Journal en français facile 29/06/2021 20h00 GMT
Vous écoutez RFI, il est 22h à Paris, 20h en temps universel.
Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Romain, bonsoir à toutes et à tous.
RA : À la Une ce soir : une hausse de 30% des prix des carburants ce mardi au Liban. Le pays est confronté à l'une des pires crises économiques au monde.
ZK : La pandémie de coronavirus et le Bangladesh face à de nouvelles mesures de restriction. Un confinement strict débutera ce jeudi. La population s'organise. Explications dans cette édition.
RA : À suivre également, les records des applications mobiles. Elles ont généré de la part des utilisateurs près de 65 milliards de dollars de dépenses dans le monde depuis le mois de janvier.
ZK : Et puis une femme élue à la tête du Comité national olympique et sportif français. Il s'agit de Brigitte Henriques. Cela intervient à trois semaines du début des JO de Tokyo.
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ZK : On commence par une nouvelle illustration de la profonde crise économique qui touche le Liban.
RA : Le Liban confronté à l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale. Plus d'un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté. Aujourd'hui, les prix des carburants ont augmenté de plus de 30%. C'est une conséquence de la levée partielle des subventions accordées au Liban. La correspondance de Paul Khalifeh.
L'augmentation des prix des carburants est la première étape avant la levée totale des subventions en raison de l'épuisement des réserves en devises de la Banque du Liban. Le pays connaît depuis des semaines des pénuries de carburants et d'autres produits de consommation. Ces pénuries sont dues principalement à trois facteurs : le retard pris par la Banque centrale dans l'ouverture de nouvelles lignes de crédits au bénéfice des importateurs ; la contrebande vers la Syrie de produits subventionnés ; et enfin le stockage pratiqué par les fournisseurs et les commerçants dans l'attente de la levée des subventions afin de vendre à des prix plus élevés. La levée partielle des subventions est une arme à double tranchant. Elle devrait d'un côté permettre le réapprovisionnement du marché en essence et en mazout. Mais en même temps, elle risque de provoquer une hausse des prix dans un pays où l'inflation a atteint 120% en un an. Six navires-citernes ont commencé à décharger leurs cargaisons dans la nuit de lundi à mardi et le carburant a commencé à être livré dans la journée dans les différentes régions. Cela n'a cependant pas calmé la colère des Libanais. Des manifestants ont bloqué mardi de grands axes routiers dans tout le pays, afin de protester contre la dégradation de leurs conditions de vie. Paul Khalifeh, Beyrouth, RFI.
ZK : La pandémie de coronavirus. Et l'inquiétude qui est à nouveau très forte.
RA : Illustration en Russie où 652 décès liés au Covid-19 ont été annoncés ce mardi, c'est le bilan quotidien le plus lourd depuis le début de la pandémie. Moscou dépassé : aujourd'hui, les autorités ont reconnu avoir échoué dans leurs objectifs de vaccination. Objectif qui était de vacciner 60% de la population russe au printemps. Pas sûr que cet objectif soit atteint à l'automne, précise le Kremlin.
ZK : En Russie et ailleurs, la principale menace désormais s'appelle Delta.
RA : Celui que l'on appelait le variant indien et qui désormais touche 85 pays selon l'Organisation mondiale de la santé. En premier lieu, les voisins de l'Inde sont frappés. Comme le Bangladesh qui a vu le nombre de nouveaux cas être multiplié par trois en un mois. Par conséquent, les autorités ont annoncé de nouvelles mesures de restriction : l'arrêt des transports publics depuis hier, et un confinement strict à partir de jeudi. Voilà qui provoque des mouvements importants dans les grandes villes. Correspondance régionale de Sébastien Farcis.
Des scènes d'exode ont ponctué ce week-end : des milliers de voyageurs entassés ont emprunté les derniers bateaux pour sortir de la capitale Dacca et se rendre dans leurs villages d'origine. Les risques de contagion sont importants lors du trajet, mais les travailleurs journaliers savent qu'ils ne pourront survivre sans revenu dans une ville à l'arrêt. Ceux qui sont restés sont confrontés à une situation bizarre : les commerces et bureaux peuvent encore rester ouvert pendant trois jours, mais les transports publics sont déjà arrêtés. Résultat, beaucoup d'employés doivent marcher, sur des kilomètres, pour aller travailler. Le confinement commence finalement ce jeudi, de manière stricte : aucune autorisation de déplacement ne sera délivrée, assure le gouvernement, sauf pour les enterrements et les hospitalisations. Exception notable : les ateliers de confection textile, poumon de l'économie bangladaise, resteront ouverts pour maintenir les exportations de vêtements et permettre à ses 4 millions d'ouvriers de garder leur travail. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.
ZK : Dans l'actualité économique, le succès des applications mobiles.
