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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 03 février 2018

Journal en français facile 03 février 2018

Céline PELLARIN

Vous écoutez RFI, il est 20h TU, 21h à Paris

Bienvenu dans votre journal en français facile. C'est Zéphirin Kouadio qui le présente avec moi aujourd'hui. Bonsoir Zéphirin.

Zéphirin KOUADIO

Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP

Aux Etats Unis, quatre pages suffisent à mettre le feu à la politique américaine. Une note rédigée par un républicain proche du président, qui critique le FBI et le ministère de la Justice. Une note qui critique l'enquête visant Donald Trump et son équipe de campagne. ZK

La Corée du Nord, esquive, c'est-à-dire qu'elle évite une partie des sanctions internationale contre sa politique d'armement nucléaire. Et cela lui rapporte plusieurs centaines de millions d'euros. CP

Et comme nous sommes samedi, nous retrouverons en fin de journal Yvan Amar et son mot de l'actualité décrypté. ZK

Aux Etats Unis, on vous l'annonçait hier, la publication d'un mémo, une note écrite par un républicain provoque une véritable tempête politique. CP

Le président américain a autorisé la publication de ce document qui critique les méthodes du FBI et du ministère de la Justice américaine dans l'enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. La Russie a-t-elle favorisé Donald Trump en contactant son équipe de campagne électorale? C'est ce que tentent de savoir les enquêteurs. ZK

Mais ces investigations, c'est-à-dire ces enquêtes, sont remises en cause par cette note, Céline. CP

Et Donald Trump ce samedi dans un tweet, un message sur un réseau social estime qu'il est "totalement innocenté" par le contenu de cette note. Et il qualifie l'enquête qui le vise come une "honte américaine". Pour le camp démocrate, adversaire de Donald Trump, le texte est partial, cela veut dire qu'il prend parti pour la présidence. Le texte a en effet été rédigé par un proche de Donald Trump. Et les démocrates s'inquiètent de la suite des événements. A Washington, Anne Corpet.

Les démocrates parlent de risque de crise constitutionnelle: ils craignent que Donald Trump s'appuie sur le mémo pour justifier le limogeage du procureur Mueller ou de son supérieur. Une inquiétude suscitée notamment par un tweet du président, dans lequel il met directement en cause l'intégrité des plus hauts responsables du FBI et du département de la justice. Cette accusation est exceptionnelle car le président est censé protéger ces deux institutions. Interrogé sur l'éventualité de sanctions, le président, de plus, a éludé, en répondant: « vous verrez bien ». « Il fait de la télé réalité, il nous met en appétit pour le prochain épisode » a commenté un représentant démocrate, avant d'ajouter: « mais il s'agit de nos institutions, il doit les préserver, pas les détruire.» Certains républicains ont aussi fait part de leurs inquiétudes, c'est le cas notamment de John McCain qui sans citer directement Donald Trump a déclaré par communiqué « les récentes attaques contre le FBI et le département de la justice ne servent pas les intérêts des Américains, mais ceux de Poutine." Et le sénateur de l'Arizona de conclure: "L'enquête du procureur Mueller doit se poursuivre sans obstruction". ZK

Et direction New York, au siège des Nations Unies, où il a été question, Céline, de la Corée du Nord, qui n'est pas tant victime des sanctions internationale, qu'attendu. CP

En effet, Pyongyang est sensée subir ces sanctions pour le développement de son armement nucléaire. Mais un rapport d'experts de l'ONU révèle que la Corée du Nord arriverait à contourner ces punitions. Le pays aurait notamment réussi à exporter entre janvier et septembre 2017 des produits interdits qui lui aurait rapporté environ cent-soixante millions d'euros. Toudor Tepeneag.

