La mort épique du Chevalier Bayard, sans peur et sans reproches !
Mes chers camarades bien le bonjour,
avant de vous laisser avec votre épisode sur le chevalier Bayard et sa mort un peu épique,
j'aimerai vous parler de notre campagne de crowdfunding sur Kiss Kiss Bank Bank !
Et oui on lance un livre collectif sur les vikings ! Il y a vraiment plein de gens, des historiens
qui sont spécialisés dans les mondes nordiques, d'autres qui ont plus un profil de médiation,
même des copains qui ont une chaîne Youtube et qui participent à cette aventure, à ce livre de
vulgarisation qu'on va essayer de concrétiser avec votre aide sur Kiss Kiss Bank Bank. Ce qu'on veut
faire dans ce livre, c'est casser des clichés et faire un truc très sérieux sur les vikings,
de leurs origines jusqu'à nos jours. Explorer comment la société viking s'organise,
comment les individus vivaient quotidiennement, parler de religion, de mythologie, d'exploration,
parler de christianisation ou encore de l'héritage des vikings. Un Héritage qui
passe aussi par l'image très romantique qui peut être véhiculer dans des jeux vidéo,
des séries ou au cinéma. Hésitez pas à aller faire un petit tour sur le site, on vous en
dit plus sur le projet et les packs qu'on peut proposer pour soutenir ce livre. Je vous laisse,
très bon épisode sur le chevalier Bayard, vous allez le voir, c'est vachement bien !
Mes chers camarades bien le bonjour !
Rares sont les élus, mais sachez que l'on peut avoir, si on a du bol, une vie épique ET une
mort épique. Si on s'appelle Pierre Terrail de Bayard, on peut même avoir une vie tellement
épique qu'on nous connaît mieux sous le nom de “Chevalier Sans Peur et Sans Reproche”. Mieux,
on peut avoir une vie tellement épique… qu'on sert de propagande royale ! Bon,
je peux pas surenchérir, mais avouez que c'est déjà pas mal ! Allez, on revient ensemble
sur le Chevalier Bayard et son existence, vous l'avez compris, franchement épique !
Pierre Terrail de Bayard naît vers 1475 dans une famille de petite noblesse du Dauphiné,
où à défaut d'avoir beaucoup de terres et d'argent, on a le sens de l'honneur,
et le combat dans le sang : avant lui, ses ancêtres l'ont allégrement versé ce
sang pour les rois de France, surtout pendant la Guerre de Cent Ans. Et Pierre, évidemment,
n'est pas en reste : il démarre sa carrière militaire à 17 ans,
à la cour de France, après avoir commencé ses études militaires en Italie, à Turin.
Et ça tombe bien, parce qu'autant vous dire que l'Italie, il va y retourner souvent…
Car nous sommes à la veille des guerres d'Italie, soit onze conflits en 65 ans,
sous quatre rois de France différents, et ayant impliqué un bon paquet de puissances
européennes. Mais on ne fait pas ces onze guerres juste pour occuper la
noblesse française un peu oisive depuis que la Guerre de Cent Ans est terminée.
Même si ça a clairement eu cet effet-là, c'est un petit peu plus complexe que ça.
Pour comprendre pourquoi les rois de France s'intéressent soudainement à la
péninsule italienne, il faut remonter au XIIIe siècle à la rencontre d'un certain
Charles. Charles est alors le petit frère du futur roi de France Louis IX,
ou Saint Louis : mais dans le classement, il est malheureusement le septième fils de Louis VIII.
Autant vous dire qu'il n'est pas parti pour
hériter de grand chose : il a même failli devenir religieux!
Mais Charles n'est pas très porté sur les cantiques et la liturgie. Résultat,
à la fin de sa vie, connu désormais comme Charles Ier d'Anjou, il s'est débrouillé pour devenir,
à force d'héritages, de magouilles politiques, de tribulations diplomatiques,
de mariages et de conquêtes : comte d'Anjou, du Maine, de Provence,
et surtout roi de Sicile et de Naples, donc des Deux Sicile, pour faire simple.
