Jusqu'à présent, les remarques étaient rares et toujours discrètes, mais depuis que l'armée ukrainienne regagne du terrain, en particulier depuis que les Russes se sont retirés de la ville de Lyman, plusieurs personnalités ne se cachent plus. Elles ne critiquent pas la guerre en Ukraine, mais la manière dont elle est menée. Après le dirigeant tchétchène et le patron du groupe de mercenaires Wagner il y a quelques jours, c'est un haut responsable parlementaire qui a eu des mots très sévères aujourd'hui. Anissa El Jabri.
Andreï Kartapalov est un ancien commandant militaire et à la tête de la commission défense de la Douma, soit une voix évidemment respectée en Russie. Pour s'exprimer, il a choisi la chaîne Telegram du propagandiste Vladimir Soloviov, presque un million 300 000 abonnés. Soloviov qui est aussi une figure de la télévision russe et, dans cette interview, ce haut responsable ne mâche aucun mot, écoutez : « la première chose à faire, c'est d'arrêter de mentir. Notre patrie est en danger, l'ennemi est sur nos terres. Sur les nouveaux territoires de la Russie, mais aussi à l'ouest : presque tous les villages frontaliers de la région de Belgorod sont détruits. Mais cela, nous l'apprenons de n'importe qui, du gouverneur, des correspondants de guerre, sur les chaînes telegram... Les rapports du ministère de la Défense, eux ne changent pratiquement pas. » Le président russe a dit cet après-midi « espérer » que la situation se stabilise dans les territoires annexés, une phrase qui sonne autant comme un ordre, que comme une menace. Cet après-midi, Vladimir Poutine a également élevé Ramzan Kadyrov au titre de colonel général, le troisième grade de commandement le plus élevé dans la hiérarchie militaire russe, juste derrière ceux de général d'armée et de maréchal. C'est aussi celui d'Alexandre Lapine, le militaire en charge des opérations autour de Lyman a été férocement critiqué par le dirigeant tchétchène le week-end dernier sur sa chaîne telegram, Ramzan Kadyrov l'avait notamment qualifié, je cite, « d'incapable ».
AC : Le chef de l'agence internationale de l'énergie atomique est en route vers Kiev. Il doit ensuite se rendre à Moscou pour parler de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Il souhaite mettre en place une zone de protection autour de cette centrale occupée par les Russes et désormais considérée par Moscou comme une propriété de la Fédération de Russie.
SB : Dans ce contexte de guerre en Ukraine et de crise de l'énergie, l'Opep décide de baisser sa production de pétrole.
AC : L'organisation des pays producteur s'est réunie aujourd'hui, ils vont réduire le nombre de barils par jour pour faire remonter les prix. Le président américain se dit déçu et il accuse l'Opep de s'aligner avec la Russie qui est l'un des principaux pays producteurs.
SB : En Iran, les écolières ont rejoint le mouvement de contestation aujourd'hui.
AC : Elles ont retiré leur foulard, pour réclamer plus de libertés et pour dénoncer la mort il y a presque trois semaines d'une jeune femme. Elle avait été arrêtée par la police qui lui reprochait de mal porter son voile, de mal couvrir ses cheveux. La répression a fait au moins 92 morts, selon une ONG et aujourd'hui, les forces de l'ordre sont entrées dans les universités pour étouffer le mouvement et empêcher les rassemblements.
SB : Fin du congrès conservateur au Royaume-Uni, la Première ministre a prononcé tout à l'heure le discours de clôture.
AC : Liz Truss dirige le pays depuis un mois seulement, mais elle est déjà critiquée, contestée. Elle a essayé d'avoir un ton enjoué tout à l'heure, un ton positif, mais cela n'a pas suffi à faire vraiment changer l'ambiance parmi les militants. Marie Boëda.
Elle est arrivée devant les conservateurs au son d'un tube des années 90, « Moving on up », dans lequel la chanteuse répète : « rien ne peut m'arrêter ». Souriante et plus détendue que ces derniers jours, la première ministre a été applaudie régulièrement pendant son discours, mais pas vraiment ovationnée. L'ambiance est toujours mitigée chez les conservateurs, pourtant les sujets abordés ne pouvaient que leur plaire : baisse des impôts, Brexit, relance de l'économie… « J'ai trois priorités », déclare-t-elle : « la croissance, la croissance et la croissance ». Au bout de quelques minutes, elle est interrompue par des manifestants de Greenpeace brandissant une pancarte : « Qui a voté pour ça ? » Car la Première ministre confirme l'exploitation de nouveaux gisements de gaz et de pétrole dans la mer du Nord et gèle le moratoire sur la fracturation hydraulique. Elle s'en prend aux activistes pro-environnement et aux syndicalistes, alors qu'une grève des transports paralyse le pays aujourd'hui : « ils préfèrent protester plutôt qu'agir ». Elle n'a en revanche pas répondu au débat qui fait rage depuis hier dans le parti : faut-il augmenter les prestations sociales pour aider les plus pauvres à supporter l'inflation ? Elle veut sortir le Royaume-Uni de la tempête, mais il va falloir commencer par son parti.
