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RFI - Journal en français facile 2017 - 2020, Journal en français facile 19 septembre 2019

Journal en français facile 19 septembre 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : la mort de Ben Ali. Président de la Tunisie pendant plus de 20 ans, il avait été renversé par un mouvement populaire à l'origine du Printemps arabe.

SB : Nouvel attentat des talibans en Afghanistan. Un camion piégé a explosé près d'un hôpital dans le sud du pays. Au moins 20 personnes ont été tuées.

RA : Et puis au Japon trois anciens dirigeants de Tepco innocentés. Cela veut dire qu'ils n'ont pas été jugés coupables de négligences dans le cadre de la catastrophe de Fukushima, centrale nucléaire dont Tepco était l'exploitant.

------

SB : Sa chute avait marqué le point de départ du Printemps arabe : Zine El Abidine Ben Ali est mort à l'âge de 83 ans

RA : Pendant 23 ans il a été Président de la Tunisie. À la tête d'un pouvoir jugé répressif, jusqu'en janvier 2011 quand un vaste mouvement populaire l'a renversé. Le 14 janvier 2011 Ben Ali fuyait vers Jeddah en Arabie saoudite, où il est décédé et il aura vécu, en exil, avec sa famille, les dernières années de sa vie. Retour sur sa carrière Léonard Vincent.

Dès l'âge de 20 ans, le jeune Zine El Abidine Ben Ali fait le choix de l'ordre. Après l'indépendance il est d'abord de la « promotion Bourguiba » à la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr. Aux États-Unis les années suivantes, il se perfectionne dans le renseignement et dans la défense aérienne et obtient même un diplôme d'ingénieur en électronique. C'est donc un jeune militaire certifié, fidèle serviteur des « grands flics » du moment, qui fait ensuite carrière dans l'ombre des cabinets ministériels, pour finir par être nommé, après une courte traversée du désert, à la tête de la Sûreté nationale à l'âge de 48 ans. C'est le tremplin de son ascension politique, jusqu'au poste de Premier ministre, un poste depuis lequel il écarte définitivement le vieux président Bourguiba hors de la scène en 1987. Dès lors commence sa longue présidence de 23 ans, 2 mois et 7 jours. Des mandats successifs, obtenus avec des scores invraisemblables, et dans la corruption généralisée. Car le souvenir de son règne, c'est celui d'un état prédateur au bénéfice de sa famille, et d'un état policier pour les contestataires. Mais pourtant, le monde a pour lui des yeux de Chimène : compétitivité économique, quelques droits pour les femmes lutte contre l'islamisme montant... Cette belle confiance s'effondre pourtant en quelques jours devant l'exaspération des Tunisiens en 2011. Depuis, Ben Ali vivait en exil, en riche retraité, dans une villa du désert saoudien.

SB : En Afghanistan, la tension est forte à 9 jours de l'élection présidentielle.

RA : Le pays est touché chaque jour par des attaques meurtrières. La plus violente de la semaine s'est produite mardi avec la mort de 48 personnes dans deux attentats suicide. Ce jeudi, nouvelle attaque, revendiquée encore une fois par les talibans. C'est un camion piégé qui a explosé dans le sud du pays. Les talibans affirment avoir visé un bureau des services de renseignement, mais c'est un hôpital qui a été le plus lourdement touché. Correspondance de Sonia Ghezali.

Il était près de 6h du matin quand la déflagration a retenti près de l hôpital régional de Qalat. Les images de l'établissement totalement sinistré ont été largement diffusées. Des images choquantes montrant des corps ensanglantés, au milieu des débris… des lits d'hôpitaux couverts de débris de verres sous des fenêtres arrachées. La violence de l'explosion a été telle que des plafonds se sont effondrés. Les bureaux des services de renseignement afghans se trouvent à quelques mètres seulement. Les dégâts y sont bien moindres selon des sources sécuritaires qui affirment déplorer un mort et quelques blessés parmi les employés. Les attaques sont quasi quotidiennes et particulièrement violentes en Afghanistan depuis quelques jours. Hier un bâtiment administratif a été pris pour cible dans l'est du pays, mardi, un meeting de campagne de campagne du président candidat dans la province de Parwan a été visé dans une attaque suicide alors qu'une autre ciblait le ministère de la Défense à Kaboul. Au moins 72 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées au cours de ces dernières 72 h dans des attaques revendiquées par les talibans qui accentuent leur pression à neuf jours de l'élection présidentielle qui s'annonce sous très haute tension. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

RA : Et puis également aujourd'hui, des tirs de drone ont tué au moins 9 ouvriers agricoles dans l'est du pays. Les autorités reconnaissent que la frappe « était censée viser des combattants du groupe État islamique » et qu'elle a par erreur touché des civils.

