journal en français facile 2016/04/16
Edmond Sadaka Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie BERRUET, bonsoir Sylvie
Sylvie Berruet Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.
E.S François Hollande au Liban… première étape d'une tournée au Proche-Orient.. Le chef de l'état français est venu surtout parler de la crise des réfugiés syriens...Mais il a aussi promis une aide à l'armée libanaise. Nous serons en ligne avec notre correspondante à Beyrouth dans quelques minutes.
SB Un geste fort et symbolique du pape François qui a passé quelques heures sur l'ile de Lesbos en Grèce ce samedi ...Il est reparti avec trois familles syriennes qui seront hébergées au Vatican. ES La course contre la montre au Japon pour essayer de retrouver des survivants après la série de séismes survenus depuis jeudi ... Les morts se comptent par dizaines et les blessés par centaines
SB Au Brésil, un week-end à risques pour la présidente Dilma Roussef. Les députés doivent se prononcer sur sa destitution. La présidente de gauche est passée à l'attaque ce samedi en diffusant une vidéo où elle appelle ses partisans à la mobilisation. ES Le mot destitution c'est justement le mot de l'actualité qu'a choisi de nous expliquer Yvan Amar. Comme tous les samedis, nous le retrouverons à la fin de ce journal
SB C'est une visite-éclair, une courte visite de quelques heures qu'a effectuée ce samedi le pape François sur l'île grecque de Lesbos. Une île concernée en tout premier lieu par la crise migratoire qui secoue l'Europe. Elle est en effet toute proche des côtes turques et c'est la première porte d'entrée en Europe des populations fuyant la guerre et la misère. Des populations qui viennent surtout de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan ES Cette visite du pape à Lesbos été l'occasion pour lui d'accomplir un geste fort et symbolique ...Il est en effet reparti au Vatican dans l'après-midi avec dans son avion trois familles de réfugiés syriens, 12 personnes au total, dont dix enfants, qui seront hébergées au Vatican. Ces familles ont été choisies par tirage au sort. François avait auparavant rencontré des migrants et des réfugiés dans le camp de Moria, sur cette île de Lesbos. Le souverain Pontife leur a dit de ne pas perdre espoir...
"Je voulais être avec vous aujourd'hui. Je veux vous dire que vous n'êtes pas seuls. Pendant ces semaines et ces mois vous avez enduré beaucoup de souffrances dans votre recherche d'une meilleure vie. Beaucoup de vous se sont sentis obligés de fuir des situations de conflits et de persécution pour le salut de vos enfants, vos petits qui sont ici. Vous avez fait de grands sacrifices pour vos familles. Vous connaissez la douleur de laisser derrière vous tout ce qui vous est cher. Beaucoup d'autres comme vous sont aussi dans des camps ou des villes à attendre, à espérer pouvoir construire une nouvelle vie sur ce continent. Je suis venu ici avec mon Frère Bartholomée et l'archevêque Jeronimos simplement pour être avec vous et écouter vos histoires. Nous sommes venus pour attirer l'attention du monde sur cette grave crise humanitaire et pour plaider pour sa résolution. En tant qu'hommes de fois, nous voulons joindre nos voix pour prendre la parole en votre nom. Nous espérons que le monde tiendra compte de ces scènes de besoins tragiques et véritablement désespérés, et répondra d'une manière qui fasse honneur à l'humanité que nous partageons. ES Le pape François lors de sa visite sur l'île grecque de Lesbos. SB François Hollande est ce samedi au Liban, première étape d'une tournée de quatre jours au Moyen-Orient qui le mènera ensuite en Égypte puis en Jordanie. ES Cette "visite de travail" de deux jours au Liban doit être consacrée surtout à la crise des réfugiés, crise qui est la conséquence vous le savez de la guerre en Syrie. Ce samedi était consacré aux entretiens politiques. L'occasion pour le président français de faire deux annonces importantes. A Beyrouth, Laure STEPHAN
Mobiliser la communauté internationale autour du Liban, accélérer l'aide financière aux réfugiés syriens qui y sont installés, ce sont les principales initiatives présentées par François Hollande à Beyrouth. Le but, a-t-il dit, soutenir un pays qui traverse une grave crise institutionnelle – il n'y a plus de président depuis près de deux ans. Un pays aussi qui accueille plus d'1 million et demi de réfugiés syriens, cela représente entre 20 et 30% de la population. Pour aider le Liban à prendre en charge ces déplacés, ce sont donc 50 millions d'euros qui vont être débloqués dès maintenant : un montant qui va être prélevé sur une enveloppe promise il y a deux mois, à la conférence de Londres sur les réfugiés syriens. François Hollande a aussi indiqué que le nombre de Syriens qui allaient être réinstallés depuis le Liban allait augmenter : 3000 vont être accueillis d'ici fin 2017. Ces annonces restent toutefois en deca des attentes du pays. Au niveau politique, le président français a souligné qu'il refusait de se poser en donneur de leçons. Ce que Paris souhaite, c'est créer