Journal en français facile 04 juin 2019
Adrien Delgrange : Merci à vous d'avoir choisi d'écouter Radio France international. En direct de Paris, il est 22h. Il est 20h à Ouagadougou. Bonsoir à tous, l'heure de vous présenter le journal en français facile avec Zéphyrin Kouadio, bonsoir.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Adrien, bonsoir à toutes et à tous. Les titres :
AD : Deuxième jour de la visite de Donald Trump au Royaume-Uni aujourd'hui avec la Première ministre Theresa May. Ils ont parlé d'échanges commerciaux entre leurs deux pays.
À la Une également, la justice française valide l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso.
Les cheminots français ont manifesté aujourd'hui, ils protestent contre la réforme ferroviaire voulue par le chef de l'État Emmanuel Macron.
Et puis sur la terre battue de Roland-Garros aujourd'hui, chez les hommes, Roger Federer et Raphael Nadal ont été les plus forts, ils sont tous les deux qualifiés pour les demi-finales.
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ZK : Au deuxième jour de sa visite au Royaume-Uni, Donald Trump a été reçu par Theresa May.
AD : Le président américain a été accueilli par la Première ministre britannique dans les salons du 10 Downing Street, la résidence officielle de Theresay May. Donald Trump promet lui de mettre en place un accord de libre-échanges commerciaux qu'il qualifie d'ambitieux, mais seulement après le Brexit, précise-t-il. Quant à Theresa May, qui démissionne officiellement dans trois jours, elle insiste sur l'importance des liens économiques qui unissent le Royaume-Uni et les États-Unis :
« Chaque matin, un million d'Américains se lèvent pour aller travailler dans des entreprises britanniques aux États-Unis et un million de Britanniques font la même chose pour des entreprises américaines qui se trouvent au Royaume-Uni. Nos échanges commerciaux pèsent 190 milliards de livres et nous sommes le principal investisseur de nos pays respectifs, pour un montant de mille milliards de dollars. Monsieur le président, dès notre première rencontre, nous nous étions entendus pour mettre en place un accord de libre-échange ambitieux après que le Royaume-Uni aura quitté l'Union européenne. Suite à nos discussions positives, je sais que nous restons tous deux engagés à le faire. Et je suis convaincue aussi que notre relation économique va s'approfondir et s'élargir dans la foulée des échanges que nous avons eus avec les entreprises britanniques et américaines, et des idées qu'elles nous ont soumises ce matin. » AD : Theresa May, l'actuelle cheffe du gouvernement britannique. Demain, la visite du président américain va se poursuivre sur la côte sud de l'Angleterre, à Portsmouth, pour une séquence mémorielle, autrement dit la célébration du débarquement des alliés sur les plages de Normandie.
ZK : Et maintenant, on parle de l'évènement le plus sensible, le plus délicat de l'histoire de la Chine moderne.
AD : C'était il y a trente ans, la répression de la place Tiananmen au cœur de Pékin. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, les chars de l'armée chinoise mettaient brutalement fin à sept semaines de manifestations en faveur de la démocratie. Aucun bilan officiel du nombre de victimes n'a jamais été publié par le régime communiste. 30 ans plus tard, silence des autorités chinoises et aucune commémoration à Pékin. En revanche, une journée du souvenir était organisée à Hong Kong avec, pour ce trentième anniversaire, une mobilisation un peu plus forte que les années précédentes.
ZK : François Compaoré pourrait être remis à la justice du Burkina Faso.
AD : La justice française a validé ce qu'on appelle l'extradition du frère de l'ancien président vers le Burkina Faso. François Compaoré est mis en cause dans l'enquête sur l'assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo. Une décision d'extradition, Franck Alexandre, qui nécessite encore l'autorisation gouvernement français.
François Compaoré n'est pas encore dans l'avion pour Ouagadougou, loin s'en faut. Car la procédure judiciaire concernant son extradition est loin d'être purgée et les obstacles sont nombreux. Pour rendre cette extradition possible, il est nécessaire qu'elle soit autorisée par le Premier ministre. Une décision éminemment politique. La défense du frère de l'ex-président déchu plaide d'ailleurs le caractère très sensible du dossier, dans un pays politiquement instable, où la justice est délabrée. Les avocats dénoncent une vengeance d'État, à défaut pour le Burkina Faso de pouvoir poursuivre son frère Blaise Compaoré exilé en Côte d'Ivoire. Autre obstacle à cette extradition : un possible recours devant le Conseil d'État. En dernier ressort, ce sera à l'autorité administrative suprême qu'il appartiendra de dire si, dans ce dossier particulier, les garanties fondamentales, celles d'une détention digne, d'un procès équitable, sont réunies. Enfin, un ultime recours cette fois devant la Cour européenne des droits de l'Homme est également envisageable. Le temps judiciaire parfois s'étire sur des années et de toute évidence cette extradition n'est pas encore acquise.
