Journal en français facile 17/07/2022 20h00 GMT
Charlotte Derouin : Vous êtes bien à l'écoute de Radio France Internationale, il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Et bienvenue si vous nous rejoignez pour ce Journal en français facile, avec moi pour le présenter Mehdi Meddeb. Bonsoir Mehdi.
Medhi Meddeb : Bonsoir Charlotte, bonsoir à tous.
CD : Et à la une l'Europe où les pompiers continuent de combattre d'énormes incendies de feu de forêt en France, en Espagne et en Grèce. Des milliers d'hectares ont déjà été ravagés par les flammes.
MM : L'Indonésie qui organise le sommet du G20 à l'automne, se retrouve dans une position difficile en invitant à la fois la Russie et l'Ukraine. Les discussions préalables menées ces derniers jours n'ont pas pu aboutir.
CD : Les Chiliens devront voter début septembre pour ou contre la nouvelle Constitution. Et pour l'instant, 3 chiliens sur 10 ne savent pas s'ils diront oui ou non à ce texte.
MM : Le tour de France et cette victoire au sprint du cycliste belge Jasper Phillipsen sur la 15e étape. Le Danois Jonas Vingegaard conserve le maillot jaune.
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MM : Le feu repart en Gironde dans le sud-ouest de la France.
CD : Des flammes de plusieurs mètres de haut, des milliers d'hectares de forêt détruits depuis mardi. Et le feu qui avance sans relâche. La situation est particulièrement inquiétante. Les habitants de plusieurs villages ont dû quitter leurs maisons ce soir. Des incendies qui sont favorisés par les fortes chaleurs. Les températures dépassent les 40 degrés dans l'ouest de la France.
MM : Et plus globalement, c'est toute l'Europe qui suffoque. Cette vague de chaleur est la deuxième en un mois, conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques.
CD : Et le sud et l'ouest du continent européen, ne sont pas non plus épargnés par ces incendies. Nicolas Feldmann.
En Espagne, la protection civile parle d'une vingtaine d'incendies actifs. Des feux hors de contrôle sévissent du sud à l'ouest en Galice. Dans une région voisine, une portion d'autoroute a dû fermer à la circulation pendant 12 heures, alors qu'en Andalousie plus de 3 000 personnes ont dû être évacuées pour échapper aux flammes. Le Portugal est lui aussi touché, le pays connait une relative accalmie ce dimanche, mais un incendie majeur reste actif dans le nord. D'après un bilan provisoire, les feux de ces derniers jours ont fait deux morts dont le pilote d'un avion bombardier. Entre 12 000 à 15 000 hectares de forêts sont partis en fumée. Mais les autorités restent en alerte puisque la vague de chaleur doit se poursuivre. Les températures devraient battre des records en ce début de semaine, avec plus de 40 degrés attendus à certains endroits dans le sud du continent. Plus au nord, aux Pays-Bas le thermomètre pourrait grimper jusqu'à 38 degrés. Au Royaume-Uni, l'alerte rouge pour chaleur extrême a été déclenchée. Une première dans l'histoire du pays.
CD : Nicolas Feldmann.
MM : Et la Russie poursuit ses bombardements en Ukraine.
CD : La nuit dernière, des missiles ont frappé Kharkiv, la 2e ville du pays, proche de la frontière russe. D'autres frappes ont visé Mykolaïv au sud près de la mer Noire. Et puis dans le Dombass, dans l'est, le gouverneur de la région fait état de bombardements notamment sur des établissements scolaires. Ces frappes, elles interviennent alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne doivent se réunir demain en vue de renforcer les sanctions contre Moscou. Ils pourraient notamment décider d'interdire les achats d'or russe.
MM : C'est dans ce contexte que l'Indonésie se retrouve dans une position difficile, Charlotte.
CD : Oui car le pays est à la tête du G20 cette année, les 20 premières puissances mondiales. Et pour le sommet qui se tiendra à l'automne, le président Joko Widodo a décidé d'invité à la fois la Russie et l'Ukraine.
MM : L'Indonésie qui veut tenter de garder sa position de non-alignée, ni pro russe, ni Pro occidental.
CD : Oui, mais après deux jours de discussions préliminaires entre les pays membres, ces derniers jours donc, il aura été impossible de rédiger un communiqué, un compte rendu commun. Les explications de Gabrielle Maréchaux.
L'Indonésie avait déjà prévenu que cette édition du G20 se clôturerait en novembre prochain sans la traditionnelle photo de famille de tous ses membres. Et ce samedi, la réunion préliminaire des autorités financières n'a elle aboutit à aucun consensus, mais le pays hôte tente malgré tout de sauver les apparences dans un communiqué qui regorge de précautions rhétoriques. Sans nommer les pays unis au côté de l'Ukraine et la Russie, y sont seulement évoqués d'un côté « de nombreux pays membres » pour qui la reprise économique est fortement entravée par l'invasion de l'Ukraine et de l'autre côté « un pays » qui considère lui que ce sont les sanctions prises contre la Russie qui aggravent les défis existants. Et si dans les journaux du monde entier l'insécurité alimentaire et énergétique préoccupe, ce communiqué, évoque-lui seulement une « majorité des membres déplorant une augmentation alarmante » de ces fléaux, et comme seul engagement celui « d'utiliser tous les outils politiques disponibles pour faire face à ces défis ». Le mot inflation, lui, n'apparaît que trois fois avec la seule promesse de banques centrales qui continueront de surveiller de près la question. Gabrielle Maréchaux, Kuala Lumpur, RFI.
