Cancer du sein : un test pour éviter certaines chimiothérapies
Pour éviter les chimiothérapies inutiles, le ministère de la Santé a donné son feu vert au remboursement des tests génomiques conçus pour évaluer, à partir de la tumeur retirée sur une patiente, le risque de rechute.
“C'est un grand pas en avant, selon Christine Chomienne, directrice de la recherche à l'Institut national contre le cancer. L'accès à ces résultats génomiques permettra à terme d'épargner à de nombreuses femmes les effets néfastes des chimiothérapies, sans induire de perte de chance pour celles qui peuvent en tirer bénéfice”. Les risques de rechute ne sont pas toujours identifiés lors d'examens cliniques et biologiques.
Dans le doute, une chimiothérapie préventive est parfois nécessaire, rappelle le Figaro. “Sur les 1550 femmes considérées comme “à haut risque” de rechute selon les critères cliniques classiques, 46 % ont pu échapper au traitement grâce au test”, a expliqué le Dr Delaloge, présidente du groupe national sur le cancer. Mais attention, ce test n'apporte pas de réponse définitive, comme le rappelle le Dr Paul Cottu, oncologue à l'Institut Curie : “Le test n'apporte pas de réponse définitive, mais une information complémentaire. Son utilisation permet de guider la réflexion du médecin et de son patient au moment de choisir le traitement le plus adapté”, a-t-il affirmé dans les colonnes du Figaro. L'Etat prend désormais en charge ce test dans la limite de 1850 euros. Les hôpitaux de France peuvent proposer désormais ce test à des patientes atteintes de cancers localisés et de petite taille. 6.000 d'entre elles seraient concernées. Avec environ 53 000 nouvelles personnes touchées chaque année, le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes.
Près d'une sur neuf sera concernée au cours de sa vie. Il faut savoir que le risque augmente avec l'âge. Moins de 10% des cancers du sein surviennent avant 40 ans.