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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 22 octobre 2019

Journal en français facile 22 octobre 2019

Adrien Delgrange : À l'écoute de Radio France internationale, il est 20h en TU, 22h à Paris, l'heure de retrouver Journal en français facile. Bonsoir à tous.

À la Une de ce 22 octobre, les présidents russe et turc viennent d'annoncer un accord présenté comme historique. Les forces russo-syriennes vont « faciliter » le retrait des forces kurdes qui sont situées dans le nord de la Syrie, et nous serons pour cela à Sotchi dans un instant.

Nous ferons le point sur la situation au Liban après six jours de constatation, nous irons dans la grande ville du nord du Liban, Tripoli.

Au Chili, le président Piñera réunit les chefs de partis politiques dans l'espoir de calmer la fronde sociale.

À Mayotte, Emmanuel Macron promet de lutter contre l'immigration clandestine dans cette île en provenance des Comores.

Le nouveau coup de poker signé Boris Johnson pour faire passer le Brexit.

Et puis, du football. Le Paris Saint-Germain peut se qualifier dès ce soir pour les 8èmes de finale de la Ligue des champions, à la mi-temps 0 à 0 contre l'équipe de Bruges.

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Un accord qualifié d'historique par Recep Tayyip Erdogan, accord annoncé à quelques heures seulement de l'expiration, la fin de la trêve dans le nord de la Syrie. Cet accord, le président turc l'a négocié à Sotchi ce mardi avec son homologue Vladimir Poutine. Les deux hommes qui se sont entretenus plus de cinq heures avant d'aboutir à ce résultat. Les précisions de notre envoyé spécial à Sotchi, Daniel Vallot.

Principal élément à l'issue de ces longues heures de négociations sur les bords de la mer Noire, la Russie de Vladimir Poutine s'engage au retrait des forces kurdes le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie. La Russie s'engage également à opérer des patrouilles conjointes avec la Turquie pour s'assurer que ce retrait est bien respecté. À partir de ce mercredi midi, les troupes syriennes et la police militaire russe devront donc pénétrer dans les zones frontalières qui sont toujours contrôlées par les Kurdes, et s'assurer de leur retrait sur une profondeur de 32 kilomètres. Selon les termes de l'accord, ce retrait devra être effectif dans les sept jours qui suivront. Une fois ce retrait effectué, la Russie et la Turquie mèneront des patrouilles communes, à l'est et à l'ouest de la zone contrôlée par la Turquie, et cela sur une profondeur de dix kilomètres. L'accord prévoit donc le maintien du statu quo sur cette zone de 120 kilomètres située entre Tal Abyad et Ras al-Aïn. Les Turcs conservent pour le moment le contrôle militaire de cette portion de frontière, ils acceptent en revanche de ne pas poursuivre leur offensive militaire. Et ils obtiennent de sérieuses garanties de la part de la Russie, quant à leur objectif initial : le retrait des combattants kurdes et de leurs armes, tout au long de la frontière. Daniel Vallot, Sotchi, RFI.

Et puis, pendant ce temps-là, Donal Trump annonce un coup pouce financier aux Casques blancs. Le président américain valide une aide de 4,5 millions de dollars pour les Casques blancs, ces secouristes qui travaillent en Syrie dans les zones rebelles au régime du président Bachar el-Assad.

L'épreuve de force entre la rue et le gouvernement se poursuit au Liban. Les protestataires massés depuis cinq jours dans le centre de Beyrouth, la capitale, se sont une nouvelle fois donné rendez-vous aujourd'hui. Ils rejettent le plan de réformes présenté hier par le Premier ministre. Un projet de réforme qui annonçait notamment un budget 2020 sans impôts supplémentaires pour la population ou encore une baisse de 50% des salaires du président, des ministres et des députés. Nicolas Feldmann s'est rendu dans une ville sunnite située dans le nord du pays, Tripoli, où les déclarations du Premier ministre peinent à calmer la population.

Les manifestants restent mobilisés. Ils ont de nouveau rassemblé ce soir sur la place al-Nour. Vue d'en haut, la scène est assez impressionnante : des centaines de téléphones qui scintillent, des marées de drapeaux rouge et blanc aux couleurs du Liban et, perchés sur le rebord d'un immeuble, plusieurs DJ haranguent cette foule compacte. L'ambiance à Tripoli est à la fête, mais derrière cette bonne humeur apparente, le peuple est venu une nouvelle fois crier sa colère contre une classe politique jugée corrompue. Les slogans sont les mêmes que ces cinq derniers jours : « Le peuple veut la chute du régime », « Révolution » répètent aussi d'une seule voix les manifestants. Ni les réformes annoncées hier ni les mots du Premier ministre n'ont calmé la rue. Le chef du gouvernement Saad Hariri n'échappe pas à ce mouvement de défiance ici à Tripoli, ville sunnite, et donc l'un de ses bastions. Juste devant moi, accroché à la fenêtre d'un immeuble désaffecté, un vieux portrait du Premier ministre a été déchiré. Le message est donc clair : c'est tout un système que les manifestants, jeunes pour la plupart, veulent balayer pour le sixième soir de suite. Ils devraient veiller tard, ici, sur cette place al-Nour.

