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Youtube Videos, SOCRATE - La maïeutique 📏 (2)

SOCRATE - La maïeutique 📏 (2)

côté de la colline que vous êtes en

train de regarder ces personnes ont un

autre point de vue et c'est la synthèse

de tous les points de vue qui d'une

certaine manière constitue la vérité la

vérité elle est trans subjective

elle est la synthèse des subjectivités

elle n'est pas la subjectivité tout seul

la vérité n'est pas notre point de vue

quand vous regardez un d vous ne voyez

pas un d vous voyez tout au plus trois

faces du d

faites l'expérience regardez un des

evaux verrez que vous ne voyez que trois

faces du d alors bien sûr vous savez que

les autres fassent existe et sauf que

vous ne pouvez pas tout les voir en même

temps c'est ça le problème de la

subjectivité

le problème de la subjectivité qui fait

que vous avez besoin d'une autre

subjectivité pour vous répondre

et pour compléter votre propre

subjectivité

alors revenons à socrate et à sa

pratique de la philosophie à travers le

dialogue

pour socrate le rôle du philosophe ce

n'est donc pas de transmettre à son

élève un enseignement un savoir prémâché

un prêt-à-penser parce que ça c'est

contradictoire avec l'esprit même de la

philosophie le rôle du philosophe c'est

de poser les bonnes questions de telle

manière que l'élève accède lui même à la

connaissance la philosophie c'est l'art

d'interroger l'autre de manière à faire

émerger en lui la connaissance ce n'est

pas à d'exposer une vérité tout fait en

laquelle il faudrait avoir confiance une

confiance aveugle

une confiance uniquement basée sur

l'autorité d'ailleurs la distinction

entre maîtres et disciples repose

précisément sur cette notion d'autorité

le mettre ma guise terre qui a donné

cours magistral

c'est celui qui possèderait une autorité

qui en ferait quelqu'un de digne de

confiance

le m on écoute et on le croit

pourquoi est-ce qu'on le croit parce que

c'est le maître parce que son statut lui

confère une autorité et qu'on serait

finalement obligé de croire sur parole

alors je ne dis pas qu'il faut toujours

chercher à contredire ce que dit m c'est

pas ça mais c'est simplement que l'idée

selon laquelle il faudrait croire tout

ce que dit le maître parce qu'il est le

maître c'est le contraire même de

l'esprit de la connaissance

parce que la connaissance c'est d'abord

un mouvement interne

c'est un élan intérieur

je prendrai un exemple qu'est ce qui

pousse l'enfant a posé des questions à

ses parents à les assauts m question

sans arrêt c'est pas parce que son

maître à l'école lui a demandé de le

faire mais c'est parce qu'il est poussé

par une force intérieure qui s'appelle

la curiosité et la curiosité c'est une

impulsion vers la connaissance

c'est quelque chose qui se trouve à

l'intérieur de nous et qui est comme une

sorte de désir de conquête du monde par

l'esprit la curiosité c'est le désir de

conquérir le monde par l'esprit donc

c'est une déclinaison du désir

on a vu que pascal se reprocher beaucoup

sa curiosité parce qu'il était conscient

que sa curiosité n'était rien d'autre

que le vêtement de son désir et le fait

est qu'un enfant n'apprend jamais aussi

bien que lorsqu'il est curieux la

curiosité donne envie d'apprendre et

avoir envie d'apprendre

c'est le meilleur moyen d'apprendre on

n'est jamais aussi efficace dans

l'apprentissage

on n'est jamais aussi bons élèves que

quand on al'envie d'apprendre lorsqu'on

aime ce qu'on étudie l'étudier n'est

plus une contrainte ça devient un

plaisir et ce plaisir c'est la

traduction de la satisfaction notre

intérêt et mais quelque chose c'est le

meilleur moyen de s'y intéresser

donc tout ça pour dire que la relation

hiérarchique entre le maître et le

disciple socrates la récuse socrates la

considère comme étant une imposture

parce que précisément ce schéma-là

présuppose que la connaissance peut être

