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Poésie du XVIème siècle, Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Pourquoi me grondes-tu, vieux matin...]

Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Pourquoi me grondes-tu, vieux matin...]

Pourquoi me grondes-tu, vieux matin affamé, Comme si Du Bellay n'avait point de défense ? Pourquoi m'offenses-tu, qui ne t'ai fait offense, Sinon de t'avoir trop quelquefois estimé ? Qui t'a, chien envieux, sur moi tant animé, Sur moi, qui suis absent ? crois-tu que ma vengeance Ne puisse bien d'ici darder jusques en France Un trait, plus que le tien, de rage envenimé ? Je pardonne à ton nom, pour ne souiller mon livre D'un nom qui par mes vers n'a mérité de vivre : Tu n'auras, malheureux, tant de faveur de moi. Mais si plus longuement ta fureur persévère, Je t'enverrai d'ici un fouet, une Mégère, Un serpent, un cordeau, pour me venger de toi.

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Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Pourquoi me grondes-tu, vieux matin...] Joachim du Bellay: Les Regrets LXIX [Warum schimpfst du mich, alter Morgen ...] Joachim du Bellay: Les Regrets LXIX [Why do you scold me, old morning...] Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Por qué me regañas, vieja mañana...] Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Perché mi rimproveri, vecchio mattino...] Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [なぜ私を叱るのですか、年老いた朝よ...]。 Joachim du Bellay : Les Regrets LXIX [Porque me repreendes, velha manhã...]

Pourquoi me grondes-tu, vieux matin affamé, Comme si Du Bellay n'avait point de défense ? Pourquoi m'offenses-tu, qui ne t'ai fait offense, Sinon de t'avoir trop quelquefois estimé ? Qui t'a, chien envieux, sur moi tant animé, Sur moi, qui suis absent ? crois-tu que ma vengeance Ne puisse bien d'ici darder jusques en France Un trait, plus que le tien, de rage envenimé ? Je pardonne à ton nom, pour ne souiller mon livre D'un nom qui par mes vers n'a mérité de vivre : Tu n'auras, malheureux, tant de faveur de moi. Mais si plus longuement ta fureur persévère, Je t'enverrai d'ici un fouet, une Mégère, Un serpent, un cordeau, pour me venger de toi.