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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 18 janvier 2020

Journal en français facile 18 janvier 2020

Raphaël Delvolvé : À l'écoute de Radio France Internationale. Il est 20h en temps universel (TU), 21h dans nos studios à Paris. Il est l'heure du Journal en français facile : avec moi pour le présenter, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Raphaël, bonsoir à tous.

RD : Dans ce journal, nous parlerons de la Libye. Demain à Berlin, un sommet international rassemblant grandes puissances et acteurs du conflit doit évoquer les moyens d'instaurer la paix. Parmi les puissances impliquées dans ce conflit, il y a la Turquie. Et son président Recep Tayip Erdogan, qui soutient les forces de l'Ouest, appelle ce samedi l'Europe à faire la même chose.

SB : Aux Philippines, une semaine après l'entrée en activité d'un volcan, les populations qui habitent près de lui tentent de revenir. Certaines personnes en sont empêchées par les autorités, d'autres ont renoncé à vivre là-bas à cause du danger.

RD : Et puis enfin, nous essayerons de savoir qui est Taha Bouhafs. Ce journaliste et militant qui a tweeté hier une photo d'Emmanuel Macron au théâtre. Le président français dont des opposants sont venus ensuite près du lieu pour protester contre la réformes des retraites. Taha Bouhafs a été arrêté à la suite de ces évènements.

Sans oublier le mot de la semaine, avec Yvan Amar. Le mot de la semaine : Sceptre.

------

SB : Ce sera l'évènement diplomatique de la semaine : les grandes puissances et les Nations Unies se retrouvent à Berlin demain pour évoquer la Libye.

RD : Un sommet ayant pour objectif de consolider la trêve décrétée il y a une semaine et relancer le processus de paix entre les deux rivaux. Rivaux, pluriel de rival. Rival qui veut dire concurrent ou opposant. En l'occurrence en Libye, il y a Fayez El Sarraj dont l'autorité s'exerce sur l'ouest du pays et son rival c'est le général Haftar à l'est. Les deux hommes devraient d'ailleurs être au sommet demain. Un autre pays important dans le conflit libyen sera également représenté, la Turquie. La Turquie représentée par le président Recep Tayip Erdogan. Lui, soutien diplomatiquement et militairement Fayez El Sarraj et estime qu'il ne faut pas soutenir le général Haftar. Le président Turc l'a réaffirmé dans la presse ce samedi. Détails et précisions de Sami Boukhelifa.

Dans sa tribune le président turc esquisse rapidement un état des lieux en Libye : il y a le gouvernement d'accord national, un gouvernement légitime, reconnu par l'ONU. C'est le camp qu'il a choisi de défendre. Et il y a en face le maréchal Haftar, qui ourdit des complots, avec l'aide des puissances anti-démocratiques qui le soutiennent à savoir : l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Mais très vite le président turc s'adresse à l'Europe. Il y a l'Allemagne qui organise cette conférence internationale. Il salue l'initiative de Berlin mais critique l'asymétrie des positions européennes : la France, elle a misé sur le mauvais camp. Celui du putschiste Khalifa Haftar, critique Recep Tayyip Erdogan. Pourquoi l'Europe devrait s'impliquer davantage en Libye ? Poursuit-il. Parce qu'il y a un important risque de résurgence du terrorisme djihadistes avertit le président turc. Nos amis et alliés européens doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas changer le monde simplement en se plaignant et en exprimant leurs préoccupations. À ce titre et puisque l'Europe ne souhaite pas s'impliquer militairement en Libye, elle doit se tourner vers la Turquie, qui elle déploie déjà des troupes sur le terrain libyen, conclut enfin Recep Tayyip Erdogan.

RD : Et sur le terrain, la situation semble tendue à la veille du sommet. La NOC, la compagnie libyenne du pétrole, affirmait en milieu de journée samedi que les principaux terminaux pétroliers étaient bloqués par les forces du général Haftar. J'ajoute que demain à Berlin, les membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies seront représentés. À savoir : les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. D'autres pays comme l'Italie, les Émirats Arabes Unis et l'Égypte seront également présents.

