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Little women ''Les quatre filles du docteur Marsch'', Une expérience XI

Une expérience XI

XI

Une expérience

« Enfin nous voici au 1er juin. Les King partent demain pour les bains de mer, et je suis libre ! Trois mois de vacances ! Plus de leçons, plus de petites filles maussades et paresseuses à instruire. Comme je vais m'amuser ! » s'écria Meg en revenant un jour de donner sa dernière leçon. Jo était couchée sur le canapé et paraissait extraordinairement fatiguée, Beth lui ôtait ses bottines pleines de poussière, et Amy faisait de la limonade pour rafraîchir Jo d'abord, et ensuite toute la compagnie.

« Tante Marsch est partie aujourd'hui. Que je suis contente ! dit Jo. J'avais mortellement peur qu'elle ne me demandât d'aller avec elle, car, dans ce cas-là, j'aurais pensé que je devais y aller ; mais Plumfields est à peu près aussi gai qu'un cimetière, et j'aimais mieux qu'on n'y pensât pas. Nous avons été très occupées toute la matinée à l'aider à partir ; je m'étais tellement dépêchée afin d'être plus tôt libre, et je m'étais montrée si extraordinairement douce et aimable, qu'à la fin la peur m'avait prise qu'elle ne trouvât impossible de se séparer de moi. Je tremblais encore alors que déjà elle était bien installée dans sa voiture, et, au moment de partir, elle me fit une vraie frayeur en mettant la tête à la portière et me criant :

« – Jo-sé-phi-ne, voulez, voulez-vous ?...

« Je n'ai pas entendu le reste, car j'ai fui lâchement, et je ne me suis sentie en sûreté qu'ici.

– Pauvre grande Jo ! Elle est arrivée comme si elle avait eu un chien enragé à ses trousses, dit Beth.

– Si tante Marsch nous eût pris Jo, elle eût été un vrai samphire, dit Amy en goûtant le mélange qu'elle faisait.

– Elle veut dire vampire, murmura Jo ; mais cela ne fait rien ; l'intention est trop aimable pour qu'on la reprenne.

– Qu'est-ce que vous ferez pendant vos vacances ? demanda Amy à Meg.

– Je resterai couchée très tard et je ne travaillerai pas du tout, répondit Meg. Tout l'hiver il a fallu que je me lève tôt et que je passe mes journées à travailler ; aussi, maintenant, je vais me reposer et m'amuser de tout mon coeur.

– Hum ! dit Jo, ces plaisirs de paresseuse ne me conviendraient guère. Je compte passer mes jours à lire en haut du vieux pommier, lorsque je ne m'amuserai pas avec Laurie.

– Si nous ne travaillions pas pendant quelque temps, Beth, et que nous ayons aussi des vacances ? proposa Amy.

– Je ne demande pas mieux, si maman le veut, répondit Beth, car je voudrais apprendre de nouveaux chants, et mes enfants ont besoin de toutes sortes de choses pour l'été.

– Nous le permettez-vous, mère ? demanda Meg à Mme Marsch, qui était occupée à co dans le coin de la chambre que les enfants appelaient le coin de maman.

– Je vous autorise à en faire l'expérience pendant toute la semaine. Vous verrez si cela vous plaît autant que vous l'imaginez ; mais je pense que, samedi soir, vous découvrirez qu'il est aussi peu agréable de ne faire que jouer sans travailler, que de ne faire que travailler sans jouer.

– Oh ! mère ! Je suis sûre que ce sera charmant ! murmura Meg en regardant Mme Marsch.

– Je propose un toast à la gaieté et au plaisir », dit Jo en se versant de la limonade.

