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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 04 janvier 2020

Journal en français facile 04 janvier 2020

Loic Bussières : À l'écoute de RFI, il est 21h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile, journal que je vous présente en compagnie de Mehdi Meddeb. Bonsoir Medhi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.

LB : À la une ce soir, la tension qui monte entre Téhéran et Washington au lendemain du raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, à Bagdad. La capitale irakienne cible par ailleurs de nouveaux tirs de projectiles ce soir. On fait le point en tout début de journal.

MM : À la une également, des records de température en Australie. Près de 49 degrés enregistrés en banlieue de Sydney. À cause des feux de forêt, l'état d'urgence est décrété dans le sud-est du pays.

LB : En France, de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites un mois tout juste après le début du mouvement et a la veille d'une nouvelle semaine test pour le Gouvernement.

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MM : On débute cette édition par la situation en Irak au lendemain de la mort du général iranien Qassem Soleimani tué par une attaque américaine, à Bagdad.

LB : La capitale irakienne où de nouvelles détonations ont retenti ce soir. Deux attaques ont visé la zone verte de la ville où est installé le siège l'ambassade américaine. Vincent Souriau.

La Zone verte visée, le quartier diplomatique hypersécurisé de Bagdad, qui abrite notamment l'ambassade des États-Unis en Irak. Et, au même moment, des obus contre la base militaire de Balad, 80 kilomètres au nord de la capitale irakienne, base qui abrite un contingent de soldats américains. C'est l'épilogue d'une journée de colère contre Washington après l'assassinat ciblé de Qassem Soleimani. Ce matin, des dizaines de milliers de personnes ont accompagné son cercueil à travers Bagdad an hurlant des slogans hostiles à Donald Trump. Et les manifestations vont se prolonger puisque sa dépouille va rejoindre l'Iran en prévision de ses obsèques mardi à Kerman, sa ville natale, dans le Sud-est iranien. D'ici là, le régime a décrété trois jours de deuil national avec, dimanche, selon les médias locaux, une prière dirigée par le Guide suprême en personne, l'ayatollah Khamenei. Des milliers de personnes se sont déjà rassemblées aujourd'hui à Téhéran pour réclamer vengeance contre l'Amérique.

LB : Ce raid américain qui a donc provoqué la mort de Qassem Soleimani est bien évidemment largement commenté. Par Téhéran, en premier lieu qui promet, je cite, une « dure vengeance », tandis que la Chine demande aux États-Unis de « ne pas abuser de la force » et que la France appelle l'Iran à préserver l'accord de Vienne sur le nucléaire. Autre réaction, celle de l'ambassadeur iranien à l'ONU, Majid Takht Ravanchi pour qui Washington a commis un « acte de guerre » contre son pays. C'est ce qu'il a déclaré au micro de la chaîne américaine CNN.

Les Américains ont d'ores et déjà entamé un conflit militaire pas seulement économiquement, mais cette fois en assassinant un de nos principaux généraux. Donc on ne peut pas fermer les yeux. Il y aura sans aucun doute une vengeance, une vengeance dure. Je suis pas en position de vous dire ce qu'il va se passer où comment et quand, mais je peux vous dire qu'en ciblant un de nos principaux généraux, en violant ses propres règles, en utilisant l'espace aérien d'un autre État : l'Irak, un acte condamné par le Premier ministre irakien. Les états unis peuvent s'attendre à tout, en conséquence de cette agression.

MM : C'est aussi à la une de l'actualité de ce samedi, les incendies de forêt en Australie qui font grimper le mercure à des niveaux records.

LB : Exemple dans la banlieue de Sidney où l'on a relevé 48 ° 9 aujourd'hui. Depuis le mois de septembre, c'est une surface équivalente à deux fois la Belgique qui a disparu en fumée. L'état d'urgence a en outre été décret dans le sud-est du pays. Ordre a également été donné hier d'évacuer plus de 100 000 personnes dans cette même zone. Le Premier ministre australien, très critiqué pour sa gestion de la crise, a par ailleurs décidé de mobiliser 3000 militaires réservistes. On écoute Scott Morrison.

[Transcription manquante]

MM : Dans l'actualité également, le Burkina Faso où moins quatorze civils ont été tués dans l'explosion d'un mini bus ce samedi.

