Le pouvoir de la volonté. Roy F. Baumeister, John Tierney. Livre audio (3)
écrit pile qui croit au succès et le
veut est déjà en bonne position pour
réussir
de même napoléone il réussit à vendre
des millions d'exemplaires de son livre
réfléchissez et devenez riche en
demandant à ses lecteurs de décider
combien d'argent il voulait décrire
cette somme sur une feuille de papier et
de se croire en possession de cet argent
les livres de ces gourous allait
continuer à se vendre jusqu'à la fin du
siècle et cette philosophie hédoniste se
résumer en un slogan pour réussir il
faut y croire
dans les années 1950 un psychanalyste
nommé alan willis remarque à cette
transformation de la personnalité et
décida de rompre le silence sur ce qu'il
considérait comme le secret de
polichinelle de sa profession les
thérapies freudienne n'était plus aussi
efficace qu'elle aurait dû l'être willis
décrivit la transformation de la
structure de la personnalité dans un
livre qui fit date de quest x identité
ou la quête de l'identité dans
l'ensemble les patients de freud était
des victoriens issus de la classe
moyenne est extrêmement volontaire ce
qui signifiait que leur thérapeute avait
du mal à faire tomber les défenses dont
il s'entoure est farouchement et peiné à
ouvrir une brèche dans leur conception
du bien et du mal dans ces thérapies
freud cherchait surtout à essayer de
pénétrer dans leur for intérieur et à
leur faire comprendre pourquoi ils
étaient névrosé malheureux une fois que
ces personnes avaient pris conscience de
l'origine de leurs problèmes elle changé
assez facilement
au milieu du xxème siècle par contre
l'armure de la personnalité des gens
n'était plus la même selon willis et ses
collègues il prenait plus rapidement
conscience de ce qui les faisait
souffrir qu'à l'époque de freud mais
ensuite leur thérapie finissait souvent
par stagner voire par échouer
comme il avait une personnalité moins
affirmé que les victoriens il n'avait
pas la force de passer à l'action et de
changer leur vie une fois qu'ils avaient
pris conscience de ce qu'il devait faire
bien que willis et eu recours à une
terminologie freudienne quand il parlait
du déclin du surmoi dans la société
occidentale ce qu'ils décrivaient était
essentiellement un affaiblissement de la
volonté et l'on n'était même pas encore
dans les années 1960 l'époque où la
génération du baby-boom allait atteindre
sa maturité avec cette devise contre
culturel si ça te plait fonte
la culture populaire de la génération
égocentrique des années 1970 continua à
prôner le plaisir et un nombre toujours
croissant de chercheurs en sciences
sociales dont l'influent salle est
arrivé à son apogée à la fin du xxème
siècle avance à de nouveaux arguments
contre la volonté en général c'est hors
de l'individu que les sciences sociales
recherchent les causes des comportements
aberrants souvent d'ailleurs pour les
mettre sur le dos de la pauvreté de
manque relatif de l'oppression ou alors
d'autres failles de l'environnement ou
du système économique et politique
il est souvent plus facile pour tout le
monde de se mettre en quête
d'explications reposant sur des facteurs
externes et c'est tout particulièrement
vrai des chercheurs universitaires qui
craignent d'être politiquement incorrect
est perçu comme blâmant les victimes
s'il laisse entendre que c'est en nous
qu'il faut chercher la cause de nos
problèmes
les problèmes sociaux peuvent aussi
semblé plus facile à corriger que les
défauts de la personnalité du moins
quand on est un chercheur en sciences
sociales est contente de les résoudre en
proposant de nouvelles politiques et des
programmes inédits
la psychologie se méfier en général de
l'idée même que l'on puisse faire un
effort conscient pour se contrôler selon
les disciples de freud les forces et les
processus qui gouverne la majeure partie
du comportement des êtres humains
adultes relève de l'inconscient ainsi
burrus frédéric skinner n'attachait pas
beaucoup d'importance aux soit conscient
il n'ya toutes sortes d'autres processus
mentaux pensant qu'il servait seulement
à la mise en place des contingences de