Sans oublier des prétentions sur le trône de Jérusalem ou celui de Constantinople,
tant qu'à faire. Bref, le gars qui a bien réussi.
Cet héritage italien se transmet ensuite à travers les siècles à ses héritiers,
qui forment la dynastie angevine. Mais ces derniers s'en désintéressent progressivement,
le laissant tomber dans l'oubli. En 1480 meurt le dernier d'entre eux,
le Bon roi René. Que faire de cet énorme héritage, réel, comme les
terres ou les châteaux, ou en droit, comme des prétentions à certains trônes européens ?
Eh bien on donne le tout à la couronne de France : à Louis XI d'abord. Mais Louis XI
est trop concentré sur la politique française pour s'y intéresser, puisqu'il va s'échiner à
mater les grands féodaux du royaume pour le consolider en centralisant le pouvoir,
amorçant la transition de la France médiévale à celle de la Renaissance. S'il ne s'intéresse
donc pas à ce considérable héritage angevin qui sent pourtant bon le gain territorial,
son fils Charles VIII, lui, va s'avérer beaucoup plus fougueux et ambitieux.
On voit donc le jeune Charles marcher sur l'Italie en 1494 avec notamment
son cousin Louis d'Orléans. Son objectif est d'abord Naples, dont il s'empare début 1495,
avant malheureusement de la perdre aussitôt et de devoir rentrer en France : et c'est là que
notre jeune Bayard s'illustre pour la première fois : à la bataille de Fornoue en juillet 1495,
lorsque les ennemis coalisés du roi leur barrent la route du retour. Il a 20 ans à peine,
et grâce à ses faits d'armes et à tant d'autres ce jour-là, l'armée peut rentrer au pays.
Triste résultat pour cette première guerre d'Italie, mais Charles,
revanchard, envisage de reprendre les armes !
Malheureusement, on l'a déjà vu ensemble sur cette chaîne, il meurt en 1498, à 27 ans,
en donnant un méchant coup de boule à un linteau de porte. N'ayant pas d'enfant mâle,
c'est donc son fameux cousin, Louis d'Orléans, qui l'a accompagné en Italie,
qui récupère son trône et sa femme, Anne de Bretagne, pour devenir Louis XII.
Or Louis a deux fois plus de raisons que Charles de s'intéresser à l'Italie : outre
les droits royaux sur Naples, il peut aussi revendiquer Milan par
sa grand-mère Valentine Visconti, fille du premier duc de Milan.
Merci Mémé !
C'est ainsi que Bayard se retrouve une fois de plus au-delà des Alpes, notamment pendant la
troisième guerre d'Italie qui le fait solidement entrer dans la légende : en 1504, alors que les
troupes de Louis, non loin de Naples qu'il a récemment récupéré diplomatiquement, se retirent
en franchissant le Garigliano, les troupes espagnoles ennemies les assaillent. Il faut
les ralentir si on ne veut pas se faire massacrer pendant le repli. Bayard, sans son armure ou même
son casque, ne réfléchit pas et fonce protéger la retraite de ses compatriotes : solidement campé
sur le pont, il tient longtemps l'ennemi en échec avec une poignée de camarades,
le temps que l'artillerie prenne le relais et que les troupes puissent se replier sans dommage.
Pour nos amis parisiens, le pont du Garigliano ne commémore pas cette bataille,
mais une autre. Avec un autre pont… Parce qu'on aime bien les ponts à Paris !
Malheureusement, la vaillance de Bayard n'empêche pas l'inévitable : cette
troisième guerre d'Italie se termine par la cession aux Espagnols des droits
sur Naples - ce qui n'arrêtera pas pour autant les appétits français.
