Journal en français facile 25/03/2022 20h00 GMT
Adrien Delgrange : Bonsoir à toutes et à tous, avec Zéphyrin Kouadio, nous sommes ensemble pendant dix minutes pour vous présenter le Journal en français facile, autrement dit un tour du monde de l'actualité. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Adrien, bonsoir à toutes et à tous.
AD : Nous sommes le vendredi 25 mars et au sommaire de cette édition :
ZK : La guerre en Ukraine. L'armée russe annonce qu'elle va intensifier, augmenter, ses attaques sur la partie est de l'Ukraine.
AD : Pendant ce temps-là, Joe Biden est à quelques kilomètres de l'Ukraine, le président américain est en Pologne, nous suivons son déplacement.
ZK : Autre titre de ce Journal en français facile, la Birmanie. Les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions aux militaires qui dirigent le pays.
AD : Pour la défense du climat, les jeunes ont manifesté aujourd'hui un peu partout dans le monde.
ZK : Et puis du football à quelques minutes du match amical entre le France et la Côte d'Ivoire, nous rejoindrons Antoine Grognet à Marseille.
AD : Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.
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ZK : L'armée russe qui annonce qu'elle va désormais attaquer plus particulièrement l'est de l'Ukraine.
AD : Dans le viseur des militaires : la région du Donbass, frontalière de la Russie. Région qui donne accès à la mer d'Azov, composée de deux provinces : Donetsk et Lougansk. Depuis le début de la guerre, il y a maintenant plus d'un mois, Vladimir Poutine veut annexer, prendre à l'Ukraine, cette région du Donbass, mais les Ukrainiens, Franck Alexandre, ne se laissent pas faire.
Moscou pourrait revoir ses ambitions à la baisse. Et cela sonne comme l'échec de sa stratégie de conquête de l'ensemble de l'Ukraine. Sur tous les fronts ou presque, l'offensive piétine, les troupes russes reculent même autour de Kiev, la logistique est défaillante, le renseignement insuffisant et les pertes vertigineuses. Les sources occidentales évoquent plusieurs milliers de morts côté russe, Kiev allant même jusqu'à 12 000. Kherson, limitrophe de la Crimée est la seule ville majeure conquise entièrement par les forces de Moscou. Plus à l'ouest, le port d'Odessa semble hors de portée. L'armée ukrainienne est même parvenue à détruire un navire russe, amoindrissant ainsi les capacités amphibies de la flotte de la mer Noire. Kharkiv, la deuxième ville du pays, n'est pas encerclée. Marioupol, le grand port de la mer d'Azov, assiégé depuis des semaines résistent toujours. Sur la plupart des théâtres, la guerre se fige dans l'impasse et, dans ces conditions, la prise du Donbass associée au contrôle du littoral de la mer d'Azov pourrait, pour le Kremlin, être présentée à la population russe comme une victoire, justifiant l'intervention militaire.
AD : Et puis, nous apprenons ce soir que le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes, situé à Vinnytsia, au centre du pays, a été frappé par des missiles russes. Missiles qui ont provoqué des « importants dommages », selon l'armée ukrainienne.
ZK : Deuxième jour de la tournée européenne de Joe Biden.
AD : Le président américain est arrivé pendant ce temps-là en Pologne. Il doit y passer la nuit. Une visite avec deux thèmes principaux : d'abord l'aide humanitaire pour les réfugiés ukrainiens, la Pologne en accueille plus de deux millions, et également l'assistance militaire à l'Ukraine.
ZK : Bilan de cette première journée, Simon Rozé.
Joe Biden s'est rendu tout d'abord non loin de la frontière où il a rencontré les militaires américains déployés sur place depuis le mois de février ainsi que des ONG en charge de l'aide humanitaire auprès des réfugiés ukrainiens. Il est arrivé en début de soirée à Varsovie, la capitale, où il a été accueilli par un rassemblement, à quelques centaines de mètres de son hôtel. Un rassemblement principalement de réfugiés ukrainiens, qui réclament la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de leur pays. Cette question et celle, plus générale, d'une implication plus forte des États-Unis et de l'Otan dans le conflit, est l'une des demandes les plus pressantes en Pologne de la part des réfugiés ukrainiens, mais également de la part des Polonais. Jusqu'ici, Joe Biden s'y est toujours refusé pour ne pas devenir cobelligérant dans ce conflit. Mais cette position est mal comprise en Pologne qui accueille plus de deux millions de réfugiés de son pays voisin. Le président américain aura l'occasion de s'expliquer et de répondre directement à ces questions, ce samedi, puisqu'il doit donner un discours au Palais royal de Varsovie, un discours que la Maison Blanche annonce comme « fondateur ». Simon Rozé, Varsovie, RFI.