En 2017, après des tirs de missiles et un essai nucléaire, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé à la Corée du Nord trois séries de sanctions économiques, qui touchent notamment ses exportations de charbon, de fer, son industrie de pêche et son secteur textile. Et qui limitent aussi les approvisionnements en pétrole. Mais cette situation a fait apparaître des marchés "très lucratifs" pour les trafiquants. La Corée du Nord a réussi ainsi à poursuivre l'exportation de son charbon. Le rapport des experts des Nations Unies évoque l'utilisation de la documentation frauduleuse, destinée à masquer l'origine du charbon nord-coréen, ainsi que des pavillons de navire trompeurs et des transferts de produits illicites entre navires, effectués en mer. Par ailleurs, la Corée du Nord a réussi à contourner les interdictions des Nations Unies pour s'approvisionner en pétrole, notamment en s'appuyant sur des ressortissants étrangers, des entreprises de différents pays et sur le système bancaire international. En même temps, Pyongyang a pu continuer des projets de coopération militaire, en Afrique, dans la région Asie-pacifique, mais aussi avec la Syrie et la Birmanie. Les diplomates nord-coréens continuent de jouer un rôle-clé dans le développement des programmes d'armement. ZK

Toudor Tepeneag.

La Corée du Nord, pointée du doigt et sanctionnée. Mais qui va quand même participer aux Jeux Olympique d'hiver chez son voisin du sud. CP

C'est en effet, Zéphirin, dans six jours que s'ouvriront ces JO-2018 en Corée du Sud. A Pyeongchang, parmi les athlètes du monde entier on retrouvera cent soixante-neuf sportifs russes. S'ils ont été autorisés à participer, en revanche, ils ne représenteront pas la Russie mais seront sous drapeau neutre. C'est la sanction du comité Olympique International, après les révélations de triche et de dopage institutionnalisé en Russie. Un dopage qui était organisé par des membres de l'Etat russe. ZK

Mais en Corée du Sud, les sportifs russes pourraient être plus nombreux à la suite de la décision du Tribunal Arbitral du Sport de lever les sanctions contre vingt-huit personnes.

CP

En Russie, en tout cas, ces accusations de dopage sont généralement perçues comme de l'acharnement politique, des efforts ciblés contre leur pays. D'ailleurs ce samedi, près de la fameuse place Rouge, un concert de soutien aux athlètes russes était organisé, à Moscou. Et c'est un reportage d'Etienne Bouche. Comme souvent pour les manifestations officielles, le dispositif policier est massif. Et l'organisation, kafkaïenne. Malgré les chutes de neige fondue, les participants sont relativement nombreux même si la spontanéité du rassemblement ne saute pas aux yeux. Sur scène, des chansons sucrées célèbrent la Mère Patrie. Mais il s'agit d'abord de soutenir la sélection olympique nationale. « Ce qui a été fait contre notre sélection ne repose sur rien. Et puis franchement, des sportifs sans drapeau, sans symboles, sans hymne... Mais bon, ils ont raison d'y aller, ils se sont préparés toute leur vie pour ça». Les sanctions adoptées contre la Russie ont été perçues comme une humiliation. Mais cette semaine, la décision du Tribunal arbitral du sport a eu un goût de revanche. « Cela nous réjouit, mais il aurait fallu aussi nous rendre notre drapeau. La quasi-totalité de nos sportifs ne se dopent pas, ils n'en ont pas besoin, ils sont solides, forts, robustes ». Pour beaucoup, cette décision accrédite l'idée selon laquelle la Russie est accablée pour des raisons politiques. Elle est importante pour Vladimir Poutine à quelques semaines de l'élection présidentielle. Le président russe a toujours démenti l'existence d'un système de dopage d'Etat. ZK

Et puis cette question en Syrie : un groupe djihadiste a-t-il abattu un avion russe?

CP

C'est ce qu'affirme en tout cas, le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche locale d'Al-Qaïda. Un peu avant, le ministère russe de la Défense affirmait que des rebelles syriens ont abattu un avion de combat russe et tué son pilote lors d'une fusillade. ZK

Et Céline, on retrouve le mot de l'actualité dans ce journal en français facile. CP

