×

We use cookies to help make LingQ better. By visiting the site, you agree to our cookie policy.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 06 septembre 2019

Journal en français facile 06 septembre 2019

Loïc Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

ZK : Bonsoir.

LB : À la une : la mort à 95 ans de Robert Mugabe. L'ancien Président du Zimbabwe laisse le double souvenir d'un héros de l'indépendance, mais aussi de celui qui aura plongé son pays ds la crise économique.

ZK : Lui peine à sortir le Royaume-Uni de l'impasse politique. Boris Johnson enchaîne les revers depuis quelques jours. Dernier en date, le vote des anti-No Deal contre sa volonté d'organiser des élections anticipées juste avant le Brexit.

LB : Et puis nous reviendrons dans cette édition sur cette première pour l'Église en France, la signature d'un accord avec la justice pour systématiser la dénonciation de violences sexuelles.

------

ZK : La mort de Robert Mugabe, l'ancien président du Zimbabwe qui avait dirigé le pays pendant près de 40 ans, est décédé à l'âge de 95 ans.

LB : À la tête de l'ex -Rhodésie de 1980 à 2017 précisément. Il restera à la fois un héros de l'indépendance de son pays, mais aussi celui qui en aura provoqué l'effondrement économique. De fait son bilan en la matière est catastrophique. En 37 ans de pouvoir, le Produit intérieur a notamment chuté d'au moins 20 %. Stanislas Ndayishimiye.

La première partie du régime Mugabe a pourtant enregistré une croissance économique respectable. La dégringolade a commencé au début des années 90, une dizaine d'années après l'accession du Zimbabwe à l'indépendance et depuis, le pays peine à se relever. L'effondrement de l'économie a été progressif et l'un des principaux facteurs de cette descente aux enfers, c'est l'expulsion violente des fermiers blancs de leurs terres au début des années 2000. Les nouveaux occupants, dont la plupart étaient des « héros » de l'indépendance, n'avaient pas été préparés à exploiter des terres agricoles. Résultat, cette réforme agraire brutale, qui aurait dû s'étaler sur plusieurs années, a provoqué un effondrement de la production agricole dans ce pays jusque-là considéré comme le grenier à blé de l'Afrique australe. Mugabe se brouille avec la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale et l'occident tout entier. Le Zimbabwe s'enfonce dans la crise financière. Le chômage bat des records, l'inflation galope dans des proportions dantesques, l'industrie et l'État sont ruinés. Pour faire face aux sanctions occidentales, Mugabe se tourne vers l'Asie, qui le soutient. Mais il laisse la corruption gangrener son régime. Un héros de l'indépendance qui en vieillissant, se préoccupe peu de son pays. En témoignent des dépenses faramineuses pour ses anniversaires, alors que la plupart des Zimbabwéens vivent dans la misère.

ZK : À la une également, la situation au Royaume-Uni. Cette semaine décidément compliquée pour Boris Johnson.

LB : Puisque les partis de l'opposition persistent et signent. Ils ne voteront pas la nouvelle motion du Premier ministre en vue d'organiser des élections anticipées le 15 octobre, soit juste avant la date prévue du Brexit. Boris Johnson entend toutefois soumettre de nouveau au vote un texte en ce sens en début de semaine prochaine. Mais pour cela, il aura besoin d'un soutien des travaillistes soutien qu'il ne devrait pas obtenir. Correspondance à Londres : Muriel Delcroix.

