×

Nous utilisons des cookies pour rendre LingQ meilleur. En visitant le site vous acceptez nos Politique des cookies.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 06 novembre 2018

Journal en français facile 06 novembre 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile.

RA : À la une de l'actualité ce soir : plusieurs dizaines de millions d'Américains appelés à voter. Ce sont les élections de mi-mandat. Et pour beaucoup elles ressemblent à un référendum pour ou contre Donald Trump. Le groupe Etat islamique a laissé derrière lui plus de 200 charniers en Irak. Dans ces charniers il pourrait il y avoir jusqu'à 12mille corps. C'est ce qui ressort d'un rapport de l'ONU. En Inde la pollution à des niveaux inquiétants dans la région de New Delhi. 16 fois supérieurs à ceux qui sont recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé. Et puis on suit le match du Paris Saint Germain en Ligue des Champions. Les Parisiens en difficulté dans cette compétition et qui se déplacent à Naples.

-----

RA : Aux États-Unis c'est donc l'heure de vérité. Deux ans après le choc de la victoire de Donald Trump, ont lieu ce mardi les traditionnelles élections de mi-mandat. Elles vont déterminer le nouvel équilibre entre le parti démocrate et le parti républicain. Donald Trump va-t-il être sanctionné ? C'est l'une des grandes questions. Dans le détail, tous les sièges à la Chambre des représentants doivent être renouvelés, de même qu'un tiers des sièges au Sénat. Et 35 gouverneurs doivent être désignés. C'est le cas en Floride. Notre envoyée spéciale Stefanie Schüler s'est rendue devant un bureau de vote de Miami, reportage.

À peine sorti du bureau de vote à Miami Beach, Shawn se prend en photo. Il arbore fièrement l'autocollant collé sur son t-shirt : « I voted », « j'ai voté ». « C'est l'élection de notre vie. Notre génération va décider de la majorité au Congrès. Nous, les millenials, nous avons besoin d'élus plus proches de la jeunesse et qui comprennent ses besoins ». Rafaela est d'origine colombienne et vit à Miami depuis 31 ans. Il y a encore quelques jours, elle était lasse de la bataille électorale. Jusqu'à ce qu'elle écoute l'ancien président américain, venu à Miami pour soutenir les candidats démocrates : « Obama a tout donné pour s'assurer que les électeurs démocrates votent. Je suis venue pour lui. Son discours était incroyable ». George, lui, est venu pour soutenir le gouverneur républicain sortant de Floride et qui a plus de mal que prévu à décrocher un siège au Sénat. « Ils veulent se débarrasser de Rick Scott. C'est surtout pour cela que je suis venu. J'ai vu que la mobilisation n'était pas au rendez-vous. Alors je me suis dit que ma voix allait peut-être aider. Je crois que ça sera serré. J'ai regardé les sondages encore hier soir. Ça avait l'air un peu angoissant. Mais je crois que ça va aller. » Vous allez faire quoi ce soir ? « Je vais me préparer des steaks et regarder les résultats ». Stefanie Schüler, Miami, RFI.

RA : Les Américains qui se préparent à une longue nuit électorale. Les premiers éléments indiquent une participation importante.

RA : Ce rapport à présent de l'ONU suite à l'occupation de plusieurs provinces d'Irak par le groupe Etat islamique, c'était entre 2014 et 2017. Le groupe djihadiste laisse derrière lui plus de 200 charniers, c'est ce qui t écrit dans ce texte des Nations Unies. Un charnier est un endroit où se trouvent de nombreux cadavres. Les explications de Sami Boukhelifa.

