Le dessus du panier
Ce qu'il y a de meilleur
Il vous est sûrement déjà arrivé, au supermarché, de repérer une magnifique barquette de fraises, de la ramener chez vous, et de découvrir que celles situées sous la première couche étaient en moyenne beaucoup moins belles que les fraises du dessus.
C'est simplement parce que le commerçant, dans l'espoir de vendre ses produits, même ceux abîmés, et de vous appâter, a pris le soin de mettre au dessus de la barquette ou du panier les plus beaux de ses produits. Ce faisant, ce fieffé coquin prend bien sûr le risque de ne plus vous revoir. Si, pour des choses diverses, notre métaphore aisément compréhensible désigne effectivement ce qu'il y a de plus beau ou de meilleur, l'expression s'emploie aussi en parlant de personnes pour désigner les plus aisées, les plus distinguées ou les plus célèbres.
Dans ce cas précis, on utilise aussi les termes de « crème » ou de « gratin ». Selon Oudin, au début du XVIIe siècle, on a d'abord parlé du « pis / pire du panier » pour évoquer cette fois ce qu'il y a de plus mauvais.
Plus tard dans le siècle, selon Furetière, on a vu apparaître notre expression en même temps que son opposé « le fond du panier ». Aujourd'hui il n'en reste plus que le dessus.