apportée de l'extérieur et qu'à ce

moment là

celui qui apprend n'est qu'un réceptacle

passif n'est qu'un spectateur dans

l'apprentissage suppose une démarche

active

l'élève doit être actif socrates n'est

pas quelqu'un qu'on écoute et dont on

reçoit la vérité socrates est celui qui

participe à l'émergence de la vérité en

nous

parce que si on se place dans ce schéma

d'autorité c'est à dire qu'on accepte de

recevoir l'enseignement de quelqu'un

considéré comme étant l'autorité mais ça

veut dire qu'on n'est pas dans la

connaissance

on est dans la croyance puisque la

croyance c'est précisément le fait

d'accepter une information comme étant

vrai sans l'avoir vérifié par soi même

alors il ya des tas de choses pour

lesquelles on fait ça aucun d'entre nous

n'a jamais vérifié à titre personnel que

la terre est ronde

mais pourtant nous sommes grande

majorité à le penser

nous sommes grande majorité à le croire

à le croire parce que on ne peut pas

faire mieux que de le croire on peut pas

le vérifier par nous-mêmes en tout cas

du point de vue de l'observation

ça paraît difficile donc on le croit

parce qu'on a confiance dans ce qu'ils

nous ont transmis cette information

comme étant vrai et qu'à un moment donné

on est obligé de faire confiance à une

autorité mais ne fêtait que au quotidien

nous admettons des choses comme vrai

sans les avoir vérifiées par nous mêmes

on le fait tous mais quand on fait ça on

est dans la croyance

on n'est pas dans la connaissance parce

que la connaissance c'est le processus

intérieur de reconnaissance de la vérité

ce n'est pas l'enregistrement passif et

aveugle de ce que nous dit le maître

c'est tout le contraire

eh bien c'est exactement ça la

maïeutique la maïeutique c'est l'art de

faire émerger la connaissance par le

questionnement

c'est l'art de faire accéder notre

interlocuteur à la connaissance en lui

donnant l'occasion de répondre lui même

à ces interrogations

c'est ça la maïeutique l'art de faire

émerger la connaissance dans la

conscience de l'autre

alors petite mise au point

terminologique le mot maïeutique il

vient du nom de la déesse maya qui

veillait aux accouchements et je trouve

que les textes rapporte que la mère de

socrates était elle-même sage femme

autrement dit elles pratiquaient la

maïeutique dans son sens étymologique

c'est à dire celui de faire accoucher

d'ailleurs il se trouve que le masculin

pour sage femme c'est maïeuticien il n'y

a pas de sage homme il ya des maillots

titien et le choix de ce mot maïeutique

il est typique de cette habitude de

socrate de recourir à des analogies ici

c'est l'analogie entre le corps et

l'esprit

la mère de socrate faisait à coucher les

corps socrates lui fait accoucher les

esprits et de coiffes et ont accouché

les esprits des idées l'esprit c'est le

ventre des idées or vous aurez remarqué

que si on suit cette analogie la sage

femme lorsqu'elle fait accoucher la mère

de son enfant elle l'a fait accoucher de

quelque chose qui est en elle

l'enfant est dans le ventre de la mère

ce n'est pas la sage-femme qui crée

l'enfant ce n'est pas la sage femme qui

donne l'enfant la sage femme

elle permet à l'enfant de sortir du

ventre de sa mère est bien la même façon

le philosophe c'est celui qui permet aux

idées de sortir de l'esprit humain

le philosophe c'est un accoucheur des

esprits et là il ya quelque chose de

très intéressant à noter c'est que par

le dialogue

qu'est ce que nous faisons nous

échangeons des idées nous les exprimons

les verbalisons autrement dit nous les

extériorise ont exprimé

ça veut dire littéralement poussé à

l'extérieur où c'est en dehors quand on

exprime une émotion

ça veut dire qu'on la laisse être perçue

par l'autre exprimait ses poussées en

dehors et donc exprimer une idée c'est

la faire sortir de nous sait la mettre à

distance de nous-mêmes pour pouvoir la