Comme tous les samedi, Yvan Amar décrypte, explique un mot qui a marqué l'actualité de ces derniers jours. On s'interroge beaucoup, et notamment sur RFI sur la pérennité du franc CFA. Cette monnaie qui a cours dans de nombreux pays d'Afrique. Alors faut-il la changer? Faut-il la garder ? Faut-il considérer que c'est une monnaie africaine permanente ? Parce que c'est bien cela pérenniser: on dit aussi rendre pérenne. Ou assurer la pérennité, c'est-à-dire rendre durable. C'est un mot qui est tout à fait ancien, mais il est à la mode. Et on l'entend beaucoup, depuis vingt-cinq ou trente ans. Mais ce n'est pas si long pour un mot. C'est encore un mot dont la mode est jeune. Mais on l'entend surtout dans la langue de la presse, de la politique ou de l'administration. Parce qu'il appartient à une sorte de jargon officiel, je ne dirais pas un argot, mais un langage spécialisé. Qui est surveillé, qui a une certaine respectabilité. Ça fait sérieux de dire: "assurons la pérennité de telle ou telle chose". Alors on l'utilise souvent à propos d'une manifestation. Un festival par exemple : il a lieu une fois, et puis deux et puis trois. Mais chaque année on ne sait pas trop s'il pourra de nouveau se tenir. Il faut le décider avant de le mettre en route, le préparer comme si c'était sa première édition. Ça veut dire qu'il n'est pas pérenne. Si on le pérennise, cela signifie qu'on le retrouvera naturellement d'une année sur l'autre: son existence n'est pas mise en cause. Il ne dure pas toute l'année, mais son retour ne pose pas problème. Alors on voit bien que "pérenne" c'est parfois le contraire de "provisoire", "temporaire". On pérennise un emploi par exemple, en transformant un contrat à durée déterminée, en contrat à durée indéterminée. Mais plus souvent encore, le mot s'oppose à ponctuel : on rend un événement durable on sait qu'il se répètera, et qu'il n'a pas une existence isolée. CP

Yvan Amar que l'on retrouve demain à la même heure. C'est la fin de cette édition, réalisé par Javier Gonzalez. Et présenté avec Zéphirin Kouadio. Merci à tous les deux. On se retrouve demain Zéphirin!

ZK

A demain Céline.

Journal en français facile 03 février 2018 Newspaper in easy French February 03, 2018

Céline PELLARIN

Vous écoutez RFI, il est 20h TU, 21h à Paris

Bienvenu dans votre journal en français facile. C'est Zéphirin Kouadio qui le présente avec moi aujourd'hui. Bonsoir Zéphirin.

Zéphirin KOUADIO

Bonsoir Céline, bonsoir à tous.

CP

Aux Etats Unis, quatre pages suffisent à mettre le feu à la politique américaine. In the United States, four pages are enough to set American politics on fire. Une note rédigée par un républicain proche du président, qui critique le FBI et le ministère de la Justice. A note written by a Republican close to the president, who criticizes the FBI and the Department of Justice. Une note qui critique l'enquête visant Donald Trump et son équipe de campagne. A note that criticizes the investigation targeting Donald Trump and his campaign team. ZK

La Corée du Nord, esquive, c'est-à-dire qu'elle évite une partie des sanctions internationale contre sa politique d'armement nucléaire. Et cela lui rapporte plusieurs centaines de millions d'euros. CP

Et comme nous sommes samedi, nous retrouverons en fin de journal Yvan Amar et son mot de l'actualité décrypté. ZK

Aux Etats Unis, on vous l'annonçait hier, la publication d'un mémo, une note écrite par un républicain provoque une véritable tempête politique. CP

Le président américain a autorisé la publication de ce document qui critique les méthodes du FBI et du ministère de la Justice américaine dans l'enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. La Russie a-t-elle favorisé Donald Trump en contactant son équipe de campagne électorale? C'est ce que tentent de savoir les enquêteurs. ZK

Mais ces investigations, c'est-à-dire ces enquêtes, sont remises en cause par cette note, Céline. CP

Et Donald Trump ce samedi dans un tweet, un message sur un réseau social estime qu'il est "totalement innocenté" par le contenu de cette note. Et il qualifie l'enquête qui le vise come une "honte américaine". Pour le camp démocrate, adversaire de Donald Trump, le texte est partial, cela veut dire qu'il prend parti pour la présidence. Le texte a en effet été rédigé par un proche de Donald Trump. Et les démocrates s'inquiètent de la suite des événements. A Washington, Anne Corpet.