Face à la perspective extrêmement tentante d'en découdre avec Boris Johnson, les partis d'opposition avaient semblé un temps hésiter, mais après une grande concertation ce vendredi matin, ils ont finalement décidé qu'ils voteraient contre la motion du gouvernement ou bien s'abstiendraient. La stratégie est claire, en tout cas à court terme : ces partis, surnommés l'Alliance rebelle, veulent s'assurer qu'au cas où Boris Johnson remportait l'élection, il n'annule pas la loi empêchant un Brexit sans accord qu'ils viennent tout juste de faire adopter. Ils veulent aussi mettre le Premier ministre au défi d'obtenir, comme il affirme en être capable, un nouvel accord de sortie auprès du bloc européen lors du sommet des 17 et 18 octobre. Car ces partis se disent persuadés que Boris Johnson bluffe, qu'il ne pourra rien renégocier et qu'il sera ainsi obligé de demander un report du Brexit comme l'y oblige désormais la loi votée cette semaine au Parlement. Ce qui laisse au dirigeant conservateur deux options : soit il ignore cette nouvelle loi et enclenche le Brexit le 31 octobre, soit il demande une extension à Bruxelles. Sachant qu'il dit préférer « mourir » plutôt que de s'y résoudre, il ne peut logiquement que démissionner. Or Boris Johnson a signalé dans la matinée qu'il n'en avait pas l'intention. Tout le monde attend donc avec impatience de voir comment lui et ses conseillers vont se sortir de cette nouvelle impasse.

ZK : Une semaine après un message de l'ex numéro 2 des FARC, la guérilla colombienne. Message dans lequel Yvan Marquez annonçait qu'il reprenait les armes. Que pensent les guérilleros colombiens qui ont, pour leur part, choisi d'arrêter le combat ?

LB : Dans ce message vidéo, Yvan Marquez, entouré de plusieurs anciens commandants, justifiait sa décision en expliquant que « l'État avait trahi l'accord de paix ». Notre correspondante Marie Eve Detoeuf est allée dans un des camps ou les anciens guérilleros ont repris la vie civile, à Icononzo. Reportage.

Les guérilleros qui ont déposé les armes il y a deux ans ont fait des enfants. Dans le lotissement d'Icononzo, il y a une crèche qui accueille les petits pendant que les parents vont travailler, la plupart dans les champs. Valentina qui a passé plus de 20 ans dans le maquis elle candidate à la mairie d'Icononzo. À deux mois des élections, la décision d'Ivan Marquez de reprendre les armes ne facilite pas la tâche. »Tout le travail que nous avons fait, tout ce que nous avons construit d'espérance, semble tout à coup démoli. De nouveau, nous sommes montrés du doigt. C'est ce que je sens. Pourtant seuls quelques-uns ont décidé de reprendre les armes. » Mais ni Valentina, ni personne ne condamne Ivan Marquez ses compagnons. Personne n'a même vraiment envie d'en parler. Gonzalo, 36 ans : « Je ne veux pas les sous-estimer, parce que je sais que ce sont des camarades qui ont une grande capacité intellectuelle, politique et militaire. En fait, c'est trop tôt pour savoir ce qui va se passer. Pour le moment ce qui est sûr, c'est que nous sommes plus nombreux, ici, et nous continuons de croire à la paix. » Tous les guérilleros d'Icononzo jurent qu'ils ne reprendront jamais les armes. La preuve ? Ils ont fait des enfants.

ZK : Dans le reste de l'actualité. En France, le dossier du crash du vol Rio-Paris n'est pas encore refermé.

LB : Puisque le parquet de Paris annonce qu'il va faire appel du non-lieu général prononcé hier. Les juges d'instruction avaient considéré que ni Airbus ni Air France n'étaient responsables de la mort des 228 passagers et membre d'équipage du vol AF 447 il y a 10 ans. Les associations de familles de victimes qui dénonçaient hier un déni de justice ont également annoncé leur intention de faire appel.

ZK : Paris cherche une solution pour rapatrier les clients d'Aigle Azur, victimes de la cessation d'activité de la compagnie aérienne.

LB : Aigle Azur l'a annoncé hier soir, tous ses vols sont annulés et ses avions cloués au sol. La compagnie créée en 2001 pour offrir des liaisons à bas coûts entre la France et le Maghreb a été placée en redressement judiciaire en début de semaine à la suite de difficultés de trésorerie.

ZK : C'est une première pour l'Église en France. Un protocole a été signé entre le diocèse et le parquet de Paris pour systématiser la dénonciation de violences sexuelles.

