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Journal en français facile RFI, Journal en français facile 10/10/2021 20h00 GMT

Journal en français facile 10/10/2021 20h00 GMT

Fanny Bleichner : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Fanny, bonsoir à toutes et à tous.

FB : À la une de l'actualité ce soir : les élections législatives anticipées en Irak. On attend de connaître les résultats mais aussi le taux de participations notamment concernant les jeunes électeurs qui s'étaient mobilisés il y a deux ans lors des mouvements de contestation.

ZK : Au Pakistan, l'annonce aujourd'hui de la mort d'Abdul Qadeer Khan. Il était considéré comme le père de la bombe atomique dans le pays. Nous reviendrons sur son parcours dans cette édition.

FB : Nous parlerons aussi des effets de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale. Selon une étude publiée dans The Lancet, les cas de dépression et d'anxiété ont augmenté de plus d'un quart dans le monde en 2020.

ZK : Et puis à la fin de cette édition nous jetterons un œil sur le match de finale de ligue des nations. La France et l'Espagne s'affrontent en ce moment-même.

-----

ZK : L'heure est désormais à l'attente en Irak, à l'issue du scrutin.

FB : Scrutin pour les élections législatives anticipées. 25 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. La journée s'est déroulée sans violence mais avec quelques problèmes techniques. Le vote était organisé deux ans après les protestations massives de jeunes dans les rues qui réclamaient du changement, la fin de la corruption, des emplois, des services publics décents. Un Mouvement largement réprimé. On attend encore de connaître le taux de participation mais les jeunes issus de ce mouvement devaient largement le boycotter. Certains cependant se sont déplacés comme Mustafa. Il a une trentaine d'années et croit à la réforme du système électoral pour encourager les candidats indépendants.

Il était nécessaire d'avoir ces élections pour obtenir un changement, voir émerger de nouvelles têtes, indépendantes, loin des partis traditionnels, et qu'elles puissent répondre au moins à une partie des demandes de la population. Depuis 17 ans, les Irakiens n'ont pas eu de dirigeant capable de répondre à leurs aspirations. Il faudrait qu'une personne puisse changer les choses, dans le domaine politique, sécuritaire, et surtout, le plus important, économique. Bien sûr je pense que la nouvelle loi électorale permettra à quiconque de qualifié, quel que soit son parcours, de diriger le pays. Il aura le droit d'être élu. Ça pourrait être une personne diplômée au plus haut niveau, une personne jeune. Nous espérons que les rêves de la société irakienne se concrétisent dans le futur système. Pour que l'Irak de demain soit complètement différent d'avant.

FB : Témoignage recueilli à Bagdad par Murielle Paradon et Boris Vichith. Les résultats du vote devraient être connus demain.

ZK : Des élections législatives en République Tchèque aussi hier.

FB : Mais le processus de désignation du gouvernement est pour le moment en suspens. Et pour cause, aujourd'hui le président Milos Zeman a été hospitalisé à Prague en soins intensifs. Son médecin n'a pas révélé son diagnostic mais la santé de Milos Zeman est fragile depuis quelques temps. Plus tôt dans la journée il avait rencontré son allié, le Premier ministre milliardaire et populiste Andrej Babis, défait hier mais qui espère se maintenir au pouvoir. La question est maintenant de savoir qui d'Andrej Babis avec les 27,14% de son parti, ou de Petr Fiala, dont la coalition de centre-droit a remporté 27,78% des voix, serait choisi par le président pour diriger le prochain gouvernement.

ZK : Au Pakistan, il était considéré comme le père de la bombe atomique, Abdul Qadeer Khan est mort.

FB : C'est la chaîne de télévision nationale pakistanaise qui l'a annoncé. Abdul Qadeer Khan avait 85 ans, il était hospitalisé pour des problèmes pulmonaires après avoir contracté le covid 19 en août. Ses admirateurs le considéraient comme un héros national car il a fait du pays la première puissance nucléaire islamique. Mais le scientifique nucléaire pakistanais est aussi accusé d'avoir diffusé illégalement des technologies vers l'Iran, la Corée du Nord et la Libye. Juliette Gheerbrant revient sur son parcours.