AD : Franck Alexandre.
ZK : Un Libanais condamné en Iran pour espionnage va retrouver la liberté.
AD : Il s'appelle Nizar Zakka. Il avait été arrêté en septembre 2015 au cours d'un voyage à Téhéran. Cet homme de 50 ans avait été condamné en juillet 2016 à dix ans de prison pour « espionnage » au profit de Washington. L'Iran a décidé de le relâcher à l'occasion de la fête musulmane de l'AÏd célébrée cette semaine, c'est ce que nous indiquent les autorités libanaises. Dans l'actualité européenne, nous venons d'apprendre qu'en Grèce des élections législatives anticipées vont être organisées le 7 juillet prochain. Annonce faite à l'instant par le Premier ministre Alexis Tsipras.
ZK : Énième rebondissement au sujet de l'exhumation de la dépouille mortelle du général Franco.
AD : Celui qui a dirigé l'Espagne d'une main de fer pendant près de 40 ans est au cœur d'une bataille judiciaire. Le Tribunal espagnol suspend le fait de déplacer la dépouille de Franco. La juridiction a pris sa décision à l'unanimité afin que les recours déposés par la famille puissent être examinés.
ZK : En France, des agents de la SNCF ont manifesté aujourd'hui.
AD : Plusieurs milliers de cheminots dans les rues de Paris. Ils étaient 15 000 d'après la CGT. Une mobilisation contre la réforme du rail adopté par le Parlement il y a un an. Une réforme ferroviaire qui prévoit notamment l'ouverture du secteur à la concurrence. Reportage dans les rues de Paris, Altin Lazaj.
Dans une ambiance festive fusent de nombreux slogans comme « défendons nos lignes », ou encore «la SNCF n'est pas à vendre ». Les manifestants ont défilé entre la place d'Italie et la gare Montparnasse. Dans le cortège, Olivier Gixe, cheminot des Pays de la Loire, dénonce un malaise social grandissant, et des réorganisations permanentes accompagnées de suppressions de postes : « C'est aujourd'hui un mal-être au travail qui grandit. Encore pas plus tard qu'hier, les agents des guichets de la gare TGV de Nantes se sont mis en droit d'alerte, parce qu'on a supprimé tellement de postes au guichet, qu'ils ne peuvent plus subvenir au besoin et à l'afflux des voyageurs qui viennent au guichet. Ils ont dû arrêter et se mettre en arrêt de travail. Et voilà. » Avec cette mobilisation, les syndicats veulent envoyer un avertissement au gouvernement. Ils l'accusent de vouloir faire voler en éclats le monopole de la SNCF. Laurent Brun, secrétaire national CGT cheminots : « C'est un test réussi et c'est un avertissement au gouvernement, parce qu'il a cru nous casser l'année dernière, il ne nous a pas cassé. On est toujours mécontents. Les motifs de la colère n'ont pas disparu, au contraire. Si ce gouvernement n'y répond pas, et bien il va avoir affaire à un nouveau conflit sur les cheminots. Il n'en a pas terminé avec les cheminots. » Les syndicats veulent également peser sur les négociations avec le patronat concernant la convention collective nationale du transport ferroviaire.
AD : Un reportage signé Altin Lazaj dans les rues de Paris.
ZK : Les 23 Français champions du monde de football ont été accueillis au palais de l'Élysée par Emmanuel Macron.
AD : Un an après leur victoire en Russie le président français a rappelé « le sens du collectif » et « le mental à toute épreuve » de l'équipe de France championne du monde. L'occasion pour le chef de l'état de l'heure remette, leur épingler sur leur vêtement une très haute distinction française : la Légion d'honneur. Le sélectionneur des bleus, Didier Deschamps, habitué des lieux puisqu'il a déjà reçu la légion d'honneur après la victoire de la France en 98, revient sur ce moment « particulier » aujourd'hui à l'Élysée.
Transcription non transmise.
AD : Didier Deschamps pour refermer ce journal en français facile.