SB : Aux Philippines, une légère accalmie du volcan Taal, entré en activité il y a une semaine.

RD : Moins de fumée sort du volcan mais son activité, même moins intense, provoque encore des tremblements de terre. Face aux risques persistants de catastrophe, les autorités essaient toujours d'empêcher ceux habitants près du volcan de revenir chez eux. Le volcan se situe sur une ile entourée d'un lac et où l'on compte près de 14 villes. Parmi les habitants de la région, il y a ceux qui veulent revenir et ceux qui ne veulent pas. Reportage de Marianne Dardard sur place.

Revenir ou tout quitter : voilà la question pour beaucoup d'habitants des abords du volcan Taal. Vangie Espiritu a dû évacuer Tanauan sur la berge est du lac Taal au milieu duquel se trouve le volcan du même nom. « Comment est-ce que je me sens ? J'ai peur d'une nouvelle éruption. Et je pense partir et quitter ma maison car j'élève seule mes trois enfants. » Pour d'autres, pas le choix. En particulier ceux qui vivent sur l'île Taal où se trouve le volcan entouré du lac – et ils étaient près de 4 000 jusqu'ici. Rodrigo Duterte, le président des Philippines, a déclaré l'île Taal interdite d'habitation de manière définitive, sans encore préciser où ces personnes seraient relogées. Chloe-Lea Castillo est une autre rescapée du centre d'évacuation de Tanauan. « Je ne crois pas qu'on doive interdire aux gens de revenir si c'est leur volonté mais ils devraient disposer d'un logement ailleurs au cas où. » Après l'éruption de 1754, la plus grosse du Taal qui avait tué plus d'un millier de personnes, la municipalité de San Nicolas avait à l'époque déménagé 7 km plus loin pour s'éloigner du volcan. Aujourd'hui elle fait encore partie des plus exposées. Edward Landayan est responsable local du bureau en charge des désastres naturels. « Selon l'institut géologique des Philippines, dans le pire des scénarios, on parle d'une zone de 20 km autour du volcan qui pourrait être directement touchée.» Situé à la fois sur la ceinture de feu du Pacifique et en première ligne des typhons, l'archipel des Philippines figure parmi les pays au monde les plus exposés aux désastres naturels.

SB : Hier soir en France, une sortie au théâtre du président a été perturbée.

RD : Au théâtre des Bouffes du Nord où Emmanuel Macron était hier soir avec son épouse, Brigitte. Des militants opposés à la réforme des retraites ont voulu rencontrer par la force le président, ils en ont été empêcher. L'un de ceux qui a informé de la présence du président au théâtre c'est le journaliste engagé Taha Bouhafs. Il avait publié une photo sur Twitter montrant Emmanuel Macron de dos. Il a été arrêté car il est soupçonné d'avoir incité des militants à venir au théâtre. Mais qui est Taha Bouhafs. Son portrait par Martin Pinguet.

Il était trois rangs derrière le président hier au Théâtre et trois tweets plus tard Taha Bouahfs s'est retrouvé en garde à vue. Le reporter est de tous les mouvements sociaux depuis trois ans. À 22 ans il a déjà suivi des centaines de manifestations à travers la France. À l'aide de son smartphone il couvre les mouvements sociaux et poste ses vidéos brutes sur Twitter. Le premier mai 2018, c'est lui, qui filme Alexandre Benalla entrain de molester des manifestants sur la place de la contrescarpe à Paris. Sa vidéo est alors reprise par de nombreux médias. Plus qu'un journaliste, Taha Bouhafs est militant. Il rejoint La France Insoumise pour la présidentielle en 2017. Originaire de Grenoble, il se présente à Echirolles sous l'étiquette LFI pour les législatives à seulement 19 ans. Aujourd'hui il assure avoir pris ses distances avec le parti de Jean Luc Mélenchon. Depuis 2018, il est reporter pour le site Là-bas si j'y suis. C'est sa seconde garde à vue après une première en juin dernier. Il doit être jugé le 22 février pour outrage et rebellion.

RD : Martin Pinguet. Et tout de suite, le mot de la semaine.

