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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 08 octobre 2019

Journal en français facile 08 octobre 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : le bras de fer entre Donald Trump et les démocrates. Un diplomate devait témoigner aujourd'hui devant le Congrès dans le cadre de la procédure de destitution du Président américain. Il en a été empêché par la Maison-Blanche. Les démocrates dénoncent une nouvelle tentative de blocage.

SB : L'Équateur à la veille d'une grève générale indéfinie. Les routes sont bloquées. Les manifestants protestent contre la hausse du carburant décidée par le gouvernement du Président Lenin Moreno.

RA : Et puis en France Christophe Castaner en danger. L'opposition demande la démission du ministre de l'Intérieur, cinq jours après l'attaque à la préfecture de police de Paris au cours de laquelle quatre fonctionnaires ont été tués.

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SB : Nouveau rebondissement dans la procédure de destitution qui vise Donald Trump.

RA : Aujourd'hui l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne devait s'exprimer devant le Congrès dans le cadre de cette procédure. Mais la Maison-Blanche en a décidé autrement, elle a en effet empêché ce diplomate de témoigner. Et le Président américain a justifié cette décision sur Twitter, en évoquant à propos des auditions au Congrès sur la procédure de destitution un « tribunal bidon » (qui n'a pas de crédibilité). Les démocrates ont vivement réagi. Ils dénoncent une nouvelle tentative d'obstruction, c'est-à-dire de blocage. À Washington pour RFI, Anne Corpet.

« C'est un abus de pouvoir » tonne Nancy Pelosi cheffe de la majorité démocrate à la chambre. Le chef de la commission du renseignement de la chambre, chargé de l'enquête dans le cadre de la procédure de destitution dénonce lui une « entrave au droit constitutionnel du congrès ». En plus d'interdire à l'ambassadeur Gordon Sondland de se présenter devant le congrès, le département d'État refuse de fournir à la chambre le téléphone personnel du diplomate : l'appareil recèlerait des messages et des emails liés au rôle d'intermédiaire qu'il a joué entre les présidents ukrainien et américain. « J'adorerais envoyer l'ambassadeur Sondland témoigner, mais malheureusement il témoignerait devant un tribunal bidon complètement partial », commente Donald Trump sur son fil twitter. En choisissant de durcir le bras de fer avec les démocrates plutôt que de laisser ce diplomate témoigner, la maison blanche nourrit les soupçons sur l'existence d'éléments à charge contre elle, mais cette stratégie permet au président de continuer à jouer la montre : face à cette obstruction, le congrès n'a qu'un recours pour obtenir satisfaction : aller en justice. Et cela prend du temps. Anne Corpet, Washington, RFI.

SB : Nous partons à présent en Équateur où la capitale Quito se trouve en état de siège.

RA : État de siège signifie un blocage total. La capitale équatorienne est bloquée. Ainsi que de nombreuses régions du pays. La raison : une grève générale indéfinie qui doit débuter demain mercredi, à l'appel d'organisations indigènes et de syndicalistes. Ils protestent contre la hausse du carburant décidée par le gouvernement du Président Lenin Moreno. Conséquence de ces blocages : les difficultés pour transporter la nourriture, les prix augmentent très fortement. C'est un reportage de notre correspondant en Équateur, Eric Samson.

Sur l'aéroport de Quito, un avion de transport Hercules C130 de l'Armée de l'Air fait le plein de fruits et légumes et de produits de première nécessité. Il décollera dans quelques minutes pour la ville de Cuenca. Toutes les routes qui mènent à la capitale de la province de l'Azuay sont bloquées et les problèmes d'approvisionnement augmentent. À Quito Cesar Miranda peut encore faire son marché, mais la facture le fait tiquer. « Le prix de tous les légumes a augmenté, notamment la pomme de terre, produite par les Indiens. Le riz valait 35 centimes la livre, maintenant c'est 55. Tout est cher, tout a augmenté à cause de la hausse des combustibles, mais les distributeurs exagèrent aussi. Il n'y a pas de raison de doubler les prix. » Devant une station-service où il a dû acheter du super plutôt que de l'essence ordinaire qui fait défaut, Carlos Navarette a lui aussi une mauvaise surprise… « Je viens de remplir le réservoir et ce n'est plus pareil. J'ai payé 7 dollars alors qu'avant avec 5 c'était suffisant pour faire le plein de la moto… » Tout près, Mariano Arteaga hésite à sortir son taxi. Dans les rues, les vandales sont nombreux qui réclament quelques dollars pour ne pas briser les vitres des taxis qui se hasardent dans les rues. Ce serait un grand risque pour pas grand-chose… « Je ne peux pas augmenter mes tarifs tout de suite. Mes clients ne paieraient pas. On est en pleine crise, y'a pas de travail, y'a pas d'argent… » Alors que les habitants de la capitale se précipitent ces derniers jours dans les supermarchés, tous les marchés de Quito seront fermés mercredi et jeudi pour éviter les pillages. Eric Samson, Quito, RFI.

