PLATON - L'allégorie de la caverne 📏 (3)
notre expérience qu'on peut commencer à
élaborer des lois et des généralités à
propos de ces objets donc pour platon
l'observation comparer ce serait la
deuxième marche de la connaissance et
cette deuxième marche de la connaissance
n'est pas accessible aux prisonniers de
la caverne qui sont face aux mêmes
objets qui n'ont pas la possibilité de
se déplacer et de diversifier les objets
de leur perception
autrement dit les prisonniers de la
caverne sont limitées à la première
marche de la connaissance ou premier
mode de connaissance qui est la
connaissance du matériel particulier
matériel particulier qu'on pourrait
opposer au matériel général si les
prisonniers avaient la capacité de
mouvement
il pourrait accéder au matériel général
vous pourrez accéder à cette seconde
marche de la connaissance
et d'ailleurs c'est ce qu'ils font la
distinction que faisait platon entre la
connaissance du matériel particulier
qu'il appelait l'opinion on pourrait
dire l'opinion confuse
c'est un peu l'opinion qu'on a quand on
a eu une seule expérience dans un
domaine ou avec un objet et qu'il
distingue du matériel général qu'il
appelle l'opinion droite et l'opinion
droite
c'est l'opinion qu'on forge et qu'on
construit à force d'expérience à force
de comparaison à force de confrontation
à la multitude
mais vous remarqué que dans les deux cas
on est dans la connaissance du matériel
c'est à dire que dans tous les cas notre
connaissance va porter sur des objets
physiques
or on sait et on l'a dit tout à l'heure
que pour platon le monde matériel le
monde sensible ne possède pas le degré
de réalité du monde intelligible et que
donc toutes les connaissances qu'on va
produire sur ce monde matériel non pas
la valeur non pas le degré d'efficience
des connaissances intelligible c'est à
dire des connaissances des choses de
l'esprit
dans les deux cas on se trouve donc dans
l'opinion la doxa puisque la réalité
matérielle est une réalité mouvante
réalité corruptibles et donc la
connaissance du monde matériel ne nous
permet pas encore d'accéder à une
connaissance véritable c'est à dire une
connaissance des essences une
connaissance des réalités intelligible
sachant que chez platon lorsqu'on passe
à la connaissance des réalités
intelligible on entre dans la science ce
qu'on appelle les pistes aimer la
science pour la distinguer de l'opinion
l'opinion étant l'ensemble des
connaissances à propos du monde matériel
on arrive à la troisième idée de cette
allégorie qui est le fait que ces sommes
sont enchaînées depuis leur enfance
alors ici qu'est ce qui apparaît
derrière cette expression depuis leur
enfance bien c'est tout simplement la
notion de conditionnement de
conditionnement dont j'ai parlé dans ma
précédente vidéo sur l'aliénation et
qu'on peut résumer par le fait que ces
hommes n'ont aucun autre référentiel que
celui de leur vie dans la caserne
ils n'ont pas d'autres référentiels
c'est à dire qu'ils n'ont pas la
possibilité d'avoir un autre point de
vue sur le monde ils sont littéralement
prisonniers de leur point de vue
prisonniers de leur subjectivité
or on sait que la connaissance par
définition c'est la confrontation à
l'altérité
c'est le processus de 30 sujet ctive a
sion c'est à dire d'arrachement à sa
subjectivité d'arrachement à son point
de vue or on sait que l'enfance c'est le
moment privilégié de la formation de
l'esprit c'est le moment dans lequel la
construction cognitives et la plus
intense
on sait très bien que la période de
l'enfance est celle qui permet
l'apprentissage optimale donc pour
revenir sur la question du
conditionnement il est clair que le
meilleur moyen d'inscrire une conception
du monde dans un individu s'est dit
travailler depuis son enfance
parce que plus l'apprentissage a lieu
tôt et plus il est facile de le
systématiser donc le fait que ces
prisonniers soient enchaîné depuis
l'enfance montre à quel point leur
conscience et aliénée et montre à quel