Nicolas Feldmann, envoyé spécial au Liban pour RFI. La France qui a réagi aux évènements libanais par la voix de Jean-Yves Le Drian, le ministère français des Affaires étrangères. La France appelle « à la préservation de la paix et au strict respect du droit de tous les Libanais à manifester. » La grogne des Chiliens persiste. Après quatre jours de manifestations massives et d'émeutes qui ont entraîné la mort de quinze personnes, le président Sebastian Piñera veut maintenant réunir les représentants de l'opposition afin de trouver une issue à la crise. Des entrevues qui se déroulent en ce moment, à La Moneda, le palais présidentiel chilien. Aude Villiers-Moriamé, envoyée spéciale de RFI au Chili, vous êtes en direct de Santiago. Pas sûr que les manœuvres du président permettent de convaincre les Chiliens contestataires ?

[Transcription manquante]

Aude Villiers-Moriamé, envoyée spéciale de RFI au Chili. Un peu plus au nord, l'annonce de la réélection d'Evo Morales à la tête de la Bolivie ne passe toujours pas auprès de ces opposants. Ils viennent d'appeler à la grève générale dans tout le pays. Ils protestent contre les ressauts de l'élection présidentielle qu'ils jugent truqués.

À 8 000 km de Paris, Emmanuel Macron est arrivé ce mardi matin à Mayotte et dès ses premiers pas sur l'île, le président de la République a donné le ton : lutte contre l'immigration clandestine et développement des infrastructures. Emmanuel Macron est venu dire aux Mahorais, les habitants de Mayotte, qu'ils peuvent compter sur lui. Envoyée spéciale à Mamoudzou, Valérie Gas.

Même les plus jeunes des Mahorais attendaient avec impatience l'arrivée d'Emmanuel Macron sur l'embarcadère de Mamoudzou. Ce petit garçon par exemple : « Je suis content de voir Emmanuel Macron à Mayotte. C'est bien qu'il vienne à Mayotte regarder les gens, comment va Mayotte. Nous on veut que Emmanuel Macron mette beaucoup de police ici, parce que l'on a marre que l'on nous frappe des cailloux sur la tête... » En arrivant devant la foule, Emmanuel Macron qui vient de rencontrer les forces de l'opération Shikandra de lutte contre l'immigration clandestine à bord d'un bateau intercepteur, sait qu'il doit donner des gages à des Mahorais qui se sentent délaissés par l'État : « La France c'est la sécurité, la France c'est la santé, la France c'est l'école et la France ce sont des chances données à Mayotte pour réussir. » La sécurité face à l'afflux de clandestins comoriens, c'est la première préoccupation. L'allongement de la piste de l'aéroport, c'est aussi une grosse attente alors le président s'engage : « On le fera ». Emmanuel Macron annonce aussi le lancement des travaux pour un nouvel hôpital, l'ouverture de 800 nouvelles classes avant la fin du quinquennat. À quelques mois des municipales, un habitant pense que cette visite tombe bien : « Il y a les élections qui approchent, les municipales, c'est pour accentuer la présence de La République en marche sur l'île. Voilà, il ne faut pas être dupe. » Pour convaincre les Mahorais, Emmanuel Macron va devoir passer de la parole aux actes. Valérie Gas, Mayotte, RFI.

Et puis un dernier mot de sport, de football précisément. Troisième journée de Ligues des champions. Paris a gagné ces deux premiers matchs. Le PSG peut faire ce soir un grand pas vers les 8èmes de finale. Les Parisiens affrontent en moment l'équipe de Bruges et le PSG mène 1 à 0, en ce moment.

C'est la fin de ce journal, merci de l'avoir écouté.


Journal en français facile 22 octobre 2019 Journal in easy French October 22, 2019 Jornal em francês fácil 22 de outubro de 2019

Adrien Delgrange : À l'écoute de Radio France internationale, il est 20h en TU, 22h à Paris, l'heure de retrouver Journal en français facile. Bonsoir à tous.

