La guerre de Cent Ans : 3 personnages, 3 guerres différentes
Cet épisode est sponsorisé par The Elder Scrolls Online ! Si vous aimez l'univers
de Morrowind, Oblivion ou Skyrim, et que vous kiffez vous faire des persos aux petits oignons
que vous emmènerez accomplir des quêtes épiques, rejoignez dès maintenant les 18
millions de joueurs d'ESO pour la sortie du nouveau chapitre “Blackwood” dans lequel
vous allez devoir déjouer le complot de Mérunès Dagon, le Prince daedra de la Destruction
! Pour en savoir plus, on se retrouve en fin d'épisode et je vous glisse un lien dans
la description ! Bon visionnage !
Mes chers camarades bien le bonjour ! Aujourd'hui je vous propose un petit épisode sur une
grande thématique : la guerre de Cent Ans. Et ce que l'on va voir aujourd'hui, c'est
que la Guerre de Cent Ans n'est pas une guerre unique, pour la seule succession du
trône de France. En effet, on y trouve de nombreux enjeux,
chacun situé dans une zone géographique bien précise, mais on y retrouve toujours
aussi l'ombre de l'Angleterre et de la France : les descendants de Philippe Le Hardi
s'affrontent de manière interposée, et envoient leurs troupes aux secours de leurs
vassaux ou de leurs alliés ; c'est le cas par exemple pour de la guerre de succession
du royaume de Castille, ou celle du duché de Bretagne.
En Aquitaine, Bretagne, ou encore en Espagne, se déroulent les premières batailles de
la Guerre de Cent Ans, durant laquelle l'Angleterre domine combats et territoires, et d'où surgissent
des héros avec un même objectif : se battre pour leur territoire. Mais ce territoire,
ça n'est pas le même pour chacun d'entre eux !
Il faut se rendre compte que, la Guerre de Cent Ans, c'est pas que des gros bourrins
qui se tapent dessus sans réfléchir. C'est aussi des gros bourrins qui se tapent dessus
en réfléchissant un peu, et qui surtout réussissent à se construire une réputation
malgré des défaites et des situations compliquées. Pour bien comprendre tout ce que ça implique,
je vous propose de suivre rapidement trois personnages de cette guerre de cent ans.
Pour la France, le symbole de la chevalerie, celui que les anglais surnomment le Bouledogue
de Brocéliande, ce sera Duguesclin. Pour l'Angleterre, le prince héritier Édouard
de Woodstock. Et pour la zone franche, le très diplomate comte de Foix Gaston III.
Dans cet épisode, on ne va donc pas faire une histoire de la guerre de Cent ans comme
on l'entend d'habitude, on ne va pas retracer les grandes batailles non plus. On le fera
sûrement dans un autre épisode, un jour. Allez c'est parti !
Le jeune Bertrand naît au début des années 1320 à côté de Dinan en Bretagne, juste
après la famine de 1315. Son physique n'est pas vraiment avantageux et de célèbres trouvères
comme Cuvelier, qui est son plus célèbre biographe, le décrirons ainsi : “Il était
camus, noir, malotru, déplaisant, d'où son père et sa mère le haïssaient tant
qu'en leur coeur ils se prirent à désirer souvent qu'il fût mort ou noyé en quelque
eau d'un courant”. Et ça, c'est une chanson que Cuvelier compose
sur la vie de Duguesclin après sa mort, pour lui rendre hommage....Autant dire que l'ambiance
n'était pas folichonne à la maison : les parents rejettent l'enfant, brutal et querelleur,
ils ne l'autorisent pas à manger à la table de la famille, et il mange donc dans un coin
de la salle, à l'écart de ses neufs frères et soeurs, dont il est pourtant l'aîné.
Selon la légende, c'est là, dans un coin de la pièce, alors qu'il n'a que 6 ans,
que le jour de la fête de l'Ascension une invitée de ses parents, religieuse connue
pour ses dons de voyances, va le trouver. Et elle détrompe sa mère qui se plaint de
son comportement “pervers et rude”, lui prédisant que son fils “n'aura pas son
pareil sous tout le firmament, et sera le plus honoré qui soit au royaume de France”.
Et en effet l'esprit chevaleresque de Bertrand ne tarde pas à se faire sentir ! Il se fait
rapidement meneur des paysans de son village, et les divise souvent en deux camps qu'il
fait s'affronter. Il va même jusqu'à organiser des tournois. Et il ne s'arrête
pas là, puisqu'à l'âge de 16 ans, il emprunte une armure à son cousin pour concourir
anonymement dans un tournoi à Rennes. Celui que les hérauts appellent, faute de nom,
“l'aventureux venu nouvellement”, défait une dizaine de chevaliers, avant de refuser
de combattre contre Robert Duguesclin...son propre père !
