Deux exoplanètes voisines ont une atmosphère prometteuse
On va attendre avant de se réjouir et de prendre un aller simple. Mais les résultats de la première analyse atmosphérique d'exoplanètes d'une taille similaire à celle de la Terre sont prometteurs. Les chercheurs ne sont pas encore certains que Trappist-1b et Trappist-1c, dont la découverte avait été annoncée en mai dernier, soient habitables, mais c'est désormais une vraie possibilité. Les instruments du télescope spatial Hubble n'ont en effet pas trouvé de signature d'une atmosphère composée d'un mélange hydrogène-hélium. Traduction : il ne s'agit pas de planètes gazeuses comme Jupiter. Elles sont sans doute rocheuses et couvertes d'une couverture atmosphérique dense comme la Terre… ou Vénus. C'est pour cette raison que les chercheurs restent prudents. Ces planètes orbitent très près de leur étoile, dont elles font le tour en moins de trois jours. Mais parce qu'il s'agit d'une naine rouge, bien moins lumineuse que le Soleil, elles se trouvent dans sa zone habitable, où de l'eau liquide pourrait exister. Mais si leur atmosphère est trop dense, un effet de serre de cocote-minute rendrait la vie impossible, comme sur Vénus. Désormais, les chercheurs ont besoin de données supplémentaires pour savoir si ces mondes situés à « seulement » 40 années-lumière contiennent des traces d'eau, de méthane, de dioxyde de carbone ou d'ozone. Pour cela, il faudra sans doute attendre la mise en service du télescope spatiale James Webb, qui doit prendre la relève d'Hubble en octobre 2018.