SPINOZA - Le conatus đ (1)
nous
bonjour
aujourd'hui on va parler de spinoza on a
eu l'occasion de parler
sur cette chaĂźne
ray bd ce qu'on a déjà dit sur lui je
vous invite Ă aller Ă©couter les Ă©pisodes
que je lui est consacré
aujourd'hui j'aimerais qu'on s'attarde
sur l'un des concepts que spinoza
utilise un concept assez mal connue et
pourtant fondamentale pour comprendre sa
pensée
or le concept de conatus
or
qu'est ce que le conatus
pour le dire simplement le coup us
or ce qui anime toute chose qui existe
le conatus
c'est l'impulsion intérieur la force
intérieure
il pousse toute chose et tout ĂȘtre
vivant Ă persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre
c'est une expression vous avez peut-ĂȘtre
dĂ©jĂ entendu persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre
et c'est vrai que quand on est pas
familier du vocabulaire philosophique
on peut ĂȘtre un peu intimidĂ©s par ce
genre d'expressions un peu barbare
mais vous allez voir que ça fait
rĂ©fĂ©rence Ă quelque chose d' extrĂȘmement
concret
quelque chose que nous expérimentons
tous
et c'est la raison pour laquelle
j'aimerais consacrer cet Ă©pisode Ă
l'Ă©tude de cette notion
alors pour expliquer ce qu'est le
conatus
simple est de commencer par parler du
conatus chez les ĂȘtres vivants
j'ai dit tout Ă l'heure que le conatus
Ă©tait ce qui pousse toute chose Ă
persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre
cela inclut donc Ă la fois les ĂȘtres
animĂ©s et les ĂȘtres inanimĂ© mais
concrĂštement c'est beaucoup plus facile
de comprendre ce qu'est le conatus Ă
partir des ĂȘtres vivants
alors prenons le cas la natte rue main
main un ĂȘtre humain vivant c'est un
autre
a le désir de rester vivant
par lĂ
dire qu'en tant qu'ĂȘtre vivant
parce qu'on appelle un instinct de
conservation
un instinct de conservation qui va nous
pousser Ă tout faire pour rester en vie
c'est cet instant de conservation qui
nous pousse à réagir face à une menace
ce soir par l' attaque ou par la fuite
on pourrait croire que la claque et la
fuite sont de comportements opposés et
pourtant ces deux comportements
obĂ©issent Ă la mĂȘme logique
la logique de la conservation
la logique de la survie
quand on réagit à une menace pour
neutraliser cette menace
si vous voyez une araignée sur votre
canapé vous allez vouloir la tuer
mĂȘme si elle ne vous a rien fait
parce que consciemment ou non vous
l'associez Ă une menace
donc vous allez la tuer pour ne pas
prendre le risque qu'elles vous mordent
d'ailleurs si les araignées mordent
c'est justement par réflexe défensif
dire parce qu'elles se sentent menacés
c'est la mĂȘme chose avec les guĂȘpes le
meilleur moyen de se faire piquer par
une guĂȘpe
c'est de vouloir la tuer
parce qu'alors elle va contre attaquer
animaux fonctionne ainsi il attaque pour
ne pas ĂȘtre attaquĂ©
la fuite c'est la stratégie privilégiée
lorsque la menace est jugée trop
importante pour s'y confronter
si vous vous balader en forĂȘt et que
vous tombez sur un ours de deux mĂštres
cinquante et de 850 kg votre intĂ©rĂȘt
vital ce n'est pas de l'affronter
c'est de fuir
donc en général ce qui fait qu'on va
optez pour l'attack ou pour la fuite
dans une stratégie de survie
c'est la force de l'adversaire
plus votre adversaire sera faible
plus vous pourrez vous permettre de
choisir la tac
adversaire sera fort
aura intĂ©rĂȘt Ă opter pour la fuite
le cas extrĂȘme Ă©tant la catastrophe
naturelle incendie la tornade séisme
ouh lĂ vous n'avez pas d'autre choix que
de fuir
votre adversaire Ă©tant pour ainsi dire
hors d'atteinte
donc pas
on dispose c'est qu'est ce qui fait que
nous réagissons ainsi face à une menace
qu'est ce que nous allons recourir Ă une
stratégie de survie
au lieu de simplement nous laisser tuer
et bien si on va ĂȘtre honnĂȘte
la réponse c'est qu'on ne sait pas
quand je dis qu'on ne sait pas qu'on
soit bien clair
réflexe de survie et nous sommes équipés