Cette époque est aussi celle d'une guerre de succession en Bretagne, où après la mort
du duc Jean III, sa nièce Jeanne de Penthièvre et son demi-frère Jean de Montfort vont se
se chamailler un peu. Il faut trouver des renforts dans les deux camps. Jeanne, épouse du neveu
du roi de France, peut compter sur Philippe VI de Valois ; Jean de Montfort se tourne
donc vers le roi d'Angleterre pour trouver des alliés.
Et là, on a les deux principaux adversaires de la Guerre de Cent ans face à face !
Après quelques tournois remportés haut la main, notre jeune héros signe son premier
fait d'armes, probablement en 1350. Il tente de prendre la forteresse de Fougeray, tenue
par les anglais au milieu de la forêt de Paimpont. Avec 70 compagnons, Bertrand fait
face aux 200 hommes qui occupent le château. Hardi mais pas téméraire, le jeune chef
essaie de récolter un maximum d'informations en épiant les abords du château. Il capture
ainsi un valet qui avoue un précieux secret : le capitaine de la place, Robert Bamborough,
a quitté les lieux avec le fort de ses troupes pour mener une bataille contre Charles de
Blois, ne laissant que quelques soldats pour garder la place. Bertrand décide de saisir
l'occasion qui se présente, et passe à l'action. Déguisé en bûcheron, il entre dans le château
avec quelques compagnons, et passe immédiatement à l'attaque, avant que les portes ne se referment,
permettant ainsi au reste de sa troupe de le rejoindre. D'abord en fort mauvaise posture,
isolé parmi les cuisiniers et les valets armés de broches et autres armes de fortune,
il se tire rapidement d'affaire avec l'aide de ses hommes, qui aux cris de "Guesclin"
et "Duc de Bretagne", réussissent à prendre la place. On raconte même que Robert de Bamborough,
de retour sur les lieux, "y fut occis d'un épieu lancé contre lui".
En 1354, il participe à la défense de la ville de Dinan, puis en 1357, à celle de
la ville de Rennes, assiégées par les anglais. Durant chacun de ces évènements, il remporte
un important duel, au point d'être adoubé chevalier par Alacres de Marès. Et sa fulgurante
ascension ne s'arrête pas là ! En 1364, il est nommé lieutenant de Normandie, d'Anjou
et du Maine, puis capitaine général pour le territoire s'étendant de la Seine à
la Loire, chambellan du roi et comte de Longeville.
Mais malheureusement pour Duguesclin, toutes les bonnes choses ont une fin !
Après s'être étripés durant 23 ans, les partis prétendant au duché de Bretagne
signent un accord, le traité de Guérande, qui désigne Jean de Montfort comme duc. On
décide donc d'envoyer Duguesclin là où il pourra faire valoir ses talents de chefs
de guerre, en Espagne, auprès de Henri de Trastamare, un bâtard qui cherche à détrôner
son demi-frère, héritier légitime du trône, Pierre Ier, surnommé le Cruel.
Doux surnom hérité de quelques répressions violentes sur la noblesse Castillane qui n'apprécie
pas tellement son caractère autoritaire et qui arme donc son frère contre lui, avec
l'appui de la France ;
Logiquement Pierre le cruel fait donc alliance avec l'Angleterre ! Etonnant hein ? Non
pas vraiment...C'est en tout cas dans ce pays que Bertrand va se mesurer au champion
de l'Angleterre, le plus redoutable ennemi qu'il aura à affronter, le plus grand chef
de guerre de ce siècle : Edouard de Woodstock ! Edouard de Woodstock naît en 1330 à … Woodstock,
un village non loin d'Oxford. Son père, Edouard III, est roi d'Angleterre et décide
, en 1337, de revendiquer le trône de France, puisqu'il est le petit-fils de Philippe
le bel, et l'héritier mâle le plus direct que l'on puisse trouver à celui-ci. Il
entraîne dans cette guerre son fils, auquel il a entre-temps donné le titre de prince
de Galles, fondant ainsi la tradition qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
En juin, Edouard III lance un appel depuis Londres, invitant la noblesse à le rejoindre
pour récupérer le territoire qui lui est dû.
Il nous fait le coup de l'appel du général de Gaulle quoi. En tout cas ça marche puisqu'il
aura lui aussi son D-Day, celui du débarquement de Normandie, le 12 juillet 1346 ! Le Prince
se fait adouber chevalier dans la foulée, juste avant son baptême du feu, à la fameuse
bataille de Crécy, le 26 août 1346 !
