×

Utilizziamo i cookies per contribuire a migliorare LingQ. Visitando il sito, acconsenti alla nostra politica dei cookie.


image

Journal en français facile RFI, Journal en français facile 08/11/2022 16h00 GMT

Journal en français facile 08/11/2022 16h00 GMT

Adrien Delgrange : Radio France Internationale, 17h à Paris, 16h en temps universel, l'heure de votre Journal en français facile. Bonjour à toutes et à tous, je suis accompagné de Solène Leroux pour vous présenter ce journal, bonjour.

Solène Leroux : Bonjour Adrien, bonjour à tous.

AD : Nous sommes le mardi 8 novembre. Au sommaire de cette édition :

SL : Commençons ce journal avec les États-Unis. Les Américains votent pour des élections de mi-mandat. Nous sommes à Miami dans un instant.

AD : Emmanuel Macron annoncera demain la fin officielle de l'opération militaire française au Mali.

À la Une également de ce journal, Solène, la COP27.

SL : Les dirigeants africains se sont réunis pour parler d'une seule voix. L'une de nos envoyées spéciales nous attend à la conférence sur le climat de Charm el-Cheikh.

AD : Et puis nous parlerons de santé en France. Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin pour se faire soigner d'après l'association UFC-Que choisir.

Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.

-----

SL : Des élections importantes aujourd'hui aux États-Unis.

AD : Ce sont élections de mi-mandat, une élection entre les deux élections présidentielles. Le but ? Élire les députés de la Chambre des représentants, et puis aussi renouveler un tiers du Sénat, soit 34 sièges. L'enjeux ? Faire gagner les démocrates de Joe Biden ou les républicains de Donald Trump. Les bureaux de vote sont ouverts. Nous rejoignons David Thomson en direct de Miami. Vous êtes notre correspondant, bonjour David.

David Thomson : Bonjour.

AD : Et vous êtes justement devant un bureau vote.

Oui, je reviens tout juste de ce bureau de vote où les électeurs se mobilisent en nombre depuis ce matin. Ce bureau se trouve dans un quartier à majorité latino de Miami. Cet électorat est très courtisé par les républicains car les Cubains notamment, sont souvent des gens qui ont fui des régimes communistes pour s'installer à Miami, et la majorité d'entre eux votent pour les conservateurs aux élections. Ce dimanche, Donald Trump était en meeting ici et il a joué sur cette corde sensible. L'ancien président a accusé son successeur, Joe Biden, de vouloir faire des États-Unis un pays communiste et il lui a reproché d'être responsable de la hausse des prix de l'essence et de l'inflation record. En réponse, les démocrates ont beaucoup fait campagne sur l'interdiction de l'avortement, cet été, par la Cour suprême, une décision impopulaire aux États-Unis, même à droite. Mais cette thématique est passée au second plan dans les priorités des électeurs derrière l'économie. Du coup, en Floride, la question est plutôt de savoir qu'elle sera l'ampleur de la victoire des républicains. En 2020, Donald Trump avait remporté cet État qui actuellement penche de plus en plus à droite.

AD : David Thomson en direct de Miami où il est précisément 11h03 du matin. Toutes nos équipes mobilisées aux États-Unis et à Paris pour vous faire vivre cette élection de mi-mandat aux États-Unis. Les premiers résultats pourraient être annoncés à partir de minuit, temps universel.

SL : À la COP27, la Conférence internationale pour le climat : les dirigeants africains s'unissent, Adrien.

AD : Ils s'unissent pour parler d'une même voix, c'est-à-dire se mettre tous d'accord. Ce matin, à Charm el-Cheikh, les dirigeants africains présents en Égypte se sont retrouvés, pour cela, autour d'une même table afin de parler des problèmes et des solutions liés au changement climatique sur le continent africain. Claire Fages, envoyée spéciale en Égypte.

Organisé en marge de la plénière officielle des chefs d'État et de gouvernement de la COP, il s'agissait d'une table ronde initiée par l'Union africaine et son président en exercice, le Sénégalais Macky Sall, mais aussi par la présidence égyptienne et par la République démocratique du Congo qui a repris la direction de la Commission climat du bassin du Congo. Le but était de déterminer une feuille de route « climat » commune pour l'Afrique avec les autres commissions du Sahel et des États insulaires représentés respectivement par le président du Niger et des Seychelles. Les priorités demeurent une meilleure prise en compte des forêts du bassin du Congo. La RDC plaide pour un relèvement du prix de la tonne de carbone, mais aussi et surtout des financements à la hauteur pour l'adaptation des pays africains aux changements climatiques sous la forme de dons plutôt que de prêts, sous la forme d'investissement dans l'agriculture ou sous la forme de transferts de technologie. L'appel semble avoir été partiellement entendu sur l'adaptation avec de nouveaux engagements financiers des pays européens, dont la France. Les 100 milliards de dollars par an sont quasiment atteints, même s'ils sont largement insuffisants. Claire Fages, Charm el-Cheikh, RFI.

