journal en français facile 2016/04/19
Edmond Sadaka : Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.
ES : Aux États-Unis, des primaires présidentielles dans l'état de New-York ce mardi. Elles s'annoncent décisives, c'est à dire que leur résultat va beaucoup compter... La démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump devraient confirmer, assurer, leur avance en vue des élections. SB : François Hollande achève sa tournée au Proche-Orient par la Jordanie. Compte-rendu de cette dernière journée avec l'envoyé spécial de RFI, Sami Boukhlifa. ES : Dans ce journal, la situation en Équateur trois jours après le séisme. Le bilan humain augmente et approche les 500 morts, alors que les conséquences économiques de cette catastrophe s'annoncent très importantes pour ce pays qui dépend de la production de pétrole. SB : Aux États-Unis, les électeurs de l'État de New-York votent ce mardi pour les primaires présidentielles ES : La démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump espèrent confirmer leur avance pour s'assurer l'investiture de leur parti. Mais leurs principaux rivaux, Bernie Sanders et Ted Cruz font tout pour limiter les dégâts... L'enjeu est très important. Bonsoir Achim Lippold, l'enjeu est important car l'État de New York se situe à la deuxième place en nombre de délégués, juste derrière la Californie. Aucun doute : Donald Trump et Hillary Clinton sont les grand favoris de cette primaire. Les sondages leur donnent autour de 53% des intentions de vote. Pour le milliardaire, c'est un match à domicile. Né à New York, dans l'un des quartiers aisés du Queens, il revendique des liens très forts avec la population. Et les électeurs républicains devraient massivement voter pour celui qui bâti son empire immobilier à « Big Apple ». Ses deux adversaires, Ted Cruz et John Kasich, n'ont même pas jugé utile de faire campagne à New York. Côté démocrate, le scrutin de ce mardi est en revanche crucial.
ES : Hillary Clinton a besoin d'une victoire pour s'assurer de l'investiture de son parti. Mais l'écart entre l'ancienne secrétaire d'État et son rival Bernie Sanders s'est considérablement réduit ces dernières semaines. Il faut dire que le sénateur du Vermont n'a pas ménagé ses efforts pour mobiliser les New Yorkais. Mais si ce natif de Brooklyn séduit les jeunes et les travailleurs, il a du mal à percer auprès des minorités. L'électorat afro-américain et latino est plutôt acquis à Hillary Clinton. D'ailleurs, Bernie Sanders ne passera pas la soirée à New York mais en Pennsylvanie, où se dérouleront les prochaines primaires. Une décision que certains interprètent comme l'anticipation d'une défaite. ES : Achim Lippold. Précisons que les bureaux de vote fermeront à 1h du matin TU.
SB : Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a donné aujourd'hui une conférence de presse devant des journalistes étrangers, alors qu'elle doit faire face depuis deux jours à une procédure de destitution. ES : Elle a parlé de coup d'État après ce vote des députés. « Ma destitution n'apporterait pas de stabilité politique au pays » a dit Dilma Rousseff dont le mandat ne tient plus qu'à un fil devant le Sénat, c'est à dire qu'il est extrêmement fragile. C'est le Sénat qui doit prendre la décision définitive dans quelques semaines, au mois de mai, c'est lui qui devra dire si Dilma Rousseff peut continuer ou non à être présidente. SB : En Équateur, plus les jours passent, plus les chances de retrouver des survivants du séisme de samedi diminuent fortement.
ES : Le bilan provisoire s'établit maintenant à 480 morts, plus de 4000 blessés. Le président Rafaël Correa, qui s'est rendu sur les lieux de la catastrophe, a indiqué que les dégâts sont estimés entre deux et trois milliards de dollars. Cela pourrait se traduire par une perte de deux à trois points de croissance pour ce pays qui dépend de la production de pétrole. Explications de Patricia Lecompte.
C'est la double peine pour l'Équateur, qui en plus de compter ses morts, va devoir trouver les finances nécessaires à la reconstruction du pays. Le président Rafaël Correa évoque des centaines de millions, probablement même des milliards de dollars. Des chiffres qui contrastent avec l'annonce du vice-président équatorien qui a déclaré que 450 millions de dollars avaient été débloqués en urgence dès dimanche. Remettre le pays en marche ne sera pas simple... La chute des cours du brut a terriblement fragilisé son économie, ses rentrées pétrolières ont été amputées de 7 milliards de dollars. De plus, en raison de la dévaluation des monnaies colombienne et péruvienne, les exportations équatoriennes ont fortement ralenti. Autant de facteurs qui brident la croissance du pays. Alors qu'elle était attendue à 4% en 2015, elle n'a été finalement que de 0,3%. Dans ses prévisions, le gouvernement annonce 1% pour cette année, mais au regard des difficultés économiques, le FMI envisage plutôt une inflexion de 4,5%. Seule consolation : ses infrastructures pétrolières ont tenu bon, l'Équateur pourra continuer à vendre son brut, mais cela restera insuffisant pour reconstruire le pays. Avec de faibles ressources, il est probable que l'État va devoir compter sur l'aide internationale. ES : Patricia Lecompte.