SB : Les attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite continuent de faire réagir.

RA : Cela tourne au bras de fer entre alliés. Hier on a évoqué la position commune de l'Arabie saoudite et des États-Unis qui désignent un seul coupable, l'Iran. Nouvelles réactions effectivement aujourd'hui, Téhéran prévient que les États-Unis ou l'Arabie saoudite déclencheraient une « guerre totale » en cas d'attaque de l'Iran. Un peu plus tard le ton a baissé. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, en déplacement actuellement dans le Golfe, a dit que les États-Unis privilégiaient une « solution pacifique » à ce conflit. Au milieu de ce bras de fer, il y a le Yémen. Au Yémen où les Houthis affirment avoir mené les attaques du week-end dernier. Un pays en guerre depuis 5 ans. Le chercheur yéménite Farea Al Muslimi du Sanaa center, appellent les occidentaux à agir réellement pour la paix.

« Lorsque l'attaque sur les installations pétrolières est arrivée le week-end dernier, les Occidentaux ont commencé à ressentir l'impact de la guerre au Yémen pour la première fois. Voilà longtemps que vous assistez à un bain de sang, mais ça, ce n'est pas grave vous y êtes habitués. La hausse des prix du pétrole, ça vous rend fou. Tout ça est arrivé parce qu'il y a une guerre. Une guerre qui pourrait être évitée, mais tout le monde est bien plus intéressé par la guerre que par la paix donc personne ne fait rien. Contrairement à la Syrie ou à la Libye, la guerre au Yémen peut encore être résolue. La France peut et devrait faire quelque chose à ce propos. Que ce soit la France ou les autres pays occidentaux, leurs efforts pour la paix ne représentent pas 10 % de leurs efforts dans la guerre. Mais il n'y a pas d'intérêt dans la paix, car nous ne sommes pas un pays duquel partent beaucoup de réfugiés qui pourraient poser des problèmes aux autorités françaises lors des périodes électorales. » RA : Propos recueillis par Oriane Verdier. SB : En Israël, le suspense continue 48h après les élections législatives.

RA : Difficile de dire qui sera le futur Premier ministre. Rappelons qu'après les élections deux partis sont quasiment à égalité : le Likoud du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, et le mouvement Bleu Blanc de Benny Gantz. Le problème c'est que même en réunissant leurs alliés respectifs, aucun des deux camps ne parvient à réunir une majorité absolue au Parlement. La journée a été marquée par les appels à former un gouvernement d'union, appel d'abord lancé par Benjamin Netanyahu, puis par Benny Gantz, mais des appels qui ont été rejetés des deux côtés. Ce dimanche le Président israélien Reuven Rivlin va lancer des consultations pour tenter de désigner le futur Premier ministre.

SB : Au Japon ils n'ont pas été reconnus coupables des conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

RA : Trois anciens dirigeants de Tepco, le groupe qui exploitait la centrale nucléaire endommagée par le tsunami de 2011. Les trois seules personnes physiques jugées dans le cadre du drame, le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. Tous trois ont été acquittés ce matin par le tribunal de Tokyo, c'est-à-dire qu'ils sont repartis libres. « Les prévenus sont tous innocents », a déclaré le juge. Ce n'est pas l'avis de l'organisation écologique Greenpeace. Écoutez Shaun Burnie, spécialiste du nucléaire à Greenpeace Allemagne. Il se trouve actuellement à Tokyo :

[Transcription manquante]

RA : Shaun Burnie spécialiste du nucléaire à Greenpeace Allemagne. Propos recueillis par la rédaction hispanophone de RFI.

SB : Enfin en football ce soir les débuts de la Ligue europa.

RA : La petite coupe d'Europe comme elle est surnommée, en comparaison à la Ligue des Champions. Rennes fait match nul contre le Celtic Glasgow 1-1. Actuellement Saint-Étienne reçoit les Belges de la Gantoise.

Fin de ce journal en français facile.


Journal en français facile 19 septembre 2019

Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel.

Romain Auzouy : Bonsoir à tous, bienvenue dans votre journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.

Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.

