Le Journal en français facile du lundi 19 décembre 2022
Bonjour. Bonjour à toutes et à tous, RFI, 16h temps universel, 17h à Paris.
Le Journal en français facile.
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Adrien Delgrange.
Ravi de vous retrouver pour une nouvelle édition du Journal en français facile, accompagné aujourd'hui d'Anne Cantener pour vous le présenter. Bonjour.
Bonjour Adrien, bonjour à tous ! Nous sommes le lundi 19 décembre et au sommaire de cette édition :
Les joueurs de l'équipe de France de football rentrent à Paris au lendemain de leur défaite contre l'Argentine. Ils sont, à l'heure actuelle, dans l'avion qui les ramène en France. À leur atterrissage, à moins qu'ils aient déjà eu l'information, ils apprendront que leur coéquipier Karim Benzema ne jouera plus dans l'équipe de France. On vous explique tout dans un instant.
À la Une également, pour tenter de sauver la nature, les pays du monde entier se sont mis d'accord.
Et puis enfin, nous nous intéresserons, avec Anastasia Becchio, aussi au déplacement, aujourd'hui, de Vladimir Poutine. Le président russe est en Biélorussie.
Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.
Ils seront bientôt de retour au pays. La Coupe du monde de football est finie. Les joueurs rentrent chez eux.
Juste avant de rentrer chez eux en héros, les joueurs argentins sont attendus demain matin dans le centre-ville de Buenos Aires, la capitale argentine. Les joueurs français en héros aussi, malgré leur défaite, sont attendus dans le centre-ville de Paris ce soir, 21h, place de la Concorde.
Une chose est sûre, c'était une finale haute en couleurs.
Une finale, Anne, qui restera gravée dans les mémoires sûrement longtemps, car ce dernier match nous a offert du suspense, des émotions, que ce soit de la joie ou de la tristesse. Bref, les journaux du monde entier s'en sont donné à coeur joie. Les journalistes se sont fait plaisir pour qualifier cette finale.
Véronique Rigolet.
« Ah, mais quelle finale ! », s'enthousiasme le Frankfurter Allgemeine Zeitung. À l'instar de l'ensemble de la presse internationale qui affiche en Une le triomphe de Messi brandissant la Coupe du monde et rivalisent de superlatifs dans ses titres : « Une finale légendaire » pour El Païs, « mythique » pour La Repubblica, « la plus grande finale du monde » estime même le Times, « véritablement inoubliable » pour le New York Times, qui remercie d'ailleurs tout à la fois Lionel Messi et Kylian Mbappé pour cette « belle folie ». Si le joueur français est, de l'avis de tous, l'héritier de Messi, c'est « l'Argentin qui a fait chavirer le monde » nous dit Le Temps. « Le meilleur joueur de tous les temps » assure le Wall Street Journal qui, comme le Washington Post, se réjouit que cette « finale complètement folle » récompense enfin Messi, à 35 ans, à l'apothéose, dit-il, de sa brillante et glorieuse carrière. Une victoire qui le consacre comme « l'égal de Maradona » commente Le Soir. Comparaison qui fait également la Une de la presse argentine qui salue le héros de la Coupe du monde. Messi est « entré dans l'histoire une fois de plus », se félicite le quotidien Clarin. « Comme Maradona, estime également la Nation pour qui, grâce à Messi, l'Argentine a véritablement touché le ciel au Qatar. »
Et puis, c'est ce que l'on pourrait appeler aussi voler la vedette. Cette autre information footballistique. Arthur Verdelet, bonjour.
Bonjour Adrien.
Alors que l'équipe de France arrive d'un moment à l'autre à Paris, Karim Benzema annonce la fin de sa carrière au sein de l'équipe de France.
Et oui, Adrien, Karim Benzema et l'équipe de France, c'est terminé. Une deuxième rupture après une absence de six ans en bleu entre 2015 et 2021. Le buteur du Real Madrid publie, ce lundi, sur les réseaux sociaux un message accompagné d'une photo avec le maillot bleu et qui semble donc officialiser sa retraite internationale. « J'ai fait les efforts et les erreurs qu'il fallait pour être là où j'en suis aujourd'hui et j'en suis fier. J'ai écrit mon histoire et la notre prend fin. » Deux phrases révélées au lendemain d'une finale à laquelle Benzema n'a pas souhaité assister depuis les tribunes. L'avant-centre, qui fête aujourd'hui ses 35 ans, n'aurait pas digéré la gestion de sa blessure à la cuisse gauche. Le sélectionneur Didier Deschamps et son staff ne croyaient pas en un potentiel retour avant la fin du tournoi. Si cette deuxième retraite internationale est définitive, Benzema restera bloqué à 37 buts marqués en 97 sélections et la Ligue des nations 2021, son seul trophée remporté avec les Bleus.