LB : Un engin explosif improvisé a sauté au passage du véhicule qui transportait une vingtaine de passagers. De nombreux élèves étaient présents selon une source sécuritaire. Le drame s'est produit au nord-ouest du pays dans la région de la boucle du Mouhoun.

MM : En France, l'attaque au couteau de Villejuif considérée comme un acte terroriste.

LB : C'était hier, dans cette ville de banlieue parisienne, un homme a tué une personne, et en a blessé deux autres dans un jardin public avant d'être abattu par la police. Il était jusqu'au printemps dernier suivi dans un hôpital psychiatrique ce qui n'empêche pas sa radicalisation certaine ainsi qu'une préparation organisée de son passage à l'acte estime le parquet national antiterroriste qui s'est donc saisi de l'enquête.

MM : Toujours en France, de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites, un mois tout juste après le début du mouvement.

LB : Des rassemblements à Paris, où plusieurs milliers de personnes ont défilé entre les gares de Lyon et de l'Est. Manifestations également à Marseille et Strasbourg, tandis qu'à Toulouse, des “gilets jaunes” sont entrés dans la gare Matabiau et ont bloqué des rails en soutien aux cheminots grévistes. La semaine prochaine, deux nouvelles journées d'action sont prévues, jeudi et samedi. Et ce alors que le soutien aux grévistes reste majoritaire : trois Français sur quatre se disent insatisfaits du projet du Gouvernement selon un sondage Odoxa publié hier. Un mot de football avant de refermer ce journal puisque l'on joue ce week-end les 32es de finale de la Coupe de France. Compétition qui permet à des clubs de divisions différentes de se rencontrer avec parfois des surprises, comme ce soir pour Toulouse, club de Ligue 1, battu 1-0 par les amateurs de Saint-Pryvé Saint-Hilaire. À retenir également la victoire d'autres amateurs, ceux de St Pierre de la Réunion sur Niort, qui évolue en 2e division.

LB : 21h08 dans quelques secondes à paris c'est la fin de ce journal et c'est l'heure de retrouver Yvan Amar pour son mot de la semaine.

Le journal de RFI rappelait aujourd'hui la différence entre Paris et la “province”. En mettant ce mot entre guillemets, ce qui montre bien qu'il peut poser un problème, et aussi qu'il n'est plus officiellement d'actualité. En effet depuis quelques dizaines d'années, notamment depuis la politique de décentralisation, qui tente de rétablir l'équilibre entre Paris et le reste du pays, on parle de régions. Mais province et régions ne sont pas équivalentes. Le mot province rappelle d'abord l'Ancien Régime : sous la monarchie, le pays était divisé en provinces ! La Révolution a remplacé tout cela en inventant les départements. Mais le mot de province est resté, employé le plus souvent au singulier : la province, c'est ce qui n'est pas Paris, c'est-à-dire ce qui n'a pas l'esprit parisien, le chic parisien. Le mot est donc presque toujours péjoratif quand il n'est pas employé dans un sens précis ou technique (ailleurs qu'en France on a encore très souvent des pays divisés administrativement en provinces). Et si on a un air provincial, c'est qu'on sent sa province, qu'on n'a pas l'aisance et l'élégance qu'on prête à ceux de Paris. Et un musée de province, un musée provincial, de même qu'un orchestre de province ou un artiste de province sont le plus souvent considérés comme inférieurs à leurs homologues parisiens. Le mot de région n'a pas du tout cette allure-là. Et d'ailleurs, il n'a pas d'usage singulier général. On peut parler d'une région précise, ou des régions en général. Mais on ne parle pas de “la” région, comme on parle de la province.


Journal en français facile 04 janvier 2020 Journal en français facile January 04, 2020

Loic Bussières : À l'écoute de RFI, il est 21h ici à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour votre Journal en français facile, journal que je vous présente en compagnie de Mehdi Meddeb. Bonsoir Medhi.

Mehdi Meddeb : Bonsoir Loïc, bonsoir à tous. مهدی مددب: شب بخیر لوچ ، عصر بخیر به همه.

LB : À la une ce soir, la tension qui monte entre Téhéran et Washington au lendemain du raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, à Bagdad. La capitale irakienne cible par ailleurs de nouveaux tirs de projectiles ce soir. On fait le point en tout début de journal.

