Journal en français facile 16 juillet 2018
Guillaume Naudin : RFI il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris. Et bienvenue dans votre Journal en français facile avec Alexis Guilleux. Bonsoir Alexis.
Alexis Guilleux : Bonsoir.
GN : L'équipe de France de football de retour au Pays après son titre de championne du monde décroché à Moscou. C'était la journée des honneurs avec une descente des Champs-Élysées et une réception à l'Élysée.
AG : La rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Les présidents russes et américains se sont vus à Helsinki. Des discussions « mieux que super » selon le ministre russe des Affaires étrangères.
GN : L'agitation dans le sud de l'Irak. Les habitants se plaignent de l'absence totale de services publics ; le gouvernement irakien est de moins en moins populaire.
AG : Enfin la libération et l'expulsion du l'islamiste Djamel Beghal. Celui qui est considéré comme l'inspirateur des frères Kouachi a été renvoyé vers l'Algérie, le pays où il est né.
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AG : Après le jour de gloire, c'était le jour de la reconnaissance et des honneurs pour l'équipe de France de football.
GN : Les champions du monde sont arrivés à Paris au lendemain de leur sacre face à la Croatie à Moscou. Au programme, descente des Champs-Élysées au pas de course et réception au palais présidentiel à Paris. Il faut dire que le président français Emmanuel Macron a exulté lors de la victoire des Bleus ! Dans la tribune officielle, sur la pelouse, dans les vestiaires : le chef de l'État a célébré de façon démonstrative la victoire avec l'équipe de France… Une photo a même fait le tour des réseaux sociaux… Anthony Lattier.
Emmanuel Macron est dans la tribune officielle, de dos, face au stade, saisie en train de hurler sa joie les bras en l'air dans la position d'un lanceur de javelot ! La pose est peu académique pour un Président. Il exulte à la face du monde, lui qui jouait jusqu'ici la sobriété dans ses messages de soutiens. Le Président-supporter est allé fêter la victoire avec les héros tricolores en compagnie d'un soldat français blessé au Mali. Embrassade, félicitations, selfies, vidéo, « Vive La République » ont lancé plusieurs joueurs dans les vestiaires. L'occasion est trop belle pour Emmanuel Macron de célébrer une équipe à l'image de celle qu'il veut donner de la France : conquérante, compétitive, optimiste et efficace, « une compétition est réussie quand elle gagnée » avait-il lancé aux joueurs. Un mois plus tard, le sacre des bleus et la liesse populaire lui permettront-ils de grappiller au passage quelques points de popularité dont il aurait bien besoin ? Ce sera peut-être une bouffée d'oxygène dans l'immédiat, mais sur le long terme cela aura peu d'impact, disent tous les sondeurs, surtout pas si les Français jugent qu'il récupère trop l'événement.
GN : Et cette victoire française, cela n'a pas été qu'une fête. 292 personnes ont été arrêtées dans toute la France, dont 90 à Paris pour des violences en marge des festivités et des célébrations d'hier soir.
AG : Les finalistes malheureux, les Croates, sont eux aussi rentrés au pays.
GN : Ils sont arrivés à Zagreb en début d'après-midi. Ils ont été accueillis sous les applaudissements et les cris des supporters. S'ils n'ont pas gagné la Coupe du Monde, ils ont conquis le cœur de la population. Le reportage sur place d'Oriane Verdier.
L'avion de l'équipe nationale a tout d'abord paradé durant plus d'une vingtaine de minutes au-dessus de la Croatie, et puis ce fut l'explosion de joie ! Allan tient dans ses bras sa femme en larme. « Nous sommes venus accueillir notre équipe nationale. Ils ont réalisé le plus grand succès de notre histoire footballistique. Ils ont eu la deuxième place ce n est pas la première même s'ils étaient tout près, mais nous sommes tout de même très fiers. Ils ont uni toute la population, même ceux qui ne s'intéressent pas au football. Tout le monde était réuni dans les rues pour les soutenir. » Dans la foule des hommes en habits militaires traditionnels, foulard à fleurs et épée à la ceinture. « Nous représentons la plus vieille armée croate. Elle s'est battu a l'époque contre l'Empire ottoman. Ces soldats n'ont jamais perdu une bataille. Nos footballeurs se sont battus dans le stade comme nous contre les ottomans. Ils reviennent en vainqueurs. Nous sommes Croates ! Nous sommes toujours vainqueurs ! » Le cortège se rend directement sur la place principale de Zagreb où des centaines de maillots rouge et blanc attendent pour remercier leurs joueurs d avoir porté haut les couleurs de la Croatie.