Après avoir guerroyé en Normandie, l'armée anglaise menée par Edouard III se retrouve
face à celle de Philippe VI de Valois. Les anglais sont arrivés sur les lieux la veille,
et alors que les français arrivent vers trois heures de l'après-midi, un orage éclate.
Philippe VI cherche à reporter la bataille au lendemain, mais n'arrive pas à convaincre
ses hommes et ses capitaines. La bataille s'engage dans une immense confusion chez
les français, qui n'entendent pas les ordres du roi et cherchent juste à affronter le
plus vite possible les anglais. On installe les arbalétriers Génois, mais leurs armes
ont été abîmées par la pluie. Les archers Gallois, eux, ne chôment pas, et déciment
les rangs de leurs adversaires. Les charges françaises se lancent les unes après les
autres, sans coordination, et viennent se briser sur les pièges installés la veille
par les anglais.
Ils étaient 50 000 français contre seulement 20 000 anglais. Mais les mauvaises conditions
et l'organisation des troupes d'Edouard III ont raison de l'armée de Philippe VI,
qui perd la bataille. Après cette première victoire, ou Edouard de Woodstock, que l'on
surnomme le Prince Noir, s'est battu comme un lion, les troupes anglaises en remportent
une autre à Calais, avant de signer ensuite une trêve de presqu'un an avec la France,
ce qui ramène Edouard à la maison, au milieu de tournois et de fêtes.
Malheureusement arrive la peste noire, qui détruit tant de vies sur son passage. Impossible
de reprendre la guerre dans ces conditions : il faut veiller à la bonne marche des domaines
dépeuplés, prévoir les famines, et éviter les dépenses inutiles. La trêve se prolonge,
et pèse sur le moral du jeune prince, qui s'occupe comme il peut jusqu'en 1355.
Cette année-là, son père l'envoie en Aquitaine, car les comtes d'Armagnacs, vassaux
du roi de France, commencent à s'exciter en essayant de grignoter du terrain. Ainsi
commence la célèbre Chevauchée du Prince Noir : à la tête d'une petite troupe très
mobile, Edouard va attaquer de nombreuses villes pour affaiblir les forces françaises
entourant l'Aquitaine, traversant la Gascogne puis le Languedoc, allant même jusqu'à
Narbonne ; il pillera ainsi Nogaro, Plaisance, Mirande, Samatan, Montgiscard, Castelnaudary,
Trèbes…
Petite anecdote en passant, la sécheresse a vidé les ruisseaux, et on dit que pour
abreuver ses chevaux sur la route du retour, il faut que ses hommes partagent leur vin
avec eux !
La renommée d'Edouard ne cesse en tout cas de croître : l'année suivante il lance
une autre chevauchée, plus au nord, et pille le Périgord, le Limousin et le Berry, jusqu'à
Poitiers. Il passe les années suivantes à conforter la position de l'Angleterre dans
la région puis est nommé prince d'Aquitaine en 1362. Prenant pour capitale Bordeaux, il
entretient avec Jeanne de Kent, épousée l'année précédente, une cour de fêtes
et de plaisir . Mais le devoir l'appelle bientôt en Espagne, aux côtés du roi de Castille
détrôné, Pierre le cruel. Et c'est là qu'il se confronte à Duguesclin à la bataille
de la Najera. Edouard aligne seulement quelques troupes : environ 17.000 hommes d'armes
et 500 archers selon Cuvelier, ce qui fait bien peu face aux troupes franco-castillanes
de Henri de Trastamare, l'actuel détenteur du trône de Castille soutenu par les français.
Henri aligne en effet 60.000 à 70.000 hommes, dont 3.000 archers.
Ça fait une sacré différence quand même. Mais le type ne va pas se laisser démonter
! L'armée d'Edouard est isolée en pays hostile, avec des conditions météorologiques difficiles : froid, neige, pluie… Face à elle, contrôlant la route de Burgos, Henri
de Trastamare attend son ennemi, le sachant en mauvaise posture. Mais le Prince Noir fait
encore une fois la preuve de son génie tactique : dans la nuit du 26 au 27 mars 1367, il fait
allumer les feux de camps puis prend un chemin dans la montagne. Les franco-castillans ne
découvrent sa nouvelle position que le 30, laissant ainsi à Edouard la possibilité
de choisir son terrain. Et Henri de Trastamare, impétueux, refuse d'écouter le conseil
de Duguesclin, qui entend épuiser peu à peu l'armée adverse par une guérilla.