contempler pour pouvoir l'observer

l'analyser et la juger lorsqu on exprime

une idée on la tient à distance de nous

mêmes et donc on est capable d'avoir un

recul critique sur cette idée un recul

critique qu'on n'aurait pas eu si cette

idée était resté dans notre esprit une

distance critique qui nous aurait été

impossible d'avoir si cette idée était

resté dans la mélasse de nos pensées

intérieures

parce que lorsque nos pensées sont à

l'intérieur de notre esprit elle s'y

trouve très bien c'est très confortable

pour les idées d'être à l'intérieur de

l'esprit mais en étant à l'intérieur de

l'esprit elles ne sont pas poussés à la

remise en cause critiques elles ne sont

pas poussés à l'évaluation critique de

la même façon que l'enfant n'a aucune

envie de sortir du ventre de sa mère

pour affronter le monde

il est très bien dans le ventre de sa

mère il est au chaud il est nourri il

est à l'abri du monde mais en étant à

l'abri du monde il ne va pas pouvoir

évoluer

il ne peut pas grandir il ne peut pas

croître se développer et accéder à la

maturité

si l'enfant ne sort pas du ventre de sa

mère il est voué à ne jamais s'accomplir

de la même façon une idée qui reste dans

le cocon de notre esprit une idée qui

refuse de se confronter au monde

c'est une idée qui est condamné à ne

jamais devenir vrai

c'est une idée qui est condamné à ne

rester qu'une croyance et d'ailleurs

vous remarquerez comme parfois il suffit

de prononcer une idée il suffit

d'exprimer verbalement une pensée pour

la voir autrement pour la considérer

sous un autre angle justement sous un

autre angle de vue c'est normal parce

qu'en exprimant une idée on la sort de

nous mêmes on en fait un objet de pensée

et c'est ce qui fait que parfois nos

prises de conscience pas simplement par

la verbalisation

on va dire quelque chose qui était au

fond nous qu'on n'avait jamais prononcé

et il suffit de le prononcer pour tout à

coup mieux comprendre c'est ce qui fait

d'ailleurs que les thérapie

psychanalytique passe par ce recours au

langage ce recours à la verbalisation

pour mettre à distance de nous mêmes ce

qui est enfoui à l'intérieur de nous et

c'est ce qui fait que parfois il suffit

d'écouter l'autre pour résoudre ces

problèmes parce qu'on écoute en l'autre

on lui donne l'occasion de s'entendre

lui-même la maïeutique caylar d'expulser

à l'extérieur de notre esprit ce qui est

au fond de notre esprit mais dont nous

n'avons pas conscience et par ce

processus nous prenons conscience de ce

que nous pensons et alors il nous

devient possible de corriger ce que nous

pensons voir ce qui n'est pas cohérent

de voir ce qui n'est pas conforme à la

vérité de voir ce qui se contredit et

donc ça ça ne passe pas par la

transmission extérieure d'un savoir que

l'on accepte au nom d'une autorité

ça passe par la provocation d'un

mouvement intérieur vers l'extérieur

autrement dit un mouvement qui a besoin

de nous pour avoir lieu la maïeutique

elle a besoin de nous pour avoir lieu

et ainsi lorsque les questions sont bien

formulé lorsqu'elles visent juste et

qu'il suffit pour l'interlocuteur de

consulter sa raison puisque les grecs

appelé le logos bien à ce moment là la

réponse devient une évidence lorsque les

questions sont bien posées

paradoxalement il n'y a plus besoin de

réfléchir

la vérité elle sort d'elle même elles

sortent elles mêmes à condition qu'on

joue le jeu de la vérité

à condition qu'on soit dans une démarche

de bonne foi de sincérité intellectuelle

c'est sûr que si vous pratiquez la

maïeutique avec quelqu'un qui a décidé

que de toute façon il ne changerait pas

d'avis que de toute façon il avait

raison ça sert à rien on n'obtiendrait

rien tout ce que vous obtiendrez c'est

de l'esprit de contradiction

c'est de la mauvaise foi c'est du repli

sur les croyances parce qu'il ne faut

pas oublier que nos croyances nous y


SOCRATE - La maïeutique 📏 (2)