point il va leur être difficile de
surpasser leur ignorance et d'accéder à
un niveau supérieur de connaissances
donc l'aliénation
c'est cette impossibilité constitutive
je dis bien constitutive d'envisager une
autre manière de voir le monde et donc
l'impossibilité radical de remettre en
cause ce que nous croyons connaître et
c'est en ce sens qu'on peut dire que les
prisonniers de la caverne sont à notre
image comme le dit socrates
ils sont à notre image parce que même
nous avons été conditionnés
nous avons été conditionnés par des
croyances par des habitudes par des
comportements qui parce que nous les
avons vécu de façon répétée pendant des
années depuis notre enfance ont fini par
s'intégrer à nous comme une seconde
nature
l'habitude est une seconde nature
et de la même façon qu'on ne peut pas
envisager ce dont on n'a jamais fait
l'expérience il paraît très difficile de
sortir de l'état d'ignorance
quand on est enfermé depuis notre
enfance et c'est là qu'on en arrive à
l'élément central de l'allégorie de la
caverne à savoir les ombres alors déjà
qu'est ce qu'une ombre une ombre c'est
la projection d'un objet qui est permise
par l'interception de la lumière donc ce
avec quoi je pense vous serez tous
d'accord c'est que une ombre n'est pas
un objet nombre c'est la trace d'un
objet c'est l'empreinte d'un objet hors
l'erreur des prisonniers qui est une
erreur tout à fait logique c'est de
considérer les ombres des objets comme
étant elle même des objets c'est de
considérer la trace de l'objet comme
étant elle même un objet une ombre n'est
pas un objet du seul fait qu'une ombre
n'a pas d'autonomie par rapport à son
objet l'ombre elle suit l'objet donc
elle a besoin de lui
l'objet c'est l'origine de l'ombre c'est
la source de l'ombre de la même façon
que les essences les réalités
intelligible sont à l'origine des objets
physiques et matérielles
donc lorsque les prisonniers observe les
ombres et les confonde avec des objets
réels ils font exactement comme nous
lorsque nous percevons des objets
physiques et que nous les prenons pour
la vraie réalité c'est à dire la réalité
des essences intelligible on pourra
d'ailleurs ajouté que l'ombre c'est une
zone d'obscurité l'obscurité étant une
métaphore de l'ignorance donc l'ombre
c'est une zone d'obscurité et par
ailleurs une ombre c'est également une
déformation de l'objet nombre elle a
grandi elle rétrécit elle allonge lé tir
mais dans tous les cas elles dénaturent
l'objet dont lé l'ombre l'ombre est
toujours une dénaturation de l'objet de
la même façon que pour platon le monde
sensible est une dénaturation une
falsification de la réalité intelligible
c'est ce qui fait dire à platon que le
monde sensible n'est que le monde des
apparences et qu'en tant que tel
l'apparence est toujours une déformation
une dénaturation de la réalité
intelligible une déformation d'ailleurs
vous noterez qui évolue car selon
l'endroit où va se trouver la lumière
selon la distance entre la lumière et
l'objet est bien l'ombre va prendre des
formes différentes de la même façon
qu'un objet physique va évoluer dans le
temps va prendre différentes formes ou
de la même façon également que
différents objets physiques se
rapportant à la même essence vont
également varier de l'un à l'autre
je disais tout à l'heure dans le monde
matériel il n'y a pas deux objets qu'ils
soient strictement identiques et donc si
on admet l'idée de platon que tout objet
matériel et la projection en mouvement
d'un objet intelligible la ce moment là
on comprendra cette idée qui n'existe
pas deux objets absolument similaire
deux objets qui soit la copie réel et
fidèle de la réalité intelligible dont
elles sont issues
qu'est ce qu'on peut dire encore sur les
ombres de huy que l'ombre c'est quelque
chose qui n'a que deux dimensions alors
que les objets des objets physiques ont
trois dimensions et ça ça a son
importance
l'ombre d'une sphère par exemple c'est
un disque l'ombre d'un cube c'est un
carré autrement dit qu'est ce qu'il se