RA : À la une de l'actualité ce soir : la mort de Ben Ali. Président de la Tunisie pendant plus de 20 ans, il avait été renversé par un mouvement populaire à l'origine du Printemps arabe.

SB : Nouvel attentat des talibans en Afghanistan. Un camion piégé a explosé près d'un hôpital dans le sud du pays. Au moins 20 personnes ont été tuées.

RA : Et puis au Japon trois anciens dirigeants de Tepco innocentés. Cela veut dire qu'ils n'ont pas été jugés coupables de négligences dans le cadre de la catastrophe de Fukushima, centrale nucléaire dont Tepco était l'exploitant.

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SB : Sa chute avait marqué le point de départ du Printemps arabe : Zine El Abidine Ben Ali est mort à l'âge de 83 ans

RA : Pendant 23 ans il a été Président de la Tunisie. À la tête d'un pouvoir jugé répressif, jusqu'en janvier 2011 quand un vaste mouvement populaire l'a renversé. Le 14 janvier 2011 Ben Ali fuyait vers Jeddah en Arabie saoudite, où il est décédé et il aura vécu, en exil, avec sa famille, les dernières années de sa vie. Retour sur sa carrière Léonard Vincent.

Dès l'âge de 20 ans, le jeune Zine El Abidine Ben Ali fait le choix de l'ordre. Après l'indépendance il est d'abord de la « promotion Bourguiba » à la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr. Aux États-Unis les années suivantes, il se perfectionne dans le renseignement et dans la défense aérienne et obtient même un diplôme d'ingénieur en électronique. C'est donc un jeune militaire certifié, fidèle serviteur des « grands flics » du moment, qui fait ensuite carrière dans l'ombre des cabinets ministériels, pour finir par être nommé, après une courte traversée du désert, à la tête de la Sûreté nationale à l'âge de 48 ans. C'est le tremplin de son ascension politique, jusqu'au poste de Premier ministre, un poste depuis lequel il écarte définitivement le vieux président Bourguiba hors de la scène en 1987. Dès lors commence sa longue présidence de 23 ans, 2 mois et 7 jours. Des mandats successifs, obtenus avec des scores invraisemblables, et dans la corruption généralisée. Car le souvenir de son règne, c'est celui d'un état prédateur au bénéfice de sa famille, et d'un état policier pour les contestataires. Mais pourtant, le monde a pour lui des yeux de Chimène : compétitivité économique, quelques droits pour les femmes lutte contre l'islamisme montant... Cette belle confiance s'effondre pourtant en quelques jours devant l'exaspération des Tunisiens en 2011. Yet, the world has for him the eyes of Chimene: economic competitiveness, some rights for women fight against rising Islamism ... This beautiful confidence collapses yet in a few days before the exasperation of Tunisians in 2011. Depuis, Ben Ali vivait en exil, en riche retraité, dans une villa du désert saoudien.

SB : En Afghanistan, la tension est forte à 9 jours de l'élection présidentielle.

RA : Le pays est touché chaque jour par des attaques meurtrières. La plus violente de la semaine s'est produite mardi avec la mort de 48 personnes dans deux attentats suicide. Ce jeudi, nouvelle attaque, revendiquée encore une fois par les talibans. C'est un camion piégé qui a explosé dans le sud du pays. Les talibans affirment avoir visé un bureau des services de renseignement, mais c'est un hôpital qui a été le plus lourdement touché. Correspondance de Sonia Ghezali.

Il était près de 6h du matin quand la déflagration a retenti près de l hôpital régional de Qalat. Les images de l'établissement totalement sinistré ont été largement diffusées. Des images choquantes montrant des corps ensanglantés, au milieu des débris… des lits d'hôpitaux couverts de débris de verres sous des fenêtres arrachées. La violence de l'explosion a été telle que des plafonds se sont effondrés. Les bureaux des services de renseignement afghans se trouvent à quelques mètres seulement. Les dégâts y sont bien moindres selon des sources sécuritaires qui affirment déplorer un mort et quelques blessés parmi les employés. Les attaques sont quasi quotidiennes et particulièrement violentes en Afghanistan depuis quelques jours. Hier un bâtiment administratif a été pris pour cible dans l'est du pays, mardi, un meeting de campagne de campagne du président candidat dans la province de Parwan a été visé dans une attaque suicide alors qu'une autre ciblait le ministère de la Défense à Kaboul. Au moins 72 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées au cours de ces dernières 72 h dans des attaques revendiquées par les talibans qui accentuent leur pression à neuf jours de l'élection présidentielle qui s'annonce sous très haute tension. Sonia Ghezali, Kaboul, RFI.