Mais pourquoi est-ce aussi compliqué, pour l'un des plus puissants royaumes européens d'alors,
voire le plus puissant, de s'emparer de provinces italiennes indépendantes
et désunies ? Et d'où sortent ces Espagnols que Bayard massacre sur
le pont du Garigliano et qui récupèrent ensuite Naples ?
Eh bien la réponse à la première question réside dans la seconde : la moitié de l'Europe,
notamment l'Espagne, la Suisse, les nombreux États Italiens, la papauté,
le Saint-Empire Romain Germanique voire même l'Angleterre voyant d'un mauvais
œil l'implantation française en Italie, ils mettent tout en branle pour empêcher ça. Louis
XII ne parvient donc pas plus que Charles VIII à s'emparer durablement ni de Naples ni de Milan,
et les guerres d'Italie s'enchaînent au gré des retournements d'alliances des uns ou des autres.
Résultat, tout ça donne beaucoup de boulot à Bayard, qui continue ses hauts faits : il prend
Gênes en 1507, puis est élevé par le roi au rang de capitaine, grade réservé aux grands du royaume
ordinairement, suite à la bataille d'Agnadel en 1509 où il se fait remarquer. Dans la foulée,
il essaye en 1510 de kidnapper à moitié le pape qui a trahi le roi, s'empare de Bologne en 1512,
puis combat à la bataille de Ravenne la même année : une piètre victoire française
précédant le retour des troupes en France, une fois de plus sans gain territorial concret.
On perd un peu de vue Bayard dans les années qui suivent pour une raison
assez simple : les guerres d'Italie se calment jusqu'à la mort de Louis
XII fin 1514, pour ne pas dire qu'elles s'essoufflent : il faudrait du sang neuf.
Justement, Louis XII n'ayant pas de fils, comme Charles VIII avant lui,
le hasard dynastique fait que monte alors sur le trône un obscur rejeton
d'une branche cadette de la famille royale : François d'Angoulême, qui a épousé Claude,
la fille de Louis XII pour augmenter ses chances d'accéder au trône.
Vous le connaissez sûrement sous le nom de François Ier ! Pour vous dire
combien ses chances de régner étaient minces, son dernier ancêtre en droite
ligne à avoir régné était Charles V… soit 150 ans avant, quand même.
Véritable force de la nature de près de deux mètres, épris de chevalerie,
élevé initialement plus comme un noble guerrier que comme un souverain vu ses faibles chances
d'accéder au pouvoir, François Ier apprécie donc beaucoup Bayard et ses exploits militaires. Pour
le remercier de ses bons et loyaux services, il le fait d'entrée de jeu lieutenant général
du Dauphiné, sa région natale, qu'il gouverne avec sagesse et pragmatisme
Mais je vais pas vous mentir, ce n'est pas en administrant Grenoble qu'il s'est rendu
célèbre ! Retour donc en Italie, meilleur moyen à l'époque de faire parler de soi.
Le bouillant François Ier crève d'envie de rouler des mécaniques, et Valentina Visconti étant aussi
sa Mémé, c'est parti pour reconquérir Milan : c'est la cinquième guerre d'Italie, de 1515
à 1516. Milan est ainsi à nouveau française après la célébrissime bataille de Marignan,
où Français et Vénitiens battent les indomptables Suisses engagés par le duc de Milan - et Bayard
est présent, comme d'habitude. D'ailleurs, le soir même, le 14 septembre, ou le lendemain,
la tradition veut que l'illustre capitaine adoube le jeune monarque à sa demande, directement sur le
champ de bataille, passage obligé de l'Histoire de France dont vous avez tous entendu parler.
Même si vous l'avez oublié !