passe elle se passe que l'ombre nous
fait perdre une dimension de l'objet
l'ombre nous fait perdre un élément
fondamental de la nature de l'objet et
ça c'est l'indicateur de la limitation
de notre champ de perception
j'ai dit à l'instant que les objets
réels avaient trois dimensions mais en
réalité c'est un abus de langage
parce qu'on ne peut pas affirmer que les
objets physiques ont trois dimensions
tout ce qu'on peut affirmer c'est que
nous nous les percevons en trois
dimensions mais nous les percevons en
trois dimensions parce que nous sommes
nous mêmes équipés d'un appareil
sensorielle qui nous fait percevoir le
monde en trois dimensions mais en
réalité nous est fondamentalement
impossible d'affirmer que le monde
lui-même comporte bien trois dimensions
parce qu'après tout il n'y a aucune
raison que notre esprit soit conforme et
à voir le monde tel qu'il est peut-être
sommes nous seulement conformer à voir
le monde tel que nous devons le voir
pour pouvoir nous y adapter
ce qui est très différent et pour ça on
a un bon exemple en géométrie à travers
l'exemple des hypercube qu'est ce que
c'est qu'un hypercube c'est un cube qui
possède une quatrième dimension et pour
modéliser visuellement ce qu'est cette
quatrième dimension
c'est très compliqué parce que comme
nous percevons tout en trois dimensions
il faut utiliser une astuce pour nous
faire comprendre l'existence de cette
quatrième dimension
et si on voulait représenter en trois
dimensions le déplacement d'un point sur
un objet qui en comportera 4 eh bien ça
apparaîtrait à nos yeux comme si le
point traverser une paroisse comme si le
point traverser les murs il ya beaucoup
de personnes qui s'intéressent aux
fantômes qui aurait cette capacité de
traverser les murs là peut-être que les
fantômes sont des êtres qui emprunte
tout simplement la quatrième dimension
mais tout ça pour dire que le discours
que vont produire les prisonniers sur
les ombres c'est une analogie du
discours que nous autres êtres humains
nous produisons sur la réalité sensible
et ce discours on ne peut pas être vrai
au sens entier du terme
tout simplement parce que c'est le point
de vue un individu qui est limité dans
son champ perception est donc le
discours qu'on va produire à partir
d'une perception limitée ne pourra pas
être vrai il sera lui-même limité
ça ne veut pas dire que ce discours sera
entièrement faux parce qu'il sera vrai
du point de vue de l'individu qui fait
l'observation mais il sera faux
vis-à-vis de la réalité de l'objet de
lui-même de l'objet qui se moquent
complètement de la limitation de notre
champ de perception et qui n'a pas
besoin de notre validation sensorielle
pour être ce qu'il est
donc si vous étiez un être en deux
dimensions et que je vous présentais un
cube vous verriez un carré et vous
auriez beau être absolument certain de
votre perception
il n'empêche que cette perception serait
fausse au regard de la réalité de
l'objet donc si la connaissance sur les
ombres est une fausse connaissance c'est
parce que la connaissance ne peut pas
être vrai si elle porte sur un objet que
l'on perçoit mal la connaissance ne peut
pas être vrai si on se trompe sur la
nature de l'objet que l'on cherche à
connaître
c'est en cela que la connaissance des
ombres est une fausse connaissance et
c'est pour ça que platon l'assimilent à
de l'ignorance
ce n'est pas une pure ignorance puisque
la pure ignorance n'existe pas et
d'ailleurs c'est pour ça que chez platon
la fosse connaissance est une étape
nécessaire dans le cheminement vers la
vraie connaissance de la même façon que
dans la dialectique de hegel le faux est
un moment du vrai l'opinion c'est le
fondement de la connaissance
on ne peut pas poser la pointe d'une
pyramide si on n'a pas la bo reposer ses
fondements
donc si on voulait faire un premier
bilan de cette allégorie de la caverne
on pourrait dire que les prisonniers
confondent les ombres avec les objets
réels confondent le simulacre avec la