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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 22 septembre 2018

Journal en français facile 22 septembre 2018

Thomas Schnell : Merci d'écouter Radio France International, il est 22h, à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, c'est l'heure de votre Journal en français facile présenté avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Thomas, bonsoir à tous.

TS : À la Une de l'actualité ce soir : cet attentat en Iran. Une attaque pendant un défilé militaire a fait au moins 29 morts et une cinquantaine de blessés. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat.

SB : Le Pape François est arrivé en Lituanie, une visite de quatre jours dans les pays baltes pour encourager l'accueil des migrants.

TS : Dans ce journal également, nous reviendrons sur le scandale qui implique François Hollande. L'ancien Président de la République française avait vendu des avions de combat à l'Inde. Une entreprise aurait été favorisée et aurait gagné beaucoup d'argent.

-----

SB : Une attaque terroriste dans le sud de l'Iran a fait au moins 29 morts.

TS : Quatre hommes armés ont tiré sur la foule pendant une parade militaire. Ils ont tué au moins 29 personnes et fait une cinquantaine de blessés. Le président iranien Hassan Rohani promet une réponse « terrible » contre les responsables de l'attaque. Pour l'instant le groupe terroriste État islamique a déclaré qu'il était l'auteur de l'attentat. Anissa El Jabri l'attaque s'est déroulée ce matin quasiment sous les yeux du pays.

Ça n'a duré que quelques secondes. Les télévisions filmaient en direct, les soldats marchant au rythme de la musique. Quand soudain des tirs et une bousculade, la confusion. Les attaquants disent plusieurs médias iraniens portaient eux-mêmes des treillis militaires. La revendication de l'État islamique, Téhéran la conteste. En début de matinée le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif avait d'abord accusé, via son compte twitter, « un régime étranger » soutenu par les États-Unis. Pour un porte-parole de l'armée iranienne, les auteurs de l'attaque ont été entraînés dans deux États arabes du Golfe et ils n'appartenaient pas à l'organisation État islamique, mais étaient liés à Israël et aux États-Unis. Cette attaque s'est produite dans une région stratégique et instable. C'est là que se trouve la plus grande partie des réserves pétrolières iraniennes. Une région déjà ciblée par Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak. Le Khouzestan et ses habitants qui disent ne pas profiter des retombées de l'or noir. La région se développe plus lentement que le reste du pays. Y sévissent depuis des années des mouvements séparatistes.

TS : Et les chefs militaires iraniens affirment ce soir que trois des quatre terroristes ont été abattus.

SB : Un survivant a été extrait, sorti, de l'épave du ferry en Tanzanie aujourd'hui.

TS : Le ferry c'est un bateau qui transporte des voitures et des gens pour aller d'une rive à l'autre d'un fleuve, d'un lac ou d'un bras de mer. Un ferry s'est donc retourné jeudi dans le lac Victoria en Tanzanie. Les sauveteurs ont pu sauver un passager qui était resté coincé dans le bateau. Pour l'heure au moins 209 personnes sont mortes noyées dans cet accident. Le bateau était surchargé il ne pouvait pas accueillir plus de 100 personnes

SB : En visite en Lituanie, le Pape a lancé un message de tolérance envers les réfugiés.

TS : Le pape François va voyager dans les pays baltes pendant quatre jours. On appelle les pays baltes les trois pays européens à l'est de la mer Baltique : l'Estonie, la Lettonie et donc la Lituanie. Il a critiqué les pays qui expulsent les migrants et a loué l'hospitalité des Lituaniens c'est-à-dire qu'ils reçoivent plus facilement les réfugiés chez eux. On écoute le pape François.

Nous vivons aujourd'hui entourés de voix qui sèment la division et l'affrontement, en instrumentalisant l'insécurité ou les conflits, ou qui proclament que l'unique moyen de garantir la sécurité et la survie d'une culture réside dans l'effort pour éliminer, effacer ou expulser les autres. Vous, Lituaniens, vous avez une parole originale à apporter : -accueillir les différences-. Par le dialogue, par l'ouverture et la compréhension, celles-ci peuvent devenir un pont qui unit l'Orient et l'Occident de l'Europe. Cela peut être le fruit d'une histoire arrivée à maturité, qu'en tant que peuple vous offrez à la communauté internationale et en particulier à l'Union européenne.

TS : Le pape François qui s'exprimait de la Lituanie.

SB : D'ailleurs le Pape a signé un accord historique avec la Chine. Il aura maintenant son mot à dire sur la nomination des évêques chinois. Jusqu'à aujourd'hui, les responsables de l'Église Catholique étaient choisies par le gouvernement chinois.