côté de la colline que vous êtes en

train de regarder ces personnes ont un

autre point de vue et c'est la synthèse

de tous les points de vue qui d'une

certaine manière constitue la vérité la

vérité elle est trans subjective

elle est la synthèse des subjectivités

elle n'est pas la subjectivité tout seul

la vérité n'est pas notre point de vue

quand vous regardez un d vous ne voyez

pas un d vous voyez tout au plus trois

faces du d

faites l'expérience regardez un des

evaux verrez que vous ne voyez que trois

faces du d alors bien sûr vous savez que

les autres fassent existe et sauf que

vous ne pouvez pas tout les voir en même

temps c'est ça le problème de la

subjectivité

le problème de la subjectivité qui fait

que vous avez besoin d'une autre

subjectivité pour vous répondre

et pour compléter votre propre

subjectivité

alors revenons à socrate et à sa

pratique de la philosophie à travers le

dialogue

pour socrate le rôle du philosophe ce

n'est donc pas de transmettre à son

élève un enseignement un savoir prémâché

un prêt-à-penser parce que ça c'est

contradictoire avec l'esprit même de la

philosophie le rôle du philosophe c'est

de poser les bonnes questions de telle

manière que l'élève accède lui même à la

connaissance la philosophie c'est l'art

d'interroger l'autre de manière à faire

émerger en lui la connaissance ce n'est

pas à d'exposer une vérité tout fait en

laquelle il faudrait avoir confiance une

confiance aveugle

une confiance uniquement basée sur

l'autorité d'ailleurs la distinction

entre maîtres et disciples repose

précisément sur cette notion d'autorité

le mettre ma guise terre qui a donné

cours magistral

c'est celui qui possèderait une autorité

qui en ferait quelqu'un de digne de

confiance

le m on écoute et on le croit

pourquoi est-ce qu'on le croit parce que

c'est le maître parce que son statut lui

confère une autorité et qu'on serait

finalement obligé de croire sur parole

alors je ne dis pas qu'il faut toujours

chercher à contredire ce que dit m c'est

pas ça mais c'est simplement que l'idée

selon laquelle il faudrait croire tout

ce que dit le maître parce qu'il est le

maître c'est le contraire même de

l'esprit de la connaissance

parce que la connaissance c'est d'abord

un mouvement interne

c'est un élan intérieur

je prendrai un exemple qu'est ce qui

pousse l'enfant a posé des questions à

ses parents à les assauts m question

sans arrêt c'est pas parce que son

maître à l'école lui a demandé de le

faire mais c'est parce qu'il est poussé

par une force intérieure qui s'appelle

la curiosité et la curiosité c'est une

impulsion vers la connaissance

c'est quelque chose qui se trouve à

l'intérieur de nous et qui est comme une

sorte de désir de conquête du monde par

l'esprit la curiosité c'est le désir de

conquérir le monde par l'esprit donc

c'est une déclinaison du désir

on a vu que pascal se reprocher beaucoup

sa curiosité parce qu'il était conscient

que sa curiosité n'était rien d'autre

que le vêtement de son désir et le fait

est qu'un enfant n'apprend jamais aussi

bien que lorsqu'il est curieux la

curiosité donne envie d'apprendre et

avoir envie d'apprendre

c'est le meilleur moyen d'apprendre on

n'est jamais aussi efficace dans

l'apprentissage

on n'est jamais aussi bons élèves que

quand on al'envie d'apprendre lorsqu'on

aime ce qu'on étudie l'étudier n'est

plus une contrainte ça devient un

plaisir et ce plaisir c'est la

traduction de la satisfaction notre

intérêt et mais quelque chose c'est le

meilleur moyen de s'y intéresser

donc tout ça pour dire que la relation

hiérarchique entre le maître et le

disciple socrates la récuse socrates la

considère comme étant une imposture

parce que précisément ce schéma-là

présuppose que la connaissance peut être

apportée de l'extérieur et qu'à ce

moment là

