RFI journal en français facile 28 juillet 2022
Clémentine Pawlotsky : Merci d'écouter RFI, il est 20h00 en temps universel, 22h00 à Paris.
Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile, presenté ce soir avec Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Clémentine, bonsoir à toutes et à tous.
CP : Le prince héritier d'Arabie saoudite est à l'Élysée, ce soir. Il dîne avec le président français Emmanuel Macron, mais cette rencontre fait polémique en France.
ZK : En Italie, des ONG appellent à l'aide pour des candidats à l'exil. Ils sont plus d'un millier à attendre un port d'accueil, après avoir été secourus en mer.
CP : Des athlètes cubains ont décidé de ne pas rentrer dans leur pays. Ils ont profité des Championnats d'athlétisme aux États-Unis pour fuir. Le phénomène n'est pas nouveau. Mais ils sont plus nombreux cette année.
ZK : Et puis en foot, la Coupe du Monde a lieu dans quatre mois au Qatar, mais certains pensent déjà à la Coupe du Monde 2030.
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ZK : Malgré les critiques, Emmanuel Macron reçoit le prince héritier d'Arabie saoudite.
CP : Mohammed ben Salman dîne ce soir à l'Élysée avec le président français. C'est sa première visite dans l'Union Européenne depuis l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018. Les services de renseignement américains pointent la responsabilité de Mohammed ben Salman dans ce meurtre. Et c'est pour cette raison que sa visite à Paris provoque la colère de l'opposition, mais aussi et surtout la colère des défenseurs des droits humains. Des ONG françaises demandent aujourd'hui l'ouverture d'une enquête. Guilhem Delteil.
En se rendant en France, Mohammed ben Salman a-t-il activé la compétence universelle de la justice française ? Ce mécanisme permet à des magistrats français d'enquêter et juger des crimes commis à l'étranger dès lors que les accusés sont sur le territoire français. Deux ONG ont donc utilisé cette visite pour demander l'ouverture d'une enquête visant le prince héritier saoudien. Mais la présidence française, de son côté, estime que « les personnalités étrangères en visite officielle bénéficient de l'immunité pénale ». En recevant Mohammed ben Salman, Emmanuel Macron se trouve en tout cas sous le feu des critiques. « La France n'est pas un paillasson pour dictateurs en quête de réhabilitation sur la scène internationale », a réagi le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou. Et la députée France insoumise Danièle Obono a déploré, elle, « le sens des “valeurs” à géométrie variable de la Macronie ». L'exécutif a donc été obligé de se justifier. « Il ne s'agit pas de remettre en cause notre engagement en faveur des droits de l'homme », a assuré la Première ministre. « Pour faire baisser des tensions qui ont un impact direct sur nous, le seul moyen est de parler à tous les acteurs. Il ne s'agit pas d'hypocrisie, il s'agit d'être efficace », se défend pour sa part l'Élysée.
CP : Explications de Guilhem Delteil.
Et avant ce dîner, l'Élysée indiquait qu'Emmanuel Macron allait, justement, aborder la question des droits de l'homme.
ZK : Les présidents des États-Unis et de la Chine se sont parlés au téléphone aujourd'hui.
CP : Joe Biden et Xi Jinping se sont entretenus pendant deux heures. Il a été question des tensions croissantes, entre Washington et Pékin. Les deux dirigeants sont notamment revenus sur la question de Taïwan. Joe Biden assure que la position américaine sur l'île n'a « pas changé ». De son coté, Xi Jingping averti son homologue de « ne pas jouer avec le feu ».
ZK : Les traversées illégales en Méditerranée se multiplient.
CP : Près de 1 500 migrants attendent actuellement de pouvoir débarquer, selon les ONG. La plupart ont été secourus alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe par la mer. Ces candidats à l'exil sont extrêmement fatigués, voire traumatisés. Et ils se retrouvent aujourd'hui bloqués sur des pontons, en plein soleil. Les ONG demandent donc à l'Italie de leur trouver un port sûr au plus vite. À Rome, Blandine Hugonnet.
Cela fait plusieurs jours que trois navires humanitaires enchaînent les opérations pour secourir des canots de fortune en mer avec, à leur bord, des personnes épuisées parties de Libye ou Tunisie. Comme sur les autres bateaux de sauvetage, sur le ponton du Sea-Watch, les rescapés sont accablés par la chaleur et la promiscuité. Enceintes ou blessés plusieurs ont dû être évacués du navire allemand ces dernières heures : « Nous avons besoin d'un port sûr tout de suite pour les personnes secourues ! » À bord, Anne est chef des opérations du Sea-Watch 3. Avec plus de 430 rescapés qui patientent depuis le week-end dernier, le navire s'est rapproché des côtes siciliennes et attend une réponse de l'Italie. Un manque de réactivité que dénonce la responsable humanitaire : « Ce sont nos navires de secours civils qui tentent activement d'éviter les morts en Méditerranée centrale et les rapatriements illégaux. Ce qui se passe aujourd'hui n'est ni une surprise ni un accident ni une urgence. C'est la conséquence d'une décision politique de l'Italie et de l'Europe de mettre délibérément en danger la vie des personnes migrantes. » Au total, en quatre jours, ce sont près de 1 200 naufragés que les équipages du Sea-Watch, mais aussi de SOS Méditerranée et de Médecins sans frontières, ont secouru au large des côtes africaines. Des candidats à l'exil qui ont tenté la meurtrière traversée et espèrent désormais poser au plus vite le pied sur le sol italien. Blandine Hugonnet, Rome, RFI.
