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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 06 octobre 2019

Journal en français facile 06 octobre 2019

Loic Bussières : 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : Dans l'actualité de ce dimanche : plusieurs élections, en Tunisie, où les islamistes d'Enahda sont donnés vainqueurs des législatives selon plusieurs projections et au Portugal où le Premier ministre sortant Antonio Costa est donné vainqueur.

ZK : De nouvelles manifestations à Hong Kong. Les militants pro-démocratie continuent de défier les autorités qui leur interdisent désormais de se cacher le visage dans les cortèges. Reportage dans ce journal.

LB : Et puis en France, eux aussi étaient dans les rues ce dimanche : les opposants à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes manifestaient à Paris.

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ZK : Direction Hong Kong pour débuter cette édition. L'ancienne colonie britannique où le camp pro-démocratie manifestait de nouveau aujourd'hui.

LB : Malgré la répression policière et judiciaire qui s'intensifie, des milliers de personnes étaient dans la rue pour (entre autres) protester contre l'arrêté anti-masque pris il y a deux jours par le gouvernement. La mesure est censée les empêcher de se couvrir le visage dans l'espace public. Reportage Vincent Souriau.

Ils sont tous masqués, malgré les risques d'arrestation. Le camp pro-démocratie dénonce l'hypocrisie du gouvernement, intransigeant avec les manifestants, complaisant vis-à-vis des brutalités policières. « C'est vraiment injuste ? Les policiers cachent leur identité, leurs matricules et leurs visages. Mais nous, il faut qu'on se démasque alors qu'on a rien à se reprocher, on est juste là pour se faire entendre ». L'arrêté anti-masque, c'est une chose, mais ce qui les inquiète, c'est la suite. Les risques de dérive autoritaire dans les semaines qui viennent. « Je pense que c'est le premier pas. Ils vont annuler les élections locales qui doivent avoir lieu en novembre. Et à mon avis, la prochaine étape, c'est les législatives de l'an prochain, parce qu'ils savent qu'ils vont perdre ». Les manifestants promettent de continuer le combat. Pas le choix, disent-ils, c'est de nos libertés fondamentales qu'il s'agit. Vincent Souriau Hong Kong RFI.

ZK : On vote en Tunisie ce dimanche et le taux de participation est très faible pour les législatives.

LB : À peine un quart des électeurs se sont déplacés. Un chiffre qui s'explique notamment par le rejet des élites actuelles, mais aussi par le désintérêt pour un scrutin sans clivage clair, et un calendrier électoral chargé : le scrutin a lieu entre les deux tours de la présidentielle. Ce soir, le parti du finaliste à la présidentielle Nabil Karoui, incarcéré depuis août, et son principal rival le parti d'inspiration islamiste Ennahdha ont tous deux assuré avoir remporté le plus grand nombre de sièges. Deux sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote par des instituts tunisiens ont donné Ennahdha en tête, avec 40 sièges sur 217.

ZK : A la une également, les élections législatives au Portugal. Un scrutin qui n'a que peu mobilisé, moins de 4 électeurs sur 10 se sont rendus aux urnes ce dimanche.

LB : Selon les premières projections, le Premier ministre socialiste Antonio Costa l'emporterait sans majorité absolue. Son second mandat pourrait être basé sur une nouvelle alliance à gauche. Reportage dans un bureau de vote de Graça, Marie-Line Darcy.

