×

Nous utilisons des cookies pour rendre LingQ meilleur. En visitant le site vous acceptez nos Politique des cookies.


image

RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 30 juin 2019

Journal en français facile 30 juin 2019

Andréane Meslard : Il est 22 heures à Paris, 20h en temps universel (TU), merci d'écouter RFI. Bonjour, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter ce soir, Sébastien Duhamel, bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Andréane bonsoir à tous.

AM : Dans l'actualité de ce dimanche : quelques affrontements à Hong Kong aujourd'hui. Demain les protestataires ont rendez-vous pour une manifestation générale. Manifestations au Soudan aujourd'hui. Selon le comité de médecins proche des contestataires, cinq manifestants ont été tués. Les 28 à Bruxelles aujourd'hui pour un sommet européen extraordinaire. Ils doivent se mettre d'accord notamment sur les postes de président de la commission, du Conseil et du Parlement européen.

-----

SD : À Hong Kong, on se prépare à une mobilisation générale demain, le 1er juillet. Des centaines de milliers de manifestants devraient encore battre le pavé, c'est-à-dire défiler dans les rues.

AM : Manifestation, toujours pour protester contre ce projet de loi qui prévoit l'extradition vers la Chine. L'extradition, cela signifie le fait de livrer l'auteur d'une infraction à un État étranger pour qu'il y soit jugé. Texte suspendu pour le moment. Les protestataires réclament aussi, plus de droits, plus de démocratie. Le week-end a été chargé à Hong Kong. Des accrochages parfois violents ont éclaté ce dimanche vers le Parlement. Des affrontements entre soutiens aux forces de l'ordre et manifestants anti-gouvernementaux. Une jeune manifestante anti-extradition s'est suicidée, une veillée organisée en sa mémoire a été perturbée par des militants qui soutiennent Pékin. Écoutez le reportage tout de suite, de notre envoyé spécial Zhifan Liu.

C'était censé être un moment de recueillement. Un instant pour rendre hommage à la jeune fille de 21 ans décédée hier. Un nouvel acte symptomatique d'un malaise chez la jeunesse hongkongaise. « C'est tellement triste. Ils sont complètement désespérés et nous aussi. Ils ont perdu confiance dans le gouvernement et la société ce qui ne devrait pas arriver dans une société moderne comme Hong Kong. » Finalement, la veillée s'est transformée en un nouvel acte militant. Plus tôt dans la journée des manifestants Pro-Pékin ont investi le quartier législatif pour détruire les messages et slogans pro-démocrates. « Cet après-midi, des militants qui soutiennent la police ont détruit nos banderoles. En tant que bénévoles, nous sommes venus tout nettoyer. » Mais le Lennon Wall, cette façade où les activistes ont pris l'habitude de s'exprimer n'est pas restée vierge bien longtemps. « Je suis en train d'écrire : protégez notre liberté. Nous essayons de nous battre contre Pékin. Ce que l'on peut faire c'est reconstruire, rien ne peut nous arrêter. » Zhifan Liu HongKong RFI.

AM : La date de demain, le 1er juillet, pour cette manifestation n'a pas été choisie au hasard. En effet, il s'agit de l'anniversaire de la rétrocession du territoire semi-autonome de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997.

SD : C'est l'image de cette journée. Celle d'un président américain qui marche en Corée du Nord, une première.

AM : Alors qu'il était en visite à Séoul, Donald Trump a proposé hier une entrevue, un rendez-vous, à Kim-Jong Un. Les deux dirigeants se sont rencontrés aujourd'hui à la frontière entre Corée du Sud et Corée du Nord dans la zone démilitarisée, c'est-à-dire un lieu, entre deux territoires, où l'activité militaire est interdite. Une rencontre qui a permis de relancer les discussions sur le nucléaire dans la péninsule coréenne après l'échec du sommet de Hanoï en février dernier. Le président américain a également proposé au dirigeant nord-coréen de venir à Washington.

SD : Le parlement du Venezuela demande ce dimanche à l'ONU d'enquêter sur la mort d'un militaire.

AM : L'homme était détenu pour son implication dans une tentative présumée de coup d'État contre le président Nicolas Maduro. Rafael Acosta serait décédé des suites d'actes de torture. Stefanie Schüler.