MM : RFI, 16h05 à Santiago. Dans un un mois et demi, les Chiliens devront voter pour dire oui ou non à la nouvelle Constitution.
CD : Selon les derniers sondages, le « non » pourrait l'emporter. Le pays pourrait alors conserver la constitution actuelle, écrite sous la dictature militaire.
MM : Le président, lui, est favorable au nouveau texte constitutionnel mais il se prépare à cette éventualité.
CD : Lors d'une interview à la télévision, Gabriel Boric a déclaré cette semaine que si la nouvelle Constitution était rejetée, il faudrait alors « tout recommencer à zéro ». À Santiago, les précisions de Naïla Deurroiné.
Gabriel Boric anticipe et se projette après le référendum. Si la nouvelle Constitution est rejetée, « il faudra de nouvelles élections, pour élire une nouvelle assemblée qui rédigera un nouveau texte constitutionnel », a-t-il dit. Et son argument c'est que le Chili a voté de façon très claire lors du premier référendum d'octobre 2020, « POUR » une nouvelle constitution écrite par des personnes élues par les citoyens. Plusieurs membres de la coalition présidentielle ont critiqué son annonce, eux qui n'envisagent qu'une issue possible au référendum : l'approbation du nouveau texte constitutionnel. Selon une députée de gauche « ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est concrétiser la mise en place de la nouvelle constitution au lieu d'envisager des scénarios encore fictifs », s'est-elle agacée. L'opposition a, quant à elle, plutôt bien accueilli les paroles du président, puisqu'en effet la droite rejette la nouvelle Constitution et considère alors comme « raisonnable » et « réaliste » que le gouvernement se prépare à cette éventualité. Les deux camps ont encore 7 semaines pour tenter de convaincre les indécis car 3 Chiliens sur 10 ne savent pas encore ce qu'ils voteront le 4 septembre prochain. Naïla Derroisné, Santiago, RFI.
MM : Au Nigeria, l'opposition remporte une élection test.
CD : Le candidat du Parti démocratique populaire a remporté l'élection de gouverneur de l'État d'Osun, dans le sud-ouest du pays. Cela constitue un revers pour le parti du président Muhammadu Buhari à 7 mois de l'élection présidentielle.
MM : La 15e étape aujourd'hui pour les cyclistes du Tour de France. Et c'est le Belge Yasper Phillipsen qui l'emporte au sprint à Carcassonne.
CD : Le porteur du maillot jaune, celui qui est en tête du classement provisoire, ça reste le danois Jonas Vingegar. Il a chuté pendant cette étape mais il a terminé au sein du peloton. Les coureurs ont souffert de la chaleur aujourd'hui jusqu'à l'arrivée. Alexis Bédu, des minutes qui sont à la fois haletantes mais aussi un poil stressant.
Les coureurs sont à la flamme rouge. 1 kilomètre encore. Journalistes, photographes, assistants des équipes se pressent. Où aller ? Trouver sa place. Philippe Randet journaliste sportif pour Radio France en pleine hésitation sur l'étape de Megève. « C'est un fond de ligne court, alors on se pose beaucoup de questions parce qu'on se dit : c'est une bonne nouvelle, peut être par ce que les cyclistes vont arriver droit sur nous, la mauvaise nouvelle c'est que je vois une bifurcation juste au milieu du fond de ligne où ils risquent de partir à droite ou à gauche, et on risque de les rater. Donc c'est toujours la question qu'on se pose tous les jours en fond de ligne : est ce qu'on va arriver à avoir des coureurs ? Oui ou non.
Est-ce qu'on va les importuner, est ce qu'ils vont être d'accord ? Beaucoup de stress mais en meme temps c'est sympa, il fait beau et puis on va bien voir ». Derrière la ligne, c'est l'effervescence, ça se bouscule un peu. Un gendarme fait la police. « Écoutez-moi, vous, la ligne c'est ici, c'est bien clair. Maintenant, vous laissez la place aux coureurs. » …. Éric Lasselin est le kiné de l'équipe Cofidis. « On attend les contrôles antidopage, les numéros, leur donner une boisson, la boisson bidcube, entre l'arrivée et le bus. Voilà. Ça se bouscule, ça se bouscule, mais on essaye de garder sa place comme dans le peloton ». L'adrénaline monte d'un coup. Les coureurs que l'on suivait sur un écran apparaissent soudainement. Le vainqueur crie sa joie. Et la pêche aux interviews peut commencer. Alexis Bédu, Rodez sur la Route du Tour, RFI.
CD : Et puis un mot, Medhi, des championnats du monde d'athlétisme qui se déroule aux États-Unis.
MM : Oui, à Eugene, troisième jour de compétition. Le marathonien, l'Ethiopien, Tamirate Tola, a remporté la compétition avec une minute d'avance. L'athlète signe une très belle performance avec un record en championnat du monde, en 2h et 5 minutes.
CD : Merci Mehdi d'avoir présenté ce Journal en français facile avec moi ce soir et merci à vous de l'avoir écouté. Vous pouvez le réécoutez sur RFI.fr.