Journal en français facile 24/06/2022 20h00 GMT (1)
Adrien Delgrange : Bonsoir à tous, Radio France Internationale, il est 20h en temps universel, 22h à Paris, l'heure de votre Journal en français facile. Avec Vincent Dublange pour vous le présenter. Bonsoir Vincent.
Vincent Dublange : Bonsoir Adrien, bonsoir tout le monde.
AD : Nous sommes le 24 juin, au sommaire de cette édition
VD : « La santé et la vie des femmes de ce pays sont maintenant en danger », les mots du président américain suite à la décision de la Cour suprême d'annuler le droit à l'avortement.
AD : À la une également : la Russie continue de gagner du terrain en Ukraine. Après 4 mois de guerre, les soldats ukrainiens finissent par se retirer de la ville de Sievierodonetsk.
VD : Au chapitre économie : nous parlerons de la hausse des prix dans ce journal, reportage à Londres.
AD : et puis sport, rugby, avec la finale du championnat de France ce soir, Montpellier domine largement Castres. Cédric de Oliveira nous attend dans les tribunes du Stade de France. Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
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VD : La fin du droit à l'avortement aux États-Unis.
AD : Décision prise aujourd'hui par la Cour suprême. Cette décision permet maintenant à chaque État de se prononcer sur la question de ce qu'on appelle aussi l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse. L'État du Missouri veut être le « premier » État à interdire l'avortement aux États-Unis. Ce serait alors un retour en arrière de 50 ans. Le président Joe Biden a immédiatement réagi. Il a pris la parole de manière solennelle, l'air grave pour appeler au calme.
« Je sais que maintenant beaucoup de femmes vont devoir faire face à des situations incroyablement difficiles. Je vous entends. Je vous soutiens. Je suis avec vous. Le consensus, les conséquences sur le peuple américain, les principes centraux d'égalité, de liberté, de dignité et la stabilité de l'état de droit exigeaient que l'arrêt Roe contre Wade ne soit pas annulé. Avec cette décision, la majorité conservatrice de la Cour suprême montre à quel point elle radicale, à quel point elle est éloignée de la majorité de ce pays. Ils ont fait des États-Unis une exception intolérable parmi les pays développés. Mais cette décision ne signifie pas la fin de l'histoire. Mon administration va utiliser tous les pouvoirs légaux à sa disposition. Le congrès doit agir. Et avec votre vote, vous pouvez agir. Vous pouvez avoir le dernier mot. Ce n'est pas terminé. »
AD : L'actuel président des États-Unis, Joe Biden.
VD : Cette décision de la Cour suprême américaine fait réagir.
AD : Vives réactions, notamment aux États-Unis. L'ancien président Barack Obama accuse la Cour suprême d'avoir « attaqué les libertés fondamentales de millions d'Américaines », pendant que Donald Trump, également ancien président, dit que c'est la « volonté de Dieu » cette décision. En France, rassemblement spontané en ce moment à Paris, place de la République, pour dénoncer cette décision. Quant au président Emmanuel Macron, il déplore la « remise en cause » des libertés des femmes.
VD : Après 4 mois de guerre en Ukraine, les soldats ukrainiens battent en retraite, se retirent de la ville de Sievierodonetsk.
AD : Bombardée depuis des semaines par les forces russes, Sievierodonetsk est une étape cruciale, importante, dans le plan russe de conquête de l'intégralité de la région du Donbass. Anastasia Becchio.
Symboliquement et stratégiquement, la chute de Sievierodonetsk est un coup dur pour l'armée ukrainienne qui subissait un feu nourri de l'artillerie russe depuis des semaines. « Rester dans des positions qui ont été bombardées sans relâche pendant des mois n'a tout simplement pas de sens, car le nombre de victimes dans les zones mal fortifiées augmentera chaque jour » a écrit le gouverneur de la région Sergiy Gaiday sur Telegram. Sievierodonetsk et sa ville-jumelle Lyssytchansk, située juste de l'autre côté de la rivière Donets, sont quasiment encerclées : les forces russes grignotent chaque jour un peu plus de territoire alentours. Le village de Mykolaïvka, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Lyssytchansk, est désormais sous leur contrôle, tout comme Hirske, à une vingtaine de kilomètres au sud. Le ministère ukrainien de la Défense admet que les Russes tentent d'encercler Lyssytchansk et de monter des assauts sur Sievierodonetsk. De son côté, le ministère russe de la Défense déclare que ses troupes ont encerclé jusqu'à 2 000 soldats ukrainiens, dont 80 combattants étrangers dans les secteurs de Hirske et Zolote. Des informations difficiles à vérifier. Dans la région voisine de Donetsk, le gouverneur Pavlo Kyrylenko annonce que plus « aucune ville » de la zone placée sous son administration n'est « sûre » pour ses habitants, les combats y étant trop violents.