Les démocrates parlent de risque de crise constitutionnelle: ils craignent que Donald Trump s'appuie sur le mémo pour justifier le limogeage du procureur Mueller ou de son supérieur. Une inquiétude suscitée notamment par un tweet du président, dans lequel il met directement en cause l'intégrité des plus hauts responsables du FBI et du département de la justice. Cette accusation est exceptionnelle car le président est censé protéger ces deux institutions. Interrogé sur l'éventualité de sanctions, le président, de plus, a éludé, en répondant: « vous verrez bien ». « Il fait de la télé réalité, il nous met en appétit pour le prochain épisode » a commenté un représentant démocrate, avant d'ajouter: « mais il s'agit de nos institutions, il doit les préserver, pas les détruire.» Certains républicains ont aussi fait part de leurs inquiétudes, c'est le cas notamment de John McCain qui sans citer directement Donald Trump a déclaré par communiqué « les récentes attaques contre le FBI et le département de la justice ne servent pas les intérêts des Américains, mais ceux de Poutine." Et le sénateur de l'Arizona de conclure: "L'enquête du procureur Mueller doit se poursuivre sans obstruction". ZK

Et direction New York, au siège des Nations Unies, où il a été question, Céline, de la Corée du Nord, qui n'est pas tant victime des sanctions internationale, qu'attendu. CP

En effet, Pyongyang est sensée subir ces sanctions pour le développement de son armement nucléaire. Mais un rapport d'experts de l'ONU révèle que la Corée du Nord arriverait à contourner ces punitions. Le pays aurait notamment réussi à exporter entre janvier et septembre 2017 des produits interdits qui lui aurait rapporté environ cent-soixante millions d'euros. Toudor Tepeneag.

En 2017, après des tirs de missiles et un essai nucléaire, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé à la Corée du Nord trois séries de sanctions économiques, qui touchent notamment ses exportations de charbon, de fer, son industrie de pêche et son secteur textile. Et qui limitent aussi les approvisionnements en pétrole. Mais cette situation a fait apparaître des marchés "très lucratifs" pour les trafiquants. La Corée du Nord a réussi ainsi à poursuivre l'exportation de son charbon. Le rapport des experts des Nations Unies évoque l'utilisation de la documentation frauduleuse, destinée à masquer l'origine du charbon nord-coréen, ainsi que des pavillons de navire trompeurs et des transferts de produits illicites entre navires, effectués en mer. Par ailleurs, la Corée du Nord a réussi à contourner les interdictions des Nations Unies pour s'approvisionner en pétrole, notamment en s'appuyant sur des ressortissants étrangers, des entreprises de différents pays et sur le système bancaire international. En même temps, Pyongyang a pu continuer des projets de coopération militaire, en Afrique, dans la région Asie-pacifique, mais aussi avec la Syrie et la Birmanie. Les diplomates nord-coréens continuent de jouer un rôle-clé dans le développement des programmes d'armement. ZK

Toudor Tepeneag.

La Corée du Nord, pointée du doigt et sanctionnée. Mais qui va quand même participer aux Jeux Olympique d'hiver chez son voisin du sud. CP

C'est en effet, Zéphirin, dans six jours que s'ouvriront ces JO-2018 en Corée du Sud. A Pyeongchang, parmi les athlètes du monde entier on retrouvera cent soixante-neuf sportifs russes. S'ils ont été autorisés à participer, en revanche, ils ne représenteront pas la Russie mais seront sous drapeau neutre. C'est la sanction du comité Olympique International, après les révélations de triche et de dopage institutionnalisé en Russie. Un dopage qui était organisé par des membres de l'Etat russe. ZK

Mais en Corée du Sud, les sportifs russes pourraient être plus nombreux à la suite de la décision du Tribunal Arbitral du Sport de lever les sanctions contre vingt-huit personnes.

