Journal en français facile 27 juillet 2018
François Bernard : Merci d'écouter Radio France Internationale en direct de Paris où il est maintenant 22 heures. Bonsoir à tous, c'est l'heure de votre Journal en français facile et Alexis Guilleux me rejoint pour vous le présenter, bonsoir Alexis.
Alexis Guilleux : Bonsoir.
FB : Voici les titres de l'actualité de ce vendredi 27 juillet : une coalition arabo-kurde et le régime syrien ont lancé à Damas des discussions sur l'avenir des régions syriennes contrôlées par les Kurdes.
AG : Au Pakistan, plusieurs partis politiques contestent la victoire d'Imran Khan.
FB : Au Nicaragua, les étudiants ont commémoré 100 jours de révolte contre le président Ortega.
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AG : En Syrie, le gouvernement et les FDS ont entamé des discussions ce vendredi.
FB : Les FDS, ce sont les forces démocratiques syriennes une coalition arabo-kurde soutenue par Washington.
AG : Les Kurdes contrôlent une grande partie du territoire syrien. Le nord-est du pays est entièrement entre leur main.
FB : Et à travers ces négociations les Kurdes espèrent normaliser leurs relations avec Damas, nous dit Sami Boukhelifa.
Durant les sept années de conflit en Syrie, les Kurdes ont choisi la neutralité. Hors de question de prendre parti pour le régime ou pour les rebelles syriens qui s'affrontent sur le terrain. Longtemps opprimés par le pouvoir de Damas, les Kurdes vont pourtant tirer profit du conflit qui déstabilise la Syrie. À mesure que la situation se dégrade le régime de Bachar Al Assad, retire ses troupes des régions éloignées de l'Est syrien pour les positionner en renfort dans les grandes villes. En l'absence d'autorité les Kurdes vont gagner en autonomie. Ils créent leur propre administration, leur police et leurs écoles ou leur langue, le kurde, est enseignée. Et ce sont justement ces acquis qui sont au cœur des négociations désormais menées entre les Kurdes et le régime syrien. La délégation dépêchée à Damas a pour objectif de normaliser les relations avec le pouvoir et éviter un éventuel conflit. Selon un député kurde cité par l'AFP, l'idée est de faciliter le retour de l'armée et des institutions étatiques syriennes dans les territoires kurdes de l'est du pays. En contrepartie, les droits culturels des Kurdes seront reconnus par la Constitution syrienne.
FB : Sami Boukhelifa. À la frontière entre la bande de Gaza et Israël, deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors d'affrontements.
AG : Par ailleurs, Israël a annoncé la construction de nouveaux logements dans une colonie de Cisjordanie. Décision prise en riposte à une attaque palestinienne qui a coûté la vie à un Israélien dans cette implantation.
FB : Au Pakistan, un groupe de partis politiques a rejeté la victoire d'Imran Khan aux législatives. Ces partis annoncent des manifestations et exigent un nouveau scrutin.
AG : Parmi ces formations figure le PML-N de Shahbaz Sharif, au pouvoir ces cinq dernières années, et qui avait dénoncé dès mercredi des « fraudes flagrantes. Élections législatives également au Cambodge. Ce sera ce dimanche. L'opposition appelle à boycotter ce scrutin. Le climat politique est tendu dans un pays. Le parti du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 33 ans, est par conséquent assuré de la victoire. Échos de fin de campagne avec Juliette Buchez à Phnom Penh.
Ce soir, le vrombissement des motos et des tuktuks agitant les bannières des 20 partis candidats s'est enfin arrêté. Ils ont défilé toute la journée sur les routes du pays. Tout au long de la campagne, c'est le logo du CPP, le Parti du Peuple cambodgien dirigé par le Premier ministre Hun Sen, qui a le plus occupé l'espace public. L'ultime rassemblement du parti de la majorité aurait attiré près de 250 000 participants à Phnom Penh. Ces estimations sont sans doute exagérées, mais comme celles des 19 autres partis… En comparaison, ils auraient rassemblé de quelques centaines de participants à 50 000 pour le parti de la Ligue. Pour la Démocratie scandant parfois “Hun Sen on arrive”. La trêve électorale s'ouvre ce soir à l'issue d'une campagne très critiquée après la dissolution du CNRP, le principal parti d'opposition dissous par la Cour Suprême en novembre. Ce dernier avait remporté 44,5 % des voix en 2013. Cette absence a pesé sur toute la campagne qui, à en croire certains Cambodgiens, n'aurait pas suscité le même suspense, la même ferveur que lors du précédent scrutin. Malgré la candidature des 19 autres partis, beaucoup prédisent déjà la victoire dimanche du CPP de Hun Sen, au pouvoir depuis 33 ans.
FB : La croissance des États-Unis a fait un bond au deuxième trimestre. Elle a franchi la barre des 4 % pour la première fois en quatre ans. La performance a été saluée triomphalement par le président Donald Trump.