ZK : En Argentine, des milliers de personnes réclament l'instauration d'un revenu universel.
CP : Des milliers d'Argentins se sont rassemblés aujourd'hui à Buenos Aires, la capitale. Le cortège s'est retrouvé sous les fenêtres du palais présidentiel. Cette manifestation était organisée au moment où le président Alberto Fernandez rencontrait sa ministre de l'Économie. Cette dernière s'oppose à une telle mesure. Pour rappel, l'Argentine connait actuellement une crise économique. L'inflation, c'est-à-dire la hausse des prix, appauvrit de nombreux ménages.
ZK : Et puis, l'Estonie bloque les visas d'étudiants pour les Russes.
CP : C'est une annonce du ministère des Affaires étrangères. L'Estonie a également déclaré que l'emploi à court terme de citoyens russes et biélorusses, titulaires d'un permis de séjour légal délivré par un autre État membre de l'Union européenne, ne serait plus autorisé.
ZK : Retour en France où un homme avoue avoir provoqué plusieurs incendies.
CP : C'est ce qu'on appelle un pyromane, quelqu'un qui met volontairement le feu. L'homme en question est donc responsable de l'incendie qui a ravagé 1 200 hectares en Ardèche. Les flammes ont depuis pu être maitrisées.
ZK : Quatre jours après les Championnats d'athlétisme aux États-Unis, une athlète cubaine a décidé de ne pas rentrer dans son pays.
CP : Il s'agit de Yaimé Pérez, lanceuse de disque médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo, championne du monde en 2019 à Doha. Elle a tout simplement quitté son équipe après la compétition. Ce départ intervient quelques jours après la fuite d'une autre sportive de 19 ans et d'un kinésithérapeute. Alors, ce n'est pas la première fois que des sportifs cubains profitent des compétitions à l'étranger pour abandonner l'île communiste, mais cette fois les départs sont particulièrement nombreux. Anaëlle Larue.
C'est la 19e athlète à faire faux bond à la délégation cubaine lors d'événements internationaux depuis le début de l'année. C'est lors de son escale à Miami que la sportive Yaimé Pérez, 31 ans, originaire de Santiago, a pris la fuite. Elle a suivi les pas de la lanceuse de javelot. Cette dernière avait, elle aussi, faussé compagnie dans ce même aéroport, mais sur le vol aller qui emmenait les athlètes cubains aux 18e championnats d'athlétisme, qui viennent de se terminer aux États-Unis. La principale raison de cette hémorragie, c'est la crise économique à Cuba. La pire depuis trois décennies, entre le coronavirus et le renforcement des sanctions américaines sous le mandat de Donald Trump. Sur les réseaux sociaux, un journaliste sportif cubain parle d'une « question de survie ». L'institut cubain du sport voit les choses autrement : il qualifie ces défections d'« indiscipline grave ». Forcément ces départs pèsent sur le tableau des médailles. À Ugine, pour la première fois de son histoire, Cuba n'a décroché aucune médaille.
ZK : En football, la Coupe du Monde a lieu dans quatre mois au Qatar, mais certains pensent déjà à la prochaine Coupe du Monde.
CP : Oui, quatre pays sud-américains vont lancer leur candidature commune : l'Uruguay, l'Argentine, le Chili et le Paraguay. Alors à quoi pourrait ressembler leur projet ? Éléments de réponse avec Georges Quirino à Buenos Aires.
Un atout maître : l'histoire. Cent ans après avoir accueilli et remporté la première Coupe du Monde en 1930, l'Uruguay et son mythique Estadio Centenario de Montevideo se proposent de recevoir l'événement à nouveau. L'enceinte de 60 000 places, qui vient d'être modernisée, sera d'ailleurs le théâtre du lancement de candidature ce mardi. Un Mondial, certainement à 48 équipes, que l'Uruguay ne peut organiser seul. L'Argentine, et plus récemment le Chili et le Paraguay - des pays à l'économie fragile - accompagnent ce projet placé sous le signe de l'« austérité » a promis le vice-président paraguayen. À Buenos Aires, l'Estadio Monumental vient d'être remodelé. L'Argentine compte quelques nouvelles enceintes à La Plata ou Santiago del Estero, mais devrait sûrement effectuer quelques travaux. Un défi aussi pour les autres pays notamment en termes d'infrastructures d'accueil. À titre de comparaison, le Mondial 2026 - États-Unis, Mexique, Canada - a annoncé 16 villes hôtes. La candidature sud-américaine mise sur la force de la passion locale. L'Espagne et le Portugal, ensemble, rêvent d'organiser également l'événement. La FIFA devra choisir dans deux ans. Georges Quirino, Buenos Aires, RFI.
CP : Voilà et c'est la fin de ce Journal en français facile. Merci à vous de l'avoir suivi et merci beaucoup à vous Zéphyrin Kouadio de m'avoir accompagné ce soir.
ZK : C'était un plaisir.
CP : Plaisir partagé comme toujours.