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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 22 janvier 2020

Journal en français facile 22 janvier 2020

Johanne Burgell : Bonsoir et bienvenue dans votre Journal en français facile, pour le présenter ce soir avec moi, Zéphyrien Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrien Kouadio : Bonsoir Johanne, bonsoir à toutes et à tous.

JB : Le coup de colère d'Emmanuel Macron contre des policiers israéliens dans le domaine de Sainte-Anne à Jérusalem. Un incident qui rappelle celui qui avait marqué la visite de Jacques Chirac, au même endroit, dans les années 90.

ZK : La réunion d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé. Le coronavirus a fait, pour le moment, 17 morts en Chine.

JB : Au sommaire également, le téléphone du fondateur et patron d'Amazon, Jeff Bezos, a été piraté par le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman.

Et puis du football. Deuxième demi-finale de la Coupe de la ligue. Le Paris Saint-Germain se déplace à Reims.

---

ZK : Le ton est monté cet après-midi à Jérusalem entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens.

JB : Une altercation qui s'est déroulée dans la vieille ville, dans le domaine de Sainte-Anne. Et cela rappelle l'incident lors de la visite de Jacques Chirac, au même endroit, il y a 24 ans. Ce domaine est l'un des territoires français de Jérusalem. Les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'y entrer en étant armées. Vers 15 heures, heure française, une bousculade s'est produite. Le chef de l'État a demandé avec énervement, vous allez l'entendre, à un policier israélien de quitter les lieux :

« S'il vous plait, gardez votre calme. Nous connaissons très bien les règles de ce lieu. Tout le monde les connaît. Je n'apprécie vraiment pas ce que vous venez de faire devant moi, sortez s'il vous plaît. Je suis désolé, nous connaissons les règles. Personne ne doit provoquer personne. Nous restons calme, nous avons fait une magnifique marche, vous faites du bon boulot dans la ville et je l'apprécie, mais s'il vous plaît, respectez les règles telles quelles existent depuis des siècles, elles ne changeront pas avec moi, je peux vous le dire. Donc que tout le monde respecte les règles, s'il vout plaît. » JB : Emmanuel Macron a donc entamé ce matin son premier voyage en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis son élection à la présidence de la République. Il a répondu à l'invitation des autorités israéliennes pour la commémoration des 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz, organisée demain en présence de représentants de 45 pays.

ZK : Au Liban, la colère ne faiblit pas malgré les promesses du nouveau gouvernement.

JB : Le nouveau Premier ministre Hassan Diab a averti ses concitoyens et dit que le pays faisait face à une catastrophe. Il a notamment promis de répondre aux défis immenses qui attendent son équipe. Le chef du gouvernement s'est engagé à former un gouvernement de personnalités indépendantes. Mais pour la population, la promesse n'est pas tenueAujourd'hui, des affrontements ont éclaté près du Parlement à Beyrouth. Des manifestants ont jeté des pétards et des pierres sur la police anti-émeute qui a répondu avec des canons à eau.

ZK : En Inde, la bataille judiciaire vient de commencer contre la loi sur la citoyenneté.

JB : Ce texte adopté par le Parlement à la mi-décembre, permet de donner plus facilement la nationalité indienne aux réfugiés venus des pays voisins, sauf s'ils sont musulmans. Une discrimination religieuse considérée comme anticonstitutionnelle dans ce pays laïc. L'opposition et des organisations de la société civile ont donc déposé plus de 140 recours devant la Cour suprême. Elle a commencé les auditions ce matin et a donné quatre semaines au gouvernement pour préparer sa réponse. En attendant, les manifestations continuent dans les rues indiennes. Dans le sud de New Delhi, un groupe de femmes musulmanes mène un sit-in depuis cinq semaines, en signe de résistance. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, s'est rendu sur place. Voici son reportage :

