Vocabulaire-2
L'expression « histoire que ». Alors, « histoire que », c'est un peu difficile à expliquer hors contexte. Reprenons l'histoire. Dans l'histoire, notre personnage dit, « histoire que j'évite de t'empoisonner ». Donc, qu'est-ce qui se passe ici ? Il veut connaître les habitudes alimentaires de son amie pour ne pas l'empoisonner. « Histoire que j'évite de t'empoisonner », « histoire que je ne t'empoisonne pas », « pour que je ne t'empoisonne pas ». Donc, « histoire que », ça pourrait être reformulé par « pour » ou « de façon à ». Laissez-moi vous donner deux exemples supplémentaires. Le premier, ce serait de dire à quelqu'un « Je ne vais pas arriver trop en avance histoire de te laisser du temps pour te préparer ». « Histoire de te laisser du temps », « pour te laisser du temps » ou « de façon à te laisser un peu de temps ». Même chose si vous disiez, « je vais me coucher tôt ce soir histoire que je dorme un peu, pour que je puisse un peu dormir, de façon à ce que je puisse un peu dormir ». Histoire que, pour ou de façon.
L'expression « réinventer les recettes ». Le verbe « inventer », ça veut dire créer. On peut inventer des histoires, on peut inventer des morceaux de musique, plein de choses. « Inventer », créer à partir de son imagination. Et une recette, c'est une instruction de cuisine. Lorsque vous faites un plat, vous suivez une liste d'étape, eh bien cette liste d'étape avec les ingrédients, les quantités, c'est une recette. Donc, si vous dites, « J'invente une recette ». « Inventer une recette », c'est vous qui imaginez tout. Vous allez chercher dans votre tête. Votre imagination veut souvenir pour décider des ingrédients, des quantités, etc. Ça vient de vous. Mais si vous dites « réinventer » une recette, « réinventer » quelque chose. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire « inventer de nouveau » avec le « re » ou le « ré » devant un verbe. « Réinventer ». « Donc, vous prenez une recette qui existe et vous adoptez. Vous changez quelques quantités qui ne vous plaisent pas. Et vous ajoutez des ingrédients. Pour réinventer. La base existe, mais vous l'adoptez un petit peu. Ça se fait beaucoup en cuisine ou dans le milieu artistique. La mode, la chanson. Dans la mode, on réinvente toujours des concepts qui existent déjà. On les adopte, on les modernise, c'est très populaire.
Ensuite, on dit, « Accroche-toi ». Le verbe « s'accrocher ». Littéralement, accrocher ou s'accrocher, ça veut dire soutenir à quelque chose. Si vous êtes debout dans le bus, il vaut mieux vous accrocher, il vaut mieux prendre votre main et tenir quelque chose. Sinon, vous risquez de tomber. Ici, ce n'est pas littérale lorsqu'elle dit « Accroche-toi ». Elle ne veut pas lui dire « Accroche-toi à la table » ou « Accroche-toi à la chaise ». Mais presque, c'est l'idée. Elle va lui raconter une longue histoire, donc elle lui dit « Tiens-toi près. Ça va être long, je préfère te prévenir ». C'est comme si l'histoire était mouvementée et qui fallait qu'il s'accroche. Il faut qu'il soit prêt. Donc s'accrocher, ça veut dire « être prêt ». Si vous avez une grosse semaine de prévu à la maison, au travail, dans votre vie perso, vous pouvez dire, « Bon, c'est lundi mais il va falloir s'accrocher. C'est une longue semaine ». Il faut s'accrocher, il faut être prêt, il faut être préparé pour ne pas être surpris et pour ne pas tomber.