(transcription manquante)


Journal en français facile 18 janvier 2020 Journal en français facile January 18, 2020

Raphaël Delvolvé : À l'écoute de Radio France Internationale. Il est 20h en temps universel (TU), 21h dans nos studios à Paris. Il est l'heure du Journal en français facile : avec moi pour le présenter, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Raphaël, bonsoir à tous.

RD : Dans ce journal, nous parlerons de la Libye. Demain à Berlin, un sommet international rassemblant grandes puissances et acteurs du conflit doit évoquer les moyens d'instaurer la paix. Parmi les puissances impliquées dans ce conflit, il y a la Turquie. Et son président Recep Tayip Erdogan, qui soutient les forces de l'Ouest, appelle ce samedi l'Europe à faire la même chose.

SB : Aux Philippines, une semaine après l'entrée en activité d'un volcan, les populations qui habitent près de lui tentent de revenir. Certaines personnes en sont empêchées par les autorités, d'autres ont renoncé à vivre là-bas à cause du danger.

RD : Et puis enfin, nous essayerons de savoir qui est Taha Bouhafs. Ce journaliste et militant qui a tweeté hier une photo d'Emmanuel Macron au théâtre. Le président français dont des opposants sont venus ensuite près du lieu pour protester contre la réformes des retraites. Taha Bouhafs a été arrêté à la suite de ces évènements.

Sans oublier le mot de la semaine, avec Yvan Amar. Le mot de la semaine : Sceptre.

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SB : Ce sera l'évènement diplomatique de la semaine : les grandes puissances et les Nations Unies se retrouvent à Berlin demain pour évoquer la Libye.

RD : Un sommet ayant pour objectif de consolider la trêve décrétée il y a une semaine et relancer le processus de paix entre les deux rivaux. Rivaux, pluriel de rival. Rival qui veut dire concurrent ou opposant. En l'occurrence en Libye, il y a Fayez El Sarraj dont l'autorité s'exerce sur l'ouest du pays et son rival c'est le général Haftar à l'est. Les deux hommes devraient d'ailleurs être au sommet demain. Un autre pays important dans le conflit libyen sera également représenté, la Turquie. La Turquie représentée par le président Recep Tayip Erdogan. Lui, soutien diplomatiquement et militairement Fayez El Sarraj et estime qu'il ne faut pas soutenir le général Haftar. Le président Turc l'a réaffirmé dans la presse ce samedi. Détails et précisions de Sami Boukhelifa.

Dans sa tribune le président turc esquisse rapidement un état des lieux en Libye : il y a le gouvernement d'accord national, un gouvernement légitime, reconnu par l'ONU. C'est le camp qu'il a choisi de défendre. Et il y a en face le maréchal Haftar, qui ourdit des complots, avec l'aide des puissances anti-démocratiques qui le soutiennent à savoir : l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Mais très vite le président turc s'adresse à l'Europe. Il y a l'Allemagne qui organise cette conférence internationale. Il salue l'initiative de Berlin mais critique l'asymétrie des positions européennes : la France, elle a misé sur le mauvais camp. Celui du putschiste Khalifa Haftar, critique Recep Tayyip Erdogan. Pourquoi l'Europe devrait s'impliquer davantage en Libye ? Poursuit-il. Parce qu'il y a un important risque de résurgence du terrorisme djihadistes avertit le président turc. Nos amis et alliés européens doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas changer le monde simplement en se plaignant et en exprimant leurs préoccupations. À ce titre et puisque l'Europe ne souhaite pas s'impliquer militairement en Libye, elle doit se tourner vers la Turquie, qui elle déploie déjà des troupes sur le terrain libyen, conclut enfin Recep Tayyip Erdogan.

RD : Et sur le terrain, la situation semble tendue à la veille du sommet. La NOC, la compagnie libyenne du pétrole, affirmait en milieu de journée samedi que les principaux terminaux pétroliers étaient bloqués par les forces du général Haftar. J'ajoute que demain à Berlin, les membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies seront représentés. À savoir : les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. D'autres pays comme l'Italie, les Émirats Arabes Unis et l'Égypte seront également présents.