AG : Vladimir Poutine et Donald Trump ont fait échange d'amabilités en vue de leur nouvelle rencontre. Dix jours après leur premier sommet, le président russe se dit “prêt à se rendre à Washington” et son homologue américain “ouvert” à une visite à Moscou.
FB : La Corée du Nord a lancé le processus de restitution des dépouilles de militaires américains tués lors de la guerre de Corée il y a plus de 65 ans. Elle s'y était engagée en juin lors d'un sommet historique avec les États-Unis. M. Trump a salué la “parole tenue” de Kim Jong Un après la restitution des dépouilles de soldats. Au Nicaragua, les étudiants ont commémoré hier le 100e jour de leur révolte contre le président Daniel Ortega.
AG : Le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit extrêmement inquiet de la situation dans ce pays...
FB : Inquiet aussi du rôle joué par les forces de sécurité dans la répression des manifestations qui a déjà fait plus de 300 morts. Zeid R'aad Zeid el Hussein est au micro de Léa-Lisa Westerhoff.
Nous pouvons nous rendre au Nicaragua. Ce que j'avais demandé, c'est que le Conseil des droits de l'Homme envoie une équipe d'enquêteurs sur place. Et ça, ça n'a pas été accepté. Nous sommes extrêmement inquiets de ce qui se passe au Nicaragua. Nous sommes en train de discuter et de voir ce que nous pouvons faire. Et depuis le début de la crise, j'ai été très inquiet de voir ce qui s'y passe. J'ai eu la chance de rencontrer l'un des étudiants qui manifestent. J'ai été immensément impressionné de voir le courage et la détermination des étudiants et horrifiés » de voir ce que fait cette sorte de milice armée qui travaille à la solde du gouvernement, tout comme les forces de sécurité du gouvernement.
FB : En France l'affaire Benalla : les conclusions de l'une des 3 enquêtes a été rendues publiques ce vendredi.
AG : Il s'agit de l'enquête administrative au sein de la gendarmerie, menée par l'IGPN. La police des polices devait faire la lumière sur la personne qui a pris la responsabilité de faire venir Alexandre Benalla à cette manifestation du 1er mai.
FB : Il s'agirait d'un haut gradé de la préfecture de police. Les explications de Pierre Olivier.
C'est Laurent Simonin, chef d'état-major adjoint à la préfecture de police, qui aurait donné rendez-vous à Alexandre Benalla le 1er mai. Dans son rapport, l'Inspection générale de la police nationale, l'IGPN, précise qu'il « apparaît certain que Laurent Simonin n'a pas évoqué avec son directeur la présence de Monsieur Benalla sur le dispositif du 1er mai ». Pourquoi ? L'enquête apporte plusieurs réponses : D'abord, parce qu'Alexandre Benalla connaît bien Laurent Simonin avec qui il travaille régulièrement sur l'organisation des déplacements du Président de la République. Les deux hommes se tutoient souligne l'IGPN.. Et ils ont lié des relations de proximité. C'est donc vers Laurent Simonin qu'Alexandre Benalla se tourne pour lui faire part de son envie d'être observateur lors d'une manifestation. Il lui assure par ailleurs avoir toutes les autorisations nécessaires ! Le rapport note alors que « sans solliciter d'autres garanties, convaincu de la véracité des dires de M. Benalla, Laurent Simonin lui donne rendez-vous le 1er mai à la préfecture ». C'est ainsi qu'Alexandre Benalla se serait retrouvé avec les forces de l'ordre place de la contrescarpe sans que le préfet de police de Paris n'en ait été informé.
FB : Pierre Olivier. En France toujours, un incendie spectaculaire s'est produit dans la matinée à Issy-Les-Moulineaux, au sud-ouest de Paris.
AG : Un transformateur électrique a pris feu, coupant l'alimentation des stations électriques, notamment celles de la SNCF.
FB : La gare Montparnasse a vu son trafic complètement arrêté. Cet incendie n'a heureusement pas fait de victimes. Et le trafic de la gare Montparnasse devrait être perturbé demain encore. Sport, cyclisme.
AG : Primoz Roglic a gagné la 19e étape du Tour de France, à Laruns, et il a sorti du podium le Britannique Chris Froome.
FB : Deuxième de l'étape, le Gallois Geraint Thomas a conservé le maillot jaune à deux jours de l'arrivée à Paris. Avec un avantage de 2 minutes 05 sur son dauphin, le Néerlandais Tom Dumoulin.
AG : Demain, un contre-la-montre de 31 kilomètres dans le Pays basque, de Saint-Pée-sur-Nivelle à Espelette.
FB : C'est la fin de ce Journal en français facile. Merci Alexis Guilleux. Merci Laurent Philippot qui l'a réalisé et merci à vous de l'avoir suivi. À demain.