un climat favorable à une entente entre acteurs politiques dans le pays, à travers le Groupe international de soutien au Liban…. Une structure créée en 2013, entre autres par les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Union européenne et la Ligue arabe. Ce groupe, le chef de la diplomatie française va le mobiliser. Sur le dernier dossier discuté à Beyrouth, celui de l'aide à l'armée libanaise, qui en a crucialement besoin, François Hollande a redit son soutien, mais il est resté flou : des aides immédiates vont être définies et envoyées par Paris… Le détail n'a pas été dévoilé. SB Au Japon, le bilan reste provisoire après la série de tremblements de terre survenue depuis jeudi dans le sud-ouest du pays, sur l'île de Kyushu. ES Au moins 41 morts et plus d'un millier de blessés pour le moment.. Les secours craignent de nouvelles secousses et un bilan plus lourd avec des personnes enterrées vivantes sous les décombres. 25 000 soldats vont être dépêchés sur place pour renforcer les équipes de pompiers et secouristes.... Le premier ministre Shinzo Abe a réuni ce samedi un conseil de crise Christophe PAGET
"Nous devons avant tout sauver des vies. C'est une course contre le temps" a lancé le Premier ministre. Plusieurs dizaines de personnes sont toujours coincées sous les décombres alors que les secousses continuent. Le gouvernement envoie de nouveaux soldats pour les opérations de secours - ils devraient être au moins 25 000 ce dimanche, et mille secouristes. Les dommages, comme le nombre de victimes, sont beaucoup plus importants que lors de la première secousse, avec des bâtiments endommagés, un pont de 200 mètres effondré, plusieurs routes éventrées, un sanctuaire démoli. Et dans une zone montagneuse, une coulée de milliers de tonnes de boue et de pierres a emporté des maisons, une voie ferrée et une route, et isolé du reste de l'île environ 500 habitants. Plus de 90 000 personnes ont été évacuées - certaines habitaient près d'un barrage qui menace de céder. Des dizaines de milliers de maisons sont toujours privées d'eau et d'électricité. Selon la compagnie Kyushu electric, la centrale nucléaire de Sendai où se trouvent les deux seuls réacteurs du Japon encore en service ne présente aucune anomalie. Mais des journalistes, des photographes et des écrivains ont écrit à l'opérateur pour en réclamer l'arrêt. D'autant que cette nuit du vent et de fortes pluies sont prévues - elles ont déjà commencé, et pourraient provoquer de nouveaux glissements de terrain et de nouvelles catastrophes. SB Sports ..Tennis et belle performance de Gaël Monfils.
ES Il sera ce dimanche le premier français en finale du tournoi de Monte Carlo depuis Cédric Pioline, vainqueur en 2000. Montfils s'est qualifié ce samedi en battant sévèrement un autre français Jo-Wilfried Tsonga en deux sets (6-1, 6-3).Il sera opposé à l'espagnol Rafael Nadal. SB Comme tous les samedis, nous avons rendez-vous en fin de journal avec Yvan Amar pour le mot de la semaine.
ES Aujourd'hui le mot DESTITUTION et qui concerne donc l'actualité au Brésil La procédure de destitution contre Dilma Rousseff est en cours, même si on ne sait pas en ce moment si elle ira jusqu'à son terme, jusqu'au bout : on n'est pas sûr que la présidente du Brésil soit destituée de ses fonctions. Mais elle est en situation très difficile : on lui reproche d'avoir maquillé, d'avoir présenté faussement les comptes de l'Etat en 2014, d'être liée à des opérations louches qui concernent la société Pétrobras. Donc, la machine judiciaire et politique est en marche pour obtenir un vote de destitution. C'est-à-dire en fait la priver de ses fonctions : elle, qui est présidente, ne le serait plus ! Et ce mot de destitution est très fort car il donne l'impression de représenter une sanction humiliante. Comme si celui qui en est frappé s'était rendu coupable d'une trahison. Ce n'est pas seulement qu'il a été incompétent ; c'est qu'il a menti ou volé… la destitution donne donc le sentiment qu'elle punit celui ou celle qui a fait une faute morale. On pense à la dégradation. Celle par exemple du Capitaine Dreyfus, accusé à tort, à qui on avait arraché ses galons et cassé son épée. Alors ce mot de destitution est en concurrence : on entend aussi beaucoup parler d'impeachment. Le mot a un sens voisin de destitution. Alors faut-il préférer l'un à l'autre ? Il est sûr que destitution est un mot français alors qu'impeachment est anglais. Est-ce encore un anglicisme affreusement condamnable et pourquoi l'entend-on souvent. Souvenons-nous d'abord que l'affaire qui nous occupe ne se passe pas en France : les deux mots traduisent une réalité qui s'exprime d'abord au Brésil, donc en portugais. Et ensuite, on sait qu'au Brésil, ce mot d'impeachment est très courant en ce moment. C'est pourquoi il revient couramment dans les informations en français. ES C'était Yvan Amar. C'est la fin de ce journal en français facile. Merci à tous et à toutes de l'avoir écouté. Bonsoir Sylvie, on vous retrouvera pour la dernière édition d'Afrique Soir à minuit trente, heure de Paris.