Journal en français facile 17 janvier 2018
Hugo Lanoë : Vous écoutez RFI, il est 20h en temps universel, 21h à Paris.
Bienvenue dans votre Journal en français facile que j'ai le plaisir de vous présenter aux côtés de Zéphirin Kouadio. Bonsoir Zéphirin. Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Hugo, bonsoir à tous.
HL : À la une de l'actualité : le gouvernement français abandonne le projet de construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes - commune située à l'ouest de la France.
Annonce faite ce mercredi par le Premier ministre, Edouard Philippe, critiqué pour cette décision. ZK : Dans ce journal nous parlerons des États-Unis.
Washington réduit de manière importante son aide financière à l'UNRWA. Un programme de l'ONU qui s'occupe des réfugiés palestiniens. HL : Et puis en football, l'un des joueurs les plus célèbres des années 2000 prend sa retraite.
À 37 ans le brésilien Ronaldihno annonce mettre un terme à sa carrière. -----
ZK : Plus de cinquante ans après le lancement du projet, il n'y aura donc pas d'aéroport à Notre Dame des Landes, à l'ouest de la France.
HL : « Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet » a déclaré le Premier ministre français, Édouard Philippe, à l'issue/à la sortie/ du traditionnel conseil des ministres du mercredi.
En contrepartie, les pistes de l'aéroport de Nantes-Atlantique seront allongées, l'aéroport de Rennes sera également agrandi. Et les « zadistes » - c'est-à-dire les opposants au projet d'aéroport - ont jusqu'au printemps pour quitter la zone occupée. Des précisions apportées à la mi-journée par Edouard Philippe lui-même le chef du gouvernement qui doit maintenant affronter les critiques des partisans du projet, Julien Chavanne. C'est lui qui a mené les consultations avec les élus locaux, lui qui s'est rendu sur place le week-end dernier.
Emmanuel Macron lui laisse prendre la lumière... et les coups qui vont avec. Edouard Philippe en a encaissé dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les critiques viennent de tous les côtés, mais les réactions les plus dures sont venues des Républicains. Le sénateur LR de Vendée Bruno Retailleau dénonce la « grande victoire des zadistes ». Plus généralement, les élus pro-aéroport voient dans cette décision un « déni de démocratie ». Au-delà de la bataille politique, l'exécutif a d'autres obstacles devant lui. D'abord, le problème des indemnités à verser à Vinci. Le groupe de construction pourrait réclamer 350 millions d'euros. Un chiffre contesté par le gouvernement. Autre bras de fer en vue : avec les zadistes. Les 2 à 300 opposants sont d'accord pour dégager les routes qui traversent la zone occupée. Mais certains ne veulent pas partir et pourraient vouloir laisser pourrir la situation. Sans compter le risque de violences en cas d'intervention des forces de l'ordre. HL : Explications signées Julien Chavanne.
ZK : L'actualité dans le monde : La militante palestinienne, Ahed Tamimi, restera en prison jusqu'à son procès.
HL : Annonce faite aujourd'hui par un tribunal militaire israélien.
Ahed Tamimi, âgée de 16 ans, est devenue une icône de la lutte des Palestiniens contre l'occupant israélien. Elle avait été arrêtée le mois dernier, après la diffusion d'une vidéo sur internet. Vidéo où on la voit elle et sa cousine en train de frapper des soldats de l'armée israélienne. ZK : Toujours concernant le Proche-Orient.
La Belgique s'engage à verser dix-neuf millions d'euros en trois ans à l'UNRWA. L'agence des Nations unies qui vient en aide aux Palestiniens. HL : L'agence onusienne lance un appel aux dons pour compenser les fonds que les États-Unis ont décidé de ne pas donner.
Washington a annoncé hier qu'il verserait 60 millions de dollars, mais 65 autres millions sont gelés. Il s'agit de la plus grave crise en près de 70 ans d'histoire affirme l'UNRWA. Les États-Unis ne cessent de critiquer l'ONU et réclament de « revoir en profondeur le fonctionnement et le financement de l'UNRWA ». Justement, comment fonctionne cette agence et quelles sont ses missions ? Réponse avec Achim Lippold. L'agence d'aide aux réfugiés palestiniens a été créée en 1949 pour gérer le déplacement forcé de 750.000 Palestiniens après la création de l'État d'Israël.
Aujourd'hui l'UNWRA s'occupe d'environ 5 millions de réfugiés palestiniens dont un tiers vit dans les camps notamment à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Jordanie. L'agence ne joue pas de rôle politique. Israël estime toutefois que son existence même entretient le conflit autour de la question des réfugiés. En fait l'UNRWA distribue de l'aide, offre des services sociaux et finance des écoles fréquentées par un demi-million d'élèves. L'éducation représente d'ailleurs la moitié de son budget. Jusqu'à présent, l'agence dépensait plus d'un milliard de Dollars par an, environ 30 pour cent de ses ressources provenaient des États-Unis. La réduction de la contribution américaine aura forcément des conséquences sur le fonctionnement de l'agence d'autant que ses besoins financiers ne cessent d'augmenter. Depuis sept ans, l'UNRWA soutient les 500.000 réfugiés palestiniens en Syrie. Et dans la bande de Gaza, quasiment toute la population dépend de l'aide de l'agence onusienne. Afin de compenser le manque du financement américain, l'UNRWA pourrait se tourner vers l'Union européenne, deuxième contributeur à son budget. Ou alors solliciter les pays du Golfe, une autre alternative possible si Bruxelles reste sourds aux appels d'aide. ZK : Les deux Corées défileront ensemble à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver le mois prochain.