LB : Secouée ces dernières années par de nombreuses affaires, l'Église veut franchir une étape dans sa lutte contre les abus sexuels. Ce dispositif mis en place pour une période d'essai d'un an concernera tous les employés du culte catholique en France, les membres du clergé comme les professeurs d'établissements privés. Ces dénonciations visent à mettre au clair les agressions sur majeurs et sur mineurs. Mais est-ce que protocole suppose un réel changement ? Éléments de réponse, Nicolas Rocca.

S'engager à dénoncer toutes les affaires d'abus sexuels dans l'Église. C'est la position qu'a affichée le diocèse de Paris lors de la signature de son accord avec le parquet. Le protocole instaure deux nouveautés. Tout d'abord, la loi obligeait déjà le signalement pour des actes sur mineurs, maintenant, les dénonciations concernent toutes les violences sexuelles, quel que soit l'âge de la victime. Ensuite, les évêques doivent prévenir la justice même si une plainte n'a pas été déposée. Auparavant, dans la même situation une enquête interne était menée avant d'alerter les autorités. Cette décision fait suite aux nombreuses affaires pour non-dénonciation d'agression sexuelle qui ont frappé l'Église française ces dernières années, comme celle très médiatisée du cardinal Barbarin. Bien que globalement salué, ce protocole ne semble pas suffisant pour les associations de défense des victimes.

LB : François Devaux, président de la parole libérée demande que le culte catholique finance un système d'indemnisation pour tous ceux qui ont subi des agressions sexuelles par des membres de l'Église. À l'heure actuelle, une dizaine de procédures signalées par le diocèse avant la mise en place du protocole sont déjà suivies par le parquet de Paris.

ZK : On apprend ce soir la mort de Chester Williams, champion du monde de rugby avec l'Afrique du Sud en 1995...

LB : Symbole d'un pays qui tournait à l'époque la page de l'apartheid, il était le seul joueur noir de l'équipe dans un pays qui interdisait jusqu'alors leur présence chez les Springboks. Chester Williams a succombé à une crise cardiaque, il avait 49 ans.


Journal en français facile 06 septembre 2019 Zeitung in leichtem Französisch 06. September 2019 Journal in easy French September 06, 2019 Diario en francés fácil 06 de septiembre de 2019

Loïc Bussières : 22h à Paris, 2h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.

ZK : Bonsoir.

LB : À la une : la mort à 95 ans de Robert Mugabe. L'ancien Président du Zimbabwe laisse le double souvenir d'un héros de l'indépendance, mais aussi de celui qui aura plongé son pays ds la crise économique.

ZK : Lui peine à sortir le Royaume-Uni de l'impasse politique. ZK: It's hard to get the UK out of the political stalemate. Boris Johnson enchaîne les revers depuis quelques jours. Dernier en date, le vote des anti-No Deal contre sa volonté d'organiser des élections anticipées juste avant le Brexit.

LB : Et puis nous reviendrons dans cette édition sur cette première pour l'Église en France, la signature d'un accord avec la justice pour systématiser la dénonciation de violences sexuelles.

------

ZK : La mort de Robert Mugabe, l'ancien président du Zimbabwe qui avait dirigé le pays pendant près de 40 ans, est décédé à l'âge de 95 ans.

LB : À la tête de l'ex -Rhodésie de 1980 à 2017 précisément. Il restera à la fois un héros de l'indépendance de son pays, mais aussi celui qui en aura provoqué l'effondrement économique. De fait son bilan en la matière est catastrophique. En 37 ans de pouvoir, le Produit intérieur a notamment chuté d'au moins 20 %. Stanislas Ndayishimiye.