MM : À la une également, des records de température en Australie. Près de 49 degrés enregistrés en banlieue de Sydney. À cause des feux de forêt, l'état d'urgence est décrété dans le sud-est du pays.

LB : En France, de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites un mois tout juste après le début du mouvement et a la veille d'une nouvelle semaine test pour le Gouvernement. LB: In France, new demonstrations against the pension reform just a month after the start of the movement and on the eve of a new test week for the Government. LB: Fransa'da, hareketin başlamasından bir ay sonra ve Hükümet için yeni bir test haftasının arifesinde emeklilik reformuna karşı yeni gösteriler.

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MM : On débute cette édition par la situation en Irak au lendemain de la mort du général iranien Qassem Soleimani tué par une attaque américaine, à Bagdad.

LB : La capitale irakienne où de nouvelles détonations ont retenti ce soir. Deux attaques ont visé la zone verte de la ville où est installé le siège l'ambassade américaine. Vincent Souriau.

La Zone verte visée, le quartier diplomatique hypersécurisé de Bagdad, qui abrite notamment l'ambassade des États-Unis en Irak. Et, au même moment, des obus contre la base militaire de Balad, 80 kilomètres au nord de la capitale irakienne, base qui abrite un contingent de soldats américains. C'est l'épilogue d'une journée de colère contre Washington après l'assassinat ciblé de Qassem Soleimani. Ce matin, des dizaines de milliers de personnes ont accompagné son cercueil à travers Bagdad an hurlant des slogans hostiles à Donald Trump. Et les manifestations vont se prolonger puisque sa dépouille va rejoindre l'Iran en prévision de ses obsèques mardi à Kerman, sa ville natale, dans le Sud-est iranien. Ve cenazesi Salı günü memleketi Kerman'da İran'ın güneydoğusundaki cenazesi beklentisiyle İran'a ulaşacağı için protestolar devam edecek. D'ici là, le régime a décrété trois jours de deuil national avec, dimanche, selon les médias locaux, une prière dirigée par le Guide suprême en personne, l'ayatollah Khamenei. Des milliers de personnes se sont déjà rassemblées aujourd'hui à Téhéran pour réclamer vengeance contre l'Amérique.

LB : Ce raid américain qui a donc provoqué la mort de Qassem Soleimani est bien évidemment largement commenté. Par Téhéran, en premier lieu qui promet, je cite, une « dure vengeance », tandis que la Chine demande aux États-Unis de « ne pas abuser de la force » et que la France appelle l'Iran à préserver l'accord de Vienne sur le nucléaire. Autre réaction, celle de l'ambassadeur iranien à l'ONU, Majid Takht Ravanchi pour qui Washington a commis un « acte de guerre » contre son pays. C'est ce qu'il a déclaré au micro de la chaîne américaine CNN.

Les Américains ont d'ores et déjà entamé un conflit militaire pas seulement économiquement, mais cette fois en assassinant un de nos principaux généraux. Donc on ne peut pas fermer les yeux. Il y aura sans aucun doute une vengeance, une vengeance dure. Je suis pas en position de vous dire ce qu'il va se passer où comment et quand, mais je peux vous dire qu'en ciblant un de nos principaux généraux, en violant ses propres règles, en utilisant l'espace aérien d'un autre État : l'Irak, un acte condamné par le Premier ministre irakien. Les états unis peuvent s'attendre à tout, en conséquence de cette agression.

MM : C'est aussi à la une de l'actualité de ce samedi, les incendies de forêt en Australie qui font grimper le mercure à des niveaux records.

LB : Exemple dans la banlieue de Sidney où l'on a relevé 48 ° 9 aujourd'hui. Depuis le mois de septembre, c'est une surface équivalente à deux fois la Belgique qui a disparu en fumée. L'état d'urgence a en outre été décret dans le sud-est du pays. Ordre a également été donné hier d'évacuer plus de 100 000 personnes dans cette même zone. Le Premier ministre australien, très critiqué pour sa gestion de la crise, a par ailleurs décidé de mobiliser 3000 militaires réservistes. On écoute Scott Morrison.