Rafael Acosta faisait partie d'un groupe de 13 personnes arrêtées la semaine dernière. Jeudi, les autorités les avaient accusées d'être impliquées dans un projet déjoué de coup d'État contre le président Nicolas Maduro. Vendredi, le capitaine Acosta a été présenté devant un tribunal militaire. Rafael Acosta se trouvait alors en fauteuil roulant et présentait de graves signes de torture. Son décès, ce samedi, a été confirmé par son avocat. Maître Alonso Medina a dénoncé la mort de son client en détention, « conséquence », selon lui, « d'actes de torture sauvage dont le capitaine Acosta a été victime ». Le secrétaire général de l'Organisation des États américains a condamné un « assassinat ». Le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, parle lui d'un « fait abominable ». Le leader de l'opposition, reconnu comme chef d'État par intérim par une cinquantaine de pays, s'est de nouveau adressé aux militaires vénézuéliens. Juan Guaido les a appelés à ne pas rester « indifférents » et à tourner le dos à Nicolas Maduro. Sans se prononcer sur les accusations de torture, le procureur général du Venezuela, un proche du régime chaviste, a promis l'ouverture d'une enquête.

AM : Au Soudan cinq manifestants ont été tués selon le comité des médecins, proche du mouvement de contestation. Aujourd'hui, une manifestation avait lieu pour réclamer le pouvoir aux civils. Il y aurait eu quatre morts à Omdourman, ville voisine de la capitale, et une autre victime à Atbara dans le centre du pays. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce dimanche à Khartoum et dans plusieurs villes du Soudan.

SD : RFI, il est 22h06 à Bruxelles. Après le G20 d'Osaka au Japon, un autre grand rassemblement attendait les dirigeants européens ce dimanche.

AM : Les 28 participent à un conseil européen extraordinaire. Un mois après les élections et à deux jours de l'ouverture de la première session parlementaire, les chefs d'États et de gouvernement essaient de se mettre d'accord notamment pour les postes de président de la commission, du Conseil et du Parlement européen. À son arrivée, Emmanuel Macron le président français a formulé ses attentes.

[Transcription manquante]

AM : Emmanuel Macron, au micro d'Anthony Lattier. RFI il est 22h08 à Paris, l'heure du mot de la semaine, c'est avec Yvan Amar. L'expression « Peine de Mort » aujourd'hui.

Le rétablissement de la peine de mort au Sri Lanka suscite une vague de protestation compréhensible et prévisible : depuis 40 ans, un moratoire faisait qu'elle n'était plus appliquée. Elle pouvait pourtant être prononcée, mais sans exécution. Qu'est-ce que c'est ? Tout le monde le sait : c'est la sanction la plus grave qu'un tribunal puisse prendre contre un accusé : c'est lui ôter la vie. Et cette peine, on dit qu'on l'exécute… à tel point que le mot exécution a bien souvent ce sens de meurtre légal. La peine de mort, on l'appelle également la peine capitale. Pourquoi ? Plusieurs sens dans ce mot : ce qui est capital, c'est ce qui le plus important. Il s'agit donc de la peine la plus importante. Mais l'adjectif capital est formé sur caput, la tête, en latin. Il s'agit donc de la peine de tête. Décapitation ? Souvent oui, mais on peut exécuter quelqu'un de mille autres manières, et il s'agit toujours de peine capitale. L'idée de tête est à prendre au sens figuré. Quand on veut la tête de quelqu'un, c'est qu'on veut sa vie, c'est-à-dire qu'on veut sa mort. Même si on ne lui tranche pas la tête. Mais ce mot de peine est bien intrigant. Car il a plusieurs sens. Il nous vient du latin poena, qui l'empruntait au grec poiné. Le premier sens de ce mot grec est juridique : c'est donc la punition judiciaire, décidée par un tribunal. Et cette idée on la trouve encore dans certaines expressions : « sous peine de » par exemple : défense d'afficher sous peine d'amende. Mais le mot a largement débordé le cadre judiciaire. Pour pénétrer le monde religieux d'abord. La peine a désigné le châtiment infligé à celui qui n'avait pas mérité le paradis, ni même le purgatoire. Et dans le vocabulaire chrétien, les âmes en peine sont les âmes qui hantent l'enfer. Châtiment donc, et souffrances.

AM : L'expression de la semaine, présentée par Yvan Amar sur RFI. C'est ainsi que se termine ce journal en français facile. RFI il est 22h10 à Paris. Merci à vous de l'avoir suivi, merci à Sébastien Duhamel.


Journal en français facile 30 juin 2019 Zeitung in leichtem Französisch 30. Juni 2019 Journal in easy French June 30, 2019 Diario en francés fácil 30 de junio de 2019

Andréane Meslard : Il est 22 heures à Paris, 20h en temps universel (TU), merci d'écouter RFI. Bonjour, bienvenue dans votre Journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter ce soir, Sébastien Duhamel, bonsoir Sébastien.

