RFI Le journal en français facile 24 mars 2023
Radio France Internationale. Bienvenue à tous ! Si vous nous rejoignez, RFI en direct de Paris, il est 17 h.
16 h, temps universel. Place à votre Journal en français facile accompagné aujourd'hui d'Alexandra Sirgant, bonjour !
Bonjour Adrien. Bonjour à toutes et à tous. Au sommaire de ce journal Adrien.
Le roi d'Angleterre ne viendra pas tout de suite en France. Sa visite est reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites. C'est l'incompréhension au Royaume-Uni, nous sommes à Londres.
Sur le front social, en France, Emmanuel Macron tend la main aux syndicats. Il leur ouvre la porte de l'Élysée.
« Je suis à la disposition de l'intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer ».
Et puis, dans cette édition, nous serons également en Inde. Car un opposant politique, il s'appelle Rahul Gandhi, a perdu son siège de député. On vous explique pourquoi.
Et puis Lucile Gimbert nous rejoint à la fin de cette édition pour Le Petit Journal de l'Environnement.
Charles III ne viendra pas en France, du moins pas dans l'immédiat.
La visite du monarque britannique qui devait arriver ce dimanche et visiter notamment Paris et Bordeaux, est décalée. Cette visite est reportée à une date ultérieure pour cause de crise politique et sociale en France. Émeline Vin, bonjour.
Bonjour Adrien. Bonjour à tous !
Vous êtes en direct de Londres pour RFI, Émeline, ce report est perçu comme une honte chez vous.
La BBC dans son édition de la mi-journée, parle d'une image hideuse de devoir renoncer à la première visite d'État d'un souverain britannique. Une honte pour Emmanuel Macron de ne pas réussir à assurer la sécurité de ses propres rues. Les médias montrent en boucle les images des poubelles en feu, des manifestations tendues et de la mairie de Bordeaux incendiée. Le gouvernement britannique souligne d'ailleurs que c'est la présidence française qui a réclamé le décalage dans un appel téléphonique ce vendredi matin. Charles III, quant à lui, note que son épouse et lui se réjouissent de se rendre en France dès qu'une nouvelle date sera trouvée.
Le roi d'Angleterre et le gouvernement britannique, qui ont toutes les raisons d'être déçus.
Oui, ce n'était pas un hasard si la première visite à l'étranger de Charles III devait se dérouler en France. Le roi aime la culture, la gastronomie, l'architecture française. Il parle français. Il est déjà venu dans le pays plus de 30 fois quand il était prince de Galles. Comme tout voyage du roi, c'est le gouvernement qui l'a demandé. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak espérait pendant cette visite pour suivre le réchauffement diplomatique avec la France entamée il y a quelques semaines.
Emeline Vin en direct de Londres pour RFI. Le président français évoque la possibilité que le roi d'Angleterre effectue un autre déplacement en France au début de l'été. Enfin, l'Allemagne. Ce voyage en Allemagne est maintenu. Ce pays sera donc le premier des pays à accueillir officiellement le roi Charles III.
Et c'est comme un air de déjà vu en France au lendemain d'une journée de grèves et manifestations d'ampleur.
Manifestations, Alexandra, par endroits, d'ailleurs marquées par des violences. Ce matin, le patron de la CFDT, Laurent Berger, veut « apaiser les choses ». Il demande au président de mettre « en pause pendant six mois » le projet phare de son second quinquennat. Emmanuel Macron lui répond. Il se dit à disposition de l'intersyndicale pour discuter des questions liées au travail.
« L'usure professionnelle, les fins de carrière, les reconversions, l'évolution des carrières, les conditions de travail et les rémunérations dans certaines branches. Et donc, je suis à la disposition de l'intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer pour avancer sur tous ces sujets. Pour le reste, c'est la réforme des retraites. Elle est devant le Conseil constitutionnel et il est évident que nous attendrons la décision du Conseil constitutionnel ».
Emmanuel Macron à Bruxelles ce midi.
En Inde, l'homme politique Rahul Gandhi, vient d'être exclu du Parlement.
Une exclusion au lendemain d'une condamnation à deux ans de prison pour diffamation. La justice indienne a estimé que Rahul Gandhi avait diffamé Narendra Modi, c'est-à-dire qu'il lui avait porté atteinte à sa réputation en disant que « tous les voleurs ont Modi comme nom de famille ». Bref, Rahul Gandhi n'est donc plus député. C'est un coup dur pour le Parti du Congrès qu'il représente. Sébastien Farcis nous appelle de New Delhi.