SB : Une interview de l'ex-Président français, François Hollande, relance la polémique en Inde autour de l'achat d'avion de chasse « Rafale » en 2016.

TS : Quand il était Président, François Hollande avait vendu 36 de ces avions de combat à l'Inde. Il a déclaré au site Mediapart que la France « n'avait pas eu le choix du partenaire indien du constructeur Dassault » du nom de l'entreprise française qui fabrique ces avions. Cela contredit les propos tenus jusqu'ici par le gouvernement indien. Le Premier ministre Indien Narendra Modi est accusé d'avoir favorisé un groupe industriel proche du pouvoir. Explications en Inde, Sébastien Farcis.

« Le Premier ministre est un voleur et ce contrat est clairement tinté de corruption ». Rahul Gandhi, le président du parti du Congrès, dans l'opposition, vient de réagir aux déclarations de François Hollande, lors d'une conférence de presse. Les propos de l'ancien président français sont en effet embarrassant : jusqu'à présent, les gouvernements indiens et français affirmaient que c'était Dassault, et uniquement lui, qui avait choisi Reliance comme partenaire pour ses investissements obligatoires en Inde, dits de compensations, en marge du contrat des rafales. Mais selon François Hollande, c'est le gouvernement de Narendra Modi qui a forcé cette alliance de Dassault avec cette société tenue par un proche du Premier ministre, et qui n'avait jusqu'à présent aucune expérience dans l'aéronautique. Dassault a alors dû investir 100 millions d'euros dans la compagnie créée avec Reliance, pour construire une usine qui produira des pièces d'avions Falcon et de Rafale. Dassault vient de réitérer avoir choisi librement de s'allier avec Reliance.

SB : On passe aux sports Thomas avec la sixième journée de Ligue 1 de football.

TS : Lille et Nantes se sont quittés sur le score de 2 à 1 pour les joueurs de Lille. D'autres matches viennent de se terminer : St Étienne s'impose face à Caen, sur le même score 2 à 1, 1 à 0 entre Montpellier et Nice, Strasbourg réussi à battre Amiens 3 buts à 1, zéro partout entre Reims et Dijon, pareil pour Angers et Toulouse.

SB : On termine cette édition du journal en Français facile avec le mot de la semaine.

TS : Et c'est un mot cher au Président français Emmanuel Macron qu'a choisi Yvan Amar : « Cordée ».

Premiers de cordée, dernier de cordée, milieu de cordée… Voilà quelques expressions, assez imagées, qu'on a entendues récemment dans le discours politique. Et on comprend bien que les premiers de cordée peuvent désigner ceux qui sont favorisés par la vie, aussi bien que ceux qui sont entreprenants, qui réussissent. Dans cette logique les derniers de cordée sont les plus défavorisés, les plus pauvres. Et le milieu de cordée évoque donc les classes moyennes.. Mais pourquoi toutes ces expressions ? Une cordée c'est en gros la longueur d'une corde. Le mot est construit de la même manière que cuillérée – le contenu d'une cuillère – que poignée, ce qui tient dans le poing, comme une poignée de sable, ou même que pincée, ce qu'on fait tenir entre le pouce et l'index – une pincée de sel. Mais la cordée a un autre sens dans la pratique de l'alpinisme : on parle de la corde qui relie tous ceux qui gravissent une montagne, qui sont attachés les uns aux autres. Et le premier de cordée est celui qui le premier affrontera les difficultés et ouvrira la marche : un éclaireur en quelque sorte. Et si l'expression est connue, c'est grâce au roman de Roger Frizon-Roche, qui exalte les vertus, la grandeur et les risques de ceux qui grimpent en haut des montagnes : les premiers de cordée sont les plus exposés, et les plus téméraires peut-être. La formule est donc très positive et met en avant des qualités d'audace et de résistance.

TS : On rajoute un mot de sport. Petit événement en Top 14, la première division de rugby en France : le leader du championnat Clermont a concédé sa première défaite de la saison sur le terrain de Bordeaux-Bègles 23-19. Les Auvergnats empochent néanmoins un bonus défensif qui devrait leur permettre de garder la tête du classement.

TS : C'est la fin de votre Journal en français facile, présenté aux côtés de Sylvie Berruet, mise en onde Rodolphe Marcan Merci à vous deux. Je vous rappelle que vous pouvez lire et réécouter cette édition sur notre site savoirs.rfi.fr. Très bonne soirée à tous !