Les enfants jouent entre les isoloirs dans la salle de sports du quartier transformé en bureau de vote. D'après les sondages les électeurs semblent vouloir reconduire l'alliance parlementaire des socialistes et de la gauche radicale appelée geringonça. Mario, est favorable à une alliance qu'il juge équilibrée. La geringonça ça fonctionne. Bien sûr ce n'est pas parfait. Mais j'espère qu'il n'y aura pas de majorité absolue des socialistes. Les choses sont plus juste avec l'influence des autres partis qui temporise les décisions du parti le plus voté. Sandra geraldes est convaincue que la geringonça est la solution. J'ai noté beaucoup d'améliorations dans différents domaines. Les partis de l'alliance ils ont hérités d'un pays en ruine il y a 4 ans, alors c'est vrai il y a encore beaucoup à faire. Mais c'est déjà pas mal ce qu'ils ont fait. J'ai voté pour l'un des partis de l'alliance, car j'y crois. Carolina une jeune femme de 29 ans n'est pas du même avis. Il y a quelques années c'était l'austérité, mais on était sur le bon chemin, je crois. La on est revenu a l ère du favoritisme, à une fausse sensation de développement et d'amélioration de l'économie. Mais c'est basé sur des idées fausses. 10, 3 millions électeurs devront se prononcer sur le maintien du modèle d'alliance des gauches ou opter pour un autre modèle. Marie-Line darcy, Lisbonne RFI.

ZK : L'actualité en France et les suites de l'attaque de la préfecture de police de Paris, c'était jeudi dernier.

LB : Une attaque qui vaut de très nombreuses critiques pour Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, qui admet des « dysfonctionnements » dans le suivi de Mickael Harpon, proche de l'islam radical et auteur de coups de couteau mortels sur 4 de ses collègues. Il exclut toutefois de démissionner se disant victime d'un « procès politique ». Concernant l'enquête, l'épouse de Mickael Harpon a été remise en liberté ce soir après plus de trois jours de garde à vue sans être poursuivie à ce stade.

ZK : Et puis toujours en France, une manifestation contre l'ouverture de la PMA, la procréation médicalement assistée a toutes les femmes.

LB : Environ 74 500 personnes ont défilé dans le centre de Paris contre cette mesure portée par le gouvernement et actuellement débattue au Parlement. Parmi les manifestants, plusieurs personnalités politiques du RN, comme Marion Maréchal, Nicolas Bayou, Gilbert Collard ; mais aussi de LR : l'eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore le député Julien Aubert, qui dit s'inquiéter du vote d'un amendement qui reconnaît la filiation des enfants issus de la gestation pour autrui. Julien Chavanne.

[Transcription manquante]

LB : Tout de suite, on retrouve Yvan Amar, pour l'expression de la semaine. : Il souffle un vent de changement.

Au Kosovo, le vent du changement souffle sur les législatives. Avant même le résultat de ces élections, on pouvait deviner une certaine orientation. S'il souffle un vent de changement, c'est qu'il y a du changement dans l'air. On presse, on devine… rien n'est sûr, mais on a l'intuition, l'impression que quelque chose va changer. Comme si c'était sensible, évident rien qu'en respirant l'air : il y a une atmosphère de changement ! D'ailleurs on dit parfois « prendre le vent » pour dire s'informer, mais plus encore sentir l'ambiance générale, se faire une idée de l'état d'esprit général. Mais le vent, ce n'est pas seulement de l'air : c'est de l'air en mouvement, de l'air qui bouge. Et le vent peut chasser les nuages ou au contraire apporter des nuages, en tout cas changé le temps qu'il fait. D'où l'idée du changement qui lui est facilement associée. Cette image du changement est d'ailleurs liée à celle du vent dans d'autres expressions qu'on peut avoir dans sa mémoire dans on dit « il souffle un vent de changement ». On dit aussi « le vent tourne ». Quand un vent d'ouest succède à un vent d'est, ou quand un vent glacé succède à un vent chaud par exemple. Alors bien sûr ce n'est pas exactement le même vent qui tourne, mais ce verbe rappelle d'autres expressions : la roue tourne par exemple ! Mais on utilise en général cette formule « le vent tourne » pour dire qu'une bonne situation, ou une bonne période va succéder à une mauvaise. Ou même plus souvent pour dire qu'une mauvaise période s'annonce, que c'en est fini des beaux jours, des jours de profit, et même souvent de profit illégal ou douteux, ou d'impunité : le vent tourne, vous ne pourrez plus vous permettre n'importe quoi et vous croire tout permis.


Journal en français facile 06 octobre 2019 Journal in easy French October 06, 2019 Журнал на легком французском языке 06 октября 2019

Loic Bussières : 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.