AD : Anastasia Becchio. La Russie qui a fini par réagir à la décision des Européens d'attribuer à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne par la voix plutôt menaçante du ministre russe des Affaires étrangères, « les Européens ne pensent pas aux conséquences négatives d'une telle initiative ».
VD : Ils voulaient rejoindre l'Europe, Adrien.
AD : 5 migrants d'origine africaine sont morts aujourd'hui, 76 autres sont blessés dont 13 grièvement. Ils ont tenté, Vincent, ce matin d'entrer dans l'enclave espagnole de Melilla, située au nord du Maroc. Ces cinq migrants seraient morts lors de bousculades ou alors en tombant de la clôture de sécurité, précise les autorités marocaines.
VD : Parlons à présent de l'augmentation des prix dans le monde, exemple au Royaume-Uni.
AD : Les chiffres de ce qu'on appelle l'inflation qui continuent de s'emballer au Royaume-Uni. Les prix ont augmenté en moyenne de 9% en un an. Alors conséquence, certains Britanniques font attention à ce qu'ils achètent dans les supermarchés. Émeline Vin s'est rendue à la sortie d'un supermarché à Londres.
Retraitée, Iris commence à s'inquiéter à la caisse des supermarchés. Elle fait partie de ces 40% de Britanniques qui réduisent leur caddie hebdomadaire, à cause de l'augmentation des prix. « Tous les prix des produits alimentaires a augmenté, pas de beaucoup, mais assez pour qu'on ne soit plus à l'aise financièrement. Et ce sera pire encore cet hiver, avec l'augmentation des prix de l'énergie. » L'inflation n'affecte pas que les plus démunies, chargée des courses pour sa famille de 4 personnes, dont 2 ados, Laura a dû changer ses habitudes. « Si je dois faire un plein de courses, je vais chez les discounters, vous savez, les supermarchés allemands. Eux conservent des prix bas. Je me concentre sur ce dont on a besoin, ce qui vient d'ici, les légumes et la viande. Tout ce qui contient du blé a augmenté. Avant, le paquet de pâtes coûtait 80 centimes, on n'en trouve plus à ce prix. Les pâtes : le produit qui a le plus augmenté : +16%. Cette avocate ne diminue pas les portions des repas, mais se fait moins plaisir, comme David, retraité. « Je n'achète plus presque de vin. Avant, mes courses tournaient autour de 100 livres la semaine. Maintenant, ça peut atteindre 140, 150 livres, alors j'ai dû renoncer à mes petits plaisirs. » Le budget alimentaire annuel pourrait augmenter de près de 450 € en moyenne cette année. Émeline Vin, Londres, RFI.
AD : La France à l'aube d'une nouvelle vague de Covid. Une 7e depuis le début de la pandémie. La moyenne des nouvelles infections quotidiennes dépasse les 50 000 cas par jour. Le gouvernement français mise ce soir sur la vaccination et la responsabilité citoyenne pour tenter de continuer à endiguer la pandémie.
VD : Cette saisie de drogue maintenant en Côte d'Ivoire.
AD : Près de trois tonnes de cannabis ont été saisies dans l'est de la Côte d'Ivoire, près de la frontière du Ghana. Au total, ce sont 57 ballots, 57 colis de cannabis, représentant près de 3 tonnes qui ont été saisis par les douaniers. L'intervention a eu lieu dans la localité frontalière d'Akaty.
VD : À signaler que déjà 2 tonnes de de cocaïne avait été saisi en avril en Côte d'Ivoire. L'heure de filer au Stade de France, pour parler de Rugby.
AD : Finale du championnat de France appelé également le Top 14. Nous retrouvons Cédric de Oliveira. Montpellier - Castres. Cédric, les Montpelliérains sont sur un nuage.
