Journal en français facile 10/05/2021 20h00 GMT
Il est 20h en temps universel, 22h ici à Paris.
Guillaume Naudin : Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans le Journal en français facile. Avec, ce soir, Sylvie Berruet. Bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Guillaume, bonsoir à tous.
GN : Dans l'actualité de ce lundi, il y a la tension et les violences en Israël. Au moins 20 Palestiniens morts dans des bombardements israéliens sur la bande Gaza en réponse à des tirs de roquettes après plusieurs jours de tension à Jérusalem.
SB : Une attaque informatique contre l'entreprise qui gère les plus importants d'oléoducs des États-Unis. Les tuyaux commencent à refonctionner. C'est une organisation criminelle qui demande une rançon.
GN : La pandémie de coronavirus dans le monde. L'Inde est toujours le pays le plus touché actuellement, mais la situation s'améliore un peu dans la capitale.
SB : Et puis la mort d'un célèbre tueur en série français. Michel Fourniret avait 79 ans. Il avait été reconnu coupable des meurtres de huit jeunes femmes ou adolescentes et condamné deux fois à la prison à vie.
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SB : Toujours de fortes tensions et des violences entre Israéliens et Palestiniens.
GN : Au moins 20 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens vers la bande de Gaza. Des roquettes ont été tirées vers Israël depuis cette bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste armé Hamas. Le Hamas avait menacé l'État hébreu de représailles s'il ne retirait pas ses forces de sécurité de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem où ont eu lieu des incidents depuis trois nuits. Ces incidents entre manifestants palestiniens et policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées ont fait plus de 300 blessés. De nouveaux incidents ont eu lieu aujourd'hui dans la vieille ville de Jérusalem. Le mur des Lamentations a été évacué. Sami Boukhelifa, vous êtes notre envoyé spécial permanent sur place. Vous vous trouvez dans la vieille ville de Jérusalem. Quelle est la situation ?
(Transcription manquante)
GN : Merci Sami Boukhelifa, envoyé spécial permanant de RFI à Jérusalem.
SB : L'un des plus importants exploitants américains d'oléoducs en difficulté après une attaque informatique.
GN : Colonial Pipeline a dû fermer ses tuyaux qui transportent de l'essence ou du diesel à travers le pays. L'entreprise gère près de 9 000 kilomètres de tuyaux. Elle a été victime d'un rançongiciel. C'est un programme informatique qui bloque les systèmes et qui demande de l'argent pour faire cesser les perturbations. Le FBI, la police fédérale américaine, dit que c'est le groupe criminel DarkSide qui est à l'origine de ce piratage. Les États de l'est du pays sont menacés de pénurie de carburant si les perturbations durent trop longtemps. L'administration américaine prend déjà des mesures pour éviter des ruptures d'approvisionnement dans les prochains jours. Washington, Anne Corpet.
« Il n'y a pas encore de pénurie » a fait savoir la Maison Blanche, mais le président américain a déjà levé les restrictions qui pèsent habituellement sur la circulation de camions citernes. L'armée et le secteur privé seront mobilisés si cela s'avère nécessaire pour organiser le ravitaillement en carburant. Le réseau de pipeline immobilisé transporte chaque jour normalement plus de 2 millions et demie de barils d'essence, de diesel et de kérosène, destinés aux stations-service et aux aéroports de 17 États. La société Colonial dit vouloir remettre le pipeline en opération d'ici la fin de la semaine. Selon le FBI, l'attaque est attribuée à un groupe dénommé DarkSide, des cyber-délinquants expérimentés qui cherchent à soutirer de l'argent de leurs cibles. Selon la police fédérale, l'attaque a été lancée depuis la Russie, mais Joe Biden a dit ne pas avoir la preuve de l'implication du gouvernement russe. Les autorités américaines précisent enfin que puisque l'attaque vise une société privée, c'est à elle de décider si une rançon doit ou non être versée. Anne Corpet, Washington, RFI.
GN : Les cours du pétrole ont connu une brusque hausse dans la journée avant de retourner à la baisse, ce soir.
SB : On part en Inde pour parler de la pandémie.
GN : Le pays a toujours de grandes difficultés à faire baisser le niveau de contamination au coronavirus. L'Inde a enregistré ces derniers jours environ 400 000 cas quotidiens, soit la moitié de ceux rapportés dans le monde. Dans la capitale, toutefois, la crise humanitaire est moins aiguë grâce à une stabilisation du nombre de cas et surtout à l'arrivée d'oxygène. Sébastien Farcis, notre correspondant dans la capitale New Dehli, s'est rendu dans un magasin de distribution d'oxygène, où les familles des patients attendent de remplir leurs bouteilles.
