Journal en français facile 14/11/2021 20h00 GMT
Raphaël Delvolve : Vous écoutez la radio du monde, Radio France Internationale. Il est 20h en temps universel, 21h dans nos studios à Paris. Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans le Journal en français facile de RFI. Bonsoir Fanny Bleichner.
Fanny Bleichner : Bonsoir Raphaël, Bonsoir à toutes et à tous.
RD : Dans ce journal, nous allons parler des élections législatives en Argentine. Elles ont lieu en ce moment, et il y a un fort enjeux pour le président actuel. Alberto Fernandez qui en est à la moitié de son mandat de 4 ans.
FB : Un premier candidat important pour la futur présidentielle en Libye. Seif Al Islam Kadhafi, fils de l'ancien dictateur, a déposé son dossier aujourd'hui. David Baché nous expliquera ce que signifie cette candidature dans ce pays plongé dans le chaos depuis 10 ans.
RD : Vladimir Poutine propose son aide pour régler la crise des migrants à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Le président russe jouit d'une grande influence dans la région. De son côté l'Union européenne s'apprête à prononcer des sanctions contre le régime Biélorusse.
RB : Et puis enfin nous reviendrons sur la COP26. Cet accord décroché difficilement par 196 pays hier en Écosse. Un expert nous expliquera pourquoi le texte est imparfait.
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FB : Et nous commençons donc en Argentine avec des élections législatives partielles en ce moment.
RD : En Français, lorsque l'on parle d'élections législatives, il s'agit d'un vote pour désigner les sénateurs ou les députés. En l'occurrence aujourd'hui en Argentine, les électeurs doivent choisir une partie de leur sénateurs et une partie de leur députés. C'est pour cela que l'on parle d'élections législatives partielles. Ces législatives se déroulent à la moitié du mandat du président. Monsieur Alberto Fernandez qui risque de perdre les élections et en même temps sa majorité au parlement. Ce qui lui empêcherait de gouverner pleinement pour les deux dernières années au pouvoir. Alberto Fernandez a voté à Buenos Aires, tout à l'heure. Écoutons-le pour connaitre son état d'esprit.
« Le plus important est que le peuple s'exprime aujourd'hui et qu'il le fasse avec toute sa force et sa conviction. Après, pendant la nuit nous analyserons sa volonté. Demain, c'est lundi et l'Argentine continue, nous devons continuer à travailler pour construire le pays dont nous avons besoin. Je vais très bien, je veux vraiment que cette journée se passe dans la tranquillité, avec confiance et demain nous continuerons à gouverner et faire ce que nous avons à faire pour que le pays soit sur pied. » FB : D'autres élections législatives ont lieu ce dimanche dans le monde. En Bulgarie, sur le continent européen.
RD : Le vote est terminé. D'après les premières estimations, deux forces politiques ont des scores très proche. En Français, il existe une expression pour le dire, on parle d'un « coude-à-coude ». Dans le cas de ces élections en Bulgarie, le parti conservateur et une alliance entre deux personnalités opposés à la corruption recueille 23%. Les anti-corruption semblent être en meilleure posture pour former le prochain gouvernement. Cependant, après deux autres élections cette année, aucune formation politique n'y est parvenu.
FB : Nous continuons de parler de politique. Un premier candidat important à la prochaine élection présidentielle en Libye.
RD : La présidentielle, donc l'élection du président. En Libye elle est prévue le 24 décembre prochain. Ce candidat important n'est d'autre que le fils de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi. Il s'appelle Seif Al-Islam Kadhafi et il a donc déposé son dossier ce dimanche matin auprès de la commission électorale libyenne. Cette candidature marque le grand retour du clan Kadhafi dans la vie politique du pays. David Baché, nous explique tout ça.
Le « glaive de l'Islam », c'est ce que signifie son prénom, est de retour sur la scène politique Libyenne. Cela faisait dix ans. Après la chute de son père Mouammar Kadhafi, en 2011, Seif Al-Islam, qui faisait office d'émissaire du régime à l'étranger, tente de fuir le pays. Mais il est arrêté par une brigade révolutionnaire qui le retiendra prisonnier jusqu'en 2017. Tout en le protégeant, puisque ses ravisseurs refusent de le livrer à la justice libyenne, qui l'a condamné à mort en 2015, tout comme à la Cour pénale internationale, qui souhaite le juger pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité. » Une condamnation et un mandat d'arrêt qui n'ont apparemment pas empêché la Haute commission électorale libyenne de valider sa candidature. Ses dix années d'absence auront-elles suffi à restaurer son image, auprès de tous ceux qui avaient espéré que la chute du régime Kadhafi apporterait des jours meilleurs ? « C'est plus qu'un échec, c'est un fiasco », analysait l'été dernier Seif Al-Islam au sujet des années écoulées depuis la mort de son père. C'était dans une interview accordée au New York Times. Quelques mois avant l'annonce officielle de sa candidature, Seif Al-Islam s'y présentait déjà comme le seul capable de « restaurer l'unité perdue » de la Libye.