Héritage macabre du groupe État islamique en Irak, les charniers enfermeraient 12 000 corps voire davantage. Une estimation glaçante, elle reflète les pratiques d'un groupe terroriste responsables d'exécutions de masses. Près de la moitié des fosses communes se trouvent dans la région de Mossoul. Au sud de l'ancienne capitale de l'EI en Irak, les djihadistes avaient même un lieu de prédilection. Une cavité naturelle surnommée « Khasfa » le gouffre en arabe. Chaque jour des dizaines d'Irakiens, et notamment des membres des forces de l'ordre étaient exécutés à cet endroit. Près d'un an après l'annonce par Bagdad de sa « victoire » sur le groupe Etat Islamique, « les preuves rassemblées sur ces sites seront essentielles », estime le rapport de Nations Unies. L'objectif désormais : mener des enquêtes afin d'apporter des réponses aux familles des disparus. Pour le moment, seule une infime partie de ces charniers a été fouillée et plus de 1200 corps exhumés par les autorités irakiennes. Le travail risque d'être long et fastidieux d'autant qu'en plus des fosses communes de l'EI, certaines milices anti djihadistes se sont rendues également responsables d'exécutions sommaires lors de la reprise de Mossoul.

RA : La Chine mise en cause à l'ONU sur la question des droits de l'homme. Il faut savoir que tous les quatre ans, les États membres des Nations Unies doivent présenter un bilan des droits de l'homme dans leur pays. Ce matin à Genève c'était donc au tour de la Chine. Et les critiques ont été nombreuses à propos du traitement infligé aux minorités ethniques, parmi eux les musulmans ouïghours et les Tibétains. Réponse de la délégation chinoise qui dénonce des accusations politiques.

RA : La pollution en Inde, toujours plus inquiétante. Nouveau record ce mardi dans la région de New Delhi : le niveau de particules fines a été supérieur de 16 fois aux niveaux qui sont recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé. Les particules fines sont les éléments dans l'air qui constituent la pollution. Une situation d'autant plus inquiétante que demain mercredi a lieu en Inde la fête des Lumières, où de nombreux pétards et feux d'artifice sont tirés. Face à cette situation, un groupe de citoyens a manifesté ce matin devant le ministère de l'Environnement. Reportage dans la capitale indienne de Sébastien Farcis.

Les voitures frôlent la 50aine de manifestants déployés devant le ministère de l'Environnement, dans le sud de New Delhi. « Nos enfants respirent du poison, rendez-nous notre ciel bleu », clament leurs pancartes. Assise Malhotra, 14 ans, est une victime de cette pollution. « À cette époque de l'année, j'ai constamment des maux de tête et mes yeux me brûlent. J'ai pris des médicaments, mais cela ne fonctionne pas. Même chez moi, je souffre. Beaucoup de mes amis sont gravement asthmatiques, et l'année dernière, un garçon de mon âge est mort à cause de cela. » Dès que les températures baissent dans le nord de l'Inde, les gaz d'échappement et les feux des champs environnants sont emprisonnés dans le brouillard. Ce qui fait grimper la pollution. Un comité créé par la Cour suprême vient d'imposer la suspension des chantiers de construction et l'arrêt de la centrale à charbon de la capitale, mais cela n'est pas suffisant pour Bharveen Malhotra, l'organisatrice de cette manifestation. « Pendant l'année, ils coupent des arbres et élargissent les routes pour faire passer plus de voitures et maintenant ils disent qu'ils veulent faire baisser la pollution ? Cela ne va jamais arriver ! il faut changer toute la logique, et pénaliser ceux qui possèdent deux ou trois voitures. » Ce mercredi soir, pour la fête des Lumières, l'utilisation de pétards n'est autorisée que pendant deux heures, mais il sera difficile de faire respecter cette restriction. La pollution devrait donc exploser. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

RA : L'actualité en France, Emmanuel Macron poursuit les commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Le chef de l'État s'est rendu sur plusieurs sites symboliques du conflit, comme à Verdun où reposent les restes de 130mille soldats français et allemands. Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron était aux Eparges, petit village où s'était déroulée une bataille sanglante pour les troupes françaises. Aux Eparges où le Président français a fait une annonce importante : l'entrée prochaine au Panthéon de l'un de ses écrivains préférés Maurice Genevoix, qui fut blessé lors de la bataille des Eparges. Ainsi que de nombreux soldats qui ont participé au combat. C'est l'occasion de s'intéresser à Maurice Genevoix, son portrait avec Sophie Torlotin.

