Le Journal en français facile du vendredi 23 juin 2023
Bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver. Radio France Internationale en direct de Paris, il est 18 heures.
Le Journal en français facile
Adrien Delgrange
Vendredi 23 juin à la Une de cette édition :
C'est le symbole même des JO : la flamme olympique portée à bout de bras par des relayeurs jusqu'à l'ouverture de l'événement planétaire, en l'occurrence le 23 juillet 2024, où débuteront les Jeux olympiques de Paris, eh bien, le parcours de la flamme a été dévoilé aujourd'hui.
L'actualité marquée aussi par les propos d'Emmanuel Macron. Le président français accuse « la Russie d'être une puissance de déstabilisation de l'Afrique ». Les autorités russes ont répondu au chef de l'État français.
Et puis, dans le petit journal de l'environnement cette semaine, Simon Rozé nous emmènera notamment aux Antilles, à Pékin et au Mexique.
Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
C'est un nouveau temps fort dans la célébration des Jeux olympiques de Paris 2024. Le parcours de la flamme olympique, le chemin qu'elle va emprunter a été présenté aujourd'hui et, comme à l'accoutumée, comme d'habitude, la flamme sera d'abord allumée à Olympie, en Grèce, 100 jours avant le début des JO. Puis, la flamme arrivera à Marseille le 8 mai, s'élancera pour un périple de près de 80 jours à travers des villes et villages de France, en passant par des lieux emblématiques comme le Mont-Saint-Michel ou encore le château de Versailles. Au total, 10 000 relayeurs, qu'ils soient anonymes ou célèbres, auront la chance de porter la flamme à bout de bras, comme le souhaitait d'ailleurs Tony Estanguet, le président de Paris 2024 :
« On va aller à la rencontre de millions de Français dans 64 territoires, c'est le fruit d'une énorme collaboration avec les départements de France. Plus de 400 villes ont souhaité accueillir le relais de la flamme. C'est magique pour nous, c'est formidable parce que ce relais, il a de la gueule, il va être spectaculaire, il va être magique, il va être national, il va être sportif. On a une énorme mobilisation des athlètes qui rêvent de porter cette flamme. Ils seront nombreux à la porter, même s'il n'y aura pas que des athlètes qui porteront la flamme. On veut aussi qu'il y ait des anonymes. On veut aussi célébrer, finalement, toutes celles et ceux qui font la réussite de notre pays. Et c'est important aussi de les associer, même s'ils ne sont pas connectés au monde du sport. Donc, c'est un grand moment pour moi, pour la vie de ce projet, parce que je sens un enthousiasme et je sens une envie très forte de beaucoup d'acteurs de réussir ce projet avec nous. »
Et pour réussir ce projet, les villes étapes ont dû débourser la somme de 180 000 euros pour accueillir la flamme olympique. Et puis, parmi les 10 000 relayeurs qui porteront la flamme, il y a des personnalités connues comme Jamel Debbouze, l'astronaute Thomas Pesquet ou encore la nageuse Laure Manaudou. C'était Tony Estanguet, le président de Paris 2024.
Dix jours après le naufrage d'un bateau de migrants au large de la Grèce, le bilan officiel est toujours de 82 morts et 104 personnes sauvées. Les témoignages des rescapés affirment qu'il y avait des centaines de personnes à bord du navire. Des hommes, femmes et enfants originaires de nombreux pays, dont le Pakistan. Aujourd'hui, 280 familles pakistanaises ont contacté les autorités de leur pays pour dire que leurs enfants pourraient être victimes de cet accident. C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui le ministre de l'Intérieur pakistanais devant le Parlement. Ces familles ont même déposé des échantillons d'ADN de leurs enfants afin d'aider à identifier les corps.
Les autorités américaines ont officialisé, hier, la mort des cinq passagers qui avaient embarqué dans un sous-marin pour aller observer le Titanic. Nous sommes, là, en Atlantique nord et d'après les premiers éléments de l'enquête, Daniel Vallot, le sous-marin a implosé très rapidement après son départ dimanche dernier.
La marine américaine dispose d'un système de détection sous-marine qu'elle a utilisé dès que le Titan a perdu la communication avec la surface. Et dès dimanche, elle a détecté ce signal acoustique qui correspondait à la probable implosion du sous-marin. Cette information n'a pas été rendue publique dans un premier temps, mais elle a aussitôt été transmise aux gardes-côtes américains, ce qui leur a permis de circonscrire la zone de recherche. Alors, pourquoi avoir continué ces recherches jusqu'à jeudi si l'on savait que l'appareil avait implosé et qu'il n'y avait donc aucune chance de retrouver des survivants ? La question est d'autant plus légitime que des moyens considérables ont été déployés pour ces recherches. Des avions militaires, des sondes, des robots sous-marins, des navires ont été déroutés, tels que l'Atalante de l'Ifremer. Pour l'heure, une seule réponse a été avancée par l'un des responsables militaires interrogés par le New York Times : il aurait été irresponsable sur la simple indication de ce signal acoustique de conclure à la mort des cinq hommes. L'espoir de les retrouver vivants était infime, mais tant qu'il n'y avait pas la preuve visuelle de cette implosion, il fallait malgré tout continuer les recherches.