RA : À noter que le Président Moreno a quitté la capitale équatorienne avec plusieurs ministres pour Guyayaquil, la capitale économique où les organisations indigènes sont peu présentés.

SB : En France une cérémonie d'hommages aux 4 fonctionnaires tués la semaine dernière lors d'une attaque à la Préfecture de police de Paris

RA : L'émotion est toujours très vive en France. Et les questions sont nombreuses, car les 4 fonctionnaires, 3 hommes et une femme ont été tués par l'un de leurs collègues. Un homme qui s'était radicalisé, c'est-à-dire qu'il soutenait l'extrémisme islamiste. La cérémonie s'est déroulée dans la cour de la Préfecture de police, en présence du Président Emmanuel Macron, du chef du gouvernement Édouard Philippe, et de plusieurs ministres. Ainsi que du personnel de l'administration en deuil. Le reportage de Marie Casadebaig.

La sonnerie au mort vient rompre le silence épais de la cour de la préfecture. Emmanuel Macron se recueille un long instant sous la pluie devant les 4 cercueils recouverts chacun d'un drapeau tricolore. Derrière lui, des centaines de personnes, des employés de la préfecture pour beaucoup, comme Sylvie Tèvenard encore sous le choc. Les visages sont fermés, les regards parfois perdus dans le vague, l'émotion est palpable. L'incrédulité aussi qu'un tel drame ait pu se produire ici. C'est ce qu'a souligné notamment le président de la République dans son discours. Emmanuel Macron promet des réponses aux interrogations... et la justice. Justice pour les 4 agents de la préfecture, décorés à titre posthume, lors de cette cérémonie, de la Légion d'honneur.

RA : Et pour tenter d'apporter des réponses, une commission d'enquête sera créée, c'est le Président de l'Assemblée nationale qui l'a annoncé. Et puis Christophe Castaner le ministre de l'Intérieur est toujours mis en cause après cette attaque. Il a été auditionné cet après-midi par la commission des lois de l'Assemblée nationale. L'opposition réclame sa démission.

SB : Et puis quand le plus grand Championnat du monde de basket, la NBA, tient tête à la Chine.

RA : À l'origine il y a ce tweet publié vendredi dernier par le directeur de l'équipe des Houston Rockets : « Lutter pour la liberté. Soutien à Hong Kong ». Voilà ce qui est écrit. Un texte qui a provoqué la colère de Pékin qui a condamné le message. Mais pour la NBA, pas question de s'excuser : le patron du championnat américain défend en effet le directeur de l'équipe de Houston. Écoutez plutôt, Adam Silver s'est exprimé sur le sujet lors d'une conférence de presse au Japon.

« Nous ne nous excusons pas que Daryl exerce sa liberté d'expression. Je regrette que tant de gens soient contrariés, y compris des millions et des millions de nos fans. Parce qu'en fin de compte, le basket est une opportunité pour nous de vendre du rêve, de vendre de l'espoir, d'insister sur la santé physique et mentale. Et de dire que nous perturbons la vie des gens, que nous sommes à l'origine de désagréments, c'est quelque chose que je regrette. Donc je ne pense pas qu'il soit contradictoire de s'excuser pour ce qui a résulté de ce tweet, tout en soutenant le droit de Daryl d'exercer sa liberté d'expression. La liberté d'expression s'accompagne souvent de discussions difficiles. Dans n'importe quelle société, cela va de pair avec ce type d'engagement ».

RA : Adam Silver, le patron de la NBA. Il sera en Chine demain mercredi pour assister à des matchs de basket. Et à cette occasion il doit rencontrer des responsables chinois pour discuter de cette crise. Fin de ce Journal en français facile.