renforcement
il suggère dans par delà de la liberté
et la dignité que l'on ne saurait
comprendre la nature humaine sont
dépassés les valeurs éculés auquel il
fait allusion dans le titre de ce livre
bien qu'un grand nombre des théories de
skinner était discrédité certains
aspects de son approche ont été adoptés
par des psychologues convaincu que le
cerveau conscient est subordonnée au
cerveau inconscient
les théories modernes de la personnalité
en vinrent alors à considérer le rôle de
la volonté si négligeable qu'on ne
cherchait plus à l'évaluer et qu'on en
parlait même plus certains chercheurs en
neurosciences affirme d'ailleurs avoir
prouvé qu'elle n'existe pas
de nombreux philosophes refuse
d'employer ce terme quand il se penche
sur le grand problème philosophique du
libre arbitre il préfère débattre de la
liberté d'action plutôt que de celle de
la volonté parce qu'ils doutent de
l'existence même de la volonté ainsi
certains parlent dédaigneusement de la
prétendue volonté récemment des
chercheurs ont même commencé à plaider
pour une réforme du système judiciaire
hun sen dans expurger les notions éculé
de libre arbitre et de responsabilité
kamba hohmeister s'est embarqué dans sa
carrière en psychologie sociale à
princeton dans les années 1970 il
partageait ce scepticisme envers la
volonté à l'époque ses collègues ne
s'intéressaient pas tant au self control
qu'elle estime de soi baumeister fut un
des pionniers de ces recherches qui
montrait que plus on a confiance en ses
aptitudes et plus on se tient en haute
estime plus on a tendance à être heureux
et à réussir
pourquoi donc ne pas aider tout le monde
à réussir en cherchant à aider les gens
à croire en eux cet objectif paraît
c'est tout à fait raisonnable aux
psychologues comme au mas qui se mirent
à acheter des livres populaires sur
l'estimé de soi et l'empowerment
autonomisation notamment des best
sellers comme d'accord avec soi et les
autres et l'éveil de votre puissance
intérieure cependant rien de tout cela
ne donne à grand chose que ce soit à
l'intérieur ou à l'extérieur du
laboratoire de plus des sondages
internationaux montrait qu aux etats
unis
les élèves de 4e avait beau avoir une
très haute opinion de leur capacité en
mathématiques leurs performances étaient
très inférieure à celle d'élèves coréens
japonais et autres qui avaient moins
confiance en eux
cependant dans les années 1980 la
recherche commença à s'intéresser à ce
qu'on appelle en psychologie la
régulation émotionnelle
c'est à dire le self control
la maîtrise de soi ne devait pas sa
résurrection à des théoriciens
scientifique ceux-ci persistant à penser
que la volonté n'était qu'un concept
éculé remontant à l'époque victorienne
toutefois quelques psychologues ne sais
c'est de se heurter à un phénomène qui
ressemblaient vraiment beaucoup que ce
soit dans leurs recherches en
laboratoire ou sur le terrain
retour de la volonté
les grandes théories ne valent pas cher
en psychologie on croit souvent que
cette discipline avance à coudre et k
mais ce n'est généralement pas ainsi que
cela se passe ce qui est difficile en
psychologie ce n'est pas d'avoir des
idées tout le monde a sa petite théorie
pour expliquer le pourquoi de nos
actions et c'est à cause de cela que les
psychologues en ont par-dessus la tête
d'entendre les gens rejeter leur
découverte d'un la grand-mère le savez
déjà ce ne sont pas les théories qui
font progresser la psychologie mais ceux
qui trouvent des façons ingénieuse de
les mettre à l'épreuve ce fut le cas par
exemple de walter mischel qu'ils
n'étaient pas plus un théoricien de la
régulation émotionnelle que ses
collègues de recherche ce n'est
d'ailleurs que des années plus tard qu
ils se mirent à parler de leurs
résultats en termes de self control ou
de volonté
alors qu'ils étudiaient comment un
enfant apprend à remettre la
satisfaction de ses désirs à plus tard
ils imaginèrent une nouvelle façon
d'observer ce processus chez les enfants
de quatre ans après avoir fait entrer
chaque enfant tout seul dans une pièce
on lui montrait un chamallow et on lui
proposait un marché avant de le laisser