Les précisions d'Arthur Verdelet, dans le Journal en français facile. RFI à Paris, 17h05.
Sauver la nature. C'est l'objectif de la COP15, une conférence internationale qui s'est terminée hier sur un accord.
Les 190 pays présents au Canada, à Montréal, pour réfléchir pendant dix jours sur l'avenir de la planète, se sont mis d'accord, d'accord pour tenter d'enrayer, de stopper la destruction de la nature d'ici 2030. Alors pour cela, ils ont signé un cadre mondial pour la biodiversité, autrement dit des objectifs à atteindre, comme par exemple la protection de 30% des terres et des mers d'ici à 2030, la réduction des pesticides, c'est-à-dire la réduction de l'utilisation de produits chimiques, ou encore mettre de l'argent de côté, 30 milliards de dollars par an d'ici à 2030, pour atteindre ces objectifs. Le chef de l'ONU salue cet accord comme « le début d'un pacte de paix avec la nature. » Quant au ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, c'est un accord « historique ».
« Cet accord, il est historique. Pas seulement parce que, pour la première fois, on pose un cadre, mais parce que c'est un cadre ambitieux. Beaucoup d'ONG, en particulier, ont salué ce qu'était le texte qui avait été présenté en milieu de journée, qui a encore été un peu amélioré, et sur lequel il n'y a pas des choses qui sont au rabais. On a un accord qui inclut les pesticides, on a un accord qui précise qu'il va falloir éliminer les subventions qui sont néfastes à la biodiversité. On a des engagements pas seulement jusqu'en 2050, mais avec des dates qui concernent 2030. Et on a des financements, même si certains pays trouvent que ça ne va pas assez loin, qui doublent entre maintenant et 2025 et qui triplent d'ici 2030. Il faut regarder d'où on part. Pour toutes ces raisons, c'est un accord absolument historique. »
Le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu. Des propos recueillis par notre envoyé spécial au Canada, Lucile Gimbert.
Vladimir Poutine est en Biélorussie. Le président russe est reçu par son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.
Les deux dirigeants se connaissent bien, ils s'apprécient même. Ce sont des alliés. Alors, comme toute rencontre à ce niveau, ils ont prévu de parler de plusieurs sujets, comme les relations économiques entre les deux pays. Mais il y a un sujet plus que les autres qui est dans tous les esprits. Anastasia Becchio, bonjour. Bonjour. Le président russe a-t-il l'intention de forcer Alexandre Loukachenko à participer directement à la guerre contre l'Ukraine ?
Cela inquiète les Ukrainiens. Les autorités ukrainiennes redoutent que Vladimir Poutine ne demande à Alexandre Loukachenko de participer directement à la guerre en Ukraine. Elles sont persuadées que la Russie prépare une nouvelle offensive sur Kiev à partir du territoire de la Biélorussie. En février, l'armée russe avait déjà lancé une opération militaire sur la capitale ukrainienne à partir de la Biélorussie, mais l'armée biélorusse n'avait pas participé à cette offensive. Le porte-parole du Kremlin a démenti que Vladimir Poutine soit venu en Biélorussie pour convaincre Alexandre Loukachenko de faire combattre ses troupes en Ukraine. Dmitri Peskov parle d'allégations stupides et sans fondement. Alexandre Loukachenko a lui aussi répété qu'il n'envisageait pas d'envoyer d'unités militaires en Ukraine. Mais un peu plus tôt, son ministère de la Défense a annoncé avoir terminé une série d'inspections des forces armées. La première partie de la rencontre entre Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko a été filmée. Le président russe n'a pas évoqué l'opération militaire en Ukraine. Il a surtout parlé d'approfondir les liens économiques avec la Biélorussie. En tout cas, cette visite accroît la pression sur Kiev. Volodymyr Zelensky a dit que « son pays se préparait à tous les scénarios possibles ». « La protection de notre frontière avec la Russie et avec la Biélorussie est notre priorité permanente », a dit le président ukrainien.
Merci Anastasia Becchio pour toutes ces précisions.
« Aujourd'hui, je présente des excuses au nom du gouvernement néerlandais. »
Les excuses du Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte a présenté des excuses officielles pour le rôle de l'État néerlandais dans l'esclavage d'êtres humains du temps de la colonisation, à savoir qu'au 16ᵉ et 17ᵉ siècle, les Pays-Bas ont procédé à la traite d'environ 600 000 Africains, principalement vers l'Amérique du Sud et les Caraïbes.
Ainsi se referme ce journal. Vous le savez, vous pouvez le réécouter et le lire sur notre site internet françaisfacile.rfi.fr