Journal en français facile 08 octobre 2019 Jornal em francês fácil 08 de outubro de 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : le bras de fer entre Donald Trump et les démocrates. Un diplomate devait témoigner aujourd'hui devant le Congrès dans le cadre de la procédure de destitution du Président américain. Il en a été empêché par la Maison-Blanche. Les démocrates dénoncent une nouvelle tentative de blocage.

SB : L'Équateur à la veille d'une grève générale indéfinie. Les routes sont bloquées. Les manifestants protestent contre la hausse du carburant décidée par le gouvernement du Président Lenin Moreno.

RA : Et puis en France Christophe Castaner en danger. L'opposition demande la démission du ministre de l'Intérieur, cinq jours après l'attaque à la préfecture de police de Paris au cours de laquelle quatre fonctionnaires ont été tués.

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SB : Nouveau rebondissement dans la procédure de destitution qui vise Donald Trump.

RA : Aujourd'hui l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne devait s'exprimer devant le Congrès dans le cadre de cette procédure. Mais la Maison-Blanche en a décidé autrement, elle a en effet empêché ce diplomate de témoigner. Et le Président américain a justifié cette décision sur Twitter, en évoquant à propos des auditions au Congrès sur la procédure de destitution un « tribunal bidon » (qui n'a pas de crédibilité). Les démocrates ont vivement réagi. Ils dénoncent une nouvelle tentative d'obstruction, c'est-à-dire de blocage. À Washington pour RFI, Anne Corpet.

« C'est un abus de pouvoir » tonne Nancy Pelosi cheffe de la majorité démocrate à la chambre. Le chef de la commission du renseignement de la chambre, chargé de l'enquête dans le cadre de la procédure de destitution dénonce lui une « entrave au droit constitutionnel du congrès ». En plus d'interdire à l'ambassadeur Gordon Sondland de se présenter devant le congrès, le département d'État refuse de fournir à la chambre le téléphone personnel du diplomate : l'appareil recèlerait des messages et des emails liés au rôle d'intermédiaire qu'il a joué entre les présidents ukrainien et américain. « J'adorerais envoyer l'ambassadeur Sondland témoigner, mais malheureusement il témoignerait devant un tribunal bidon complètement partial », commente Donald Trump sur son fil twitter. En choisissant de durcir le bras de fer avec les démocrates plutôt que de laisser ce diplomate témoigner, la maison blanche nourrit les soupçons sur l'existence d'éléments à charge contre elle, mais cette stratégie permet au président de continuer à jouer la montre : face à cette obstruction, le congrès n'a qu'un recours pour obtenir satisfaction : aller en justice. Et cela prend du temps. Anne Corpet, Washington, RFI.

SB : Nous partons à présent en Équateur où la capitale Quito se trouve en état de siège.

RA : État de siège signifie un blocage total. La capitale équatorienne est bloquée. Ainsi que de nombreuses régions du pays. La raison : une grève générale indéfinie qui doit débuter demain mercredi, à l'appel d'organisations indigènes et de syndicalistes. Ils protestent contre la hausse du carburant décidée par le gouvernement du Président Lenin Moreno. Conséquence de ces blocages : les difficultés pour transporter la nourriture, les prix augmentent très fortement. C'est un reportage de notre correspondant en Équateur, Eric Samson.

Sur l'aéroport de Quito, un avion de transport Hercules C130 de l'Armée de l'Air fait le plein de fruits et légumes et de produits de première nécessité. Il décollera dans quelques minutes pour la ville de Cuenca. Toutes les routes qui mènent à la capitale de la province de l'Azuay sont bloquées et les problèmes d'approvisionnement augmentent. À Quito Cesar Miranda peut encore faire son marché, mais la facture le fait tiquer. « Le prix de tous les légumes a augmenté, notamment la pomme de terre, produite par les Indiens. Le riz valait 35 centimes la livre, maintenant c'est 55. Tout est cher, tout a augmenté à cause de la hausse des combustibles, mais les distributeurs exagèrent aussi. Il n'y a pas de raison de doubler les prix. » Devant une station-service où il a dû acheter du super plutôt que de l'essence ordinaire qui fait défaut, Carlos Navarette a lui aussi une mauvaise surprise… « Je viens de remplir le réservoir et ce n'est plus pareil. J'ai payé 7 dollars alors qu'avant avec 5 c'était suffisant pour faire le plein de la moto… » Tout près, Mariano Arteaga hésite à sortir son taxi. Dans les rues, les vandales sont nombreux qui réclament quelques dollars pour ne pas briser les vitres des taxis qui se hasardent dans les rues. Ce serait un grand risque pour pas grand-chose… « Je ne peux pas augmenter mes tarifs tout de suite. Mes clients ne paieraient pas. On est en pleine crise, y'a pas de travail, y'a pas d'argent… » Alors que les habitants de la capitale se précipitent ces derniers jours dans les supermarchés, tous les marchés de Quito seront fermés mercredi et jeudi pour éviter les pillages. Eric Samson, Quito, RFI.