physiologiquement pour répondre
instantanément à une menace contre notre
vie
c'est qu'on est doté de cet instinct de
survie c'est à dire que ce désir de
persévérer dans l'existence
mais ce qu'on ne sait pas
c'est pourquoi on en est doté
c'est juste
ça
l'instance et ce n'est pas qu'elle 11 on
peut expliquer
expliquer au sens d'en donner la cause
c'est seulement qu'elle chose qu'on peut
constater
et s'il une explication Ă cet instinct
de conservation
la seule explication qu'on pourrait
donner
et qu'il y en ou un désir de vivre
désir qui est au delà de toute
explication rationnelle
lorsque vous réagissez à une menace
l'animalité qui réagit
ce n'est pas votre conscience
autre instant
et l'instinct ce n'est pas quelque chose
qui a besoin d'ĂȘtre conscient
m opérant
c
quand notre intégrité physique est
menacée
le corps réagit
il réagit tout seul
spontanément
ic
donc tout se passe si les ĂȘtres vivants
étaient ainsi dire programmé pour la
survie
lorsque nous rencontrons une menace Ă
notre vie
notre corps réagit
comme dit camus le corps recule devant
l'anéantissement
ok d'ailleurs que cet instant de
conservation
trouve aussi bien chez les ĂȘtres humains
et les animaux que chez les végétaux
certaines plantes sont capables
d'Ă©mettre des effluves pour tenir Ă
distance les insectes prédateurs voir
pour les tuer
il y a un instinct de survie chez les
végétaux comme il y a un instinct de
survie chez les animaux et chez les
ĂȘtres humains autrement dit il y a un
instinct de survie chez tous ceux qui
vit
et donc qu'est ce qu'on peut conclure de
tout cela
tout ce qu'on peut en conclure
c'est qu'il y a dans la vie
un sip d'autoconservation
un principe de persĂ©vĂ©rance dans l'ĂȘtre
autrement dit de tout ce qui est en vie
désire rester en vie
la vie c'est ce qu'ils travaillent à ça
chn
la cendre con
on ne sait qui seulement au travers de
la tacc et de la fuite face Ă une menace
il ya beaucoup d'autres comportements au
sein du rÚgne du vivant qui témoigne de
ce que schopenhauer rappellerai Ă
vouloir vivre
et comportements dont nous faisons tous
l'expĂ©rience et que nous ne pensons mĂȘme
pas Ă rattacher Ă notre instinct de
survie tellement ils sont intĂ©grĂ©s Ă
notre quotidien
par exemple se nourrir
se nourrir c'est un mode d'expression de
notre vouloir vivre
c'est un mode d'expression de notre
dĂ©sir de persĂ©vĂ©rer dans l'ĂȘtre
mangez ce n'est pas seulement une
affaire de plaisir
c'est d'abord
les besoins
si on cesse de s'alimenter ou de
s'hydrater pendant plusieurs jours
on meurt
rires ça fait partie de ce qu'est piqûre
appelait les désirs naturel et
nécessaire
hurel parce qu indépendant de notre
culture
nĂ©cessaire parce qu indispensable Ă
notre survie
donc la fin cette sensation de manque de
sensations de besoins qui nous pousse Ă
nous nourrir c'est la traduction
physiologique du vouloir vivre
bien d'accord qu'à voir fin ça ne se
contrĂŽle pas
on ne décide pas d'avoir faim
on a faim parce que notre corps nous
signale qu'on a besoin de manger pour se
maintenir en vie
avoir le ventre qui gargouille
voir un message du corps qui nous dit
c'est l'heure
dans des sauces
on a le luxe de pouvoir faire attendre
le ventre
on a le luxe de pouvoir jeûner n'a le
luxe de pouvoir refuser de manger de la
viande
parce qu'on sait que nos besoins sont
assurés
on n'aura pas de fin
eux sont beaucoup moins regardants sur
le contenu de leur assiette
ils font moins les difficiles
donnez Ă votre chien quelque chose de
comestible il le mangera
takt beaucoup plus direct avec son
instinct de survie
d'ailleurs il a été montré que lorsque
des ĂȘtres humains avaient connu la faim
la fin réelle celle qui peut
littéralement nous rendre fous
il développait une cleptomanie
alimentaire
autrement dit un besoin compulsif
incontrĂŽlable de voler de la nourriture
partout il on trouvait
le fait est que mĂȘme si nous mangeons Ă
notre faim