AD : Et puis il y a quelques instants, le président français Emmanuel Macron annonce une « opération humanitaire » pour évacuer les civils de Marioupol. Initiative mener par la France avec l'aide de la Turquie et de la Grèce, vous entendrez Emmanuel Macron à ce sujet dans le prochain journal.
Enfin, sur ce dossier ukrainien, la France convoque l'ambassadeur de Russie pour des carricatures. « Ces publications sont inacceptables. Nous l'avons dit clairement aujourd'hui à l'ambassadeur de Russie, Alexeï Mechkov », a déclaré le Quai d'Orsay, en pleine crise avec les Occidentaux autour de la guerre en Ukraine.
ZK : La Birmanie est aussi à la Une de ce journal.
AD : Effectivement, les États-Unis annoncent avoir pris de nouvelles sanctions contre ce pays d'Asie. Washington accuse les militaires au pouvoir de génocide contre les Rohingyas, d'avoir tué délibérément une partie de la population birmanes. Les militaires ont pris le pouvoir, le pouvoir de force, c'était il y a un an et, depuis, la Birmanie est plongée dans le chaos. Explications Jelena Tomic.
La guerre en Ukraine a totalement éclipsé un autre conflit meurtrier : la répression de la junte birmane a provoqué en un peu plus d'un an la mort de 1 700 civils, 13 000 personnes ont été arrêtées. Des milices citoyennes secondées par des groupes rebelles ont pris les armes dans plusieurs régions du pays. Rien que la semaine dernière, l'armée birmane a mis le feu à des dizaines de maisons dans trois villages de la région de Sagaing, dans le nord du pays. Les crimes quasi quotidiens, et loin des radars, sont systématiquement répertoriés par les ONG en vue de traduire un jour les responsables devant la justice. Avant le coup d'État, en 2016 et 2017, l'armée birmane avait forcé à l'exil plus de 740 000 Rohingyas, une minorité apatride musulmane qui a trouvé refuge au Bangladesh. Lundi dernier, les États-Unis ont pour la première fois accusé officiellement l'armée birmane d'avoir commis un génocide, des crimes contre l'humanité et un nettoyage ethnique contre les Rohingyas. Une procédure est d'ailleurs en cours devant la Cour international de justice, la plus haute juridiction des Nations unies, en vue de déterminer si le pouvoir birman s'est rendu coupable de tel crime.
AD : Il est 21h07 à Paris, c'était Jelena Tomic.
ZK : Au Yémen, série d'attaques contre l'Arabie saoudite.
AD : Les rebelles yéménites, les Houthis revendiquent, ce soir, dans un communiqué 16 attaques en Arabie saoudite dont une qui a provoqué un gigantesque incendie sur une installation pétrolière du géant pétrolier Aramco. Ça s'est passé à Jeddah.
ZK : Les jeunes se mobilisent pour la défense de la planète.
AD : Presque cinq mois après la dernière grande mobilisation mondiale des jeunes pour le climat à l'occasion de la COP26, le mouvement lancé par Greta Thunberg en 2018, a rassemblé aujourd'hui des milliers de manifestants dans le monde. En Europe, des défilés ont eu lieu dans les grandes capitales comme Bruxelles, Vienne, Berlin ou Paris. La police a dénombré plusieurs miliersde manifestants.
ZK : Football. Dans un peu plus de cinq minutes débute, Adrien, un match qui sur le papier s'annonce très beau.
AD : Et oui, on a hâte de le regarder. Deux styles, deux équipes. La France accueille la Côte d'Ivoire. C'est à Marseille, au Vélodrome. Et nous retrouvons dans les tribunes du stade Antoine Grognet. Antoine, l'ambiance monte dans un stade plein à craquer.
(Transcription manquante)