C'est en Europe qu'Abdul Qadeer Khan, ingénieur, physicien, avait fait ses études en Europe. Dans un laboratoire anglo-néerlandais qui fabrique des centrifugeuses, filiale du groupe Urenco, producteur d'uranium enrichi le jeune et brillant pakistanais a accès à des documents confidentiels qu'il ramène avec lui à Islamabad. Il fait du Pakistan le premier pays islamique détenteur de la bombe atomique, en lui permettant d'enrichir l'uranium à un taux de concentration permettant la fabrication d'armes. Mais Qadeer khan est aussi considéré comme le père de la prolifération nucléaire. Très vite à son retour au Pakistan il met en place un vaste réseau d'approvisionnement et de vente de matériel sensible. Et il fournit ainsi l'Irak, l'Iran, la Syrie, la Corée du Nord et la Libye en capacité nucléaire. Il opère notamment au moyen de sociétés écrans depuis Dubaï mais aussi la Malaisie. Le réseau s'étend jusqu'en Europe. Ces activités déclenchent la fureur des États-Unis, et en 2004, il est contraint de reconnaitre sa participation au trafic et il est placé en résidence surveillée. En 2009 la sanction avait été allégée mais il est resté sous surveillance jusqu'à la fin de ses jours. Sans qu'aucune ombre n'entache son immense popularité dans le pays.

FB : Juliette Gheerbrant du service international de RFI.

ZK : Au Liban, ça y est l'électricité est de retour.

FB : Après une coupure totale d'une journée, le courant a été partiellement rétabli ce dimanche. Les deux centrales électriques à l'arrêt, à Deir Ammar et de Zahrani, ont pu recevoir une aide de l'armée 6.000 kilolitres de gazole.

ZK : La journée de ce dimanche ce sont aussi ces multiples manifestations autour du monde, en Tunisie d'abord.

FB : Au moins 6 000 personnes sont descendues dans les rues de Tunis pour dire leur opposition au président Kais Saied qui s'est octroyé les pleins pouvoirs depuis le 25 juillet dernier. Elles parlent de coup d'État. Le week-end dernier a été marqué par une manifestation rassemblant 10 000 manifestants pro Saied.

ZK : Manifestation aussi en Pologne.

FB : Pour défendre l'appartenance de leur pays à l'Union européenne, après une décision vendredi de la Cour constitutionnelle polonaise contestant la primauté du droit européen. Des dizaines de milliers de Polonais craignant un « Polexit » sont descendus dans les rues aujourd'hui de Varsovie et de plusieurs villes du pays. L'appel à la manifestation avait lancé par le chef de l'opposition et ancien président du Conseil européen Donald Tusk.

ZK : Mobilisation de taille également à Bruxelles, en Belgique, avec plusieurs dizaines de milliers de manifestants.

FB : C'était une marche pour le climat à quelques semaines du sommet international de la COP26. C'était la première grande manifestation de ce genre depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

ZK : Le Covid-19 on en parle aussi dans une nouvelle étude publiée par la revue médicale The Lancet.

FB : Il y est question des effets de la pandémie sur la santé mentale de nombreuses personnes à travers le monde. Valérie Cohen

Selon l'étude du Lancet, les troubles dépressifs majeurs ont bondi de près de 30% en 2020 dans le monde en raison de la pandémie, cela représente 53 millions de cas supplémentaires. Les troubles anxieux quant à eux se sont accrus de plus de 25% l'an dernier. Les femmes ont été touchées de manière disproportionnée… la différence de prévalence entre femmes et hommes qui existait avant la pandémie s'est creusée. Parmi les raisons avancées : une situation des femmes en termes d'emploi et de revenus moins favorable que celle des hommes, ce qui les a rendues plus vulnérables aux conséquences économiques de la pandémie. Par ailleurs, les mesures de confinement etc. ont engendré une augmentation des violences conjugales. Les jeunes ont aussi particulièrement souffert ; écoles et universités fermées, parfois longtemps, interactions sociales réduites, et des perspectives d'emplois qui se sont assombries en 2020. Au vu des résultats de l'étude, les auteurs appellent à l'action. Certes, même avant la pandémie, les systèmes de soins en santé mentale dans la plupart des pays manquaient de ressources, soulignent-ils. Mais ne rien faire face à cette augmentation des troubles dépressifs et anxieux ne doit pas être une option, telle est leur conclusion.

FB : Valérie Cohen.

ZK : Pas de quoi déprimer en revanche à Milan, en Italie.

FB : Où la France affronte en ce moment l'Espagne. Match de finale de la Ligue des nations, Antoine Grognet on a dépassé l'heure de jeu, pour un match indécis.

[Transcription manquante]

FB : Merci Antoine Grognet.