AG : C'est l'autre grand événement de la journée. Le sommet Trump-Poutine.
GN : Le premier sommet entre les présidents américain et russe. Ils sont déjà repartis d'Helsinki en Finlande, où avait leu la rencontre. L'objectif était de réparer les relations entre les deux pays. Les deux présidents ont affiché leur bonne entente. Écoutez le président russe Vladimir Poutine.
« Les pourparlers se sont tenus dans une atmosphère franche et de travail. Je les considère très réussis et très utiles », il n'y a pas de « raison objective » aux difficultés des relations Russo-Américaines en tant que puissance nucléaire majeure nous avons une responsabilité spatiale dans le maintien de la sécurité internationale ».
GN : Même le dossier sensible de l'ingérence russe dans la dernière élection présidentielle américaine n'est pas venu gâcher cette belle entende affichée. Donald Trump dit que les deux pays doivent trouver le moyen de coopérer. Écoutez le président américain.
« Jusqu'à présent, nos relations n'ont jamais été aussi mauvaises. Cependant cela a changé depuis 4 heures. C'est sûr qu'il serait plus simple de ne pas se rencontrer, de refuser de s'engager, mais ça ne servirait à rien. En tant que président je ne peux pas prendre des décisions de politique étrangère pour apaiser les critiques, les médias ou les démocrates qui font de l'obstruction systématique. Un dialogue constructif entre les États-Unis et la Russie permet d'ouvrir un nouveau chemin vers la paix et la stabilité dans notre monde. Je préfère prendre un risque politique en poursuivant la paix, que de risquer la paix, en poursuivant la politique. En tant que président je choisirais d'abord ce qui est mieux pour l'Amérique et ce qui est mieux pour les Américains. » GN : L'avertissement du Fonds monétaire international avec ses nouvelles prévisions de croissance. L'institution basée à Washington craint les conséquences des tensions commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires. Le FMI maintient sa prévision au niveau mondial pour 2018, mais la baisse de 0,3 point notamment pour la France et l'Allemagne.
AG : En Irak, c'est le neuvième jour de contestation sociale. Le mouvement grandit.
GN : Les citoyens sont en colère dans les provinces du sud du pays. Ils dénoncent la corruption et l'absence totale des services publics. Onze personnes ont été tuées ces derniers jours dans des heurts. Le Premier ministre irakien Haidar Al Abadi a tenu un Conseil des ministres extraordinaire ce week-end et a promis 3 milliards de dollars d'aides et plusieurs projets d'investissement dans le sud. Mais selon le spécialiste irakien Hisham Al Hashemi, le gouvernement irakien a perdu toute crédibilité.
[Transcription manquante]
GN : Hisham Al Hashemi, écrivain et chercheur irakien, contacté à Bagdad par Sami Boukélifa.
AG : L'islamiste Djamel Beghal, déchu de la nationalité française, a été expulsé ce matin vers l'Algérie.
GN : Figure de l'islam radical, il est considéré comme le mentor des terroristes Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l'attaque contre le journal Charlie Hebdo et d'Amedy Coulibaly, auteur de l'attentat de l'Hyper Cacher en janvier 2015. Les autorités françaises, qui souhaitaient le voir retourner en Algérie, discutaient depuis plusieurs semaines avec Alger sur les conditions de son retour dans son pays natal qu'il avait quitté à l'âge de 21 ans pour venir en France.
GN : Le cyclisme. C'était la première journée de repos aujourd'hui sur le tour de France. Après une grosse semaine d'étapes de plaine, place à la montagne demain avec peut-être les premières explications entre les prétendants à la victoire finale. Ce sera la dixième étape. 158 km 500 entre Annecy et le Grand Bornand dans les Alpes. L'actuel N° 1 du général, le Belge Greg Van Avermaet devrait logiquement céder le maillot jaune.