La première partie du régime Mugabe a pourtant enregistré une croissance économique respectable. La dégringolade a commencé au début des années 90, une dizaine d'années après l'accession du Zimbabwe à l'indépendance et depuis, le pays peine à se relever. L'effondrement de l'économie a été progressif et l'un des principaux facteurs de cette descente aux enfers, c'est l'expulsion violente des fermiers blancs de leurs terres au début des années 2000. Les nouveaux occupants, dont la plupart étaient des « héros » de l'indépendance, n'avaient pas été préparés à exploiter des terres agricoles. Résultat, cette réforme agraire brutale, qui aurait dû s'étaler sur plusieurs années, a provoqué un effondrement de la production agricole dans ce pays jusque-là considéré comme le grenier à blé de l'Afrique australe. Mugabe se brouille avec la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale et l'occident tout entier. Le Zimbabwe s'enfonce dans la crise financière. Le chômage bat des records, l'inflation galope dans des proportions dantesques, l'industrie et l'État sont ruinés. Pour faire face aux sanctions occidentales, Mugabe se tourne vers l'Asie, qui le soutient. Mais il laisse la corruption gangrener son régime. Un héros de l'indépendance qui en vieillissant, se préoccupe peu de son pays. En témoignent des dépenses faramineuses pour ses anniversaires, alors que la plupart des Zimbabwéens vivent dans la misère.

ZK : À la une également, la situation au Royaume-Uni. Cette semaine décidément compliquée pour Boris Johnson.

LB : Puisque les partis de l'opposition persistent et signent. LB: Since opposition parties persist and sign. Ils ne voteront pas la nouvelle motion du Premier ministre en vue d'organiser des élections anticipées le 15 octobre, soit juste avant la date prévue du Brexit. Boris Johnson entend toutefois soumettre de nouveau au vote un texte en ce sens en début de semaine prochaine. Mais pour cela, il aura besoin d'un soutien des travaillistes soutien qu'il ne devrait pas obtenir. Correspondance à Londres : Muriel Delcroix.

Face à la perspective extrêmement tentante d'en découdre avec Boris Johnson, les partis d'opposition avaient semblé un temps hésiter, mais après une grande concertation ce vendredi matin, ils ont finalement décidé qu'ils voteraient contre la motion du gouvernement ou bien s'abstiendraient. La stratégie est claire, en tout cas à court terme : ces partis, surnommés l'Alliance rebelle, veulent s'assurer qu'au cas où Boris Johnson remportait l'élection, il n'annule pas la loi empêchant un Brexit sans accord qu'ils viennent tout juste de faire adopter. Ils veulent aussi mettre le Premier ministre au défi d'obtenir, comme il affirme en être capable, un nouvel accord de sortie auprès du bloc européen lors du sommet des 17 et 18 octobre. Car ces partis se disent persuadés que Boris Johnson bluffe, qu'il ne pourra rien renégocier et qu'il sera ainsi obligé de demander un report du Brexit comme l'y oblige désormais la loi votée cette semaine au Parlement. Ce qui laisse au dirigeant conservateur deux options : soit il ignore cette nouvelle loi et enclenche le Brexit le 31 octobre, soit il demande une extension à Bruxelles. Sachant qu'il dit préférer « mourir » plutôt que de s'y résoudre, il ne peut logiquement que démissionner. Or Boris Johnson a signalé dans la matinée qu'il n'en avait pas l'intention. Tout le monde attend donc avec impatience de voir comment lui et ses conseillers vont se sortir de cette nouvelle impasse.

ZK : Une semaine après un message de l'ex numéro 2 des FARC, la guérilla colombienne. Message dans lequel Yvan Marquez annonçait qu'il reprenait les armes. Que pensent les guérilleros colombiens qui ont, pour leur part, choisi d'arrêter le combat ?

LB : Dans ce message vidéo, Yvan Marquez, entouré de plusieurs anciens commandants, justifiait sa décision en expliquant que « l'État avait trahi l'accord de paix ». Notre correspondante Marie Eve Detoeuf est allée dans un des camps ou les anciens guérilleros ont repris la vie civile, à Icononzo. Reportage.