Journal en français facile 10/10/2021 20h00 GMT

Fanny Bleichner : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue dans cette nouvelle édition du Journal en français facile. Pour m'accompagner ce soir Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Fanny, bonsoir à toutes et à tous.

FB : À la une de l'actualité ce soir : les élections législatives anticipées en Irak. On attend de connaître les résultats mais aussi le taux de participations notamment concernant les jeunes électeurs qui s'étaient mobilisés il y a deux ans lors des mouvements de contestation.

ZK : Au Pakistan, l'annonce aujourd'hui de la mort d'Abdul Qadeer Khan. Il était considéré comme le père de la bombe atomique dans le pays. Nous reviendrons sur son parcours dans cette édition.

FB : Nous parlerons aussi des effets de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale. Selon une étude publiée dans The Lancet, les cas de dépression et d'anxiété ont augmenté de plus d'un quart dans le monde en 2020.

ZK : Et puis à la fin de cette édition nous jetterons un œil sur le match de finale de ligue des nations. La France et l'Espagne s'affrontent en ce moment-même.

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ZK : L'heure est désormais à l'attente en Irak, à l'issue du scrutin.

FB : Scrutin pour les élections législatives anticipées. 25 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. La journée s'est déroulée sans violence mais avec quelques problèmes techniques. Le vote était organisé deux ans après les protestations massives de jeunes dans les rues qui réclamaient du changement, la fin de la corruption, des emplois, des services publics décents. Un Mouvement largement réprimé. On attend encore de connaître le taux de participation mais les jeunes issus de ce mouvement devaient largement le boycotter. Certains cependant se sont déplacés comme Mustafa. Il a une trentaine d'années et croit à la réforme du système électoral pour encourager les candidats indépendants.

Il était nécessaire d'avoir ces élections pour obtenir un changement, voir émerger de nouvelles têtes, indépendantes, loin des partis traditionnels, et qu'elles puissent répondre au moins à une partie des demandes de la population. Depuis 17 ans, les Irakiens n'ont pas eu de dirigeant capable de répondre à leurs aspirations. Il faudrait qu'une personne puisse changer les choses, dans le domaine politique, sécuritaire, et surtout, le plus important, économique. Bien sûr je pense que la nouvelle loi électorale permettra à quiconque de qualifié, quel que soit son parcours, de diriger le pays. Il aura le droit d'être élu. Ça pourrait être une personne diplômée au plus haut niveau, une personne jeune. Nous espérons que les rêves de la société irakienne se concrétisent dans le futur système. Pour que l'Irak de demain soit complètement différent d'avant.

FB : Témoignage recueilli à Bagdad par Murielle Paradon et Boris Vichith. Les résultats du vote devraient être connus demain.

ZK : Des élections législatives en République Tchèque aussi hier.

FB : Mais le processus de désignation du gouvernement est pour le moment en suspens. Et pour cause, aujourd'hui le président Milos Zeman a été hospitalisé à Prague en soins intensifs. Son médecin n'a pas révélé son diagnostic mais la santé de Milos Zeman est fragile depuis quelques temps. Plus tôt dans la journée il avait rencontré son allié, le Premier ministre milliardaire et populiste Andrej Babis, défait hier mais qui espère se maintenir au pouvoir. La question est maintenant de savoir qui d'Andrej Babis avec les 27,14% de son parti, ou de Petr Fiala, dont la coalition de centre-droit a remporté 27,78% des voix, serait choisi par le président pour diriger le prochain gouvernement.

ZK : Au Pakistan, il était considéré comme le père de la bombe atomique, Abdul Qadeer Khan est mort.

FB : C'est la chaîne de télévision nationale pakistanaise qui l'a annoncé. Abdul Qadeer Khan avait 85 ans, il était hospitalisé pour des problèmes pulmonaires après avoir contracté le covid 19 en août. Ses admirateurs le considéraient comme un héros national car il a fait du pays la première puissance nucléaire islamique. Mais le scientifique nucléaire pakistanais est aussi accusé d'avoir diffusé illégalement des technologies vers l'Iran, la Corée du Nord et la Libye. Juliette Gheerbrant revient sur son parcours.