RA : À noter que le Président Moreno a quitté la capitale équatorienne avec plusieurs ministres pour Guyayaquil, la capitale économique où les organisations indigènes sont peu présentés.

SB : En France une cérémonie d'hommages aux 4 fonctionnaires tués la semaine dernière lors d'une attaque à la Préfecture de police de Paris

RA : L'émotion est toujours très vive en France. Et les questions sont nombreuses, car les 4 fonctionnaires, 3 hommes et une femme ont été tués par l'un de leurs collègues. Un homme qui s'était radicalisé, c'est-à-dire qu'il soutenait l'extrémisme islamiste. La cérémonie s'est déroulée dans la cour de la Préfecture de police, en présence du Président Emmanuel Macron, du chef du gouvernement Édouard Philippe, et de plusieurs ministres. Ainsi que du personnel de l'administration en deuil. Le reportage de Marie Casadebaig.

La sonnerie au mort vient rompre le silence épais de la cour de la préfecture. Emmanuel Macron se recueille un long instant sous la pluie devant les 4 cercueils recouverts chacun d'un drapeau tricolore. Derrière lui, des centaines de personnes, des employés de la préfecture pour beaucoup, comme Sylvie Tèvenard encore sous le choc. Les visages sont fermés, les regards parfois perdus dans le vague, l'émotion est palpable. L'incrédulité aussi qu'un tel drame ait pu se produire ici. C'est ce qu'a souligné notamment le président de la République dans son discours. Emmanuel Macron promet des réponses aux interrogations... et la justice. Justice pour les 4 agents de la préfecture, décorés à titre posthume, lors de cette cérémonie, de la Légion d'honneur.

RA : Et pour tenter d'apporter des réponses, une commission d'enquête sera créée, c'est le Président de l'Assemblée nationale qui l'a annoncé. Et puis Christophe Castaner le ministre de l'Intérieur est toujours mis en cause après cette attaque. Il a été auditionné cet après-midi par la commission des lois de l'Assemblée nationale. L'opposition réclame sa démission.

SB : Et puis quand le plus grand Championnat du monde de basket, la NBA, tient tête à la Chine.

RA : À l'origine il y a ce tweet publié vendredi dernier par le directeur de l'équipe des Houston Rockets : « Lutter pour la liberté. Soutien à Hong Kong ». Voilà ce qui est écrit. Un texte qui a provoqué la colère de Pékin qui a condamné le message. Mais pour la NBA, pas question de s'excuser : le patron du championnat américain défend en effet le directeur de l'équipe de Houston. Écoutez plutôt, Adam Silver s'est exprimé sur le sujet lors d'une conférence de presse au Japon.

« Nous ne nous excusons pas que Daryl exerce sa liberté d'expression. Je regrette que tant de gens soient contrariés, y compris des millions et des millions de nos fans. Parce qu'en fin de compte, le basket est une opportunité pour nous de vendre du rêve, de vendre de l'espoir, d'insister sur la santé physique et mentale. Et de dire que nous perturbons la vie des gens, que nous sommes à l'origine de désagréments, c'est quelque chose que je regrette. Donc je ne pense pas qu'il soit contradictoire de s'excuser pour ce qui a résulté de ce tweet, tout en soutenant le droit de Daryl d'exercer sa liberté d'expression. La liberté d'expression s'accompagne souvent de discussions difficiles. Dans n'importe quelle société, cela va de pair avec ce type d'engagement ».

RA : Adam Silver, le patron de la NBA. Il sera en Chine demain mercredi pour assister à des matchs de basket. Et à cette occasion il doit rencontrer des responsables chinois pour discuter de cette crise. Fin de ce Journal en français facile.