LB : Dans l'actualité de ce dimanche : plusieurs élections, en Tunisie, où les islamistes d'Enahda sont donnés vainqueurs des législatives selon plusieurs projections et au Portugal où le Premier ministre sortant Antonio Costa est donné vainqueur.

ZK : De nouvelles manifestations à Hong Kong. Les militants pro-démocratie continuent de défier les autorités qui leur interdisent désormais de se cacher le visage dans les cortèges. Reportage dans ce journal.

LB : Et puis en France, eux aussi étaient dans les rues ce dimanche : les opposants à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes manifestaient à Paris.

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ZK : Direction Hong Kong pour débuter cette édition. L'ancienne colonie britannique où le camp pro-démocratie manifestait de nouveau aujourd'hui.

LB : Malgré la répression policière et judiciaire qui s'intensifie, des milliers de personnes étaient dans la rue pour (entre autres) protester contre l'arrêté anti-masque pris il y a deux jours par le gouvernement. La mesure est censée les empêcher de se couvrir le visage dans l'espace public. Reportage Vincent Souriau.

Ils sont tous masqués, malgré les risques d'arrestation. Le camp pro-démocratie dénonce l'hypocrisie du gouvernement, intransigeant avec les manifestants, complaisant vis-à-vis des brutalités policières. The pro-democracy camp denounces the hypocrisy of the government, uncompromising with the demonstrators, complacent with regard to police brutality. « C'est vraiment injuste ? Les policiers cachent leur identité, leurs matricules et leurs visages. Mais nous, il faut qu'on se démasque alors qu'on a rien à se reprocher, on est juste là pour se faire entendre ». L'arrêté anti-masque, c'est une chose, mais ce qui les inquiète, c'est la suite. Les risques de dérive autoritaire dans les semaines qui viennent. « Je pense que c'est le premier pas. Ils vont annuler les élections locales qui doivent avoir lieu en novembre. Et à mon avis, la prochaine étape, c'est les législatives de l'an prochain, parce qu'ils savent qu'ils vont perdre ». Les manifestants promettent de continuer le combat. Pas le choix, disent-ils, c'est de nos libertés fondamentales qu'il s'agit. Vincent Souriau Hong Kong RFI.

ZK : On vote en Tunisie ce dimanche et le taux de participation est très faible pour les législatives.

LB : À peine un quart des électeurs se sont déplacés. Un chiffre qui s'explique notamment par le rejet des élites actuelles, mais aussi par le désintérêt pour un scrutin sans clivage clair, et un calendrier électoral chargé : le scrutin a lieu entre les deux tours de la présidentielle. Ce soir, le parti du finaliste à la présidentielle Nabil Karoui, incarcéré depuis août, et son principal rival le parti d'inspiration islamiste Ennahdha ont tous deux assuré avoir remporté le plus grand nombre de sièges. Deux sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote par des instituts tunisiens ont donné Ennahdha en tête, avec 40 sièges sur 217.

ZK : A la une également, les élections législatives au Portugal. Un scrutin qui n'a que peu mobilisé, moins de 4 électeurs sur 10 se sont rendus aux urnes ce dimanche.

LB : Selon les premières projections, le Premier ministre socialiste Antonio Costa l'emporterait sans majorité absolue. Son second mandat pourrait être basé sur une nouvelle alliance à gauche. Reportage dans un bureau de vote de Graça, Marie-Line Darcy.