Oui. Bonsoir messieurs, finale à sens unique. Effectivement, le score est éloquent, 23 à 3 pour les Montpelliérains qui ont absolument tout réussi depuis le début de cette partie. À l'inverse, les premières minutes de Castres ont été catastrophiques à coup d'imprécision et surtout d'un état d'esprit un peu moins conquérant que lors des demi-finales et lors de toute la saison. D'ailleurs, 3 essais encaissés par les Castrés. Je vous donne le nom des marqueurs, Arthur Vincent, Florian Verhaeghe et Antony Bouthier. Alors que le jeu vient de reprendre. La seconde période vient de démarrer. Alors que vous marquez un essai, vous inscrivez donc 5 points. Vous ajoutez aussi quelques points marqués sur des pénalités. Ça fait donc 23 à 3 pour Montpellier et bien parti pour remporter le premier titre de son histoire. Pour Castres, il faudrait un improbable retournement de situation, d'autant que son meilleur joueur, Benjamin Urdapilleta est sorti blessé. Il reste un peu moins de 40 min aux Castrés pour revenir dans la course. Ce sont eux qui ont le ballon, mais ils sont bien loin. Ils sont à 50 m de l'en-but des Montpelliérains.
AD : Merci Cédric de Oliveira en direct du Stade de France pour nous faire vivre ce match. Nous vous retrouvons dans la prochaine édition, à savoir 23 h de Paris. Bonne soirée à l'écoute de RFI.Adrien Delgrange : Bonsoir à tous, Radio France Internationale, il est 20h en temps universel, 22h à Paris, l'heure de votre Journal en français facile. Avec Vincent Dublange pour vous le présenter. Bonsoir Vincent.
Vincent Dublange : Bonsoir Adrien, bonsoir tout le monde.
AD : Nous sommes le 24 juin, au sommaire de cette édition
VD : « La santé et la vie des femmes de ce pays sont maintenant en danger », les mots du président américain suite à la décision de la Cour suprême d'annuler le droit à l'avortement.
AD : À la une également : la Russie continue de gagner du terrain en Ukraine. Après 4 mois de guerre, les soldats ukrainiens finissent par se retirer de la ville de Sievierodonetsk.
VD : Au chapitre économie : nous parlerons de la hausse des prix dans ce journal, reportage à Londres.
AD : et puis sport, rugby, avec la finale du championnat de France ce soir, Montpellier domine largement Castres. Cédric de Oliveira nous attend dans les tribunes du Stade de France. Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
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VD : La fin du droit à l'avortement aux États-Unis.
AD : Décision prise aujourd'hui par la Cour suprême. Cette décision permet maintenant à chaque État de se prononcer sur la question de ce qu'on appelle aussi l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse. L'État du Missouri veut être le « premier » État à interdire l'avortement aux États-Unis. Ce serait alors un retour en arrière de 50 ans. Le président Joe Biden a immédiatement réagi. Il a pris la parole de manière solennelle, l'air grave pour appeler au calme.
« Je sais que maintenant beaucoup de femmes vont devoir faire face à des situations incroyablement difficiles. Je vous entends. Je vous soutiens. Je suis avec vous. Le consensus, les conséquences sur le peuple américain, les principes centraux d'égalité, de liberté, de dignité et la stabilité de l'état de droit exigeaient que l'arrêt Roe contre Wade ne soit pas annulé. Avec cette décision, la majorité conservatrice de la Cour suprême montre à quel point elle radicale, à quel point elle est éloignée de la majorité de ce pays. Ils ont fait des États-Unis une exception intolérable parmi les pays développés. Mais cette décision ne signifie pas la fin de l'histoire. Mon administration va utiliser tous les pouvoirs légaux à sa disposition. Le congrès doit agir. Et avec votre vote, vous pouvez agir. Vous pouvez avoir le dernier mot. Ce n'est pas terminé. »
AD : L'actuel président des États-Unis, Joe Biden.
VD : Cette décision de la Cour suprême américaine fait réagir.
AD : Vives réactions, notamment aux États-Unis. L'ancien président Barack Obama accuse la Cour suprême d'avoir « attaqué les libertés fondamentales de millions d'Américaines », pendant que Donald Trump, également ancien président, dit que c'est la « volonté de Dieu » cette décision. En France, rassemblement spontané en ce moment à Paris, place de la République, pour dénoncer cette décision. Quant au président Emmanuel Macron, il déplore la « remise en cause » des libertés des femmes.
VD : Après 4 mois de guerre en Ukraine, les soldats ukrainiens battent en retraite, se retirent de la ville de Sievierodonetsk.