SL : Une COP27 marquée aussi par la grève de la faim : d'Alaa Abdel Fattah.

AD : Alaa Abdel Fattah, militant des droits de l'homme en Égypte, il s'oppose au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'homme de 40 ans est en ce moment en prison. Et depuis une semaine, il a totalement arrêté de s'alimenter et de boire. Alors après la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ce matin c'est l'ONU qui demande sa libération immédiate car d'après ses proches il est en très mauvaise santé.

SL : Au Sahel désormais, Adrien, la fin officielle de l'opération militaire Barkhane.

AD : Trois mois après le retrait des soldats français du Mali, le président Emmanuel Macron annoncera, confirmera, demain officiellement la fin de la présence au Mali de l'armée française. Alors s'il n'y a plus de militaires français au Mali pour lutter contre les jihadistes, 3 000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.

RFI à Paris, 17h06.

SL : Au chapitre santé : il est difficile d'avoir accès à un médecin en France.

AD : C'est ce qui ressort d'une étude de l'UFC-Que choisir : c'est une association de défense des consommateurs en France. L'association constate qu'il y a de plus en plus de « désert médicaux », c'est-à-dire peu de médecins par rapport au nombre d'habitants. Et quand il y en a, il faut attendre longtemps pour avoir un rendez-vous médical. Écoutez Maria Roubtsova, elle est spécialiste des questions de santé pour l'association UFC-Que choisir.

« C'est une fracture sanitaire d'une ampleur alarmante. Donc, d'abord sur un aspect géographique puisqu'il y a près d'un quart des Français qui éprouvent des difficultés pour avoir une consultation chez un généraliste. Et pour les spécialistes, on a étudié trois spécialités en accès direct. On voit que près de 4 français sur 10 ont des difficultés d'accès à un ophtalmologue, plus de la moitié des enfants est en difficulté d'accès pour un pédiatre, plus de 4 femmes sur 10 ont du mal à accéder à un gynécologue. Et si on essaie en plus de consulter un spécialiste sans payer de dépassement d'honoraires, c'est quasiment le parcours du combattant pour avoir un rendez-vous. »

AD : Des propos recueillis par Lucie Bouteloup.

Dans l'actualité française, la justice décide d'ouvrir une enquête après les aveux, les déclarations, du cardinal Ricard. Ce haut représentant des catholiques en France a reconnu lundi avoir eu un comportement « répréhensible » probablement condamnable, envers une adolescente, c'était il y a 35 ans et ça c'est passé à Marseille.

SL : Et à la page culture, on referme ce journal par une exposition de photos sur les Peuls du Sahel.

AD : Cette exposition est signée Pascal Maitre. Le photographe a suivi pendant deux ans des Peuls. Peuple à l'origine nomade, qui n'a pas d'habitation fixe, souvent éleveurs d'animaux. Ils sont répartis sur une vingtaine de pays de l'Afrique de l'Ouest. Les photos de Pascal Maitre sont à voir en ce moment à Paris. Isabelle Chenu les a vus pour nous.

En photographie, Pascal Maitre est un artiste de la couleur, son métier de journaliste l'a depuis trente ans souvent conduit au Sahel, il présente cette fois un travail remarquable sur la beauté et la tragédie des Peuls, communauté d'éleveurs nomade qui a traversé les âges dont il a documenté les fêtes traditionnelles ancestrales, mais aussi la dérive vers le jihadisme : « Il faut bien préciser, évidemment, que tous les Peuls ne sont pas radicalisés, mais tout doucement, dans ces zones-là, il y a eu une démographie galopante : donc besoin de terres, de cultures. Donc les terres à pâturage, les couloirs de transhumance se sont réduits. Tout ça a créé des conflits. Les peuls ont aussi subi pas mal de racket, donc il y a eu beaucoup de stigmatisation. Leur situation s'est dégradée et ils ont trouvé une manière de retrouver une place en rejoignant le jihadisme. » Une exposition aux photographies lumineuses, d'une grande rigueur où légendes, cartes, films racontent simplement la complexité d'une zone de conflits : le Sahel à travers les tourments des peuls.

AD : Peuls du Sahel par Pascal Maitre. Exposition gratuite à voir à l'Institut de France à Paris jusqu'au 4 décembre prochain.