Une vingtaine de grandes bouteilles d'oxygène sont alignées devant un petit magasin de distribution de gaz, dans le quartier populaire de Bhogal, au sud de New Delhi. Leurs propriétaires ont la mine inquiète : « C'est très difficile d'en avoir, confie cet homme. J'en ai besoin pour mon patron, et lui pour son frère, qui est à l'hôpital. Mais ils n'ont pas assez d'oxygène. Et cela fait quatre heures qu'on attend. » L'espoir grandit cependant. Les ouvriers du magasin travaillent à marche forcée, la file avance, et un camion arrive même avec un nouveau chargement d'oxygène. Le deuxième de la journée. Le patron, Anil Kumar, commence à respirer : « La semaine dernière, nous servions 1 000 personnes par jour, la file faisait toute la rue. Maintenant, nous n'en voyons que 250 environ par jour. Et nous obtenons environ trois fois plus d'oxygène qu'avant. La situation semble être sous contrôle maintenant. » La capitale reçoit, au quotidien, 30% d'oxygène de plus que la semaine dernière, et le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué. La pression commence donc à baisser à New Delhi. Mais elle se déplace maintenant vers le sud et l'est de l'Inde, où les habitants des grandes villes commencent à leur tour à manquer d'air. Sébastien Farcis, New Delhi, RFI.
SB : En France, c'était ce 10 mai, la Journée nationale de la mémoire de l'esclavage.
GN : Cette année, la loi Taubira qui reconnait l'esclavage comme crime contre l'humanité a 20 ans. La France était alors devenue le premier pays à le faire. Le président Emmanuel Macron a assisté à une cérémonie devant le monument à la mémoire des victimes de l'esclavage à Paris, mais il n'a pas prononcé de discours.
SB : Toujours en France, la mort d'un célèbre tueur en série.
GN : Michel Fourniret avait 79 ans. Il souffrait de la maladie d'Alzheimer et de problèmes cardiaques. Il était surnommé l'ogre des Ardennes et il avait sévi pendant des années dans le nord-est de la France et en Belgique. Il avait été condamné deux fois à la prison à perpétuité, prison à vie. Et il avait été reconnu coupable des meurtres d'au moins huit jeunes femmes ou adolescentes. Sa mort met fin aux espoirs de plusieurs familles de disparues de le voir à nouveau comparaître en justice. Alexis Bédu.
Son château de Sautou dans le nord-est de la France était devenu le symbole de l'horreur. C'est dans cette immense demeure que Michel Fourniret a séquestré, violé et tué des jeunes femmes et adolescentes entre 1987 et 2001. Des homicides, il en a reconnu huit devant les tribunaux, condamné deux fois à la perpétuité avec sa compagne de l'époque Monique Olivier, complice du tueur en série, qui selon ses propres aveux devait je cite « chasser au moins deux vierges par an ». « L'ogre des Ardennes » comme il était surnommé a parfois parlé, mais il s'est souvent tu. Il disparait aujourd'hui avec ses secrets. Sa mort laisse de nombreuses affaires en suspens. Parmi elle, la disparition d'Estelle Mouzin en 2003. L'année dernière, Michel Fourniret reconnaissait sa responsabilité dans la mort de la fillette de 9 ans. Monique Olivier déclarait elle aussi en août dernier que son ex-mari avait kidnappé, violé puis étranglé Estelle Mouzin, mais comme pour la jeune Marie-Angèle Domèce le corps n'a été retrouvé. La justice n'est pas passée.
SB : On termine avec le sport.
GN : Et du football. L'équipe d'Allemagne va avoir un nouveau sélectionneur après l'Euro prévu au mois de juin. Il s'agit de Hansi Flick. C'est une confirmation. Il était le favori pour le poste depuis l'annonce de son départ du Bayern de Munich à la fin de l'année. Hansi Flick a permis au club bavarois de remporter sept trophées en deux ans, dont le titre de champion d'Allemagne cette année. Mais il était en conflit avec la direction du club. Hansi Flick va remplacer Joachim Löw, qui va partir après 15 ans à la tête de la sélection allemande.
Merci d'écouter RFI.