Sans la guerre de 1914, Maurice Genevoix aurait-il été écrivain ? Sa vocation littéraire en tout cas est née dans les tranchées de la Grande Guerre... À la mobilisation générale en août 1914, ce natif de la Nièvre est un brillant élève de 24 ans de l'École normale supérieure. Il participe à la bataille de la Marne et à la Marche sur Verdun comme sous-lieutenant dans l'infanterie. Il fait l'expérience de la boue, des orages d'acier et du sang. Blessé aux Eparges en avril 1915, il profite de ses sept mois d'hospitalisation pour écrire des nouvelles réalistes, celles qui formeront le recueil « Ceux de 14 » publié en 1949. Maurice Genevoix, invalide à 70 %, demeurera hanté à vie par ce qu'il qualifie de « farce démente ». La paix revenue il se consacre à la littérature, célébrant la beauté de la campagne du Val de Loire, et l'harmonie entre les hommes et les bêtes. Raboliot lui vaut le prix Goncourt en 1925. 20 ans plus tard, Maurice Genevoix devient Immortel, puis secrétaire perpétuel de l'Académie française en 1958. Il en démissionne en 1973, après avoir tout de même contribué à y faire élire Paul Morand, Julien Green ou Henri de Montherlant.

RA : Autre écrivain, celui-ci d'actualité, Pierre Guyotat a remporté le prix Médicis aujourd'hui. C'est un prix littéraire prestigieux. Son livre qui a été récompensé s'appelle « Idiotie », et c'est un récit autobiographique. Pour Pierre Guyotat c'est une revanche, car il y a 48 ans, en 1970, il avait manqué le prix Médicis d'une seule voix. Demain mercredi c'est le Goncourt qui doit être décerné.

RA : Enfin en football, le Paris Saint Germain joue son avenir européen ce soir. Engagés en Ligue des Champions les Parisiens disputent un match capital à Naples. Une défaite les rapprocherait d'une élimination dès les matchs de groupe.


Journal en français facile 06 novembre 2018 Journal en français facile November 06, 2018

Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 21h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile.

RA : À la une de l'actualité ce soir : plusieurs dizaines de millions d'Américains appelés à voter. Ce sont les élections de mi-mandat. Et pour beaucoup elles ressemblent à un référendum pour ou contre Donald Trump. Le groupe Etat islamique a laissé derrière lui plus de 200 charniers en Irak. Dans ces charniers il pourrait il y avoir jusqu'à 12mille corps. C'est ce qui ressort d'un rapport de l'ONU. En Inde la pollution à des niveaux inquiétants dans la région de New Delhi. 16 fois supérieurs à ceux qui sont recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé. Et puis on suit le match du Paris Saint Germain en Ligue des Champions. Les Parisiens en difficulté dans cette compétition et qui se déplacent à Naples.

-----

RA : Aux États-Unis c'est donc l'heure de vérité. Deux ans après le choc de la victoire de Donald Trump, ont lieu ce mardi les traditionnelles élections de mi-mandat. Elles vont déterminer le nouvel équilibre entre le parti démocrate et le parti républicain. Donald Trump va-t-il être sanctionné ? Will Donald Trump be punished? C'est l'une des grandes questions. Dans le détail, tous les sièges à la Chambre des représentants doivent être renouvelés, de même qu'un tiers des sièges au Sénat. Et 35 gouverneurs doivent être désignés. C'est le cas en Floride. Notre envoyée spéciale Stefanie Schüler s'est rendue devant un bureau de vote de Miami, reportage.