À la Une de ce 22 octobre, les présidents russe et turc viennent d'annoncer un accord présenté comme historique. Les forces russo-syriennes vont « faciliter » le retrait des forces kurdes qui sont situées dans le nord de la Syrie, et nous serons pour cela à Sotchi dans un instant.

Nous ferons le point sur la situation au Liban après six jours de constatation, nous irons dans la grande ville du nord du Liban, Tripoli. We will take stock of the situation in Lebanon after six days of observation, we will go to the big city of northern Lebanon, Tripoli.

Au Chili, le président Piñera réunit les chefs de partis politiques dans l'espoir de calmer la fronde sociale.

À Mayotte, Emmanuel Macron promet de lutter contre l'immigration clandestine dans cette île en provenance des Comores.

Le nouveau coup de poker signé Boris Johnson pour faire passer le Brexit.

Et puis, du football. Le Paris Saint-Germain peut se qualifier dès ce soir pour les 8èmes de finale de la Ligue des champions, à la mi-temps 0 à 0 contre l'équipe de Bruges.

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Un accord qualifié d'historique par Recep Tayyip Erdogan, accord annoncé à quelques heures seulement de l'expiration, la fin de la trêve dans le nord de la Syrie. Cet accord, le président turc l'a négocié à Sotchi ce mardi avec son homologue Vladimir Poutine. Les deux hommes qui se sont entretenus plus de cinq heures avant d'aboutir à ce résultat. Les précisions de notre envoyé spécial à Sotchi, Daniel Vallot.

Principal élément à l'issue de ces longues heures de négociations sur les bords de la mer Noire, la Russie de Vladimir Poutine s'engage au retrait des forces kurdes le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie. The main element after long hours of negotiations on the shores of the Black Sea, Vladimir Putin's Russia is committed to the withdrawal of Kurdish forces along the border between Turkey and Syria. La Russie s'engage également à opérer des patrouilles conjointes avec la Turquie pour s'assurer que ce retrait est bien respecté. À partir de ce mercredi midi, les troupes syriennes et la police militaire russe devront donc pénétrer dans les zones frontalières qui sont toujours contrôlées par les Kurdes, et s'assurer de leur retrait sur une profondeur de 32 kilomètres. Selon les termes de l'accord, ce retrait devra être effectif dans les sept jours qui suivront. Une fois ce retrait effectué, la Russie et la Turquie mèneront des patrouilles communes, à l'est et à l'ouest de la zone contrôlée par la Turquie, et cela sur une profondeur de dix kilomètres. L'accord prévoit donc le maintien du statu quo sur cette zone de 120 kilomètres située entre Tal Abyad et Ras al-Aïn. Les Turcs conservent pour le moment le contrôle militaire de cette portion de frontière, ils acceptent en revanche de ne pas poursuivre leur offensive militaire. Et ils obtiennent de sérieuses garanties de la part de la Russie, quant à leur objectif initial : le retrait des combattants kurdes et de leurs armes, tout au long de la frontière. Daniel Vallot, Sotchi, RFI.

Et puis, pendant ce temps-là, Donal Trump annonce un coup pouce financier aux Casques blancs. Le président américain valide une aide de 4,5 millions de dollars pour les Casques blancs, ces secouristes qui travaillent en Syrie dans les zones rebelles au régime du président Bachar el-Assad.

L'épreuve de force entre la rue et le gouvernement se poursuit au Liban. Les protestataires massés depuis cinq jours dans le centre de Beyrouth, la capitale, se sont une nouvelle fois donné rendez-vous aujourd'hui. Ils rejettent le plan de réformes présenté hier par le Premier ministre. Un projet de réforme qui annonçait notamment un budget 2020 sans impôts supplémentaires pour la population ou encore une baisse de 50% des salaires du président, des ministres et des députés. Nicolas Feldmann s'est rendu dans une ville sunnite située dans le nord du pays, Tripoli, où les déclarations du Premier ministre peinent à calmer la population.