Le mot reconnaissant. Ou alors reconnaissant au masculin. Reconnaissant, reconnaissante. Lorsque on est reconnaissant, c'est qu'on éprouve de la gratitude. La gratitude, c'est le sentiment qu'on ressent lorsqu'on a envie de dire merci à quelqu'un. Quand quelqu'un fait quelque chose de bon pour nous, et qu'on a envie de lui dire « Merci », on se sent reconnaissant. On va reprendre l'exemple de collègue qui nous enlève un poids. Donc un collègue qui nous aide au travail, eh bien vous pourriez lui dire, « J'étais vraiment très reconnaissant ». Ça veut dire « J'avais envie de lui dire « Merci ». J'avais ce sentiment qu'on a lorsqu'on veut dire « Merci ». Bien sûr, vous pouvez lui dire « Merci » directement. Mais c'est pour décrire le sentiment. Vous pourriez lui dire d'ailleurs « Merci, tu m'enlève un poids. Je suis vraiment reconnaissante ». Là, vous insistez vraiment. Vous lui dites « Merci, merci beaucoup ». Dans l'histoire, notre personnage est reconnaissant(e) de son éducation. Elle est contente de l'éducation qu'elle a reçue. Elle pense qu'elle a reçu de bonne valeur. C'est comme si elle voulait dire « Merci » à ses parents, merci pour mon éducation.
Les mots « primeur » et « maraîcher ». Ils sont liés mais ils ne veulent pas exactement dire la même chose. Le « primeur », c'est le marchand de fruit et légume. Ça peut être super marché, la personne qui s'occupe du rayon des fruits et légumes, le « primeur » ou ça peut-être au marché directement. D'ailleurs, c'est quelque chose que vous pouvez entendre parfois. « Je vais chez le primeur ». Donc, je vais chez le vendeur de fruits et légumes. Le « maraîcher », il a également un lien avec les fruits et légumes, puisque c'est lui qui les cultive. Le maraîcher ne vend pas directement aux clients. Le maraîcher, il peut avoir un lien avec le primeur, par exemple. Ou parfois ou peut-être le maraîcher est primeur. Mais maraîcher tout seul, c'est la personne qui fait pousser.
L'expression « grosso modo ». Elle n'est pas très compliquée à comprendre. « Grosso modo », ça veut dire en gros, sans entrer dans les détails. Si vous racontez votre weekend mais que vous ne voulez pas y passer des heures, vous pourriez dire, « Grosso modo, j'étais super occupé et il ne me suit pas beaucoup reposer ». Donc, sans entrer dans les détails, j'ai fait beaucoup de choses. On peut aussi l'employer pour dire « plus ou moins » ou « de façon pas trop précise ». « J'ai travaillé dans cette entreprise pendant grosso modo cinq ans, je crois ». Ça veut dire « plus ou moins ». Je ne suis pas vraiment sûr mais autours de cinq ans. « Grosso modo ».
« Des plats maison ». Alors, n'importe quoi fait maison. C'est quelque chose qui a été fait chez vous. Par … à la maison. Pas par un professionnel. Par exemple, ici on parle de nourriture, des plats fait maison. Ça veut dire que c'est quelque chose qui a été fait dans votre cuisine ou dans la cuisine de quelqu'un. Mais ce n'est pas quelque chose que vous avez commandé. Si vous recevez des amis et qu'ils vous disent, « On a apporté une tarte fraise faite maison ». Ça veut dire que c'est eux qui l'ont faite. Ils ne l'ont pas achetée. C'est souvent une expression par rapport à la nourriture, mais pas toujours. Ça pourrait être pour des vêtements. « J'ai tricoté ce pull. C'est un pull fait maison ». Ou bien pour des soins cosmétique, vous pourriez dire, « Lui, il adore la cosmétique faite maison. Il fait tout lui-même ».
Ensuite, on a la phrase « Je ne savais même pas me faire cuire un œuf ». Ici, on a un double sens, parce que littéralement ce qu'elle veut dire, c'est qu'elle ne sait pas cuisiner. Elle n'arrive même pas à faire cuire un œuf. Alors que faire cuire un œuf, c'est plutôt facile. En règle générale, on un œuf dans l'eau et on attend. C'est pas très compliqué comme plat à cuisiner. Mais elle, elle n'arrive même à faire ça. Donc, c'est quelque chose de très facile qu'elle ne sait pas faire. Mais se faire cuire un œuf, c'est aussi une expression en français. Quand on dit à quelqu'un, « Va te faire cuire un œuf », ça veut dire « laisse-moi tranquille ». C'est une façon un peu polie de dire à quelqu'un de nous laisser tout seul, de nous laisser tranquille. Donc ici, on a un petit jeu de mot avec une expression française. Ici, c'est le sens littéral, bien sûr. Elle ne dit pas à son ami de la laisser tranquille. Elle dit qu'elle ne sait pas cuisiner. Mais elle utilise une expression connue française, « Alice se fait cuire un œuf ».