Ainsi, le 3 avril, les deux armées se rencontrent, et encore une fois la puissance des archers
gallois détruit une armée organisée sur un modèle classique. Seuls résistent encore
les Bretons de Duguesclin et les Aragonais du lieutenant-général du Roi de Castille,
don Sanche de Tovar, mais ils sont bientôt capturés. La victoire est totale pour le
Prince Noir, forgeant sa légende.
Duguesclin est pour la première fois de sa vie confronté au prince Noir, mais il n'est
pas vraiment impressionné. A la question du Prince Noir qui, plein de respect pour
son adversaire, lui propose de fixer lui-même le prix de sa rançon, il se prend pas pour
de la merde, et estime valoir 100.000 francs d'or, une somme absolument colossale ! Mais
Edouard ne pense pas qu'il puisse valoir autant, et abaisse sa rançon à 60.000 francs
or, somme qui sera réglée par le roi de France, certains notables bretons...et même
par l'épouse du Prince Noir, Jeanne de Kent, qui verse 10.000 francs de sa poche
! Sympa !
Malgré les rançons amassées, la campagne victorieuse d'Edouard a réduit à néant
les finances du Prince d'Aquitaine ; et pour rejoindre ses terres, il doit maintenant
composer avec un personnage avec qui il n'est pas en très bon terme : le comte de Foix-Béarn,
Gaston Fébus.
Fébus, fidèle à sa réputation de diplomate, s'entend avec le prince Noir pour qu'il
traverse pacifiquement ses terres...à condition qu'il paye “jusqu'à la moindre poule”.
Parce que le Gaston, il sait où est son intérêt, et cela, il l'a toujours su ! Né en 1331,
Gaston III porte un grand intérêt à son territoire, allant à la rencontre de ses
sujets, nobles ou paysans, durant une tournée comptant près de 130 étapes et promettant
d'observer les libertés et coutumes de chacun. Dès son accession au trône en 1345
à 14 ans, il fait preuve d'un certain génie diplomatique : prêtant allégeance au roi
de France pour le comté de Foix, il obtient que le comté de Béarn soit indépendant,
et qu'il y règne en maître, affranchi et de la France, et de l'Angleterre. Ne
s'arrêtant pas là, il entre dans la famille royale française en épousant Agnès de Navarre,
descendante de Louis X, mais aussi fille de Jacques II, roi de Majorque.
Bon, déjà le gars n'est pas mauvais en politique. Mais après ces coups de maître, Gaston fait
ses preuves militaires, protégeant Toulouse contre les anglais, sans oublier d'apporter
la facture aux consuls de la ville ! Après quelques démêlés entre la France
et l'Angleterre, il s'embarque pour une croisade prussienne, où il gagne ses éperons
à la suite d'assaut aux côtés des chevaliers Teutoniques. A son retour, passant par Meaux,
il délivrera la dauphine de France Jeanne de Bourbon, retenue prisonnière par des paysans
révoltés. Menant ses troupes comme un lion, il lance pour la première fois son fameux
cri : Febus aban, Fébus en avant ! Il trouve ainsi sa devise, et son surnom, celui de Fébus,
se comparant ainsi au dieu solaire grec, le symbole de la culture et de la beauté.
Bon, il a le droit d'être un peu mégalo sur les bords, il assure… Sa légende ne
cesse en tout cas de s'embellir tout au long de sa vie !
Après avoir vaincu les Armagnacs, ennemis héréditaires de sa maison, et reçu comme
butin près de 500.000 florins, il devient le banquier du 14ème siècle. Prêtant tantôt
à la France, tantôt à l'Angleterre, il apparaît comme un homme très économe, voire
pingre aux yeux des historiens d'aujourd'hui. Mais à l'époque, on le voit plutôt comme
un homme généreux, notamment à travers le regard de Froissart, chroniqueur de la
Guerre de Cent ans qui lui consacre une biographie après avoir vécu une année à sa cour.
Il décrit des fêtes fastueuses où Gaston, grand mécène, fait venir troubadours et
poètes lors de grands banquets, ainsi que des chasses fabuleuses où le comte se rend
célèbre. Il partage ses connaissances sur la vénerie dans “Le Livre de Chasse”,
ouvrage merveilleusement enluminé. Du cerf à l'ours, Fébus ne délaisse aucune proie.
Pas même son unique héritier…
Et oui ! Le fils de Gaston est ambitieux ! Il monte un complot pour l'empoisonner, et
devenir comte à la place du comte. En apprenant cela, Gaston, en bon méridional, s'emporte
violemment. Il tue son fils de ses propres mains, dans un accès de colère.