SB : Aux Philippines, une légère accalmie du volcan Taal, entré en activité il y a une semaine.

RD : Moins de fumée sort du volcan mais son activité, même moins intense, provoque encore des tremblements de terre. Face aux risques persistants de catastrophe, les autorités essaient toujours d'empêcher ceux habitants près du volcan de revenir chez eux. Le volcan se situe sur une ile entourée d'un lac et où l'on compte près de 14 villes. Parmi les habitants de la région, il y a ceux qui veulent revenir et ceux qui ne veulent pas. Reportage de Marianne Dardard sur place.

Revenir ou tout quitter : voilà la question pour beaucoup d'habitants des abords du volcan Taal. Vangie Espiritu a dû évacuer Tanauan sur la berge est du lac Taal au milieu duquel se trouve le volcan du même nom. « Comment est-ce que je me sens ? J'ai peur d'une nouvelle éruption. Et je pense partir et quitter ma maison car j'élève seule mes trois enfants. » Pour d'autres, pas le choix. En particulier ceux qui vivent sur l'île Taal où se trouve le volcan entouré du lac – et ils étaient près de 4 000 jusqu'ici. Rodrigo Duterte, le président des Philippines, a déclaré l'île Taal interdite d'habitation de manière définitive, sans encore préciser où ces personnes seraient relogées. Chloe-Lea Castillo est une autre rescapée du centre d'évacuation de Tanauan. « Je ne crois pas qu'on doive interdire aux gens de revenir si c'est leur volonté mais ils devraient disposer d'un logement ailleurs au cas où. » Après l'éruption de 1754, la plus grosse du Taal qui avait tué plus d'un millier de personnes, la municipalité de San Nicolas avait à l'époque déménagé 7 km plus loin pour s'éloigner du volcan. Aujourd'hui elle fait encore partie des plus exposées. Edward Landayan est responsable local du bureau en charge des désastres naturels. « Selon l'institut géologique des Philippines, dans le pire des scénarios, on parle d'une zone de 20 km autour du volcan qui pourrait être directement touchée.» Situé à la fois sur la ceinture de feu du Pacifique et en première ligne des typhons, l'archipel des Philippines figure parmi les pays au monde les plus exposés aux désastres naturels.

SB : Hier soir en France, une sortie au théâtre du président a été perturbée.

RD : Au théâtre des Bouffes du Nord où Emmanuel Macron était hier soir avec son épouse, Brigitte. Des militants opposés à la réforme des retraites ont voulu rencontrer par la force le président, ils en ont été empêcher. L'un de ceux qui a informé de la présence du président au théâtre c'est le journaliste engagé Taha Bouhafs. Il avait publié une photo sur Twitter montrant Emmanuel Macron de dos. Il a été arrêté car il est soupçonné d'avoir incité des militants à venir au théâtre. Mais qui est Taha Bouhafs. Son portrait par Martin Pinguet.

Il était trois rangs derrière le président hier au Théâtre et trois tweets plus tard Taha Bouahfs s'est retrouvé en garde à vue. Le reporter est de tous les mouvements sociaux depuis trois ans. À 22 ans il a déjà suivi des centaines de manifestations à travers la France. À l'aide de son smartphone il couvre les mouvements sociaux et poste ses vidéos brutes sur Twitter. Le premier mai 2018, c'est lui, qui filme Alexandre Benalla entrain de molester des manifestants sur la place de la contrescarpe à Paris. Sa vidéo est alors reprise par de nombreux médias. Plus qu'un journaliste, Taha Bouhafs est militant. Il rejoint La France Insoumise pour la présidentielle en 2017. Originaire de Grenoble, il se présente à Echirolles sous l'étiquette LFI pour les législatives à seulement 19 ans. Aujourd'hui il assure avoir pris ses distances avec le parti de Jean Luc Mélenchon. Depuis 2018, il est reporter pour le site Là-bas si j'y suis. C'est sa seconde garde à vue après une première en juin dernier. Il doit être jugé le 22 février pour outrage et rebellion.

RD : Martin Pinguet. Et tout de suite, le mot de la semaine.

(transcription manquante)