celui qui apprend n'est qu'un réceptacle

passif n'est qu'un spectateur dans

l'apprentissage suppose une démarche

active

l'élève doit être actif socrates n'est

pas quelqu'un qu'on écoute et dont on

reçoit la vérité socrates est celui qui

participe à l'émergence de la vérité en

nous

parce que si on se place dans ce schéma

d'autorité c'est à dire qu'on accepte de

recevoir l'enseignement de quelqu'un

considéré comme étant l'autorité mais ça

veut dire qu'on n'est pas dans la

connaissance

on est dans la croyance puisque la

croyance c'est précisément le fait

d'accepter une information comme étant

vrai sans l'avoir vérifié par soi même

alors il ya des tas de choses pour

lesquelles on fait ça aucun d'entre nous

n'a jamais vérifié à titre personnel que

la terre est ronde

mais pourtant nous sommes grande

majorité à le penser

nous sommes grande majorité à le croire

à le croire parce que on ne peut pas

faire mieux que de le croire on peut pas

le vérifier par nous-mêmes en tout cas

du point de vue de l'observation

ça paraît difficile donc on le croit

parce qu'on a confiance dans ce qu'ils

nous ont transmis cette information

comme étant vrai et qu'à un moment donné

on est obligé de faire confiance à une

autorité mais ne fêtait que au quotidien

nous admettons des choses comme vrai

sans les avoir vérifiées par nous mêmes

on le fait tous mais quand on fait ça on

est dans la croyance

on n'est pas dans la connaissance parce

que la connaissance c'est le processus

intérieur de reconnaissance de la vérité

ce n'est pas l'enregistrement passif et

aveugle de ce que nous dit le maître

c'est tout le contraire

eh bien c'est exactement ça la

maïeutique la maïeutique c'est l'art de

faire émerger la connaissance par le

questionnement

c'est l'art de faire accéder notre

interlocuteur à la connaissance en lui

donnant l'occasion de répondre lui même

à ces interrogations

c'est ça la maïeutique l'art de faire

émerger la connaissance dans la

conscience de l'autre

alors petite mise au point

terminologique le mot maïeutique il

vient du nom de la déesse maya qui

veillait aux accouchements et je trouve

que les textes rapporte que la mère de

socrates était elle-même sage femme

autrement dit elles pratiquaient la

maïeutique dans son sens étymologique

c'est à dire celui de faire accoucher

d'ailleurs il se trouve que le masculin

pour sage femme c'est maïeuticien il n'y

a pas de sage homme il ya des maillots

titien et le choix de ce mot maïeutique

il est typique de cette habitude de

socrate de recourir à des analogies ici

c'est l'analogie entre le corps et

l'esprit

la mère de socrate faisait à coucher les

corps socrates lui fait accoucher les

esprits et de coiffes et ont accouché

les esprits des idées l'esprit c'est le

ventre des idées or vous aurez remarqué

que si on suit cette analogie la sage

femme lorsqu'elle fait accoucher la mère

de son enfant elle l'a fait accoucher de

quelque chose qui est en elle

l'enfant est dans le ventre de la mère

ce n'est pas la sage-femme qui crée

l'enfant ce n'est pas la sage femme qui

donne l'enfant la sage femme

elle permet à l'enfant de sortir du

ventre de sa mère est bien la même façon

le philosophe c'est celui qui permet aux

idées de sortir de l'esprit humain

le philosophe c'est un accoucheur des

esprits et là il ya quelque chose de

très intéressant à noter c'est que par

le dialogue

qu'est ce que nous faisons nous

échangeons des idées nous les exprimons

les verbalisons autrement dit nous les

extériorise ont exprimé

ça veut dire littéralement poussé à

l'extérieur où c'est en dehors quand on

exprime une émotion

ça veut dire qu'on la laisse être perçue

par l'autre exprimait ses poussées en

dehors et donc exprimer une idée c'est

la faire sortir de nous sait la mettre à

distance de nous-mêmes pour pouvoir la

contempler pour pouvoir l'observer