Le chroniqueur Froissart, plein de respect pour son hôte, cherche à l'excuser et
nous présente une version...un peu arrangée des faits ! Le fils aurait été manipulé,
croyant verser un aphrodisiaque dans le verre de son père pour que ce dernier se réconcilie
avec sa mère. Alors que Gaston Fébus se nettoyait les ongles avec un coutelet, il
décide de rendre une petite visite à son fils dans sa geôle, pour discuter et éclaircir
les choses. Malencontreusement, le jeune homme glisse dans sa cellule et s'ouvre le cœur
sur le coutelet de son père. Bref, toute l'affaire des poisons et des couteaux n'est
qu'un malheureux accident. C'est pas de chance hein ?
Ce qui est certain, c'est que Gaston est empli de désespoir après le décès de son
fils, et certains prétendent qu'il aurait écrit son second ouvrage, “Le Livre des
Oraisons”, où il montre tout son talent de poète, pour apaiser ses remords.
Poète, compositeur, diplomate, génie militaire, Fébus incarne un autre Moyen ge. En pleine
Guerre de Cent Ans, il est le reflet d'une zone franche entre France et Angleterre. Gardien
de l'art de son époque, il est le seul à avoir réussi à amasser de l'argent
quand tous les autres nobles croulent sous les dettes de guerre. Chacun de ces personnages
est devenu un symbole pour son parti, et représente une des facettes de la Guerre de Cent ans
: de Calais à Najera en passant par la Bretagne et le Béarn, d'un fils de roi au noble
de campagne devenu chevalier, en passant par le comte, ce sont les visages d'une guerre
qui fait partie de la société que nous présentent ces trois héros, tirant leur nom de l'Histoire
pour des faits d'armes glorieux ; Duguesclin et le Prince noir ont réinventés la manière
de combattre, ne cherchant plus la bataille mais effectuant plutôt des raids, avec des
redditions rapides de petites villes qui n'avaient pas le temps de se préparer pour un siège.
Mais si les héros s'en donnent à cœur joie, les pays doivent freiner cette guerre
: économiquement, ils sont tous ruinés. Et puis il s'agit aussi de faire le ménage
chez soi, puisqu'une telle guerre ruine non seulement les nobles, mais aussi les campagnes
:la guerre civile n'est pas loin. Une trêve se profile, mais la guerre de Cent Ans est
loin d'être finie ! Bientôt, la France et l'Angleterre vont cesser de s'attaquer
par royaumes interposés, pour s'affronter face à face. On pourrait conclure en disant
que l'Histoire retient les héros, mais elle oublie trop souvent les aspirations simples
du peuple ; marchands, paysans et clergé ne veulent qu'une chose : vivre en paix.
Merci à tous d'avoir suivi cet épisode préparé avec Philippe Orsel, on espère
qu'il vous a plu et qu'il a permis, si ce n'est de révolutionner votre compréhension
de la guerre de Cent Ans, au moins d'élargir un peu la vision qu'on en a ! J'aimerais
également remercier le sponsor de cette émission : the Elder Scrolls Online ! Cet épisode
a été sponsorisé par The Elder Scrolls Online. Merci à eux ! The Elders Scrolls
Online, c'est un RPG multijoueur situé dans l'univers de Skyrim/Oblivion/Morrowind.
Si vous avez déjà passé un peu de temps sur ces jeux, vous savez que c'est du bon
! Ici, le jeu vous propose de rejoindre les quelques 18 millions de joueurs qui ont déjà
foulé ces terres avec un nouveau Chapitre appelé “Blackwood” ! Dans cette nouvelle
aventure, vous allez découvrir des dizaines de quêtes et devoir déjouer le complot de
Mérunès Dagon, le Prince daedra de la Destruction ! Vous pourrez également profiter du nouveau
système de compagnon avec la possibilité de recruter un allié qui vous suivra dans
toutes vos quêtes ! Vous devrez l'équiper, monter ses compétences et même le commander
au combat. Si vous n'avez jamais joué à The Elder Scrolls Online, ce nouveau chapitre
est l'occasion de se lancer, au moins de le tester ! Comme tout RPG qui se respecte,
vous pouvez personnaliser à fond votre personnage lors de sa création et rejoindre une des
trois alliances qui s'affrontent dans le jeu. Vous aurez des heures d'exploration,
de quêtes et de donjons en vue, tout ça sans abonnement et sur PC/Mac, Xbox One, Xbox
Series, PS4 et PS5. Je vous mets un lien en description si vous voulez en savoir plus
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