La nuit tombe et un froid glacial s'abat sur New Delhi. Mais une rue est éclairée, et sous une grande toile, une cinquantaine de personnes ont créé un refuge de chaleur. Ce sont les femmes du quartier de Shaheen Bagh, des citoyennes musulmanes ordinaires. Elles campent ici pour demander le retrait de la loi sur la citoyenneté, qui introduit des critères religieux dans l'obtention de la nationalité et exclut les musulmans. « Nous avons interpellé le Premier ministre Modi, mais il ne nous écoute pas. On nous pousse dans la rue, c'est donc cette rue qui nous sauvera. Nous ne bougerons pas d'ici. » Depuis cinq semaines que ces femmes sont installées ici, une petite ville de solidarité s'est formée autour : certains distribuent de la nourriture, des artistes exposent des dessins qui rappellent les bases laïques de l'Inde, et partout, flotte le drapeau indien, seul signe de ralliement de cette foule multiconfessionnelle. Amir Taqui, 18 ans, est le fils d'une des manifestantes : « Lors de l'indépendance, l'Inde a été divisée et beaucoup de personnes sont mortes à cause d'affrontements religieux. J'ai peur que cette loi crée les mêmes effets et que beaucoup meurent à nouveau. » La Cour suprême a refusé de suspendre la loi et donné quatre semaines au gouvernement pour répondre a la centaine de recours déposé. Celui-ci a déjà prévenu qu'il ne changerait pas une virgule à ce texte.

ZK : De nouvelles mesures prises pour freiner la propagation d'un coronavirus en Chine.

JB : Tous les transports en commun de la ville de Wuhan seront suspendus à partir de demain. C'est là que le virus a fait son apparition pour la première fois. Il a fait au moins 17 morts en Chine selon le plus récent bilan. Des cas suspects ont été signalé notamment en Thaïlande, Corée du Sud et Japon, mais aussi à Taïwan. L'organisation mondiale de la santé, qui tient une réunion à Genève, doit décider s'il s'agit d'une urgence internationale de santé publique.

ZK : Des experts de l'ONU réclament une enquête sur le piratage présumé du téléphone du patron d'Amazon, Jeff Bezos.

JB : Un piratage via un message WhatsApp en provenance d'un compte du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman. Riyad a qualifié ces accusations d'absurdes. Cette intrusion, commise en 2018, a conduit à la publication d'images intimes de Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde. Sami Boukhelifa.

C'est une histoire digne d'un roman d'espionnage. Un prince héritier qui pirate le téléphone de l'homme le plus riche de la planète. Tout commence en 2018. Mohamed Ben Salman et Jeff Bezos se rencontrent lors d'un diner aux États-Unis. Plus tard, intervient un échange amical sur WhatsApp entre les deux hommes et, sans rien demander, Jeff Bezos finit par recevoir un message vidéo apparemment anodin envoyé par Mohamed Ben Salman. Un clique et c'est trop tard, la vidéo est en réalité un logiciel malveillant. Le téléphone du milliardaire américain est infiltré. Il commence à partager d'importantes quantités de données. Le patron d'Amazone, qui subit régulièrement des tentatives d'intrusion, commande un rapport de sécurité et finit par se rendre compte de « ce piratage saoudien ». Ses experts et enquêteurs semblent en tout cas accréditer cette thèse. Jeff Bezos est également le propriétaire du Washington Post, où était employé régulièrement Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien. C'est notamment ce journal qui a révélé le détail de son assassinat par les services secrets d'Arabie saoudite. De son côté Riyad dément catégorique ce piratage.

ZK : C'est fait, le Parlement britannique a définitivement validé l'accord de Brexit.

JB : Cela ouvre la voie à la sortie historique du Royaume-Uni de l'Union européenne dans neuf jours. Le texte, qui règle les modalités du divorce, et négocié par le Premier ministre conservateur Boris Johnson avec Bruxelles. Il doit encore être promulgué par la reine Elizabeth II.

ZK : Place à la deuxième demi-finale de la Coupe de la Ligue ce soir.

JB : Reims reçoit le Paris Saint-Germain. Le vainqueur de cette rencontre rejoindra en finale l'Olympique lyonnais. Le match de ce soir se passe au stade Auguste Delaune. Nous retrouvons Thomas de Saint-Léger, notre envoyé spécial sur place. Le coup d'envoi a été donné il y a quelques minutes.

Transcription manquante.