À peine sorti du bureau de vote à Miami Beach, Shawn se prend en photo. Barely out of the polls in Miami Beach, Shawn takes a picture. Il arbore fièrement l'autocollant collé sur son t-shirt : « I voted », « j'ai voté ». « C'est l'élection de notre vie. Notre génération va décider de la majorité au Congrès. Nous, les millenials, nous avons besoin d'élus plus proches de la jeunesse et qui comprennent ses besoins ». Rafaela est d'origine colombienne et vit à Miami depuis 31 ans. Il y a encore quelques jours, elle était lasse de la bataille électorale. Jusqu'à ce qu'elle écoute l'ancien président américain, venu à Miami pour soutenir les candidats démocrates : « Obama a tout donné pour s'assurer que les électeurs démocrates votent. Until she listens to the former American president, who came to Miami to support the Democratic candidates: "Obama has given everything to ensure that the democratic voters vote. Je suis venue pour lui. Son discours était incroyable ». George, lui, est venu pour soutenir le gouverneur républicain sortant de Floride et qui a plus de mal que prévu à décrocher un siège au Sénat. « Ils veulent se débarrasser de Rick Scott. C'est surtout pour cela que je suis venu. J'ai vu que la mobilisation n'était pas au rendez-vous. Alors je me suis dit que ma voix allait peut-être aider. Je crois que ça sera serré. J'ai regardé les sondages encore hier soir. Ça avait l'air un peu angoissant. Mais je crois que ça va aller. » Vous allez faire quoi ce soir ? What are you doing tonight? « Je vais me préparer des steaks et regarder les résultats ». Stefanie Schüler, Miami, RFI.

RA : Les Américains qui se préparent à une longue nuit électorale. Les premiers éléments indiquent une participation importante.

RA : Ce rapport à présent de l'ONU suite à l'occupation de plusieurs provinces d'Irak par le groupe Etat islamique, c'était entre 2014 et 2017. Le groupe djihadiste laisse derrière lui plus de 200 charniers, c'est ce qui t écrit dans ce texte des Nations Unies. Un charnier est un endroit où se trouvent de nombreux cadavres. Les explications de Sami Boukhelifa.

Héritage macabre du groupe État islamique en Irak, les charniers enfermeraient 12 000 corps voire davantage. Une estimation glaçante, elle reflète les pratiques d'un groupe terroriste responsables d'exécutions de masses. Près de la moitié des fosses communes se trouvent dans la région de Mossoul. Au sud de l'ancienne capitale de l'EI en Irak, les djihadistes avaient même un lieu de prédilection. Une cavité naturelle surnommée « Khasfa » le gouffre en arabe. Chaque jour des dizaines d'Irakiens, et notamment des membres des forces de l'ordre étaient exécutés à cet endroit. Près d'un an après l'annonce par Bagdad de sa « victoire » sur le groupe Etat Islamique, « les preuves rassemblées sur ces sites seront essentielles », estime le rapport de Nations Unies. L'objectif désormais : mener des enquêtes afin d'apporter des réponses aux familles des disparus. Pour le moment, seule une infime partie de ces charniers a été fouillée et plus de 1200 corps exhumés par les autorités irakiennes. Le travail risque d'être long et fastidieux d'autant qu'en plus des fosses communes de l'EI, certaines milices anti djihadistes se sont rendues également responsables d'exécutions sommaires lors de la reprise de Mossoul.

RA : La Chine mise en cause à l'ONU sur la question des droits de l'homme. Il faut savoir que tous les quatre ans, les États membres des Nations Unies doivent présenter un bilan des droits de l'homme dans leur pays. Ce matin à Genève c'était donc au tour de la Chine. Et les critiques ont été nombreuses à propos du traitement infligé aux minorités ethniques, parmi eux les musulmans ouïghours et les Tibétains. Réponse de la délégation chinoise qui dénonce des accusations politiques.

RA : La pollution en Inde, toujours plus inquiétante. Nouveau record ce mardi dans la région de New Delhi : le niveau de particules fines a été supérieur de 16 fois aux niveaux qui sont recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé. Les particules fines sont les éléments dans l'air qui constituent la pollution. Une situation d'autant plus inquiétante que demain mercredi a lieu en Inde la fête des Lumières, où de nombreux pétards et feux d'artifice sont tirés. Face à cette situation, un groupe de citoyens a manifesté ce matin devant le ministère de l'Environnement. Reportage dans la capitale indienne de Sébastien Farcis.