RA : Et puis également aujourd'hui, des tirs de drone ont tué au moins 9 ouvriers agricoles dans l'est du pays. Les autorités reconnaissent que la frappe « était censée viser des combattants du groupe État islamique » et qu'elle a par erreur touché des civils.

SB : Les attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite continuent de faire réagir.

RA : Cela tourne au bras de fer entre alliés. Hier on a évoqué la position commune de l'Arabie saoudite et des États-Unis qui désignent un seul coupable, l'Iran. Nouvelles réactions effectivement aujourd'hui, Téhéran prévient que les États-Unis ou l'Arabie saoudite déclencheraient une « guerre totale » en cas d'attaque de l'Iran. Un peu plus tard le ton a baissé. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, en déplacement actuellement dans le Golfe, a dit que les États-Unis privilégiaient une « solution pacifique » à ce conflit. Au milieu de ce bras de fer, il y a le Yémen. Au Yémen où les Houthis affirment avoir mené les attaques du week-end dernier. Un pays en guerre depuis 5 ans. Le chercheur yéménite Farea Al Muslimi du Sanaa center, appellent les occidentaux à agir réellement pour la paix.

« Lorsque l'attaque sur les installations pétrolières est arrivée le week-end dernier, les Occidentaux ont commencé à ressentir l'impact de la guerre au Yémen pour la première fois. Voilà longtemps que vous assistez à un bain de sang, mais ça, ce n'est pas grave vous y êtes habitués. La hausse des prix du pétrole, ça vous rend fou. Tout ça est arrivé parce qu'il y a une guerre. Une guerre qui pourrait être évitée, mais tout le monde est bien plus intéressé par la guerre que par la paix donc personne ne fait rien. Contrairement à la Syrie ou à la Libye, la guerre au Yémen peut encore être résolue. La France peut et devrait faire quelque chose à ce propos. Que ce soit la France ou les autres pays occidentaux, leurs efforts pour la paix ne représentent pas 10 % de leurs efforts dans la guerre. Mais il n'y a pas d'intérêt dans la paix, car nous ne sommes pas un pays duquel partent beaucoup de réfugiés qui pourraient poser des problèmes aux autorités françaises lors des périodes électorales. » RA : Propos recueillis par Oriane Verdier. SB : En Israël, le suspense continue 48h après les élections législatives.

RA : Difficile de dire qui sera le futur Premier ministre. Rappelons qu'après les élections deux partis sont quasiment à égalité : le Likoud du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, et le mouvement Bleu Blanc de Benny Gantz. Le problème c'est que même en réunissant leurs alliés respectifs, aucun des deux camps ne parvient à réunir une majorité absolue au Parlement. La journée a été marquée par les appels à former un gouvernement d'union, appel d'abord lancé par Benjamin Netanyahu, puis par Benny Gantz, mais des appels qui ont été rejetés des deux côtés. Ce dimanche le Président israélien Reuven Rivlin va lancer des consultations pour tenter de désigner le futur Premier ministre.

SB : Au Japon ils n'ont pas été reconnus coupables des conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

RA : Trois anciens dirigeants de Tepco, le groupe qui exploitait la centrale nucléaire endommagée par le tsunami de 2011. Les trois seules personnes physiques jugées dans le cadre du drame, le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. Tous trois ont été acquittés ce matin par le tribunal de Tokyo, c'est-à-dire qu'ils sont repartis libres. « Les prévenus sont tous innocents », a déclaré le juge. Ce n'est pas l'avis de l'organisation écologique Greenpeace. Écoutez Shaun Burnie, spécialiste du nucléaire à Greenpeace Allemagne. Il se trouve actuellement à Tokyo :

[Transcription manquante]

RA : Shaun Burnie spécialiste du nucléaire à Greenpeace Allemagne. Propos recueillis par la rédaction hispanophone de RFI.

SB : Enfin en football ce soir les débuts de la Ligue europa.

RA : La petite coupe d'Europe comme elle est surnommée, en comparaison à la Ligue des Champions. Rennes fait match nul contre le Celtic Glasgow 1-1. Actuellement Saint-Étienne reçoit les Belges de la Gantoise.

Fin de ce journal en français facile.