Journal en français facile 22 janvier 2020

Johanne Burgell : Bonsoir et bienvenue dans votre Journal en français facile, pour le présenter ce soir avec moi, Zéphyrien Kouadio, bonsoir Zéphyrin.

Zéphyrien Kouadio : Bonsoir Johanne, bonsoir à toutes et à tous.

JB : Le coup de colère d'Emmanuel Macron contre des policiers israéliens dans le domaine de Sainte-Anne à Jérusalem. Un incident qui rappelle celui qui avait marqué la visite de Jacques Chirac, au même endroit, dans les années 90.

ZK : La réunion d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé. Le coronavirus a fait, pour le moment, 17 morts en Chine.

JB : Au sommaire également, le téléphone du fondateur et patron d'Amazon, Jeff Bezos, a été piraté par le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman.

Et puis du football. Deuxième demi-finale de la Coupe de la ligue. Le Paris Saint-Germain se déplace à Reims.

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ZK : Le ton est monté cet après-midi à Jérusalem entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens.

JB : Une altercation qui s'est déroulée dans la vieille ville, dans le domaine de Sainte-Anne. Et cela rappelle l'incident lors de la visite de Jacques Chirac, au même endroit, il y a 24 ans. Ce domaine est l'un des territoires français de Jérusalem. Les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'y entrer en étant armées. Vers 15 heures, heure française, une bousculade s'est produite. Le chef de l'État a demandé avec énervement, vous allez l'entendre, à un policier israélien de quitter les lieux :

« S'il vous plait, gardez votre calme. Nous connaissons très bien les règles de ce lieu. Tout le monde les connaît. Je n'apprécie vraiment pas ce que vous venez de faire devant moi, sortez s'il vous plaît. Je suis désolé, nous connaissons les règles. Personne ne doit provoquer personne. Nous restons calme, nous avons fait une magnifique marche, vous faites du bon boulot dans la ville et je l'apprécie, mais s'il vous plaît, respectez les règles telles quelles existent depuis des siècles, elles ne changeront pas avec moi, je peux vous le dire. Donc que tout le monde respecte les règles, s'il vout plaît. » JB : Emmanuel Macron a donc entamé ce matin son premier voyage en Israël et dans les Territoires palestiniens depuis son élection à la présidence de la République. Il a répondu à l'invitation des autorités israéliennes pour la commémoration des 75 ans de la libération du camp d'Auschwitz, organisée demain  en présence de représentants de 45 pays.

ZK : Au Liban, la colère ne faiblit pas malgré les promesses du nouveau gouvernement.

JB : Le nouveau Premier ministre Hassan Diab a averti ses concitoyens et dit que le pays faisait face à une catastrophe. Il a notamment promis de répondre aux défis immenses qui attendent son équipe. Le chef du gouvernement s'est engagé à former un gouvernement de personnalités indépendantes. Mais pour la population, la promesse n'est pas tenueAujourd'hui, des affrontements ont éclaté près du Parlement à Beyrouth. Des manifestants ont jeté des pétards et des pierres sur la police anti-émeute qui a répondu avec des canons à eau.

ZK : En Inde, la bataille judiciaire vient de commencer contre la loi sur la citoyenneté.

JB : Ce texte adopté par le Parlement à la mi-décembre, permet de donner plus facilement la nationalité indienne aux réfugiés venus des pays voisins, sauf s'ils sont musulmans. Une discrimination religieuse considérée comme anticonstitutionnelle dans ce pays laïc. L'opposition et des organisations de la société civile ont donc déposé plus de 140 recours devant la Cour suprême. Elle a commencé les auditions ce matin et a donné quatre semaines au gouvernement pour préparer sa réponse. En attendant, les manifestations continuent dans les rues indiennes. Dans le sud de New Delhi, un groupe de femmes musulmanes mène un sit-in depuis cinq semaines, en signe de résistance. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, s'est rendu sur place. Voici son reportage :