Les manifestants restent mobilisés. Ils ont de nouveau rassemblé ce soir sur la place al-Nour. Vue d'en haut, la scène est assez impressionnante : des centaines de téléphones qui scintillent, des marées de drapeaux rouge et blanc aux couleurs du Liban et, perchés sur le rebord d'un immeuble, plusieurs DJ haranguent cette foule compacte. Viewed from above, the scene is quite impressive: hundreds of phones that sparkle, tides of red and white flags of Lebanon and, perched on the edge of a building, several DJ harangue this compact crowd. L'ambiance à Tripoli est à la fête, mais derrière cette bonne humeur apparente, le peuple est venu une nouvelle fois crier sa colère contre une classe politique jugée corrompue. Les slogans sont les mêmes que ces cinq derniers jours : « Le peuple veut la chute du régime », « Révolution » répètent aussi d'une seule voix les manifestants. Ni les réformes annoncées hier ni les mots du Premier ministre n'ont calmé la rue. Le chef du gouvernement Saad Hariri n'échappe pas à ce mouvement de défiance ici à Tripoli, ville sunnite, et donc l'un de ses bastions. Juste devant moi, accroché à la fenêtre d'un immeuble désaffecté, un vieux portrait du Premier ministre a été déchiré. Le message est donc clair : c'est tout un système que les manifestants, jeunes pour la plupart, veulent balayer pour le sixième soir de suite. Ils devraient veiller tard, ici, sur cette place al-Nour.

Nicolas Feldmann, envoyé spécial au Liban pour RFI. La France qui a réagi aux évènements libanais par la voix de Jean-Yves Le Drian, le ministère français des Affaires étrangères. La France appelle « à la préservation de la paix et au strict respect du droit de tous les Libanais à manifester. » La grogne des Chiliens persiste. Après quatre jours de manifestations massives et d'émeutes qui ont entraîné la mort de quinze personnes, le président Sebastian Piñera veut maintenant réunir les représentants de l'opposition afin de trouver une issue à la crise. Des entrevues qui se déroulent en ce moment, à La Moneda, le palais présidentiel chilien. Aude Villiers-Moriamé, envoyée spéciale de RFI au Chili, vous êtes en direct de Santiago. Pas sûr que les manœuvres du président permettent de convaincre les Chiliens contestataires ?

[Transcription manquante]

Aude Villiers-Moriamé, envoyée spéciale de RFI au Chili. Un peu plus au nord, l'annonce de la réélection d'Evo Morales à la tête de la Bolivie ne passe toujours pas auprès de ces opposants. Ils viennent d'appeler à la grève générale dans tout le pays. Ils protestent contre les ressauts de l'élection présidentielle qu'ils jugent truqués.

À 8 000 km de Paris, Emmanuel Macron est arrivé ce mardi matin à Mayotte et dès ses premiers pas sur l'île, le président de la République a donné le ton : lutte contre l'immigration clandestine et développement des infrastructures. Emmanuel Macron est venu dire aux Mahorais, les habitants de Mayotte, qu'ils peuvent compter sur lui. Envoyée spéciale à Mamoudzou, Valérie Gas.

Même les plus jeunes des Mahorais attendaient avec impatience l'arrivée d'Emmanuel Macron sur l'embarcadère de Mamoudzou. Ce petit garçon par exemple : « Je suis content de voir Emmanuel Macron à Mayotte. C'est bien qu'il vienne à Mayotte regarder les gens, comment va Mayotte. Nous on veut que Emmanuel Macron mette beaucoup de police ici, parce que l'on a marre que l'on nous frappe des cailloux sur la tête... » En arrivant devant la foule, Emmanuel Macron qui vient de rencontrer les forces de l'opération Shikandra de lutte contre l'immigration clandestine à bord d'un bateau intercepteur, sait qu'il doit donner des gages à des Mahorais qui se sentent délaissés par l'État : « La France c'est la sécurité, la France c'est la santé, la France c'est l'école et la France ce sont des chances données à Mayotte pour réussir. » La sécurité face à l'afflux de clandestins comoriens, c'est la première préoccupation. "Security against the influx of Comoran illegal immigrants is the first concern. L'allongement de la piste de l'aéroport, c'est aussi une grosse attente alors le président s'engage : « On le fera ». The lengthening of the runway of the airport, it is also a big wait then the president commits: "It will be done". Emmanuel Macron annonce aussi le lancement des travaux pour un nouvel hôpital, l'ouverture de 800 nouvelles classes avant la fin du quinquennat. À quelques mois des municipales, un habitant pense que cette visite tombe bien : « Il y a les élections qui approchent, les municipales, c'est pour accentuer la présence de La République en marche sur l'île. Voilà, il ne faut pas être dupe. » Pour convaincre les Mahorais, Emmanuel Macron va devoir passer de la parole aux actes. Valérie Gas, Mayotte, RFI.

Et puis un dernier mot de sport, de football précisément. Troisième journée de Ligues des champions. Paris a gagné ces deux premiers matchs. Le PSG peut faire ce soir un grand pas vers les 8èmes de finale. Les Parisiens affrontent en moment l'équipe de Bruges et le PSG mène 1 à 0, en ce moment.

C'est la fin de ce journal, merci de l'avoir écouté.