Elles commencèrent l'expérience en flânant le reste de la journée. Le lendemain matin, Meg ne descendit de sa chambre qu'à dix heures ; son déjeuner solitaire ne lui parut pas bon, et la chambre lui sembla déserte et lugubre. Jo n'avait pas mis de fleurs dans les vases, Beth n'avait pas essuyé, et Amy avait laissé traîner ses livres par toute la chambre. Bien n'était propre et agréable que le « coin de maman », qui avait le même aspect que d'habitude, et dans lequel Meg s'assit pour « lire et se reposer », c'est-à-dire pour bâiller et réfléchir au choix qu'elle aurait à faire de jolies robes d'été, qu'elle se proposait d'acheter avec ce qu'elle avait gagné dans son hiver.

Jo passa la matinée à faire une promenade en bateau et à ramer énergiquement avec Laurie ; l'après-midi, elle se percha avec délices dans les branches moussues du gros pommier pour y lire, en face du ciel bleu, le Vaste Monde, et pleurer à son aise aux beaux endroits. Beth commença par tirer toutes ses affaires du grand cabinet où résidait sa famille de poupées ; mais, avant d'avoir à moitié fini de les ranger, elle en eut assez, et, laissant son établissement sens dessus dessous, elle alla faire de la musique, en se félicitant de ne pas avoir de tasses à thé à laver. Amy se para de sa plus belle robe blanche, lissa soigneusement ses cheveux, et, allant dans son berceau, se mit à dessiner sous ses chèvrefeuilles, en espérant que quelqu'un la verrait et demanderait le nom de cette jeune artiste. Comme personne ne vint, excepté un gros chien, qui toutefois sembla examiner son ouvrage avec intérêt, elle alla se promener ; mais, une averse étant survenue, elle revint, ainsi que sa robe, toute trempée.

Elles comparèrent leurs journées en prenant le thé, et furent toutes d'avis que le jour avait été délicieux, quoiqu'extraordinairement long. Meg, qui avait couru les magasins toute l'après-midi et avait acheté « une charmante robe de mousseline bleue », avait découvert, en regardant ses doigts après l'avoir coupée, qu'elle était mauvais teint, ce qui avait légèrement altéré son humeur. Jo avait, avant la pluie, attrapé un coup de soleil sur son pommier et s'était donné un grand mal de tête en lisant trop longtemps. Beth était fatiguée et ennuyée par le désordre de son cabinet et par l'impossibilité où elle s'était sentie d'apprendre trois ou quatre chants à la fois ; quant à Amy, elle regrettait profondément d'avoir abîmé sa robe, car elle était invitée à aller passer la journée du lendemain chez des amies, et elle n'avait « rien à mettre ». Mais ce n'étaient là que des détails, et elles déclarèrent à leur mère que l'expérience réussissait parfaitement. Mme Marsch sourit, ne dit rien, et, avec l'aide de Hannah, fit l'ouvrage négligé par ces demoiselles.

La méthode de se reposer et de s'amuser produisit peu à peu un état de choses très particulier et peu agréable. Les jours devenaient de plus en plus longs, le temps plus variable, et les caractères sortaient à chaque instant de leur assiette. Les quatre soeurs se sentaient, chacune à sa façon, mal à l'aise, et le malin esprit trouvait beaucoup à faire de ces mains inactives. Meg, qui avait mis de côté une partie de ses ouvrages de couture, trouva le temps si long qu'elle se mit à couper et à gâter toutes ses robes en essayant de les refaire à la Moffat. Jo lut tant et tant qu'elle finit par avoir mal aux yeux et se trouva absolument rassasiée de lecture ; elle devint si impatiente que Laurie lui-même, malgré son bon caractère, eut une querelle avec elle, et si ennuyée qu'elle fut sur le point de regretter de ne pas être partie avec la tante Marsch.