La nuit tombe et un froid glacial s'abat sur New Delhi. Mais une rue est éclairée, et sous une grande toile, une cinquantaine de personnes ont créé un refuge de chaleur. Ce sont les femmes du quartier de Shaheen Bagh, des citoyennes musulmanes ordinaires. Elles campent ici pour demander le retrait de la loi sur la citoyenneté, qui introduit des critères religieux dans l'obtention de la nationalité et exclut les musulmans. « Nous avons interpellé le Premier ministre Modi, mais il ne nous écoute pas. On nous pousse dans la rue, c'est donc cette rue qui nous sauvera. Nous ne bougerons pas d'ici. » Depuis cinq semaines que ces femmes sont installées ici, une petite ville de solidarité s'est formée autour : certains distribuent de la nourriture, des artistes exposent des dessins qui rappellent les bases laïques de l'Inde, et partout, flotte le drapeau indien, seul signe de ralliement de cette foule multiconfessionnelle. Amir Taqui, 18 ans, est le fils d'une des manifestantes : « Lors de l'indépendance, l'Inde a été divisée et beaucoup de personnes sont mortes à cause d'affrontements religieux. J'ai peur que cette loi crée les mêmes effets et que beaucoup meurent à nouveau. » La Cour suprême a refusé de suspendre la loi et donné quatre semaines au gouvernement pour répondre a la centaine de recours déposé. Celui-ci a déjà prévenu qu'il ne changerait pas une virgule à ce texte.

ZK : De nouvelles mesures prises pour freiner la propagation d'un coronavirus en Chine.

JB : Tous les transports en commun de la ville de Wuhan seront suspendus à partir de demain. C'est là que le virus a fait son apparition pour la première fois. Il a fait au moins 17 morts en Chine selon le plus récent bilan. Des cas suspects ont été signalé notamment en Thaïlande, Corée du Sud et Japon, mais aussi à Taïwan. L'organisation mondiale de la santé, qui tient une réunion à Genève, doit décider s'il s'agit d'une urgence internationale de santé publique.

ZK : Des experts de l'ONU réclament une enquête sur le piratage présumé du téléphone du patron d'Amazon, Jeff Bezos.

JB : Un piratage via un message WhatsApp en provenance d'un compte du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman. Riyad a qualifié ces accusations d'absurdes. Cette intrusion, commise en 2018, a conduit à la publication d'images intimes de Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde. Sami Boukhelifa.

C'est une histoire digne d'un roman d'espionnage. Un prince héritier qui pirate le téléphone de l'homme le plus riche de la planète. Tout commence en 2018. Mohamed Ben Salman et Jeff Bezos se rencontrent lors d'un diner aux États-Unis. Plus tard, intervient un échange amical sur WhatsApp entre les deux hommes et, sans rien demander, Jeff Bezos finit par recevoir un message vidéo apparemment anodin envoyé par Mohamed Ben Salman. Un clique et c'est trop tard, la vidéo est en réalité un logiciel malveillant. Le téléphone du milliardaire américain est infiltré. Il commence à partager d'importantes quantités de données. Le patron d'Amazone, qui subit régulièrement des tentatives d'intrusion, commande un rapport de sécurité et finit par se rendre compte de « ce piratage saoudien ». Ses experts et enquêteurs semblent en tout cas accréditer cette thèse. Jeff Bezos est également le propriétaire du Washington Post, où était employé régulièrement Jamal Khashoggi, éditorialiste saoudien. C'est notamment ce journal qui a révélé le détail de son assassinat par les services secrets d'Arabie saoudite. De son côté Riyad dément catégorique ce piratage.

ZK : C'est fait, le Parlement britannique a définitivement validé l'accord de Brexit.

JB : Cela ouvre la voie à la sortie historique du Royaume-Uni de l'Union européenne dans neuf jours. Le texte, qui règle les modalités du divorce, et négocié par le Premier ministre conservateur Boris Johnson avec Bruxelles. Il doit encore être promulgué par la reine Elizabeth II.

ZK : Place à la deuxième demi-finale de la Coupe de la Ligue ce soir.

JB : Reims reçoit le Paris Saint-Germain. Le vainqueur de cette rencontre rejoindra en finale l'Olympique lyonnais. Le match de ce soir se passe au stade Auguste Delaune. Nous retrouvons Thomas de Saint-Léger, notre envoyé spécial sur place. Le coup d'envoi a été donné il y a quelques minutes.

Transcription manquante.