Faire la manche
Faire la quête (pour des artistes de rue) Mendier Il semble que ce soit bien de la manche de vêtement que vienne l'acception du mot 'manche' employé ici, mais après un chemin un peu tortueux.
En effet, au commencement était la 'manche' de vêtement, mot bien français.
Or, au Moyen Âge, au cours des tournois, les dames donnaient avant le combat une de leurs manches au chevalier qui se battait pour elles. C'est en raison de cette pratique que cette 'manche' française a été reprise en italien au XIIIe siècle dans le mot 'mancia' qui a pris le sens de 'don' ou 'gratification', avant de signifier également 'pourboire ' ou 'aumône' au début du siècle suivant. Au milieu du XVIe siècle, le mot réintègre le français en en reprenant cette nouvelle acception.
L'expression elle-même n'apparaît qu'à la fin du XVIIIe siècle. Et si elle a d'abord servi pour les artistes de rue qui quêtent une gratification pour la prestation qu'ils viennent d'effectuer, elle s'est ensuite étendue à la mendicité.