Sébastien Duhamel : Bonsoir Andréane bonsoir à tous.

AM : Dans l'actualité de ce dimanche : quelques affrontements à Hong Kong aujourd'hui. Demain les protestataires ont rendez-vous pour une manifestation générale. Manifestations au Soudan aujourd'hui. Selon le comité de médecins proche des contestataires, cinq manifestants ont été tués. Les 28 à Bruxelles aujourd'hui pour un sommet européen extraordinaire. Ils doivent se mettre d'accord notamment sur les postes de président de la commission, du Conseil et du Parlement européen.

-----

SD : À Hong Kong, on se prépare à une mobilisation générale demain, le 1er juillet. Des centaines de milliers de manifestants devraient encore battre le pavé, c'est-à-dire défiler dans les rues.

AM : Manifestation, toujours pour protester contre ce projet de loi qui prévoit l'extradition vers la Chine. L'extradition, cela signifie le fait de livrer l'auteur d'une infraction à un État étranger pour qu'il y soit jugé. Texte suspendu pour le moment. Les protestataires réclament aussi, plus de droits, plus de démocratie. Le week-end a été chargé à Hong Kong. Des accrochages parfois violents ont éclaté ce dimanche vers le Parlement. Des affrontements entre soutiens aux forces de l'ordre et manifestants anti-gouvernementaux. Clashes between supporters of the police and anti-government protesters. Une jeune manifestante anti-extradition s'est suicidée, une veillée organisée en sa mémoire a été perturbée par des militants qui soutiennent Pékin. A young anti-extradition protester has committed suicide, a vigil organized in her memory has been disrupted by activists who support Beijing. Écoutez le reportage tout de suite, de notre envoyé spécial Zhifan Liu. Listen to the report right away, from our special correspondent Zhifan Liu.

C'était censé être un moment de recueillement. It was supposed to be a moment of recollection. Un instant pour rendre hommage à la jeune fille de 21 ans décédée hier. A moment to pay tribute to the 21-year-old girl who passed away yesterday. Un nouvel acte symptomatique d'un malaise chez la jeunesse hongkongaise. A new symptomatic act of malaise among Hong Kong youth. « C'est tellement triste. " It's so sad. Ils sont complètement désespérés et nous aussi. They are completely desperate and so are we. Ils ont perdu confiance dans le gouvernement et la société ce qui ne devrait pas arriver dans une société moderne comme Hong Kong. They have lost confidence in government and society, which should not happen in a modern society like Hong Kong. » Finalement, la veillée s'est transformée en un nouvel acte militant. Finally, the vigil was transformed into a new militant act. Plus tôt dans la journée des manifestants Pro-Pékin ont investi le quartier législatif pour détruire les messages et slogans pro-démocrates. Earlier in the day pro-Beijing protesters stormed the legislative district to destroy pro-democracy messages and slogans. « Cet après-midi, des militants qui soutiennent la police ont détruit nos banderoles. En tant que bénévoles, nous sommes venus tout nettoyer. » Mais le Lennon Wall, cette façade où les activistes ont pris l'habitude de s'exprimer n'est pas restée vierge bien longtemps. « Je suis en train d'écrire : protégez notre liberté. Nous essayons de nous battre contre Pékin. Ce que l'on peut faire c'est reconstruire, rien ne peut nous arrêter. » Zhifan Liu HongKong RFI.

AM : La date de demain, le 1er juillet, pour cette manifestation n'a pas été choisie au hasard. En effet, il s'agit de l'anniversaire de la rétrocession du territoire semi-autonome de la Grande-Bretagne à la Chine en 1997.

SD : C'est l'image de cette journée. Celle d'un président américain qui marche en Corée du Nord, une première.

AM : Alors qu'il était en visite à Séoul, Donald Trump a proposé hier une entrevue, un rendez-vous, à Kim-Jong Un. Les deux dirigeants se sont rencontrés aujourd'hui à la frontière entre Corée du Sud et Corée du Nord dans la zone démilitarisée, c'est-à-dire un lieu, entre deux territoires, où l'activité militaire est interdite. Une rencontre qui a permis de relancer les discussions sur le nucléaire dans la péninsule coréenne après l'échec du sommet de Hanoï en février dernier. Le président américain a également proposé au dirigeant nord-coréen de venir à Washington.

SD : Le parlement du Venezuela demande ce dimanche à l'ONU d'enquêter sur la mort d'un militaire.

AM : L'homme était détenu pour son implication dans une tentative présumée de coup d'État contre le président Nicolas Maduro. Rafael Acosta serait décédé des suites d'actes de torture. Stefanie Schüler.