Journal en français facile 22 septembre 2018 Journal en français facile September 22, 2018

Thomas Schnell : Merci d'écouter Radio France International, il est 22h, à Paris, 20h en temps universel. Thomas Schnell: Thank you for listening to Radio France International, it is 22h, in Paris, 20h in universal time. Bonsoir à tous, c'est l'heure de votre Journal en français facile présenté avec Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Thomas, bonsoir à tous.

TS : À la Une de l'actualité ce soir : cet attentat en Iran. Une attaque pendant un défilé militaire a fait au moins 29 morts et une cinquantaine de blessés. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat.

SB : Le Pape François est arrivé en Lituanie, une visite de quatre jours dans les pays baltes pour encourager l'accueil des migrants.

TS : Dans ce journal également, nous reviendrons sur le scandale qui implique François Hollande. L'ancien Président de la République française avait vendu des avions de combat à l'Inde. Une entreprise aurait été favorisée et aurait gagné beaucoup d'argent.

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SB : Une attaque terroriste dans le sud de l'Iran a fait au moins 29 morts.

TS : Quatre hommes armés ont tiré sur la foule pendant une parade militaire. Ils ont tué au moins 29 personnes et fait une cinquantaine de blessés. Le président iranien Hassan Rohani promet une réponse « terrible » contre les responsables de l'attaque. Pour l'instant le groupe terroriste État islamique a déclaré qu'il était l'auteur de l'attentat. Anissa El Jabri l'attaque s'est déroulée ce matin quasiment sous les yeux du pays.

Ça n'a duré que quelques secondes. Les télévisions filmaient en direct, les soldats marchant au rythme de la musique. Quand soudain des tirs et une bousculade, la confusion. Les attaquants disent plusieurs médias iraniens portaient eux-mêmes des treillis militaires. La revendication de l'État islamique, Téhéran la conteste. En début de matinée le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif avait d'abord accusé, via son compte twitter, « un régime étranger » soutenu par les États-Unis. Pour un porte-parole de l'armée iranienne, les auteurs de l'attaque ont été entraînés dans deux États arabes du Golfe et ils n'appartenaient pas à l'organisation État islamique, mais étaient liés à Israël et aux États-Unis. Cette attaque s'est produite dans une région stratégique et instable. C'est là que se trouve la plus grande partie des réserves pétrolières iraniennes. Une région déjà ciblée par Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak. Le Khouzestan et ses habitants qui disent ne pas profiter des retombées de l'or noir. La région se développe plus lentement que le reste du pays. Y sévissent depuis des années des mouvements séparatistes.

TS : Et les chefs militaires iraniens affirment ce soir que trois des quatre terroristes ont été abattus.

SB : Un survivant a été extrait, sorti, de l'épave du ferry en Tanzanie aujourd'hui.

TS : Le ferry c'est un bateau qui transporte des voitures et des gens pour aller d'une rive à l'autre d'un fleuve, d'un lac ou d'un bras de mer. Un ferry s'est donc retourné jeudi dans le lac Victoria en Tanzanie. Les sauveteurs ont pu sauver un passager qui était resté coincé dans le bateau. Pour l'heure au moins 209 personnes sont mortes noyées dans cet accident. Le bateau était surchargé il ne pouvait pas accueillir plus de 100 personnes

SB : En visite en Lituanie, le Pape a lancé un message de tolérance envers les réfugiés.

TS : Le pape François va voyager dans les pays baltes pendant quatre jours. On appelle les pays baltes les trois pays européens à l'est de la mer Baltique : l'Estonie, la Lettonie et donc la Lituanie. Il a critiqué les pays qui expulsent les migrants et a loué l'hospitalité des Lituaniens c'est-à-dire qu'ils reçoivent plus facilement les réfugiés chez eux. On écoute le pape François.

Nous vivons aujourd'hui entourés de voix qui sèment la division et l'affrontement, en instrumentalisant l'insécurité ou les conflits, ou qui proclament que l'unique moyen de garantir la sécurité et la survie d'une culture réside dans l'effort pour éliminer, effacer ou expulser les autres. Vous, Lituaniens, vous avez une parole originale à apporter : -accueillir les différences-. Par le dialogue, par l'ouverture et la compréhension, celles-ci peuvent devenir un pont qui unit l'Orient et l'Occident de l'Europe. Cela peut être le fruit d'une histoire arrivée à maturité, qu'en tant que peuple vous offrez à la communauté internationale et en particulier à l'Union européenne.

TS : Le pape François qui s'exprimait de la Lituanie.