SB : François Hollande achève sa tournée au Proche-Orient. Le président français était aujourd'hui en Jordanie, troisième et dernière étape de ce voyage qui l'a mené aussi en Égypte et au Liban. ES : François Hollande s'est entretenu dans la journée avec le roi Abdallah II à Amman, avant de rejoindre la base militaire Prince Hassan qui accueille des chasseurs bombardiers français et qui se trouve à une centaine de kilomètres de la capitale. François Hollande a notamment fait le point sur les opérations militaires qui sont menées par la France à la fois en Syrie et en Irak. Compte-rendu de l'envoyé spécial de RFI, Sami Boukhlifa. La moitié des opérations françaises contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie sont menées depuis cette base jordanienne stratégique située près de la frontière syrienne, à cinq minutes de vol seulement. Sur place, la France a déployé huit chasseurs bombardiers, des Mirage 2000. Le président de la République a d'ailleurs assisté au retour d'une mission irakienne de deux avions de combat français. Il a même échangé quelques mots avec les pilotes au pied de leur appareil juste après leur atterrissage. Une mission de combat durant laquelle un objectif jihadiste a été détruit. François Hollande est d'ailleurs fièrement revenu sur toutes ces cibles islamistes détruites durant les derniers mois par la France : les raffineries de pétrole, principales sources de financement des terroristes, leurs centres de commandement et leurs camps d'entraînement. Une mission menée notamment à partir de cette base du prince Hassan qui accueille un détachement de l'armée française et qui facilite en tous cas la lutte antiterroriste en offrant une proximité immédiate avec le théâtre des opérations. Sami Boukhelifa, sur la base Prince Hassan en Jordanie, RFI.
ES : François Hollande a annoncé à Amman le versement par la France de près d'un milliard d'euros d'aide sur les trois prochaines années. Cette enveloppe, cette aide, sera notamment destinée aux zones les plus affectées par la crise des réfugiés.
SB : En Russie, une amende record pour une ONG de défense des droits des électeurs.
ES : L'association Golos a été condamnée à payer 16 000 euros, par un tribunal de Moscou. La justice estime qu'elle n'est pas en règle avec la loi sur les ONG financées par de l'argent étranger. Golos dénonce une tentative de l'empêcher de travailler avant les élections législatives de septembre. Anastasia Becchio.
Selon la justice russe, le tort de l'ONG est d'avoir diffusé plusieurs publications en ligne sans s'afficher spécifiquement comme « agent de l'étranger ». En vertu d'une loi promulguée en 2012, toute organisation bénéficiant de financements autres que russes, doit s'enregistrer en tant qu'agent de l'étranger, et le spécifier dans toutes ses communications, si elle prend part à des activités politiques, une formulation assez vague, qui permet, selon les détracteurs du texte, de s'en prendre à toute ONG critique du pouvoir. Les dirigeants de l'association Golos avaient refusé de se plier à cette loi, et avaient dû cesser leurs activités en 2013. Dans la foulée, ils avaient créé une ONG au nom similaire, le mouvement Golos, qui ne bénéficie pas de financement étranger. Or, les publications à l'origine de l'amende ont bien été diffusées sur le site du mouvement Golos et ne concernent pas l'association dissoute, « qui n'a plus aucune activité », selon l'un de ses responsables. Grigori Melkoniants y voit une tentative des autorités d'empêcher son mouvement de reprendre ses activités à 5 mois des législatives. Cela fait maintenant des années que Golos est dans le collimateur des autorités russes. L'ONG avait dénoncé de nombreuses fraudes aux législatives de décembre 2011. Ces révélations avaient poussé plusieurs dizaines de milliers de russes à descendre manifester à Moscou durant l'hiver 2011-2012. SB : Elle était considérée comme l'ambassadrice du cinéma israélien à l'étranger, et notamment en France. ES : L'actrice israélienne Ronit Elkabetz est décédée ce mardi matin des suites d'un cancer, à l'âge de 51 ans. Elle était aussi scénariste et réalisatrice... C'est la fin de ce journal en français facile Merci à tous et à toutes de l'avoir écouté.