Rafael Acosta faisait partie d'un groupe de 13 personnes arrêtées la semaine dernière. Jeudi, les autorités les avaient accusées d'être impliquées dans un projet déjoué de coup d'État contre le président Nicolas Maduro. Vendredi, le capitaine Acosta a été présenté devant un tribunal militaire. Rafael Acosta se trouvait alors en fauteuil roulant et présentait de graves signes de torture. Son décès, ce samedi, a été confirmé par son avocat. Maître Alonso Medina a dénoncé la mort de son client en détention, « conséquence », selon lui, « d'actes de torture sauvage dont le capitaine Acosta a été victime ». Le secrétaire général de l'Organisation des États américains a condamné un « assassinat ». Le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, parle lui d'un « fait abominable ». Le leader de l'opposition, reconnu comme chef d'État par intérim par une cinquantaine de pays, s'est de nouveau adressé aux militaires vénézuéliens. Juan Guaido les a appelés à ne pas rester « indifférents » et à tourner le dos à Nicolas Maduro. Sans se prononcer sur les accusations de torture, le procureur général du Venezuela, un proche du régime chaviste, a promis l'ouverture d'une enquête.

AM : Au Soudan cinq manifestants ont été tués selon le comité des médecins, proche du mouvement de contestation. Aujourd'hui, une manifestation avait lieu pour réclamer le pouvoir aux civils. Il y aurait eu quatre morts à Omdourman, ville voisine de la capitale, et une autre victime à Atbara dans le centre du pays. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce dimanche à Khartoum et dans plusieurs villes du Soudan.

SD : RFI, il est 22h06 à Bruxelles. Après le G20 d'Osaka au Japon, un autre grand rassemblement attendait les dirigeants européens ce dimanche.

AM : Les 28 participent à un conseil européen extraordinaire. Un mois après les élections et à deux jours de l'ouverture de la première session parlementaire, les chefs d'États et de gouvernement essaient de se mettre d'accord notamment pour les postes de président de la commission, du Conseil et du Parlement européen. À son arrivée, Emmanuel Macron le président français a formulé ses attentes.

[Transcription manquante]

AM : Emmanuel Macron, au micro d'Anthony Lattier. RFI il est 22h08 à Paris, l'heure du mot de la semaine, c'est avec Yvan Amar. L'expression « Peine de Mort » aujourd'hui.

Le rétablissement de la peine de mort au Sri Lanka suscite une vague de protestation compréhensible et prévisible : depuis 40 ans, un moratoire faisait qu'elle n'était plus appliquée. Elle pouvait pourtant être prononcée, mais sans exécution. Qu'est-ce que c'est ? Tout le monde le sait : c'est la sanction la plus grave qu'un tribunal puisse prendre contre un accusé : c'est lui ôter la vie. Et cette peine, on dit qu'on l'exécute… à tel point que le mot exécution a bien souvent ce sens de meurtre légal. La peine de mort, on l'appelle également la peine capitale. Pourquoi ? Plusieurs sens dans ce mot : ce qui est capital, c'est ce qui le plus important. Il s'agit donc de la peine la plus importante. Mais l'adjectif capital est formé sur caput, la tête, en latin. Il s'agit donc de la peine de tête. Décapitation ? Souvent oui, mais on peut exécuter quelqu'un de mille autres manières, et il s'agit toujours de peine capitale. L'idée de tête est à prendre au sens figuré. Quand on veut la tête de quelqu'un, c'est qu'on veut sa vie, c'est-à-dire qu'on veut sa mort. Même si on ne lui tranche pas la tête. Mais ce mot de peine est bien intrigant. Car il a plusieurs sens. Il nous vient du latin poena, qui l'empruntait au grec poiné. Le premier sens de ce mot grec est juridique : c'est donc la punition judiciaire, décidée par un tribunal. Et cette idée on la trouve encore dans certaines expressions : « sous peine de » par exemple : défense d'afficher sous peine d'amende. Mais le mot a largement débordé le cadre judiciaire. Pour pénétrer le monde religieux d'abord. La peine a désigné le châtiment infligé à celui qui n'avait pas mérité le paradis, ni même le purgatoire. Et dans le vocabulaire chrétien, les âmes en peine sont les âmes qui hantent l'enfer. Châtiment donc, et souffrances.

AM : L'expression de la semaine, présentée par Yvan Amar sur RFI. C'est ainsi que se termine ce journal en français facile. RFI il est 22h10 à Paris. Merci à vous de l'avoir suivi, merci à Sébastien Duhamel.