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Les mots de l'actualité (2009), RÉALISTE   2009-01-03

RÉALISTE 2009-01-03

Réaliste… Est-ce le mot de la semaine ? Le mot de l'année qui vient ? En tout cas, je l'ai entendu à de nombreuses reprises depuis quelques jours, et d'abord pour qualifier le discours du président de la République française présentant ses vœux à la nation. Nicolas Sarkozy l'a dit : dans l'année à venir, les difficultés seront grandes. Il n'a donc pas caché à ses concitoyens l'état des choses, il n'a pas essayé d'adoucir le tableau. Il envisage une période à venir difficile. C'est probablement pour cela que son discours a appelé cet adjectif de « réaliste », c'est-à-dire qui prend en compte la réalité, qui l'apprécie telle qu'elle est. Mais le mot a souvent un écho particulier. On est réaliste quand on voit les problèmes là où ils sont. On est réaliste quand on n'est pas trop optimiste. Être réaliste, c'est donc ne pas voir la vie en rose, ne pas transformer, ne pas travestir la réalité. C'est, comme on dit, voir les choses en face. Le mot a de nombreux contraires, selon le sens qu'on lui donne. Le réaliste est par exemple l'opposé de l'utopiste, celui qui croit à des réalités impossibles, qui essaie de faire exister un état de choses trop beau pour être vrai. Mais il est vrai que cette vision de l'utopie peut parfois donner une force que n'a pas le réalisme. Et c'est comme cela qu'on peut comprendre ce vieux slogan révolutionnaire et provocant : « Soyez réaliste, demandez l'impossible ! ».

Retrouvez Les mots de la semaine dans les journaux en français facile du week-end. Chaque semaine, Yvan Amar répond aux questions d'un auditeur.

RÉALISTE   2009-01-03 REALISTIC 2009-01-03 REALISTICO 2009-01-03

Réaliste… Est-ce le mot de la semaine ? Le mot de l'année qui vient ? En tout cas, je l'ai entendu à de nombreuses reprises depuis quelques jours, et d'abord pour qualifier le discours du président de la République française présentant ses vœux à la nation. Nicolas Sarkozy l'a dit : dans l'année à venir, les difficultés seront grandes. Il n'a donc pas caché à ses concitoyens l'état des choses, il n'a pas essayé d'adoucir le tableau. Il envisage une période à venir difficile. C'est probablement pour cela que son discours a appelé cet adjectif de « réaliste », c'est-à-dire qui prend en compte la réalité, qui l'apprécie telle qu'elle est. Mais le mot a souvent un écho particulier. On est réaliste quand on voit les problèmes là où ils sont. On est réaliste quand on n'est pas trop optimiste. Être réaliste, c'est donc ne pas voir la vie en rose, ne pas transformer, ne pas travestir la réalité. C'est, comme on dit, voir les choses en face. Le mot a de nombreux contraires, selon le sens qu'on lui donne. Le réaliste est par exemple l'opposé de l'utopiste, celui qui croit à des réalités impossibles, qui essaie de faire exister un état de choses trop beau pour être vrai. Mais il est vrai que cette vision de l'utopie peut parfois donner une force que n'a pas le réalisme. Et c'est comme cela qu'on peut comprendre ce vieux slogan révolutionnaire et provocant : « Soyez réaliste, demandez l'impossible ! ».

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