Beth se tirait assez bien d'affaire, parce qu'elle oubliait constamment qu'on devait jouer et non travailler, et retombait de temps en temps dans ses bonnes vieilles habitudes ; cependant quelque chose courait dans l'air qui évidemment l'affectait, et sa tranquillité fut plus d'une fois troublée. Il arriva même une fois qu'elle se fâcha contre la pauvre chère Joanna, sa poupée préférée, et lui dit qu'elle était une « affreuse fille ». Amy était la plus malheureuse des quatre, car ses ressources étaient petites, et, lorsqu'elle se vit réduite à s'amuser toute seule, elle s'ennuya profondément. Elle n'aimait pas les poupées, trouvait les contes de fées trop enfantins, et, comme on ne peut pas toujours dessiner, elle ne savait que devenir. Elle avait peu d'amies, et, après plusieurs jours consacrés au plaisir, à l'irritation et à l'ennui, elle se plaignit ainsi de son sort :

« L'été serait délicieux si on pouvait avoir une belle maison remplie de gentilles jeunes filles, ou bien faire de beaux voyages ; mais rester chez soi avec trois soeurs égoïstes et un garçon turbulent, c'est assez pour faire perdre patience à Job lui- même. »

Aucune d'elles ne voulut avouer qu'elle était fatiguée de l'expérience ; mais, le vendredi soir, elles reconnurent toutes intérieurement qu'elles étaient satisfaites que la semaine fût enfin presque finie.

Mme Marsch, qui avait beaucoup d'esprit, voulant graver plus profondément la leçon dans leur mémoire, résolut de terminer l'épreuve de manière à les ramener tout à fait à la raison. Elle donna à Hannah un jour de vacances et laissa les petites filles jouir tout un jour de plus de l'effet complet du système qui consistait à s'amuser sans répit.

Lorsqu'elles se levèrent le samedi matin, il n'y avait pas de feu à la cuisine, pas de déjeuner dans la salle à manger, et personne nulle part.

« Miséricorde ! Qu'est-ce qui est arrivé ? » s'écria Jo toute consternée en regardant autour d'elle.

Meg courut dans la chambre de sa mère, et revint bientôt en paraissant rassurée, mais très étonnée et un peu honteuse.

« Mère n'est pas malade, elle est seulement très fatiguée, et elle dit qu'elle va rester tranquillement dans sa chambre toute la journée et nous laisser nous tirer d'affaire comme nous pourrons. C'est très bizarre de la voir comme cela. Rien n'est plus contraire à ses habitudes ; mais elle dit que cette semaine-ci a été très fatigante pour elle et qu'elle a besoin d'un absolu repos. Ainsi, ne murmurons pas, et faisons gentiment tout l'ouvrage.

« Cela ne me déplaît pas ; je mourais d'envie d'avoir quelque chose à faire, c'est-à-dire quelque amusement nouveau, vous savez ? » ajouta vivement Jo.

Dans le fait, c'était un soulagement immense pour elles toutes d'avoir à s'occuper. Elles commencèrent à faire leur ménage avec la meilleure bonne volonté du monde ; mais elles découvrirent bientôt la vérité du dicton favori de Hannah :

« Ce n'est pas une petite affaire de tenir convenablement un ménage. »

Il y avait beaucoup de provisions dans le garde-manger, et, pendant que Beth et Amy mettaient la table, Meg et Jo firent le déjeuner, en se demandant mutuellement pourquoi les domestiques se plaignaient toujours de leur ouvrage.

« Je porterai à déjeuner à maman, quoiqu'elle ait dit que nous ne devions pas nous inquiéter d'elle », dit Meg, qui présidait et se trouvait l'air tout à fait respectable derrière la théière.

Avant de commencer, Jo mit sur un plateau tout ce qui était nécessaire pour le déjeuner de sa mère, et Meg le lui porta, avec « les compliments de la cuisinière ». Sans doute, le thé avait bouilli et était très amer ; sans doute, l'omelette était brûlée et les rôties trop salées ; mais Mme Marsch reçut son repas avec beaucoup de remerciements, et lorsque Meg fut partie, elle rit de tout son coeur, en se disant :

« Pauvres petites ! je crains qu'elles n'aient une journée bien difficile, mais cela ne leur fera pas de mal, au contraire. »

Elle déjeuna alors des provisions qu'elle avait auparavant mises de côté pour elle, et eut cependant l'attention délicate de faire disparaître le déjeuner immangeable que lui avait apporté Meg, afin que ses filles ne fussent pas blessées en le retrouvant intact.