Les voitures frôlent la 50aine de manifestants déployés devant le ministère de l'Environnement, dans le sud de New Delhi. The cars graze the 50aine of demonstrators deployed in front of the Ministry of the Environment, in the south of New Delhi. « Nos enfants respirent du poison, rendez-nous notre ciel bleu », clament leurs pancartes. Assise Malhotra, 14 ans, est une victime de cette pollution. « À cette époque de l'année, j'ai constamment des maux de tête et mes yeux me brûlent. J'ai pris des médicaments, mais cela ne fonctionne pas. Même chez moi, je souffre. Beaucoup de mes amis sont gravement asthmatiques, et l'année dernière, un garçon de mon âge est mort à cause de cela. » Dès que les températures baissent dans le nord de l'Inde, les gaz d'échappement et les feux des champs environnants sont emprisonnés dans le brouillard. Ce qui fait grimper la pollution. Un comité créé par la Cour suprême vient d'imposer la suspension des chantiers de construction et l'arrêt de la centrale à charbon de la capitale, mais cela n'est pas suffisant pour Bharveen Malhotra, l'organisatrice de cette manifestation. « Pendant l'année, ils coupent des arbres et élargissent les routes pour faire passer plus de voitures et maintenant ils disent qu'ils veulent faire baisser la pollution ? Cela ne va jamais arriver ! il faut changer toute la logique, et pénaliser ceux qui possèdent deux ou trois voitures. » Ce mercredi soir, pour la fête des Lumières, l'utilisation de pétards n'est autorisée que pendant deux heures, mais il sera difficile de faire respecter cette restriction. La pollution devrait donc exploser. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.

RA : L'actualité en France, Emmanuel Macron poursuit les commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Le chef de l'État s'est rendu sur plusieurs sites symboliques du conflit, comme à Verdun où reposent les restes de 130mille soldats français et allemands. Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron était aux Eparges, petit village où s'était déroulée une bataille sanglante pour les troupes françaises. Aux Eparges où le Président français a fait une annonce importante : l'entrée prochaine au Panthéon de l'un de ses écrivains préférés Maurice Genevoix, qui fut blessé lors de la bataille des Eparges. Ainsi que de nombreux soldats qui ont participé au combat. C'est l'occasion de s'intéresser à Maurice Genevoix, son portrait avec Sophie Torlotin.

Sans la guerre de 1914, Maurice Genevoix aurait-il été écrivain ? Sa vocation littéraire en tout cas est née dans les tranchées de la Grande Guerre... À la mobilisation générale en août 1914, ce natif de la Nièvre est un brillant élève de 24 ans de l'École normale supérieure. Il participe à la bataille de la Marne et à la Marche sur Verdun comme sous-lieutenant dans l'infanterie. Il fait l'expérience de la boue, des orages d'acier et du sang. Blessé aux Eparges en avril 1915, il profite de ses sept mois d'hospitalisation pour écrire des nouvelles réalistes, celles qui formeront le recueil « Ceux de 14 » publié en 1949. Maurice Genevoix, invalide à 70 %, demeurera hanté à vie par ce qu'il qualifie de « farce démente ». La paix revenue il se consacre à la littérature, célébrant la beauté de la campagne du Val de Loire, et l'harmonie entre les hommes et les bêtes. Raboliot lui vaut le prix Goncourt en 1925. 20 ans plus tard, Maurice Genevoix devient Immortel, puis secrétaire perpétuel de l'Académie française en 1958. Il en démissionne en 1973, après avoir tout de même contribué à y faire élire Paul Morand, Julien Green ou Henri de Montherlant.

RA : Autre écrivain, celui-ci d'actualité, Pierre Guyotat a remporté le prix Médicis aujourd'hui. C'est un prix littéraire prestigieux. Son livre qui a été récompensé s'appelle « Idiotie », et c'est un récit autobiographique. Pour Pierre Guyotat c'est une revanche, car il y a 48 ans, en 1970, il avait manqué le prix Médicis d'une seule voix. Demain mercredi c'est le Goncourt qui doit être décerné.

RA : Enfin en football, le Paris Saint Germain joue son avenir européen ce soir. Engagés en Ligue des Champions les Parisiens disputent un match capital à Naples. Une défaite les rapprocherait d'une élimination dès les matchs de groupe.