Journal en français facile 22/11/2021 20h00 GMT
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 21h00 à Paris, 15 heures à Washington. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet, bonsoir !
Nous irons d'abord aux États-Unis. Le président Joe Biden a reconduit Jérôme Powell à la tête de la banque centrale américaine. Il avait été nommé à ce poste par Donald Trump.
Au Venezuela, le pouvoir remporte les élections régionales d'hier. Nous entendrons le témoignage d'une employée du gouvernement. Elle dénonce le processus électoral.
En Roumanie, un premier pas vers une sortie de crise. Les Libéraux et les Sociaux-Démocrates ont conclu un accord pour former un gouvernement. Le pays était dans l'impasse politique depuis le mois d'octobre.
Enfin, la situation reste tendue en Guadeloupe. La crise sociale se poursuit, sur fond d'opposition à l'obligation vaccinale contre le Covid-19.
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CP : Aux États-Unis, Jérôme Powell reste donc à la tête de la banque centrale américaine.
Jérôme Powell avait été nommé à ce poste par l'ancien président, Donald Trump. L'actuel locataire de la Maison Blanche, le président Joe Biden a décidé de le reconduire. Jérôme Powell va donc effectuer un 2e mandat de 4 ans, à partir de février. À Washington, Guillaume Naudin.
Ce n'est pas rien de choisir un patron de banque centrale en ces temps de turbulences économiques et de pressions inflationnistes. C'est donc Jérôme Powell qui est maintenu en poste pour un nouveau mandat de quatre ans. Joe Biden considère que le patron de la Fed a fait ses preuves pendant la pandémie et que la politique monétaire a contribué à la relance de l'économie américaine, la plus rapide à se relever parmi les pays développés comme aime à le rappeler le président américain. Pour lui, ce n'est pas un problème que Jérôme Powell soit un républicain, initialement nommé à ce poste par Donald Trump. Un choix que l'ancien président avait d'ailleurs publiquement regretté quand il critiquait la hausse des taux décidée par la Fed. Il avait même voulu le limoger, mais la réserve fédérale étant une institution indépendante, il n'avait pu le faire. Les démocrates progressistes en seront en revanche pour leurs frais. Récemment la sénatrice Elizabeth Warren avait dit qu'il serait dangereux de laisser Jérôme Powell en poste et qu'il avait toujours été en faveur de la dérégulation financière. Elle lui préférait l'économiste démocrate Lael Brainard. Celle-ci est tout de même nommée vice-président de l'institution par Joe Biden.
CP : Au Venezuela, le parti au pouvoir remporte les élections régionales d'hier.
Selon l'annonce officielle du Conseil national électoral, le pouvoir vénézuélien remporte 20 des 23 postes de gouverneur. Ainsi que la mairie de Caracas, la capitale. Une très nette victoire face à une opposition divisée. C'était d'ailleurs la première fois depuis 2017 qu'elle participait à un scrutin. L'opposition avait jusque-là boycotté la présidentielle et les législatives. « Boycotter », cela veut dire « choisir de ne pas participer ». Je vous propose d'écouter le témoignage de cette habitante de Caracas. Pour elle, ces élections n'ont servi qu'à légitimer le régime du président Nicolas Maduro. Elle se dit opposée au processus électoral. Elle témoigne de façon anonyme puisqu'elle est employée du gouvernement.
« Nous, les Vénézuéliens, ne pouvons pas offrir de la légitimité à ce gouvernement. Ce gouvernement a complètement détruit le pays. La population souffre. Les gens cherchent à manger dans les poubelles. Concernant les droits de l'homme, le régime a senti que l'étau se resserre autour de lui. Il a voulu se laver les mains. Et il a donc organisé des élections. Comment pourrions-nous approuver cela ? Alors que ce régime a détruit le pays ? Nous ne le pouvons pas ! En tant que Vénézuéliens nous ne pouvons accepter cette magouille ! Et puis vous allez voir : dans les prochains jours, après l'annonce des résultats, les membres du régime vont approcher les vainqueurs qui ne sont pas issus de leurs rangs et leur dire : ah non, ce n'est pas toi qui vas gouverner. C'est l'un ou l'une des nôtres que nous allons mettre à ton poste que tu viens de remporter. C'est ce qu'ils ont fait la dernière fois : enlever le pouvoir à l'opposition ».