C'est en Europe qu'Abdul Qadeer Khan, ingénieur, physicien, avait fait ses études en Europe. Dans un laboratoire anglo-néerlandais qui fabrique des centrifugeuses, filiale du groupe Urenco, producteur d'uranium enrichi le jeune et brillant pakistanais a accès à des documents confidentiels qu'il ramène avec lui à Islamabad. Il fait du Pakistan le premier pays islamique détenteur de la bombe atomique, en lui permettant d'enrichir l'uranium à un taux de concentration permettant la fabrication d'armes. Mais Qadeer khan est aussi considéré comme le père de la prolifération nucléaire. Très vite à son retour au Pakistan il met en place un vaste réseau d'approvisionnement et de vente de matériel sensible. Et il fournit ainsi l'Irak, l'Iran, la Syrie, la Corée du Nord et la Libye en capacité nucléaire. Il opère notamment au moyen de sociétés écrans depuis Dubaï mais aussi la Malaisie. Le réseau s'étend jusqu'en Europe. Ces activités déclenchent la fureur des États-Unis, et en 2004, il est contraint de reconnaitre sa participation au trafic et il est placé en résidence surveillée. En 2009 la sanction avait été allégée mais il est resté sous surveillance jusqu'à la fin de ses jours. Sans qu'aucune ombre n'entache son immense popularité dans le pays.

FB : Juliette Gheerbrant du service international de RFI.

ZK : Au Liban, ça y est l'électricité est de retour.

FB : Après une coupure totale d'une journée, le courant a été partiellement rétabli ce dimanche. Les deux centrales électriques à l'arrêt, à Deir Ammar et de Zahrani, ont pu recevoir une aide de l'armée 6.000 kilolitres de gazole.

ZK : La journée de ce dimanche ce sont aussi ces multiples manifestations autour du monde, en Tunisie d'abord.

FB : Au moins 6 000 personnes sont descendues dans les rues de Tunis pour dire leur opposition au président Kais Saied qui s'est octroyé les pleins pouvoirs depuis le 25 juillet dernier. Elles parlent de coup d'État. Le week-end dernier a été marqué par une manifestation rassemblant 10 000 manifestants pro Saied.

ZK : Manifestation aussi en Pologne.

FB : Pour défendre l'appartenance de leur pays à l'Union européenne, après une décision vendredi de la Cour constitutionnelle polonaise contestant la primauté du droit européen. Des dizaines de milliers de Polonais craignant un « Polexit » sont descendus dans les rues aujourd'hui de Varsovie et de plusieurs villes du pays. L'appel à la manifestation avait lancé par le chef de l'opposition et ancien président du Conseil européen Donald Tusk.

ZK : Mobilisation de taille également à Bruxelles, en Belgique, avec plusieurs dizaines de milliers de manifestants.

FB : C'était une marche pour le climat à quelques semaines du sommet international de la COP26. C'était la première grande manifestation de ce genre depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

ZK : Le Covid-19 on en parle aussi dans une nouvelle étude publiée par la revue médicale The Lancet.

FB : Il y est question des effets de la pandémie sur la santé mentale de nombreuses personnes à travers le monde. Valérie Cohen

Selon l'étude du Lancet, les troubles dépressifs majeurs ont bondi de près de 30% en 2020 dans le monde en raison de la pandémie, cela représente 53 millions de cas supplémentaires. Les troubles anxieux quant à eux se sont accrus de plus de 25% l'an dernier. Les femmes ont été touchées de manière disproportionnée… la différence de prévalence entre femmes et hommes qui existait avant la pandémie s'est creusée. Parmi les raisons avancées : une situation des femmes en termes d'emploi et de revenus moins favorable que celle des hommes, ce qui les a rendues plus vulnérables aux conséquences économiques de la pandémie. Par ailleurs, les mesures de confinement etc. ont engendré une augmentation des violences conjugales. Les jeunes ont aussi particulièrement souffert ; écoles et universités fermées, parfois longtemps, interactions sociales réduites, et des perspectives d'emplois qui se sont assombries en 2020. Au vu des résultats de l'étude, les auteurs appellent à l'action. Certes, même avant la pandémie, les systèmes de soins en santé mentale dans la plupart des pays manquaient de ressources, soulignent-ils. Mais ne rien faire face à cette augmentation des troubles dépressifs et anxieux ne doit pas être une option, telle est leur conclusion.

FB : Valérie Cohen.

ZK : Pas de quoi déprimer en revanche à Milan, en Italie.

FB : Où la France affronte en ce moment l'Espagne. Match de finale de la Ligue des nations, Antoine Grognet on a dépassé l'heure de jeu, pour un match indécis.

[Transcription manquante]

FB : Merci Antoine Grognet.