SB : Des pénuries de carburant en France.
AC : Plusieurs stations-services, une sur dix connaît des difficultés ou est complètement à sec, surtout au sein du groupe Total énergies. La situation est telle que la préfecture du Nord a débloqué des stocks stratégiques et elle prévient qu'il pourrait y avoir des réquisitions si la situation se dégradait davantage.
SB : Le prix Nobel de chimie a été décerné aujourd'hui.
AC : Il revient au Danois Morten Meldal, et aux Américains Carloyn Bertozzi et Barry Sharpless qui réussit un exploit : c'est son deuxième prix Nobel. Olivier Chermann nous explique sur quoi portent leurs travaux.
Les trois scientifiques, grâce à leurs travaux, ont ouvert deux nouveaux domaines de la chimie moderne, à savoir le développement de la chimie click et de la chimie bio-orthogonale. Pour faire simple, la chimie click est une nouvelle forme de combinaisons de molécules pour, en fait, réaliser des assemblages moléculaires rapidement et efficacement. Elle permet de « clipper » des molécules entre elles comme on assemble un bouton pression. Cette technique permet notamment de suivre le parcours de molécules au sein d'une cellule. Cela est notamment utilisé pour développer des traitements pharmaceutiques, cartographier l'ADN ou créer de nouveaux matériaux. La chimie bio-orthogonale est une réaction chimique décrite comme pouvant être initiée dans un organisme vivant, mais sans perturber ou changer sa nature chimique. Cette discipline permet de réaliser les réactions chimiques nécessaires à la liaison entre deux molécules. Cela sert pour améliorer l'efficacité des traitements contre le cancer. Barry Sharpless, âgé de 81 ans, reçoit donc son deuxième prix Nobel cette année. Il avait déjà été sacré il y a 21 ans pour ses découvertes sur la technique de catalyse asymétrique et c'est seulement la cinquième personne à décrocher deux fois un Nobel.
SB : Du football à suivre ce soir avec la troisième journée de phase de poule de la Ligue des Champions.
AC: Premier défi de la saison pour le Paris Saint-Germain face au Benfica Lisbonne. Les Portugais jouent à domicile et on retrouve tout de suite notre envoyé spécial Cédric de Oliveira. Bonsoir ! Un partout en début de deuxième mi-temps.
Oui, effectivement, le Paris Saint-Germain, qui est donc contraint au match nul, un partout pour l'instant, face au Benfica Lisbonne, à Lisbonne, on joue la 48è minute ici et ce sont les Parisiens qui ont le ballon dans leur propre camp. Les Parisiens, qui ont marqué les premiers grâce à Lionel Messi à la 22è minute. L'Argentin, qui s'est aidé du Brésilien Neymar et du Français Kylian Mbappé. Une belle action des trois hommes qui sont considérés comme les stars du PSG. Alors que les Parisiens sont dans la surface du Benfica, à l'instant, peut-être la frappe, le 2è but peut-être du Paris Saint-Germain... C'est sur la barre transversale, après une action un petit peu confuse, là, on a failli assister au 2è but, le retourné de Kylian Mbappé, sur la barre transversale, c'était Neymar qui a effectué ce retourné, sur la barre transversale. Donc le Paris Saint-Germain, qui en est donc toujours à un partout. Heureusement que son gardien, Gianluigi Donnarumma, a pu réaliser quelques arrêts en première période. Il n'a rien pu faire tout de même à la 42è minute, sur une tête déviée, dans son propre camp par Danilo Pereira. Ça fait donc un partout, pour l'instant, entre les deux équipes, alors que le Benfica dégage le ballon maintenant. Mais on a vu que le Paris Saint-Germain pouvait se procurer des occasions. Neymar a bien failli ajouter un 2è but à l'instant.
AC : Merci Cédric de Oliveira, en direct de Lisbonne où le Paris Saint-Germain affronte donc le Benfica. Merci à tous d'écouter RFI, il est 22h10 ici à Paris.