notre corps nous rappellent chaque jour
que nous devons l'alimenter pour le
maintenir en vie
un corps qui ne réclame plus à manger
c'est un corps malade
la perte d'appétit c'est le signe que
notre vouloir vivre décline
c'est pourquoi la maigreur ne peut
constituer un canon de beauté que dans
des sociĂ©tĂ©s oĂč la satisfaction des
besoins alimentaires est assurée
donc pour en revenir aux conatus la fin
c'est un mode d'expression du conatus
parce que c'est un mode d'expression de
l'instinct de survie c'est Ă dire du
désir de persévérer dans l'existence
mais il n'ya pas que la fin
le désir sexuel aussi c'est un mode
d'expression du conatus
qu'est ce que c'est le désir sexuel
c'est le désir totalement animal
man irrationnel de s'unir charnellement
Ă un autre ĂȘtre
et la fonction biologique de cette union
c'est la reproduction
on a coutume aujourd'hui de décorréler
l'acte sexuel de la reproduction parce
qu'on a des moyens de contraception
qu'on n'avait pas autrefois et donc on
peut se permettre de n'envisager l'acte
sexuel qu'Ă travers la dimension du
plaisir et du soulagement
mais fondamentalement
quelle est la fonction de l'acte sexuel
c'est la reproduction
autrement dit
la paix rhdp de choix on ne soit au delĂ
de soi
c'est inscrit dans le mot
reproduction on se produit Ă nouveau
c'est Ă dire on se du blick
dupliquant on revit
rang sans le désir sexuel
sans ce désir de s'accoupler avec
l'autre
l'humanité s'éteindrait en quelques
dizaines d'années
et quel meilleur moyen de nous pousser Ă
nous Ă coupler que d'en faire une
activité de plaisir
pourquoi l'orgasme est il l'une
des plus hautes expérience de jouissance
vous ne vous ĂȘtes jamais posĂ© la
question
c'est la condition pour que nous ayons
envie de nous reproduire
les ires de l'acte sexuel
la stratégie de la vie pour nous
encourager à la perpétuer
et la meilleure preuve c'est qu'aprĂšs
l'acte sexuel aprĂšs l'assouvissement de
la pulsion sexuelle
le désir est en berne
ir n'a plus lieu d'ĂȘtre puisque l'acte a
eu lieu
la vie s'est exprimé rideau
si l'homme n'a lire aprĂšs l'orgasme ce
qu'on appelle la période réfractaire
ce n'est pas par Ă©goĂŻsme
taux si c'est par Ă©goĂŻsme
c'Ă©tait aussi par Ă©goĂŻsme qu'il voulait
assouvir ses pulsions
le désir est toujours égoïste
dire qu'ils nous ed quand il s'empare de
nous
et qui nous paraĂźt absurde Ă la seconde
oĂč il est assouvie
la tragédie du désir
donc à l'échelle de l'individu le désir
sexuel a vécu comme un chemin vers la
jouissance
mais Ă l'Ă©chelle de la vie
et qu'une ruse
la ruse de la vie pour se perpétuer
donc si on regarde les choses sous
l'angle du désir de persévérer dans
l'existence ce qu'on Ă©prouve Ă travers
la fin et ce qu'on Ă©prouve Ă travers le
désir sexuel
mentalement c'est la mĂȘme chose
on manque un manque qui demande Ă ĂȘtre
satisfaits
sont ce manque va engendrer une
jouissance
une jouissance qui va motiver le passage
Ă l'acte
et Ă la fin
c'est la vie qui gagne
sur le plan cabu l'air remarquons une
chose intéressante
qui animent l'ĂȘtre humain spinoza le
nomme appétit
alors en philosophie le mot appétit n'a
pas exactement la mĂȘme signification que
dans l' usage courant en philosophie
l'appétit c'est la tendance c'est
l'inclination
c'est le penchant intérieur qui nous
pousse Ă satisfaire un besoin ou un
désir
si au sens philosophique ne se réduit
pas au dĂ©sir de nourriture mĂȘme s'il
inclut
le désir de nourriture fait partie de
l'appétit au sens général puisqu'on l'a
vu le désir de nourriture est l'une des
expressions du désir de vivre
mais le désir sexuel aussi fait partie
de l'appétit
puisque le désir sexuel et lui aussi une
modalité du désir de vivre
or on parle bien d'appétit sexuel
comment parle aussi d'appétit de vivre
donc le conatus c'est le désir de vivre
en tant qu ils s'expriment dans des
formes de désir particuliÚre
alors selon les Ă©poques le mot conatus a
été traduit de différentes maniÚres