HL : Pyongyang et Séoul se sont également mis d'accord pour ne présenter qu'une seule équipe féminine de hockey sur glace au JO de Pyeongchang.
Une annonce faite au cours d'une nouvelle réunion des représentants nord et sud-coréens. Réunion qui a eu lieu ce mercredi à la frontière entre les deux pays. Avec cette nouvelle, on peut dire, Zéphyrin, que l'heure est à la détente, c'est-à-dire au rapprochement diplomatique. ZK : Ce qui n'est pas le cas entre la Serbie et le Kosovo où les émotions et les tensions sont vives, plus de 24h après l'assassinat d'Oliver Ivanovic.
HL : Belgrade accuse sans les désigner les Albanais alors que Pristina évoque les « gangs mafieux serbes » de Mitroviza-Nord.
Conséquence : le dialogue entre les deux pays est suspendu. Les représentants serbes ont annulé une réunion à Bruxelles qui devait se tenir hier avec leurs homologues kosovars albanais. Oliver Ivanovic était le patron d'un parti social-démocrate local, l'Initiative civique, et il était considéré comme un homme politique modéré. À Belgrade pour RFI, Jean-Arnault Déreims. La dépouille d'Oliver Ivanovic a quitté Mitrovica peu après 11h, accompagnée par des centaines de citoyens jusqu'à la sortie de la ville.
Le dirigeant serbe d'opposition doit être enterré jeudi à Belgrade. Le corps était resté exposé toute la nuit dans le bureau de son petit parti, l'Initiative citoyenne Liberté, Démocratie, Justice, en face duquel il a été assassiné. Mardi soir, des milliers de citoyens se sont aussi spontanément réunis à Belgrade et dans toutes les villes de Serbie pour lui rendre hommage. Alors que l'enquête ouverte par la police du Kosovo n'a pas encore apporté d'éléments probants, beaucoup de voix s'élèvent en Serbie pour rappeler les pressions et les menaces dont Oliver Ivanovic avait été victime. Lors de la campagne pour les élections municipales d'octobre dernier, la télévision Pink, très proche du régime d'Aleksandar Vucic présentait Oliver Ivanovic comme un « mafieux », un «collaborateur des Albanais », et un « ennemi de la Serbie ». Alors que le dialogue entre Belgrade et Pristina, qui devait précisément reprendre mardi, a été suspendu sine die, le Président Vucic a annoncé qu'il se rendrait au Kosovo ce week-end. Une initiative qui a peu de chances de calmer les tensions. ZK : En Roumanie, une eurodéputée sociale-démocrate a été nommée aujourd'hui Première ministre.
HL : Il s'agit de Viorica Dancila, désignée cheffe du gouvernement roumain par le président de centre droit Klaus Iohannis.
Elle remplace donc Mihai Tudose contraint/obligé de démissionner lundi par sa majorité de gauche. ZK : Direction l'Espagne.
Le Parlement catalan a siégé aujourd'hui pour la première fois depuis les élections régionales du 21 décembre. HL : Et la première décision des députés a été d'élire le nouveau président de l'assemblée.
Et c'est Roger Torrent, membre du parti indépendantiste ERC qui a été choisi. Le vote s'est tenu/a eu lieu en l'absence de huit élus séparatistes actuellement en prison ou en exil à Bruxelles. C'est le cas de Carles Puigdemont qui pourrait devenir président de la région catalane. Mais Madrid prévient : il n'est pas question qu'il gouverne puisqu'il est en exil. Sinon, l'autonomie de la Catalogne resterait suspendue. ZK : Il avait fait le bonheur du FC Barcelone.
Ronaldinho met un terme à sa carrière. À 37 ans le Brésilien s'en va un peu dans l'anonymat... Antoine Grognet. On avait un peu perdu sa trace depuis janvier 2016.
Un match amical avec l'équipe équatorienne du Barcelona Sporting Club lors duquel il avait dédicacé le carton jaune de l'arbitre. Ultime facétie d'une carrière riche en coups d'éclat. Depuis plusieurs mois, Ronaldinho ne jouait plus. Une fin de parcours loin d'être à la hauteur de ses performances des années 2000. Car le Brésilien a marqué le monde du football. Par les trophées remportés : une Ligue des Champions avec le Barça, une Coupe du Monde et une Copa America avec le Brésil.Et même un Ballon d'Or en 2005. Mais aussi par son style. Une technique hors norme balle au pied et une excentricité permanente. Capable de marquer des buts surréalistes comme ce lob de plus de 30 mètres sur coup franc contre l'Angleterre au Mondial 2002. Révélé au Gremio Porto Alegre en 98, Ronaldinho rejoint le Paris Saint Germain en 2001 où il explose au point de rejoindre le FC Barcelone dirigé par Frank Rijkaard. Il y passera cinq ans, remportant en 2006 la première C1 du club depuis celle de 1992. Le joueur étale alors son talent et surtout une décontraction qui vire parfois au manque de professionnalisme. Fêtard, Ronaldinho n'a jamais caché son intense vie nocturne que ce soit à Paris ou à Barcelone. Une hygiène de vie qui explique en partie une fin de carrière délicate à partir de son départ pour le Milan AC en 2008. HL : Précision signée Antoine Grognet.
C'est la fin de cette édition présentée avec Zéphirin Kouadio. Zéphirin, on se retrouve demain ! ZK : À demain Hugo !