seul l'enfant était libre de manger son
chat malo quand il le voulait mais s'il
attendait le retour du chercheur on lui
en donnerait un second
certains de ces enfants dévorer tout de
suite leur chamallow alors que d'autres
essayer d'y résister avant de finir par
craquer et que d'autres encore
réussissait à se retenir pendant 15
minutes à l'idée d'une plus grosse
récompense c'est en général en se
forçant à penser à autre chose que ces
derniers y parvenait morts cette
découverte était déjà intéressante en
elle même à l'époque de ses expériences
dans les années 1960 cependant grâce au
hasard de la vie michel fitte une autre
découverte des années plus tard alors
que ses filles faisaient leurs études à
l'université de stanford dans l'école où
il avait mené les expériences de
chamallows bien que michel soit passé à
autre chose car il avait terminé ses
expériences depuis longtemps ses filles
lui parlait souvent des étudiants avec
qui elle faisait leurs études il
remarqua que les enfants qui n'avaient
pas su attendre pour avoir un deuxième
chamallows semblait rencontrer plus de
difficultés que les autres que ce soit
dans leurs études ou dans la vie
afin de voir s'il s'agissait là d'une
tendance michel et ses collègues or
prirent contact avec des centaines de
vétérans de ces expériences ils
découvrirent que les performances
scolaires de ceux qui avaient manifesté
le plus de volonté à l'âge de 4 ans
était meilleure que celle des autres ce
qu'ils avaient réussi à s'abstenir de
manger leur chamallows pendant 15
minutes entières avaient obtenu deux
cent dix points de plus à leur examen
d'entrée à l'université
sat que ceux qui s'étaient laissés
tenter au bout de 30 secondes les
enfants qui avaient su faire preuve de
volonté dans ses expériences étaient
devenus des adultes plus appréciés de
leurs pairs et de leurs professeurs ils
gagnaient plus d'argent et les avaient
un indice de masse corporelle inférieur
ce qui donnait à penser qu'ils seraient
moins enclins à prendre du poids à la
proche de la cinquantaine il avait
également moins tendance à avoir des
problèmes de toxicomanie
ces résultats ont changé la donne parce
que d'un point de vue statistique les
évaluations faites pendant l'enfance
permettent très rarement de faire la
moindre prédiction sur ce qui se passera
à l'âge adulte cette absence de
corrélation a d'ailleurs contribué à
discréditer la psychanalyse freudienne
aux yeux de la psychologie cette
approche soulignant l'importance de la
petite enfance et fondant la
personnalité de l'adulte sur ses
premières expériences
dans les années 1990 martin seligman a
mené une enquête sur ces recherches qui
montrent qu'il est pratiquement
impossible de prouver de façon
concluante que les événements de la
petite enfance est un impact causal sur
la personnalité de l'adulte sauf peut
être en cas de traumatisme sérieux et de
malnutrition grave les rares corrélation
significative qu'il a noté entre les
statistiques obtenues dans l'enfance et
à l'âge adulte semble surtout refléter
des tendances génétique qui n'est
m'avoir un naturel souriant ou ronchon
par exemple il est bien possible qu
avoir assez de volonté pour résister à
un chamallow est également une dimension
génétique toutefois il semble que
l'éducation puisse accroître la volonté
ce qui en fait un des rares atouts
acquis dans l'enfance dont on puisse
bénéficier tout au long de sa vie les
bénéfices que l'on tiers de la volonté
paraissent d'autant plus remarquable
quand on évalue l'ensemble des avantages
que donne le self control comme l'a fait
ben hohmeister dans losing control
perdre le contrôle le livre de recherche
qu'il a écrit en 1994 en collaboration
avec sa femme diane thaïs en poste à
l'université case western reserve comme
lui et audry teutonne professeur à
harvard
l'échec de la régulation émotionnelle et
la plus grande pathologie sociale de
notre époque telle est la conclusion
qu'ils tirent d'un nombre croissant de
données démontrant le rôle que cet échec
joue dans le taux élevé de divorce de
violence conjugale de criminalité ainsi
que dans toute une série d'autres