FB : Une enquête pour terrorisme ouverte au Royaume-Uni. La police explore la piste d'un attentat après l'explosion d'une voiture à Liverpool.
RD : L'explosion s'est produite devant un hôpital pour femmes. Elle a tué une personne et fait un blessé. Ce soir la police chargé de la lutte contre le terrorisme dit avoir arrêté 3 personnes.
FB : En pleine crise des migrants à la frontière avec la Pologne, de nouvelles sanctions européennes contre la Biélorussie vont être prononcées.
RD : Le chef de la diplomatie européenne, la annoncé ce dimanche au ministre biélorusse des Affaires étrangères. Ces sanctions sont imposés car l'Union européenne accuse la Biélorussie de faire exprès de laisser passer des migrants vers la Pologne. Les autorités biélorusses déplorent les sanctions, les qualifiants de « contre-productive ». Dans le même temps, du côté de la Russie, le président Vladimir Poutine propose son aide pour résoudre cette crise des migrants. La Russie est un pays très important dans cette région de l'Europe. Pour en savoir plus donnons la parole à notre journaliste présent à Moscou en Russie Jean Didier Revoin.
Moscou a répondu aux appels de médiation lancés la semaine dernière par Paris et Berlin pour faire cesser la crise des migrants qui se déroule à la frontière entre la Biélorusse, la Pologne et les États baltes. « Nous sommes prêt à faire tout notre possible s'il y a quelque chose que nous pouvons faire », a déclaré Vladimir Poutine. Le président russe a par ailleurs précisé qu'il n'avait pas été consulté par son homologue biélorusse lorsqu'Alexandre Loukachenko a menacé de fermer le gazoduc Yamal-Europe qui achemine du gaz russe sur le vieux continent. Selon Vladimir Poutine, une telle action porterait atteinte aux relations entre Minsk et Moscou. Ces déclarations du président russe ont été diffusées un jour avant que les ministres européens des Affaires étrangères ne décident de nouvelles sanctions. Elles viseront des personnes et des entreprises jugées complices du flux de migrants qui arrive dans l'Union européenne via la Biélorusse. Des mesures que Minsk a qualifiées de contre-productives, bien qu'elles aient déjà produit des effets. Cham Wings, une compagnie privée syrienne a annoncé hier l'arrêt de ses vols vers Minsk. Quant aux ressortissants syriens, irakien et yéménites, ils seront bannis des vols à destination de la Biélorussie au départ de la Turquie. Jean-Didier Revoin, Moscou, RFI.
RD : Et aujourd'hui une cinquantaine de migrants sont parvenu à franchir la frontière et à aller en Pologne. Ils ont rapidement été arrêté.
FB : En Autriche, une mesure très strict pour lutter contre le coronavirus.
RD : Le chancelier, celui qui dirige le pays, a décidé de confiner les personnes non-vaccinées. La mesure va être validée par le parlement ce soir et s'appliquera dès ce lundi. Les personnes non-vaccinées pourront sortir de chez eux seulement pour acheter de quoi manger, se soigner ou encore faire du sport.
FB : Le Premier ministre britannique Boris Johnson se dit un peu déçu au lendemain de la fin de la COP26 en Écosse.
RD : « Une joie teintée de déception » c'est sa déclaration exacte. Boris Johnson n'est pas seule à être du résultat de cette conférence sur le climat organisé à Glasgow ces deux dernières semaines. La plupart des pays du monde espérait un meilleur accord à la fin de la COP. Si le texte adopté hier engage un peu plus la planète dans la lutte contre le dérèglement climatique, il manque des dispositions importantes. Quand il manque quelque chose, en français on peut parler de carence. L'universitaire François Gemenne nous explique donc les carences de cet accord adopté hier à la COP26 de Glasgow.
Transcription manquante