Les enfants jouent entre les isoloirs dans la salle de sports du quartier transformé en bureau de vote. D'après les sondages les électeurs semblent vouloir reconduire l'alliance parlementaire des socialistes et de la gauche radicale appelée geringonça. Mario, est favorable à une alliance qu'il juge équilibrée. La geringonça ça fonctionne. Bien sûr ce n'est pas parfait. Mais j'espère qu'il n'y aura pas de majorité absolue des socialistes. Les choses sont plus juste avec l'influence des autres partis qui temporise les décisions du parti le plus voté. Sandra geraldes est convaincue que la geringonça est la solution. J'ai noté beaucoup d'améliorations dans différents domaines. Les partis de l'alliance ils ont hérités d'un pays en ruine il y a 4 ans, alors c'est vrai il y a encore beaucoup à faire. Mais c'est déjà pas mal ce qu'ils ont fait. J'ai voté pour l'un des partis de l'alliance, car j'y crois. Carolina une jeune femme de 29 ans n'est pas du même avis. Il y a quelques années c'était l'austérité, mais on était sur le bon chemin, je crois. La on est revenu a l ère du favoritisme, à une fausse sensation de développement et d'amélioration de l'économie. Mais c'est basé sur des idées fausses. 10, 3 millions électeurs devront se prononcer sur le maintien du modèle d'alliance des gauches ou opter pour un autre modèle. Marie-Line darcy, Lisbonne RFI.

ZK : L'actualité en France et les suites de l'attaque de la préfecture de police de Paris, c'était jeudi dernier.

LB : Une attaque qui vaut de très nombreuses critiques pour Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, qui admet des « dysfonctionnements » dans le suivi de Mickael Harpon, proche de l'islam radical et auteur de coups de couteau mortels sur 4 de ses collègues. Il exclut toutefois de démissionner se disant victime d'un « procès politique ». Concernant l'enquête, l'épouse de Mickael Harpon a été remise en liberté ce soir après plus de trois jours de garde à vue sans être poursuivie à ce stade.

ZK : Et puis toujours en France, une manifestation contre l'ouverture de la PMA, la procréation médicalement assistée a toutes les femmes.

LB : Environ 74 500 personnes ont défilé dans le centre de Paris contre cette mesure portée par le gouvernement et actuellement débattue au Parlement. Parmi les manifestants, plusieurs personnalités politiques du RN, comme Marion Maréchal, Nicolas Bayou, Gilbert Collard ; mais aussi de LR : l'eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore le député Julien Aubert, qui dit s'inquiéter du vote d'un amendement qui reconnaît la filiation des enfants issus de la gestation pour autrui. Julien Chavanne.

[Transcription manquante]

LB : Tout de suite, on retrouve Yvan Amar, pour l'expression de la semaine. : Il souffle un vent de changement.

Au Kosovo, le vent du changement souffle sur les législatives. Avant même le résultat de ces élections, on pouvait deviner une certaine orientation. S'il souffle un vent de changement, c'est qu'il y a du changement dans l'air. On presse, on devine… rien n'est sûr, mais on a l'intuition, l'impression que quelque chose va changer. Comme si c'était sensible, évident rien qu'en respirant l'air : il y a une atmosphère de changement ! D'ailleurs on dit parfois « prendre le vent » pour dire s'informer, mais plus encore sentir l'ambiance générale, se faire une idée de l'état d'esprit général. Mais le vent, ce n'est pas seulement de l'air : c'est de l'air en mouvement, de l'air qui bouge. Et le vent peut chasser les nuages ou au contraire apporter des nuages, en tout cas changé le temps qu'il fait. D'où l'idée du changement qui lui est facilement associée. Cette image du changement est d'ailleurs liée à celle du vent dans d'autres expressions qu'on peut avoir dans sa mémoire dans on dit « il souffle un vent de changement ». On dit aussi « le vent tourne ». Quand un vent d'ouest succède à un vent d'est, ou quand un vent glacé succède à un vent chaud par exemple. Alors bien sûr ce n'est pas exactement le même vent qui tourne, mais ce verbe rappelle d'autres expressions : la roue tourne par exemple ! Mais on utilise en général cette formule « le vent tourne » pour dire qu'une bonne situation, ou une bonne période va succéder à une mauvaise. Ou même plus souvent pour dire qu'une mauvaise période s'annonce, que c'en est fini des beaux jours, des jours de profit, et même souvent de profit illégal ou douteux, ou d'impunité : le vent tourne, vous ne pourrez plus vous permettre n'importe quoi et vous croire tout permis.