SB : D'ailleurs le Pape a signé un accord historique avec la Chine. Il aura maintenant son mot à dire sur la nomination des évêques chinois. Jusqu'à aujourd'hui, les responsables de l'Église Catholique étaient choisies par le gouvernement chinois.

SB : Une interview de l'ex-Président français, François Hollande, relance la polémique en Inde autour de l'achat d'avion de chasse « Rafale » en 2016.

TS : Quand il était Président, François Hollande avait vendu 36 de ces avions de combat à l'Inde. Il a déclaré au site Mediapart que la France « n'avait pas eu le choix du partenaire indien du constructeur Dassault » du nom de l'entreprise française qui fabrique ces avions. Cela contredit les propos tenus jusqu'ici par le gouvernement indien. Le Premier ministre Indien Narendra Modi est accusé d'avoir favorisé un groupe industriel proche du pouvoir. Explications en Inde, Sébastien Farcis.

« Le Premier ministre est un voleur et ce contrat est clairement tinté de corruption ». Rahul Gandhi, le président du parti du Congrès, dans l'opposition, vient de réagir aux déclarations de François Hollande, lors d'une conférence de presse. Les propos de l'ancien président français sont en effet embarrassant : jusqu'à présent, les gouvernements indiens et français affirmaient que c'était Dassault, et uniquement lui, qui avait choisi Reliance comme partenaire pour ses investissements obligatoires en Inde, dits de compensations, en marge du contrat des rafales. Mais selon François Hollande, c'est le gouvernement de Narendra Modi qui a forcé cette alliance de Dassault avec cette société tenue par un proche du Premier ministre, et qui n'avait jusqu'à présent aucune expérience dans l'aéronautique. Dassault a alors dû investir 100 millions d'euros dans la compagnie créée avec Reliance, pour construire une usine qui produira des pièces d'avions Falcon et de Rafale. Dassault vient de réitérer avoir choisi librement de s'allier avec Reliance.

SB : On passe aux sports Thomas avec la sixième journée de Ligue 1 de football.

TS : Lille et Nantes se sont quittés sur le score de 2 à 1 pour les joueurs de Lille. D'autres matches viennent de se terminer : St Étienne s'impose face à Caen, sur le même score 2 à 1, 1 à 0 entre Montpellier et Nice, Strasbourg réussi à battre Amiens 3 buts à 1, zéro partout entre Reims et Dijon, pareil pour Angers et Toulouse.

SB : On termine cette édition du journal en Français facile avec le mot de la semaine.

TS : Et c'est un mot cher au Président français Emmanuel Macron qu'a choisi Yvan Amar : « Cordée ».

Premiers de cordée, dernier de cordée, milieu de cordée… Voilà quelques expressions, assez imagées, qu'on a entendues récemment dans le discours politique. Et on comprend bien que les premiers de cordée peuvent désigner ceux qui sont favorisés par la vie, aussi bien que ceux qui sont entreprenants, qui réussissent. Dans cette logique les derniers de cordée sont les plus défavorisés, les plus pauvres. Et le milieu de cordée évoque donc les classes moyennes.. Mais pourquoi toutes ces expressions ? Une cordée c'est en gros la longueur d'une corde. Le mot est construit de la même manière que cuillérée – le contenu d'une cuillère – que poignée, ce qui tient dans le poing, comme une poignée de sable, ou même que pincée, ce qu'on fait tenir entre le pouce et l'index – une pincée de sel. Mais la cordée a un autre sens dans la pratique de l'alpinisme : on parle de la corde qui relie tous ceux qui gravissent une montagne, qui sont attachés les uns aux autres. Et le premier de cordée est celui qui le premier affrontera les difficultés et ouvrira la marche : un éclaireur en quelque sorte. Et si l'expression est connue, c'est grâce au roman de Roger Frizon-Roche, qui exalte les vertus, la grandeur et les risques de ceux qui grimpent en haut des montagnes : les premiers de cordée sont les plus exposés, et les plus téméraires peut-être. La formule est donc très positive et met en avant des qualités d'audace et de résistance.

TS : On rajoute un mot de sport. Petit événement en Top 14, la première division de rugby en France : le leader du championnat Clermont a concédé sa première défaite de la saison sur le terrain de Bordeaux-Bègles 23-19. Les Auvergnats empochent néanmoins un bonus défensif qui devrait leur permettre de garder la tête du classement.

TS : C'est la fin de votre Journal en français facile, présenté aux côtés de Sylvie Berruet, mise en onde Rodolphe Marcan Merci à vous deux. Je vous rappelle que vous pouvez lire et réécouter cette édition sur notre site savoirs.rfi.fr. Très bonne soirée à tous !