RA : Elles rapportent toujours plus d'argent, on apprend ainsi que les utilisateurs d'applications mobiles ont dépensé entre les mois de janvier et de juin près de 65 milliards de dollars dans le monde. C'est une enquête du cabinet d'étude Sensor Tower. Et sans surprise, Agnieshka Kumor, les grands gagnants sont Apple et Google.
Les boutiques opérées par Apple et Google ont vu leurs revenus s'envoler au moment même où de nombreux développeurs dénonçaient les strictes conditions qui leur sont imposées par les géants californiens sur leurs plateformes. Mais les chiffres sont là : 41 milliard et demi de dollars dépensés sur App Store, la boutique en ligne d'Apple et 23,4 milliards sur Google Play entre janvier et juin 2021. Soit une hausse de 25% par rapport à la même période de l'an dernier. Parmi les applications qui ont généré le plus de recettes, TikTok arrive en tête avec 920 millions de dollars. Juste devant YouTube, propriété de Google, où les utilisateurs ont dépensé quelques 565 millions de dollars. Les jeux mobiles ont un peu moins de succès que l'an dernier lors des confinements, mais ils arrivent à totaliser 44,7 milliard de dollars de revenus. Les stars du moment s'appellent Honor of Kings, développé par le groupe chinois Tencent, et Fortnite qui doit son succès planétaire au studio américain Epic Games.
ZK : En sport, une femme élue à la tête du prestigieux CNOSF.
RA : Le CNOSF, c'est le Comité national olympique et sportif français. Et l'heureuse élue est Brigitte Henriques qui est bien connue dans le milieu sportif car elle était jusque-là vice-présidente de la Fédération française de football. Elle a été élue à la mi-journée, dès le premier tour avec 58% des voix. Sa nomination intervient à trois semaines des Jeux olympiques de Tokyo. Sa réaction, et les chantiers qui l'attendent : c'est avec Christophe Diremszian.
Brigitte Henriques n'a jamais connu le frisson des Jeux, le football féminin ayant été admis trop tard dans sa carrière. Mais cette professeure agrégée d'EPS, rodée aux arcanes institutionnelles et adoubée par le président sortant Denis Masseglia, est très fière de s'inscrire dans les pas des pionnières du sport olympique français : « On a inauguré la statue d'Alice Milliat il n'y a pas très longtemps, elle s'est énormément battue pour permettre aux femmes de participer aux Jeux olympiques. Mon parcours, c'est un parcours de combattantes. Moi aussi, je n'ai pas pu pratiquer le football dans un club quand j'étais jeune. Et voilà, je suis prête à relever le challenge de faire en sorte que ces 108 fédérations nous permettent de peser beaucoup plus dans le débat public. » Relance de la pratique du sport en club après la crise sanitaire, Paris 2024, maintien des postes de cadres techniques... Les chantiers ne manqueront pas pour la future ex-dirigeante de la Fédération française de football. Son président Noël Le Graët ne doute pas qu'elle les mènera à bien : « Elle est d'une grande gentillesse, d'une grande souplesse. Ce n'est pas une femme à chercher des conflits. Elle a à la Fédération une estime considérable et c'est une fille qui travaille énormément avec beaucoup d'intelligence. Ce sera une bonne réussite pour le CNOSF. » Un Comité pourtant d'ordinaire méfiant vis-à-vis des personnalités issues du football, discipline à l'esprit assez peu olympique. Le tournoi de Tokyo n'est même pas intégré au calendrier FIFA et les clubs professionnels refusent de libérer les joueurs. Mais Brigitte Henriques promet que la donne changera pour les Jeux de Paris.
RA : Christophe Diremszian.
ZK : Également dans l'actualité sportive actuellement le dernier match comptant pour les huitièmes de finale de l'Euro.
RA : La Suède affronte l'Ukraine. Un peu plus tôt l'Angleterre avait dominé l'Allemagne 2-0 dans l'une des affiches de ces huitièmes de finale.
ZK : En cyclisme, c'était la quatrième étape du Tour de France aujourd'hui, la dernière en Bretagne.
RA : Et la victoire est revenue à un nom du cyclisme, le Britannique Mark Cavendish qui fait là son retour au plus haut niveau, lui qui n'avait pas remporté d'étape sur le Tour de France depuis 2016. Il s'impose à l'issue du sprint. Pas de changement en tête du classement général, le maillot jaune est toujours sur les épaules du Néerlandais Mathieu van der Poel.
ZK : Enfin en tennis, le Français Adrian Mannarino frôle l'exploit au premier tour de Wimbledon.
RA : Il menait deux sets à un face au Suisse Roger Federer, huit fois vainqueur du tournoi. Mais il s'est blessé dans le quatrième set. Mannarino a alors été contraint à l'abandon.
Fin du Journal en français facile.