[Transcription manquante]

MM : Dans l'actualité également, le Burkina Faso où moins quatorze civils ont été tués dans l'explosion d'un mini bus ce samedi.

LB : Un engin explosif improvisé a sauté au passage du véhicule qui transportait une vingtaine de passagers. De nombreux élèves étaient présents selon une source sécuritaire. Le drame s'est produit au nord-ouest du pays dans la région de la boucle du Mouhoun.

MM : En France, l'attaque au couteau de Villejuif considérée comme un acte terroriste.

LB : C'était hier, dans cette ville de banlieue parisienne, un homme a tué une personne, et en a blessé deux autres dans un jardin public avant d'être abattu par la police. Il était jusqu'au printemps dernier suivi dans un hôpital psychiatrique ce qui n'empêche pas sa radicalisation certaine ainsi qu'une préparation organisée de son passage à l'acte estime le parquet national antiterroriste qui s'est donc saisi de l'enquête. Geçen bahara kadar, belirli bir radikalleşmeyi engellemeyen bir psikiyatri hastanesinde takip edildi ve eyleme geçişi için organize bir hazırlık, bu nedenle soruşturmayı başlatan ulusal anti-terörist kovuşturmasını tahmin ediyor.

MM : Toujours en France, de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites, un mois tout juste après le début du mouvement.

LB : Des rassemblements à Paris, où plusieurs milliers de personnes ont défilé entre les gares de Lyon et de l'Est. Manifestations également à Marseille et Strasbourg, tandis qu'à Toulouse, des “gilets jaunes” sont entrés dans la gare Matabiau et ont bloqué des rails en soutien aux cheminots grévistes. La semaine prochaine, deux nouvelles journées d'action sont prévues, jeudi et samedi. Et ce alors que le soutien aux grévistes reste majoritaire : trois Français sur quatre se disent insatisfaits du projet du Gouvernement selon un sondage Odoxa publié hier. Un mot de football avant de refermer ce journal puisque l'on joue ce week-end les 32es de finale de la Coupe de France. Compétition qui permet à des clubs de divisions différentes de se rencontrer avec parfois des surprises, comme ce soir pour Toulouse, club de Ligue 1, battu 1-0 par les amateurs de Saint-Pryvé Saint-Hilaire. À retenir également la victoire d'autres amateurs, ceux de St Pierre de la Réunion sur Niort, qui évolue en 2e division.

LB : 21h08 dans quelques secondes à paris c'est la fin de ce journal et c'est l'heure de retrouver Yvan Amar pour son mot de la semaine.

Le journal de RFI rappelait aujourd'hui la différence entre Paris et la “province”. En mettant ce mot entre guillemets, ce qui montre bien qu'il peut poser un problème, et aussi qu'il n'est plus officiellement d'actualité. En effet depuis quelques dizaines d'années, notamment depuis la politique de décentralisation, qui tente de rétablir l'équilibre entre Paris et le reste du pays, on parle de régions. Mais province et régions ne sont pas équivalentes. Le mot province rappelle d'abord l'Ancien Régime : sous la monarchie, le pays était divisé en provinces ! La Révolution a remplacé tout cela en inventant les départements. Mais le mot de province est resté, employé le plus souvent au singulier : la province, c'est ce qui n'est pas Paris, c'est-à-dire ce qui n'a pas l'esprit parisien, le chic parisien. Le mot est donc presque toujours péjoratif quand il n'est pas employé dans un sens précis ou technique (ailleurs qu'en France on a encore très souvent des pays divisés administrativement en provinces). Et si on a un air provincial, c'est qu'on sent sa province, qu'on n'a pas l'aisance et l'élégance qu'on prête à ceux de Paris. Ve bir taşra havasına sahipsek, kendi ilimizi hissedebildiğimiz için, Paris'inkilere atfettiğimiz rahatlık ve zarafete sahip değilizdir. Et un musée de province, un musée provincial, de même qu'un orchestre de province ou un artiste de province sont le plus souvent considérés comme inférieurs à leurs homologues parisiens. Le mot de région n'a pas du tout cette allure-là. Et d'ailleurs, il n'a pas d'usage singulier général. On peut parler d'une région précise, ou des régions en général. Mais on ne parle pas de “la” région, comme on parle de la province.