Les guérilleros qui ont déposé les armes il y a deux ans ont fait des enfants. Dans le lotissement d'Icononzo, il y a une crèche qui accueille les petits pendant que les parents vont travailler, la plupart dans les champs. Valentina qui a passé plus de 20 ans dans le maquis elle candidate à la mairie d'Icononzo. À deux mois des élections, la décision d'Ivan Marquez de reprendre les armes ne facilite pas la tâche. »Tout le travail que nous avons fait, tout ce que nous avons construit d'espérance, semble tout à coup démoli. De nouveau, nous sommes montrés du doigt. C'est ce que je sens. Pourtant seuls quelques-uns ont décidé de reprendre les armes. » Mais ni Valentina, ni personne ne condamne Ivan Marquez ses compagnons. Personne n'a même vraiment envie d'en parler. Gonzalo, 36 ans : « Je ne veux pas les sous-estimer, parce que je sais que ce sont des camarades qui ont une grande capacité intellectuelle, politique et militaire. En fait, c'est trop tôt pour savoir ce qui va se passer. Pour le moment ce qui est sûr, c'est que nous sommes plus nombreux, ici, et nous continuons de croire à la paix. » Tous les guérilleros d'Icononzo jurent qu'ils ne reprendront jamais les armes. La preuve ? Ils ont fait des enfants.

ZK : Dans le reste de l'actualité. En France, le dossier du crash du vol Rio-Paris n'est pas encore refermé.

LB : Puisque le parquet de Paris annonce qu'il va faire appel du non-lieu général prononcé hier. Les juges d'instruction avaient considéré que ni Airbus ni Air France n'étaient responsables de la mort des 228 passagers et membre d'équipage du vol AF 447 il y a 10 ans. Les associations de familles de victimes qui dénonçaient hier un déni de justice ont également annoncé leur intention de faire appel.

ZK : Paris cherche une solution pour rapatrier les clients d'Aigle Azur, victimes de la cessation d'activité de la compagnie aérienne.

LB : Aigle Azur l'a annoncé hier soir, tous ses vols sont annulés et ses avions cloués au sol. La compagnie créée en 2001 pour offrir des liaisons à bas coûts entre la France et le Maghreb a été placée en redressement judiciaire en début de semaine à la suite de difficultés de trésorerie.

ZK : C'est une première pour l'Église en France. Un protocole a été signé entre le diocèse et le parquet de Paris pour systématiser la dénonciation de violences sexuelles.

LB : Secouée ces dernières années par de nombreuses affaires, l'Église veut franchir une étape dans sa lutte contre les abus sexuels. Ce dispositif mis en place pour une période d'essai d'un an concernera tous les employés du culte catholique en France, les membres du clergé comme les professeurs d'établissements privés. Ces dénonciations visent à mettre au clair les agressions sur majeurs et sur mineurs. Mais est-ce que protocole suppose un réel changement ? Éléments de réponse, Nicolas Rocca.

S'engager à dénoncer toutes les affaires d'abus sexuels dans l'Église. C'est la position qu'a affichée le diocèse de Paris lors de la signature de son accord avec le parquet. Le protocole instaure deux nouveautés. Tout d'abord, la loi obligeait déjà le signalement pour des actes sur mineurs, maintenant, les dénonciations concernent toutes les violences sexuelles, quel que soit l'âge de la victime. Ensuite, les évêques doivent prévenir la justice même si une plainte n'a pas été déposée. Auparavant, dans la même situation une enquête interne était menée avant d'alerter les autorités. Cette décision fait suite aux nombreuses affaires pour non-dénonciation d'agression sexuelle qui ont frappé l'Église française ces dernières années, comme celle très médiatisée du cardinal Barbarin. Bien que globalement salué, ce protocole ne semble pas suffisant pour les associations de défense des victimes.

LB : François Devaux, président de la parole libérée demande que le culte catholique finance un système d'indemnisation pour tous ceux qui ont subi des agressions sexuelles par des membres de l'Église. À l'heure actuelle, une dizaine de procédures signalées par le diocèse avant la mise en place du protocole sont déjà suivies par le parquet de Paris.

ZK : On apprend ce soir la mort de Chester Williams, champion du monde de rugby avec l'Afrique du Sud en 1995...

LB : Symbole d'un pays qui tournait à l'époque la page de l'apartheid, il était le seul joueur noir de l'équipe dans un pays qui interdisait jusqu'alors leur présence chez les Springboks. Chester Williams a succombé à une crise cardiaque, il avait 49 ans.