Journal en français facile 08/11/2022 16h00 GMT

Adrien Delgrange : Radio France Internationale, 17h à Paris, 16h en temps universel, l'heure de votre __Journal en français facile__. Bonjour à toutes et à tous, je suis accompagné de Solène Leroux pour vous présenter ce journal, bonjour.

Solène Leroux : Bonjour Adrien, bonjour à tous.

AD : Nous sommes le mardi 8 novembre. Au sommaire de cette édition :

SL : Commençons ce journal avec les États-Unis. Les Américains votent pour des élections de mi-mandat. Nous sommes à Miami dans un instant.

AD : Emmanuel Macron annoncera demain la fin officielle de l'opération militaire française au Mali.

À la Une également de ce journal, Solène, la COP27.

SL : Les dirigeants africains se sont réunis pour parler d'une seule voix. L'une de nos envoyées spéciales nous attend à la conférence sur le climat de Charm el-Cheikh.

AD : Et puis nous parlerons de santé en France. Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin pour se faire soigner d'après l'association UFC-Que choisir.

Voilà pour les titres, soyez les bienvenus.

-----

SL : Des élections importantes aujourd'hui aux États-Unis.

AD : Ce sont élections de mi-mandat, une élection entre les deux élections présidentielles. Le but ? Élire les députés de la Chambre des représentants, et puis aussi renouveler un tiers du Sénat, soit 34 sièges. L'enjeux ? Faire gagner les démocrates de Joe Biden ou les républicains de Donald Trump. Les bureaux de vote sont ouverts. Nous rejoignons David Thomson en direct de Miami. Vous êtes notre correspondant, bonjour David.

David Thomson : Bonjour.

AD : Et vous êtes justement devant un bureau vote.

Oui, je reviens tout juste de ce bureau de vote où les électeurs se mobilisent en nombre depuis ce matin. Ce bureau se trouve dans un quartier à majorité latino de Miami. Cet électorat est très courtisé par les républicains car les Cubains notamment, sont souvent des gens qui ont fui des régimes communistes pour s'installer à Miami, et la majorité d'entre eux votent pour les conservateurs aux élections. Ce dimanche, Donald Trump était en meeting ici et il a joué sur cette corde sensible. L'ancien président a accusé son successeur, Joe Biden, de vouloir faire des États-Unis un pays communiste et il lui a reproché d'être responsable de la hausse des prix de l'essence et de l'inflation record. En réponse, les démocrates ont beaucoup fait campagne sur l'interdiction de l'avortement, cet été, par la Cour suprême, une décision impopulaire aux États-Unis, même à droite. Mais cette thématique est passée au second plan dans les priorités des électeurs derrière l'économie. Du coup, en Floride, la question est plutôt de savoir qu'elle sera l'ampleur de la victoire des républicains. En 2020, Donald Trump avait remporté cet État qui actuellement penche de plus en plus à droite.

AD : David Thomson en direct de Miami où il est précisément 11h03 du matin. Toutes nos équipes mobilisées aux États-Unis et à Paris pour vous faire vivre cette élection de mi-mandat aux États-Unis. Les premiers résultats pourraient être annoncés à partir de minuit, temps universel.

SL : À la COP27, la Conférence internationale pour le climat :  les dirigeants africains s'unissent, Adrien.

AD : Ils s'unissent pour parler d'une même voix, c'est-à-dire se mettre tous d'accord. Ce matin, à Charm el-Cheikh, les dirigeants africains présents en Égypte se sont retrouvés, pour cela, autour d'une même table afin de parler des problèmes et des solutions liés au changement climatique sur le continent africain. Claire Fages, envoyée spéciale en Égypte.

Organisé en marge de la plénière officielle des chefs d'État et de gouvernement de la COP, il s'agissait d'une table ronde initiée par l'Union africaine et son président en exercice, le Sénégalais Macky Sall, mais aussi par la présidence égyptienne et par la République démocratique du Congo qui a repris la direction de la Commission climat du bassin du Congo. Le but était de déterminer une feuille de route « climat » commune pour l'Afrique avec les autres commissions du Sahel et des États insulaires représentés respectivement par le président du Niger et des Seychelles. Les priorités demeurent une meilleure prise en compte des forêts du bassin du Congo. La RDC plaide pour un relèvement du prix de la tonne de carbone, mais aussi et surtout des financements à la hauteur pour l'adaptation des pays africains aux changements climatiques sous la forme de dons plutôt que de prêts, sous la forme d'investissement dans l'agriculture ou sous la forme de transferts de technologie. L'appel semble avoir été partiellement entendu sur l'adaptation avec de nouveaux engagements financiers des pays européens, dont la France. Les 100 milliards de dollars par an sont quasiment atteints, même s'ils sont largement insuffisants. Claire Fages, Charm el-Cheikh, RFI.