l'analyser et la juger lorsqu on exprime

une idée on la tient à distance de nous

mêmes et donc on est capable d'avoir un

recul critique sur cette idée un recul

critique qu'on n'aurait pas eu si cette

idée était resté dans notre esprit une

distance critique qui nous aurait été

impossible d'avoir si cette idée était

resté dans la mélasse de nos pensées

intérieures

parce que lorsque nos pensées sont à

l'intérieur de notre esprit elle s'y

trouve très bien c'est très confortable

pour les idées d'être à l'intérieur de

l'esprit mais en étant à l'intérieur de

l'esprit elles ne sont pas poussés à la

remise en cause critiques elles ne sont

pas poussés à l'évaluation critique de

la même façon que l'enfant n'a aucune

envie de sortir du ventre de sa mère

pour affronter le monde

il est très bien dans le ventre de sa

mère il est au chaud il est nourri il

est à l'abri du monde mais en étant à

l'abri du monde il ne va pas pouvoir

évoluer

il ne peut pas grandir il ne peut pas

croître se développer et accéder à la

maturité

si l'enfant ne sort pas du ventre de sa

mère il est voué à ne jamais s'accomplir

de la même façon une idée qui reste dans

le cocon de notre esprit une idée qui

refuse de se confronter au monde

c'est une idée qui est condamné à ne

jamais devenir vrai

c'est une idée qui est condamné à ne

rester qu'une croyance et d'ailleurs

vous remarquerez comme parfois il suffit

de prononcer une idée il suffit

d'exprimer verbalement une pensée pour

la voir autrement pour la considérer

sous un autre angle justement sous un

autre angle de vue c'est normal parce

qu'en exprimant une idée on la sort de

nous mêmes on en fait un objet de pensée

et c'est ce qui fait que parfois nos

prises de conscience pas simplement par

la verbalisation

on va dire quelque chose qui était au

fond nous qu'on n'avait jamais prononcé

et il suffit de le prononcer pour tout à

coup mieux comprendre c'est ce qui fait

d'ailleurs que les thérapie

psychanalytique passe par ce recours au

langage ce recours à la verbalisation

pour mettre à distance de nous mêmes ce

qui est enfoui à l'intérieur de nous et

c'est ce qui fait que parfois il suffit

d'écouter l'autre pour résoudre ces

problèmes parce qu'on écoute en l'autre

on lui donne l'occasion de s'entendre

lui-même la maïeutique caylar d'expulser

à l'extérieur de notre esprit ce qui est

au fond de notre esprit mais dont nous

n'avons pas conscience et par ce

processus nous prenons conscience de ce

que nous pensons et alors il nous

devient possible de corriger ce que nous

pensons voir ce qui n'est pas cohérent

de voir ce qui n'est pas conforme à la

vérité de voir ce qui se contredit et

donc ça ça ne passe pas par la

transmission extérieure d'un savoir que

l'on accepte au nom d'une autorité

ça passe par la provocation d'un

mouvement intérieur vers l'extérieur

autrement dit un mouvement qui a besoin

de nous pour avoir lieu la maïeutique

elle a besoin de nous pour avoir lieu

et ainsi lorsque les questions sont bien

formulé lorsqu'elles visent juste et

qu'il suffit pour l'interlocuteur de

consulter sa raison puisque les grecs

appelé le logos bien à ce moment là la

réponse devient une évidence lorsque les

questions sont bien posées

paradoxalement il n'y a plus besoin de

réfléchir

la vérité elle sort d'elle même elles

sortent elles mêmes à condition qu'on

joue le jeu de la vérité

à condition qu'on soit dans une démarche

de bonne foi de sincérité intellectuelle

c'est sûr que si vous pratiquez la

maïeutique avec quelqu'un qui a décidé

que de toute façon il ne changerait pas

d'avis que de toute façon il avait

raison ça sert à rien on n'obtiendrait

rien tout ce que vous obtiendrez c'est

de l'esprit de contradiction

c'est de la mauvaise foi c'est du repli

sur les croyances parce qu'il ne faut

pas oublier que nos croyances nous y