C'est un coup de tonnerre pour le Parti du Congrès. Rahul Gandhi venait à peine de finir une marche de cinq mois dans tout le pays pour redynamiser son image et celle de sa formation. Ce fils et petit fils de Premier ministre porte un nom, les Gandhi, qui attire les voix d'électeurs et permettait au Congrès d'espérer représenter une alternative lors des élections de l'année prochaine. Maintenant, ses chances s'écroulent, comme l'explique Souda Baye, professeur en sciences politiques.
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« Le parti du BJP ne perd pas une occasion pour taper sur ses opposants. Et ils ont tapé fort en utilisant un tribunal dans un état qu'ils contrôlent. La possibilité que le Congrès remporte les élections était déjà mince. Elles le sont encore plus. Le Congrès pourrait même se désagréger et comme l'opposition est divisée, il y a de grandes chances que Narendra Modi soit réélu l'an prochain ».
Les poursuites des autorités contre l'opposition ont explosé ces dernières années en voyant beaucoup de ses dirigeants en prison ou les forçant à rejoindre le BJP. Rahul Gandhi a encore une mince chance de retourner au Parlement s'il obtient une suspension judiciaire de sa peine. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.
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RFI, il est 17 h 06 ici à Paris. Place tout de suite au Petit Journal de l'Environnement.
Changer d'air.
Et nous sommes avec Lucile Gimbert pour ce Petit Journal de l'Environnement. Bonjour Lucile.
Bonjour.
Nous parlons aujourd'hui de l'industrie de l'eau en bouteille. 350 milliards de litres vendus en 2021 alors même qu'un quart de la population mondiale, Lucile, n'a toujours pas accès à l'eau potable.
Oui en dix ans, le secteur de l'eau en bouteille qui est mené par PepsiCo, Coca-Cola, Nestlé ou encore Danone, toutes ces entreprises. Ce secteur a bondi de 73 %. Il pesait l'an dernier près de 270 milliards de dollars. Et pour l'Institut eau, environnement et santé de l'Université des Nations Unies, cet essor est problématique car il freine les efforts mondiaux pour fournir de l'eau potable à tous. En résumé, plus l'eau en bouteille est populaire, moins les gouvernements font des efforts pour investir dans les infrastructures et donc pour améliorer la qualité de l'eau du robinet. De plus, l'eau en bouteille est vendue plus cher. Et ce n'est pas tout, elle n'est même pas forcément de meilleure qualité. Écoutez Zineb Boulelle scientifique à l'Université des Nations Unies.
« C'était vraiment très surprenant pour nous de trouver la quantité d'études qui ont prouvé en fait par des chiffres, que les eaux embouteillées peuvent elles aussi être sujettes de contamination. Toutes sortes de contamination comme des pesticides, des métaux lourds ou même des contaminations microbiologiques, notamment des bactéries. Et ça, c'est relié en fait au fait qu'il y a beaucoup moins de contrôle sur les eaux en bouteille, sur la production de l'eau dans l'industrie que pour le contrôle sanitaire qui sont effectués pour l'eau publique et l'eau distribuée par les réseaux publics ».
Sans parler des milliards de tonnes de plastique générés par ces bouteilles d'eau. Des déchets qui finissent, on le sait, par polluer nos sols et nos océans.
En Europe maintenant Lucile. En Suède, la justice accepte d'instruire un procès contre l'État suédois pour inaction climatique.
Oui, la plainte vient d'une centaine de jeunes militants du climat menée par Greta Thunberg, et c'est une première dans le royaume.
Et enfin, pour refermer ce Petit Journal de l'Environnement, vous nous emmener en quelque sorte sur l'île Marion, c'est une île de l'océan Indien, au sud de l'Afrique du Sud.
Une île déclarée réserve naturelle depuis 1995 et où nichent beaucoup d'espèces d'oiseaux comme l'albatros hurleur. Des oiseaux aujourd'hui en danger à cause d'une invasion de souris. Les rongeurs ont été introduits sur l'île par l'homme par accident au XIXᵉ siècle, mais depuis, ils s'y sont multipliés. À tel point que l'Afrique du Sud a décidé d'éradiquer les souris à coup de pesticides répandus par hélicoptère. Rien que ça. Rappelons que les espèces invasives, comme ici la souris, constituent l'une des cinq causes de l'effondrement du vivant, pourtant essentiel à notre survie sur la planète.
Merci Lucile. Lucile Gimbert pour ce Petit Journal de l'Environnement, tous les vendredis dans le Journal en français facile.
Nous passons à l'heure d'été ce week-end en France. Le JFF vous attend à partir de lundi 18 h heure de Paris, 16 h temps universel. Enfin, je vous rappelle sa version écrite et audio à retrouver quand vous voulez sur notre site internet francaisfacile.rfi.fr