« Niveau zéro ». Quand on a le « niveau zéro » dans une discipline, dans une compétence, c'est qu'on est complètement débutant. On ne sait rien faire. C'est pas un niveau qui existe réellement bien sûr, mais c'est une façon de parler. Par exemple, je n'ai jamais étudié le mandarin, donc je pourrais vous dire « Non, moi le mandarin, niveau zéro. Je n'y connais rien du tout ». Et puis si japonais, si je me mettais à étudier, eh bien je gagnerais des niveaux. C'est imagé, je ne gagne rien réellement, mais c'est une façon de parler.
L'expression « tourner de l'œil », c'est une façon imagée et familière de dire que quelqu'un se sent mal. Vous savez qu'une certaine personne s'évanouisse, ils se passent quelque chose avec leurs yeux. Il se lève tellement haut qu'on ne voit plus qu'on ne voit plus que le blanc de leurs yeux. On ne voit plus la couleur. C'est comme si leurs yeux tournaient à l'intérieur. Donc, c'est un peu ça qu'elle veut dire cette expression. C'est comme si on était sur le point de s'évanouir. En règle générale, quand on utilise cette expression, on ne l'utilise pas d'une façon aussi dramatique. Si par exemple, vous êtes en voiture, et que vous ne vous sentez très bien, vous pensez que vous allez être malade, vous pouvez le dire. Vous pouvez dire « Je pense que je suis en train de tourner de l'œil ». Je pense que je suis en train d'être malade. Ou pareil, il y a des gens qui ne supportent pas la vue du sang. La vue du sang les fait tourner de l'œil. Ça veut dire que quand ils voient du sang, ils se sentent vraiment très mal. Parfois ils font des malaises. Donc, ça c'est « tourner de l'œil ».
Le verbe « diaboliser ». Suis là, il est un peu dramatique. Dans « diaboliser », vous entendez le mot « diable ». Donc, quand on diabolise quelque chose, c'est qu'on parle de quelque chose de façon très négatif. Vous vous rendez compte. On implique quand même le diable là-dedans. Donc, c'est pas rien. Vous pourriez dire qu'il y a des gens qui diabolise les jeux vidéo. Ça veut dire qu'ils pensent que c'est une très mauvaise chose où des gens qui diabolisent certain type de nourriture, l'alimentation trop grasse, l'alimentation trop sucré. Ils voient ce genre de chose de façon très négative. Alors, ça sonne très très fort comme terme « diaboliser », c'est très courant. Et vous pouvez même l'employer sur des choses un peu moins dramatiques.
La phrase « Tu ne te sens pas ». L'infinitif, c'est « se sentir ». Se sentir de faire quelque chose. Lorsque on se sent de faire quelque chose, c'est qu'on pense qu'on est capable de le faire. C'est qu'on pense qu'on se sent assez bien pour faire quelque chose. Ça peut être négatif ou positif. Pourrions deux exemples en contexte. « Si quelqu'un vous demande de cuisiner pour une soirée, il vous demande de cuisiner pour dix personnes. Il vous… vous vous dites que dix personnes, c'est beaucoup. Vous ne savez pas si vous allez réussir à le faire. Vous n'avez pas vraiment envie. Alors, vous pourriez dire, « Dix personnes, non, je me sens pas. Je me sens pas de cuisiner pour dix personnes. C'est trop ». Donc, là je pense que je n'en suis pas capable. Ça ne va pas marcher. Et si un de vos amis pense qu'il est capable, Il pourrait dire, « Ah moi pas de problème. Je me sens bien de le faire. Je pense que je peux le faire. Donc, se sentir de faire quelque chose, être capable ou pas.