CP

En Russie, en tout cas, ces accusations de dopage sont généralement perçues comme de l'acharnement politique, des efforts ciblés contre leur pays. D'ailleurs ce samedi, près de la fameuse place Rouge, un concert de soutien aux athlètes russes était organisé, à Moscou. Et c'est un reportage d'Etienne Bouche. Comme souvent pour les manifestations officielles, le dispositif policier est massif. Et l'organisation, kafkaïenne. Malgré les chutes de neige fondue, les participants sont relativement nombreux même si la spontanéité du rassemblement ne saute pas aux yeux. Sur scène, des chansons sucrées célèbrent la Mère Patrie. Mais il s'agit d'abord de soutenir la sélection olympique nationale. « Ce qui a été fait contre notre sélection ne repose sur rien. Et puis franchement, des sportifs sans drapeau, sans symboles, sans hymne... Mais bon, ils ont raison d'y aller, ils se sont préparés toute leur vie pour ça». Les sanctions adoptées contre la Russie ont été perçues comme une humiliation. Mais cette semaine, la décision du Tribunal arbitral du sport a eu un goût de revanche. « Cela nous réjouit, mais il aurait fallu aussi nous rendre notre drapeau. La quasi-totalité de nos sportifs ne se dopent pas, ils n'en ont pas besoin, ils sont solides, forts, robustes ». Pour beaucoup, cette décision accrédite l'idée selon laquelle la Russie est accablée pour des raisons politiques. Elle est importante pour Vladimir Poutine à quelques semaines de l'élection présidentielle. Le président russe a toujours démenti l'existence d'un système de dopage d'Etat. ZK

Et puis cette question en Syrie : un groupe djihadiste a-t-il abattu un avion russe?

CP

C'est ce qu'affirme en tout cas, le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche locale d'Al-Qaïda. Un peu avant, le ministère russe de la Défense affirmait que des rebelles syriens ont abattu un avion de combat russe et tué son pilote lors d'une fusillade. ZK

Et Céline, on retrouve le mot de l'actualité dans ce journal en français facile. CP

Comme tous les samedi, Yvan Amar décrypte, explique un mot qui a marqué l'actualité de ces derniers jours. On s'interroge beaucoup, et notamment sur RFI sur la pérennité du franc CFA. Cette monnaie qui a cours dans de nombreux pays d'Afrique. Alors faut-il la changer? Faut-il la garder ? Faut-il considérer que c'est une monnaie africaine permanente ? Parce que c'est bien cela pérenniser: on dit aussi rendre pérenne. Ou assurer la pérennité, c'est-à-dire rendre durable. C'est un mot qui est tout à fait ancien, mais il est à la mode. Et on l'entend beaucoup, depuis vingt-cinq ou trente ans. Mais ce n'est pas si long pour un mot. C'est encore un mot dont la mode est jeune. Mais on l'entend surtout dans la langue de la presse, de la politique ou de l'administration. Parce qu'il appartient à une sorte de jargon officiel, je ne dirais pas un argot, mais un langage spécialisé. Qui est surveillé, qui a une certaine respectabilité. Ça fait sérieux de dire: "assurons la pérennité de telle ou telle chose". Alors on l'utilise souvent à propos d'une manifestation. Un festival par exemple : il a lieu une fois, et puis deux et puis trois. Mais chaque année on ne sait pas trop s'il pourra de nouveau se tenir. Il faut le décider avant de le mettre en route, le préparer comme si c'était sa première édition. Ça veut dire qu'il n'est pas pérenne. Si on le pérennise, cela signifie qu'on le retrouvera naturellement d'une année sur l'autre: son existence n'est pas mise en cause. Il ne dure pas toute l'année, mais son retour ne pose pas problème. Alors on voit bien que "pérenne" c'est parfois le contraire de "provisoire", "temporaire". On pérennise un emploi par exemple, en transformant un contrat à durée déterminée, en contrat à durée indéterminée. Mais plus souvent encore, le mot s'oppose à ponctuel : on rend un événement durable on sait qu'il se répètera, et qu'il n'a pas une existence isolée. CP

Yvan Amar que l'on retrouve demain à la même heure. C'est la fin de cette édition, réalisé par Javier Gonzalez. Et présenté avec Zéphirin Kouadio. Merci à tous les deux. On se retrouve demain Zéphirin!

ZK

A demain Céline.