Mais les plaintes furent nombreuses dans la salle à manger, lorsque les fautes de la cuisinière en chef furent, à son grand chagrin, découvertes et par elle-même et par ses soeurs.

« Cela ne fait rien, dit Jo, bien qu'elle fût encore moins avancée que Meg dans l'art culinaire ; ce soir, je serai la cuisinière et je ferai le dîner. Quant à vous, Meg, vous serez la dame qui a les mains bien blanches, reçoit des visites et donne des ordres. »

Cette offre obligeante fut acceptée avec empressement par Meg. Elle se retira dans le parloir, et elle trouva un moyen singulier de le mettre plus rapidement en ordre, en fermant les volets pour s'épargner la peine d'essuyer les meubles.

« Quand on ne voit pas la poussière, se dit- elle, c'est comme s'il n'y en avait pas. »

Jo, avec une foi parfaite dans ses propres capacités et un désir amical de terminer son différend avec Laurie, commença par écrire à son ami pour l'inviter à dîner.

« Vous feriez peut-être mieux de voir ce que vous avez pour dîner avant de faire des invitations, dit Meg, plus sage quand il s'agissait des autres que pour elle-même, et qui redoutait les suites de cet acte inconsidéré.

– Oh ! il y a du boeuf froid et beaucoup de pommes de terre ; j'achèterai des asperges et une langouste, ainsi que de la laitue pour faire de la salade ; je trouverai les recettes dans le livre de cuisine. Pour dessert, nous aurons du blanc- manger et des framboises, et je vous donnerai aussi du café, si vous désirez faire comme les grandes personnes.

– N'essayez pas de faire des choses trop difficiles, Jo ; vous ne savez rien faire que du nougat et du pain d'épice. Vous avez invité Laurie sous votre propre responsabilité, c'est à vous à prendre soin de lui.

– Je ne vous demande que d'être aimable pour lui et de me donner votre avis si je suis embarrassée, dit Jo, un peu blessée du ton de sa soeur.

– Je veux bien, mais je ne sais pas grand-chose en fait de cuisine. Vous feriez beaucoup mieux, avant de rien commencer, de demander la permission et des conseils à maman, répondit prudemment Meg.

– C'est naturellement ce que je ferai ; je ne suis pas folle ! »

Et Jo s'en alla, avec un mouvement d'impatience, dans la chambre de sa mère.

« Achetez tout ce que vous voudrez et ne me dérangez pas, répondit Mme Marsch ; je dînerai dehors et ne peux pas aujourd'hui m'occuper de tous ces détails de cuisine. Je prendrai des vacances toute la journée ; je lirai, j'écrirai et je ferai des visites. »

Le spectacle extraordinaire de sa mère étendue dans un fauteuil et lisant tranquillement le matin, ce qui ne lui arrivait jamais, fit à Jo l'effet d'un phénomène ; une éclipse, un tremblement de terre ou une éruption de volcan lui auraient à peine semblé plus étranges. « Ce qui est sûr, se dit-elle en descendant l'escalier, c'est que personne n'est ici dans son état ordinaire. Bon ! Voilà Beth qui pleure. C'est un signe certain que quelque chose va mal de son côté. Si Amy est taquine, je vais la remettre à la raison. »