RFI à Paris, 18h05.
Le président français était l'invité de Radio France Internationale ce matin. Questionné sur la guerre en Ukraine, mais aussi sur le rôle que joue la Russie sur le continent africain, écoutez, le chef de l'État accuse « la Russie d'être une puissance de déstabilisation de l'Afrique » :
«Ecoutez, je n'aime pas ces termes qui sont définitifs parce que la diplomatie, ce n'est pas ça. Ce qui est vrai, c'est qu'aujourd'hui la Russie s'est mise de son propre chef dans une situation qui est de ne plus respecter le droit international, de redevenir au fond l'une des seules puissances coloniales du XXIᵉ siècle en menant une guerre d'empire auprès de son voisin, l'Ukraine. Et c'est une puissance de déstabilisation de l'Afrique à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles, comme cela a été documenté par les Nations unies en République centrafricaine à travers la milice Wagner. Donc, je pense que par les choix aujourd'hui qui sont les siens, la Russie ne joue pas un rôle bénéfique pour la communauté internationale. »
Emmanuel Macron ce matin sur RFI. Entretien à réécouter en intégralité ce soir sur notre antenne à partir de 18h10, temps Universel. Les propos que vous venez d'entendre ont immédiatement irrité les autorités russes. « La Russie développe avec les pays africains des relations amicales, constructives, basées sur le respect mutuel », s'est empressé de déclarer le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Place au petit journal de l'environnement. Nous sommes à présent avec Simon Rozé, bonjour.
Bonjour Adrien.
Revenons sur ce sommet de Paris, qui vient de s'achever, dédié à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Réunion internationale où des dirigeants du Nord et du Sud se sont retrouvés, mais également le secteur privé, les entreprises avec comme idée motrice : changer la finance climatique mondiale, Simon.
Et oui, un objectif : permettre aux pays en développement d'accéder plus facilement à des sources d'argent pour émettre moins de gaz à effet de serre et pouvoir s'adapter au réchauffement climatique. Un sommet, Adrien, cependant, qui se tient dans un format différent de ceux des Nations unies, comme les sommets des One Planet Summit ou One Ocean Summit ou plus récemment One Forest Summit. Alors pourquoi organiser de telles rencontres ? Marion Lemoine-Schonne est chercheuse CNRS en droit international du climat.
« L'objectif diplomatique de ce sommet n'est pas de doubler le processus onusien sur le climat. Ça prend acte d'une certaine lenteur du processus onusien, de la difficulté de trouver des solutions à l'échelle universelle dans le cadre de la COP, de l'Accord de Paris, et bien sûr des problèmes particulièrement épineux. C'est vrai pour la finance, c'est vrai pour la sortie des énergies fossiles. Et alors, la multiplication de sommets va peut être aider dans ce sens, mais il ne faut pas que l'effet d'annonce et le cumul des promesses l'emportent sur l'opérationnalisation. Parce que les États se sont déjà largement engagés à financer et à aider les États du Sud en ce sens. Le problème, c'est que le compte n'y est pas. C'est cette opérationnalisation des fonds qui sont déjà en place qui est l'enjeu véritable. »
Des records de chaleur à présent. Encore et toujours, Pékin enregistre ces deux derniers jours les températures de juin les plus hautes jamais enregistrées. Plus de 40 degrés. Simon, une canicule aussi dans les océans.
Et oui, et particulièrement dans l'Atlantique Nord. Un événement classé catégorie cinq, le maximum, avec des conséquences sur la météo. Notamment, cet océan chaud, il favorise la formation des tempêtes, comme la tempête Bret, tempête tropicale qui a touché la Martinique cette nuit. Bret est très surveillé car il y a un risque que cela devienne un cyclone plus puissant encore. Et si cela se produit, ce sera alors le plus précoce, le plus tôt dans la saison, a touché les Antilles depuis deux siècles.
Et cette chaleur océanique a également des conséquences sur les animaux et les plantes.
Illustration dans le Pacifique cette fois, sur la côte mexicaine, au moins 300 oiseaux de mer retrouvés morts en un week-end. Morts de faim. Car les poissons qu'ils mangent descendent plus profond pour échapper aux eaux chaudes de la surface et les oiseaux ne peuvent donc plus les attraper.
Simon Rozé, dans votre petit journal de l'environnement, tous les vendredis dans le Journal en français facile.