Tout ça c'est bien beau, mais conformément à la tradition qui fait que les Français n'arrivent
jamais à s'implanter réellement en Italie à cause des coalitions de leurs ennemis, Milan est
vite reprise en 1522 par le jeune Charles Quint, alors empereur du Saint Empire Romain Germanique,
roi d'Espagne, des Deux Sicile et duc de Bourgogne. Autant dire que ses possessions
encerclent littéralement la France, étalant les fronts partout à la fois : résultat, les « guerres
d'Italie » ont désormais paradoxalement lieu ailleurs. On voit ainsi l'increvable
Bayard participer à la sixième d'entre elles… en défendant Mézières, dans les Ardennes, en 1521.
La France est donc assaillie de toute part, et ce d'autant plus qu'un troisième monarque
chaud comme la braise de s'imposer plus en avant sur l'échiquier européen s'est
allié à Charles Quint contre François Ier : Henri VIII, roi d'Angleterre.
Le royaume, des Pyrénées aux Ardennes et de la Provence à la Bretagne, est donc menacé voire déjà
ravagé. Pire encore, une horrible nouvelle choque la France : le Connétable, Charles III de Bourbon,
plus puissant seigneur du royaume, chef des armées royales, preux combattant et bon stratège… vient
de trahir le roi et de se ranger du côté de Charles Quint pour combattre son ancien maître.
Pourquoi ? Et bien le roi l'apprécie, certes, mais il néglige son conseil,
et à son rang de chef des armées, il privilégie ses jeunes favoris inexpérimentés. Pire encore,
quand éclate la guerre…le roi ne lui confie aucun commandement. Les boules quoi...En 1523,
il lui fait même l'affront, alors que la guerre encercle le royaume,
de lui confier comme mission d'aller mater des bandes de gueux autour de Paris. On parle quand
même de la plus haute autorité militaire du royaume. Mais il n'y a évidemment pas que ça.
Comme on l'a évoqué, il est, de tous les barons du royaume, le plus riche en fiefs et en terres,
soit de par sa famille, soit de par son mariage avec Suzanne, la nièce de Charles VIII. Or,
à la mort de sa femme en 1521, et de sa belle-mère en 1522, la mère du roi, Louise de Savoie,
cherche à mettre la main sur une bonne partie de ses fiefs… au titre non seulement qu'elle descend
aussi de Charles Ier de Bourbon, mais qu'elle est cousine au premier degré de la mère de sa femme.
Si vous n'avez pas tout suivi, c'est normal. L'important à comprendre là-dedans,
c'est qu'il y a donc un procès devant le Parlement de Paris.
Et vu que c'est la mère du roi… bah elle gagne. Pas fou le Parlement !
Et pourtant ne serait ce pas totalement inconscient de la part de Louise de Savoie
de spolier ainsi le plus puissant des féodaux du royaume pour son propre enrichissement,
de provoquer le chef des armées royales au moment où on a le plus besoin de lui ? Eh
bien pas tant que ça : c'est avant tout une habile politique qui a plus d'une
fois sauvé la mise du royaume en rattrapant les boulettes de son grand niais de fils,
qui lui voulait à tout prix jouer au parfait chevalier.
En l'occurrence, elle ne fait là que continuer l'œuvre d'unification et de
centralisation du pouvoir amorcé par Charles VII et puissamment consolidée par Louis XI : or,
conserver au sein du royaume un baron aussi riche et puissant, aux terres si étendues,
et qui plus est chef des armées, c'est dangereux pour le pouvoir royal. Et de toute façon,
on ne peut pas la taxer d'égoïsme et d'avarice… puisqu'à sa mort,
ses terres reviendront à son fils. Donc au roi. Et donc à la couronne.
En un seul coup, elle vient d'agrandir le domaine royal tout en cassant la puissance
du dernier richissime et dangereux féodal du royaume, achevant ainsi la transition
d'une France médiévale à un État de plus en plus moderne. Merci maman.