CP : Des propos recueillis par nos envoyés spéciaux au Venezuela, Stefanie Schüler et Bertrand Haeckler.
La crise politique durait depuis 2 mois en Roumanie. Les Libéraux et les Sociaux-Démocrates viennent de conclure un accord.
Les deux partis politiques ont réussi à trouver un compromis. Ils vont se succéder à la tête du gouvernement. La formation de cette équipe gouvernementale sera un premier pas vers une sortie de crise. La Roumanie est dans l'impasse politique, depuis que le gouvernement a été renversé, le mois dernier par une motion de censure. À Bucarest, Benjamin Ribout.
L'aspect inédit de cette collaboration entre les deux plus grosses forces politiques du pays, généralement rivales : leurs deux leaders vont se succéder à la tête de l'exécutif. Nicolae Ciuca du PNL et Marcel Ciolacu du PSD, vont ainsi chacun à leur tour être Premier ministre pendant un an et demi. C'est le premier, du même parti que le président Klaus Iohannis, qui va débuter à la tête de l'exécutif. Il y a deux mois le Parti national libéral avait été lâché par son allié, le parti réformiste de l'Union sauvez la Roumanie, suite à de multiples mésententes, provoquant la censure du Parlement contrôlé par les sociaux-démocrates. Ces derniers font ainsi leur retour à la tête de l'exécutif en récupérant notamment d'importants portefeuilles comme les Transports, le Travail, la Famille, la défense, l'Économie ou l'Agriculture. Ce gouvernement de coalition marque la fin d'une crise politique longue de deux mois alors que le covid et l'inflation touchent très durement le pays. Benjamin Ribout Bucarest pour RFI.
CP : La Russie remet des documents inédits au Liban.
Moscou a donné aux autorités libanaises des images satellites, prises avant et après l'explosion du 4 aout 2020 au port de Beyrouth. La Russie espère que ces documents permettront au Liban d'avancer sur l'enquête. C'est la première fois que le gouvernement libanais reçoit des documents satellites à propos de cette catastrophe.
CP : Le Premier ministre français Jean Castex appellent au calme face à la crise en Guadeloupe. Il condamne aussi les violences avec « la plus extrême fermeté. » La situation reste explosive dans cette ile des Antilles françaises. Le territoire est le théâtre d'une crise sociale, liée à l'obligation pour les soignants d'être vacciné contre le Covid-19. La colère s'est accompagnée de violences urbaines et de pillages. Frédéric Otto est adjoint au maire de Vieux-Habitants, une commune de 51 000 habitants, très enclavée, à une soixantaine de km de pointe-à-pitre. Il nous décrit la situation toujours très tendue de l'ile.
Transcription manquante
CP : Des propos recueillis par Sylvie Koffie. Le Premier ministre Jean Castex devait rencontrer des élus locaux ce soir, pour tenter d'apaiser les choses. Mais il a été déclaré cas contact. La réunion se tient donc par visio-conférence.
CP : Face à la reprise de l'épidémie de Covid-19, Israël vaccine les jeunes enfants.
L'état hébreux a lancé une campagne de vaccination des 5-11 ans. Ils se feront administrer le vaccin Pfizer et BioNtech. Le nombre de contamination a augmenté ces derniers jours et la moitié des infections concernent actuellement des enfants de moins de 11 ans.
CP : Dans l'actualité en bref, les pêcheurs français préparent une action nationale.
Une action pour protester contre le blocage entre la France et le Royaume-Uni sur le dossier des licences de pêche post-Brexit. L'action n'a pas été précisément définie pour le moment. Le président du Comité régional des pêches des Hauts de France, Olivier Lepètre, précise qu'il est « hors de question de ralentir l'économie française. On touchera, dit-il, l'économie britannique ».