SL : Une COP27 marquée aussi par la grève de la faim : d'Alaa Abdel Fattah.

AD : Alaa Abdel Fattah, militant des droits de l'homme en Égypte, il s'oppose au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'homme de 40 ans est en ce moment en prison. Et depuis une semaine, il a totalement arrêté de s'alimenter et de boire. Alors après la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ce matin c'est l'ONU qui demande sa libération immédiate car d'après ses proches il est en très mauvaise santé.

SL : Au Sahel désormais, Adrien, la fin officielle de l'opération militaire Barkhane.

AD : Trois mois après le retrait des soldats français du Mali, le président Emmanuel Macron annoncera, confirmera, demain officiellement la fin de la présence au Mali de l'armée française. Alors s'il n'y a plus de militaires français au Mali pour lutter contre les jihadistes, 3 000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.

RFI à Paris, 17h06.

SL : Au chapitre santé : il est difficile d'avoir accès à un médecin en France.

AD : C'est ce qui ressort d'une étude de l'UFC-Que choisir : c'est une association de défense des consommateurs en France. L'association constate qu'il y a de plus en plus de « désert médicaux », c'est-à-dire peu de médecins par rapport au nombre d'habitants. Et quand il y en a, il faut attendre longtemps pour avoir un rendez-vous médical. Écoutez Maria Roubtsova, elle est spécialiste des questions de santé pour l'association UFC-Que choisir.

« __C'est une fracture sanitaire d'une ampleur alarmante. Donc, d'abord sur un aspect géographique puisqu'il y a près d'un quart des Français qui éprouvent des difficultés pour avoir une consultation chez un généraliste. Et pour les spécialistes, on a étudié trois spécialités en accès direct. On voit que près de 4 français sur 10 ont des difficultés d'accès à un ophtalmologue, plus de la moitié des enfants est en difficulté d'accès pour un pédiatre, plus de 4 femmes sur 10 ont du mal à accéder à un gynécologue. Et si on essaie en plus de consulter un spécialiste sans payer de dépassement d'honoraires, c'est quasiment le parcours du combattant pour avoir un rendez-vous.__ »

AD : Des propos recueillis par Lucie Bouteloup.

Dans l'actualité française, la justice décide d'ouvrir une enquête après les aveux, les déclarations, du cardinal Ricard. Ce haut représentant des catholiques en France a reconnu lundi avoir eu un comportement « __répréhensible__ » probablement condamnable, envers une adolescente, c'était il y a 35 ans et ça c'est passé à Marseille.

SL : Et à la page culture, on referme ce journal par une exposition de photos sur les __Peuls du Sahel__.

AD : Cette exposition est signée Pascal Maitre. Le photographe a suivi pendant deux ans des Peuls. Peuple à l'origine nomade, qui n'a pas d'habitation fixe, souvent éleveurs d'animaux. Ils sont répartis sur une vingtaine de pays de l'Afrique de l'Ouest. Les photos de Pascal Maitre sont à voir en ce moment à Paris. Isabelle Chenu les a vus pour nous.

En photographie, Pascal Maitre est un artiste de la couleur, son métier de journaliste l'a depuis trente ans souvent conduit au Sahel, il présente cette fois un travail remarquable sur la beauté et la tragédie des Peuls, communauté d'éleveurs nomade qui a traversé les âges dont il a documenté les fêtes traditionnelles ancestrales, mais aussi la dérive vers le jihadisme : « __Il faut bien préciser, évidemment, que tous les Peuls ne sont pas radicalisés, mais tout doucement, dans ces zones-là, il y a eu une démographie galopante : donc besoin de terres, de cultures. Donc les terres à pâturage, les couloirs de transhumance se sont réduits. Tout ça a créé des conflits. Les peuls ont aussi subi pas mal de racket, donc il y a eu beaucoup de stigmatisation. The Fulani also suffered a lot of racketeering, so there was a lot of stigma. Leur situation s'est dégradée et ils ont trouvé une manière de retrouver une place en rejoignant le jihadisme.__ » Une exposition aux photographies lumineuses, d'une grande rigueur où légendes, cartes, films racontent simplement la complexité d'une zone de conflits : le Sahel à travers les tourments des peuls.

AD : __Peuls du Sahel__ par Pascal Maitre. Exposition gratuite à voir à l'Institut de France à Paris jusqu'au 4 décembre prochain.