Le bémol dans tout ça, c'est que le connétable a bel et bien trouvé refuge auprès de Charles
Quint en 1523 : sans doute même y réfléchissait-il depuis longtemps. On le retrouve donc bien vite
à la tête des armées impériales dans le Sud de la France, ravageant la Provence et combattant
ses anciens frères d'armes, au premier rang desquels se tient le roi. Acculé de toute part,
celui-ci regroupe alors ses meilleurs capitaines, dont le courageux Bayard,
et les envoie franchir les Alpes à nouveau pour créer un autre front : plan fou,
mais qui portera ses fruits. En effet, si Milan n'est malheureusement pas reprise, les troupes du
connétable suivent bel et bien les Français, qui se replient prudemment en avril 1524.
Et qui assure leurs arrières ? L'intrépide Bayard, une fois de plus, mais qui y trouve cette fois-ci
la mort, à 54 ans : un tir d'arquebuse lui brise la colonne vertébrale. Selon la légende, incapable
de bouger, il demande à être adossé à un arbre, face à l'ennemi, auquel il n'a jamais tourné le
dos… même si bon, pour prendre une balle dans la colonne vertébrale, faut être de dos, a priori…
Une fois les Français repliés, l'ancien connétable Charles de Bourbon, à la tête de ses troupes,
passe sur le champ de bataille. Il aurait trouvé là le malheureux Bayard, toujours appuyé contre
son arbre, et pas encore mort. Charles lui aurait avoué regretter de le voir ainsi,
lui qui avait été un si preux capitaine. Bayard aurait répondu qu'il avait plus de
regret à le voir lui, Charles de Bourbon, traître à sa patrie et à ses serments. Bim.
La punchline avant de crever, c'est ça qui fait les vrais héros badass !
Une mort épique, de celui qui fut, malgré une origine modeste, un si grand chevalier
qu'il a adoubé le roi. Il est courant à l'époque de voir passer des livrets,
ou des chansons, des poèmes, etc, qui mettent en avant la vaillance et le courage des grands
capitaines du royaume. Un procédé très utilisé notamment depuis le début des guerres d'Italie,
puisqu'un bon paquet de braves y sont tombés. Logique donc de voir Bayard y figurer.
Mais si je vous disais qu'il n'a jamais adoubé le roi ?
En effet, le premier texte à mentionner cet adoubement date de 1525, soit dix ans après,
mais surtout, après la bataille de Pavie,
défaite où le roi a carrément fini prisonnier suite à sa propre bêtise…
Charger tout seul, ça n'a jamais été une bonne idée !
On justifie ainsi le fait que le roi, fidèle au prestigieux
modèle de chevalerie dans lequel il a été baigné, a préféré être pris plutôt que fuir.
Une théorie intéressante qui pourtant cloche à un détail qui nous mène plus loin encore !
Depuis 1365, les rois sont systématiquement adoubés pendant leur sacre, par un grand du
royaume. Donc Bayard, en soi, n'a pas pu adouber le roi le soir de Marignan,
puisqu'il avait déjà été fait chevalier à son couronnement. Mais par qui ? Qui est le mystérieux
pair du royaume qu'on veut effacer au point d'invisibiliser sa participation au sacre ? Ni
plus ni moins que Charles de Bourbon, connétable et donc de fait meilleur chevalier du royaume !
Or celui-ci ayant trahi son roi, son royaume et ses serments, on ne peut se permettre de laisser
au roi comme « parenté de chevalerie », disons, ou comme modèle, un si piètre exemple. Autant
donc effacer toute cette histoire en créant de toutes pièces un adoubement au soir de la plus
célèbre victoire du roi, par l'un des plus grands capitaines du royaume, vaillant à outrance, ayant
servi trois rois, et surtout mort héroïquement pour son honneur, son roi et son royaume… face
au connétable. Comme quoi, la comm' politique, c'est pas tout jeune, et on a rien inventé.
C'est la fin de cet épisode préparé par Frédéric Louarn de la chaîne Herodot'com,
je vous mets un lien vers son travail en description. Merci à tous de l'avoir suivi,
on se retrouve très bientôt sur la chaîne !