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Les mots de l'actualité, NO   2010-03-29

NO 2010-03-29

Une double page est consacrée au « poids des NO » dans Libération de samedi dernier. Avec en vedette un certain nombre de slogans en anglais, plus ou moins populaires en France : no kids , pas d'enfants, profession de foi qu'on peut juger égoïste de jeunes couples qui veulent profiter de la vie, no logos , pas de marque, une revendication contre une certaine consommation, no life qui fait allusion à une dépendance aux jeux en ligne et à l'univers virtuel, au détriment de la « vraie vie » et des contacts réels. Et tout ça, bien sûr, à l'occasion du « No Sarkozy day », manifestation d'humeur politique, plus que de réflexion politique, qui s'en prenait à la présence médiatique insistante de chef de l'état français. Et on a vu le point commun à tous ces mots d'ordre : il s'agit de refuser une mode, une tendance, pour exprimer son désaccord avec ce qui peut passer pour inévitable. Il est sûr qu'il y a une tendance, une mode linguistique décalquée de l'anglais à exprimer quelques refus à l'aide de cette formule. Cela s'explique par un certain snobisme de l'anglais, mais pas seulement. Au-delà du snobisme, il faut bien constater que nous sommes bombardés par ce genre de slogans, qui naissent en Amérique et représentent des postures idéologiques, des désirs, des refus qui nous arrivent peu après leur naissance. Les comportements européens étant souvent démarqués, avec un temps de retard en Europe, sur ce qui passe dans la nation la plus consommatrice, et économiquement la plus puissante, on comprend que ces expressions, nées en anglais, nous arrivent en anglais. On peut le regretter, mais ce n'est pas le processus purement linguistique qui à mettre en cause : ces anglicismes ne sont que des conséquences. Il faut reconnaître aussi que la grammaire anglaise a un côté plus direct à cet égard : la négation est tranchée, définitive, radicale avec de « no ». Et l'effet est probablement plus fort qu'avec la négation française, en deux mots, qui d'une certaine façon se grammaticalise : « Pas de marque », « pas de vie ». Mais on reconnait facilement aussi que l'adverbe sans peut servir d'équivalent français assez convaincant : journée sans tabac, journée sans télévision !. Mais on se souviendra aussi d'une autre expression, à la mode en français depuis bien plus longtemps, et qui nous vient du flegme britannique et non de l'insouciance américaine : no comment, pas de commentaire. Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/

NO   2010-03-29 NO 2010-03-29

Une double page est consacrée au « poids des NO » dans Libération de samedi dernier. Avec en vedette un certain nombre de slogans en anglais, plus ou moins populaires en France : no kids , pas d'enfants, profession de foi qu'on peut juger égoïste de jeunes couples qui veulent profiter de la vie, no logos , pas de marque, une revendication contre une certaine consommation, no life qui fait allusion à une dépendance aux jeux en ligne et à l'univers virtuel, au détriment de la  « vraie vie » et des contacts réels. Et tout ça, bien sûr, à l'occasion du « No Sarkozy day », manifestation d'humeur politique, plus que de réflexion politique, qui s'en prenait à la présence médiatique insistante de chef de l'état français. Et on a vu le point commun à tous ces mots d'ordre : il s'agit de refuser une mode, une tendance, pour exprimer son désaccord avec ce qui peut passer pour inévitable. Il est sûr qu'il y a une tendance, une mode linguistique décalquée de l'anglais à exprimer quelques refus à l'aide de cette formule. Cela s'explique par un certain snobisme de l'anglais, mais pas seulement. Au-delà du snobisme, il faut bien constater que nous sommes bombardés par ce genre de slogans, qui naissent en Amérique et représentent des postures idéologiques, des désirs, des refus qui nous arrivent peu après leur naissance. Les comportements européens étant souvent démarqués, avec un temps de retard en Europe, sur ce qui passe dans la nation la plus consommatrice, et économiquement la plus puissante, on comprend que ces expressions, nées en anglais, nous arrivent en anglais. On peut le regretter, mais ce n'est pas le processus purement linguistique qui à mettre en cause : ces anglicismes ne sont que des conséquences. Il faut reconnaître aussi que la grammaire anglaise a un côté plus direct à cet égard : la négation est tranchée, définitive, radicale avec de « no ». Et l'effet est probablement plus fort qu'avec la négation française, en deux mots, qui d'une certaine façon se grammaticalise : « Pas de marque », « pas de vie ». Mais on reconnait facilement aussi que l'adverbe sans peut servir d'équivalent français assez convaincant : journée sans tabac, journée sans télévision !. Mais on se souviendra aussi d'une autre expression, à la mode en français depuis bien plus longtemps, et qui nous vient du flegme britannique et non de l'insouciance américaine : no comment, pas de commentaire. Coproduction du Centre national de Documentation Pédagogique. http://www.cndp.fr/