Une expérience XI Experience XI Esperienza XI 경험 XI

XI

Une expérience

« Enfin nous voici au 1er juin. "Finally, here we are on June 1st. Les King partent demain pour les bains de mer, et je suis libre ! The Kings are leaving tomorrow for the sea, and I am free! Trois mois de vacances ! Three months of vacation! Plus de leçons, plus de petites filles maussades et paresseuses à instruire. |||||||gloomy|||| No more lessons, no more sullen and lazy little girls to teach. Comme je vais m'amuser ! » s'écria Meg en revenant un jour de donner sa dernière leçon. Jo était couchée sur le canapé et paraissait extraordinairement fatiguée, Beth lui ôtait ses bottines pleines de poussière, et Amy faisait de la limonade pour rafraîchir Jo d'abord, et ensuite toute la compagnie. ||||||||||||removed|||||||||||||||||||| Jo was lying on the couch looking extraordinarily tired, Beth was taking off her dusty boots, and Amy was making lemonade to refresh Jo first, and then the whole company.

« Tante Marsch est partie aujourd'hui. "Aunt Marsch left today. Que je suis contente ! dit Jo. J'avais mortellement peur qu'elle ne me demandât d'aller avec elle, car, dans ce cas-là, j'aurais pensé que je devais y aller ; mais Plumfields est à peu près aussi gai qu'un cimetière, et j'aimais mieux qu'on n'y pensât pas. I was mortally afraid she would ask me to go with her, for in that case I would have thought I ought to go; but Plumfields is about as gay as a graveyard, and I liked better than to think of it. Nous avons été très occupées toute la matinée à l'aider à partir ; je m'étais tellement dépêchée afin d'être plus tôt libre, et je m'étais montrée si extraordinairement douce et aimable, qu'à la fin la peur m'avait prise qu'elle ne trouvât impossible de se séparer de moi. We were very busy all morning helping her to leave; I had been in such a hurry to be free sooner, and had been so extraordinarily sweet and kind, that at last I was afraid she would find it impossible to part with me. Je tremblais encore alors que déjà elle était bien installée dans sa voiture, et, au moment de partir, elle me fit une vraie frayeur en mettant la tête à la portière et me criant : I was still shaking when she was already well settled in her car, and as we were leaving, she gave me a real fright by putting her head in the door and shouting at me:

« – Jo-sé-phi-ne, voulez, voulez-vous ?...

« Je n'ai pas entendu le reste, car j'ai fui lâchement, et je ne me suis sentie en sûreté qu'ici. "I did not hear the rest, for I fled cowardly, and only felt safe here.

– Pauvre grande Jo ! - Poor big Jo! Elle est arrivée comme si elle avait eu un chien enragé à ses trousses, dit Beth. She came in like she had a rabid dog on her tail," says Beth. Entró como si tuviera un perro rabioso pisándole los talones", dice Beth.

– Si tante Marsch nous eût pris Jo, elle eût été un vrai samphire, dit Amy en goûtant le mélange qu'elle faisait. - If Aunt Marsch had taken Jo from us, she would have been a real samphire," said Amy, tasting the mixture she was making. - Si la tía Marsch nos hubiera quitado a Jo, habría sido un verdadero sampedro -dijo Amy, probando la mezcla que estaba haciendo-.

– Elle veut dire vampire, murmura Jo ; mais cela ne fait rien ; l'intention est trop aimable pour qu'on la reprenne. - She means vampire," murmured Jo; "but that's all right; the intention is too kind to be taken back. - Quiere decir vampiro -murmuró Jo-, pero eso no importa; la intención es demasiado amable para retractarse.

– Qu'est-ce que vous ferez pendant vos vacances ? demanda Amy à Meg.

– Je resterai couchée très tard et je ne travaillerai pas du tout, répondit Meg. - I'll be staying up very late and not working at all," said Meg. Tout l'hiver il a fallu que je me lève tôt et que je passe mes journées à travailler ; aussi, maintenant, je vais me reposer et m'amuser de tout mon coeur. All winter I had to get up early and spend my days working, so now I'm going to rest and enjoy myself with all my heart.

– Hum ! dit Jo, ces plaisirs de paresseuse ne me conviendraient guère. says Jo, these lazy pleasures would hardly suit me. dice Jo, estos placeres perezosos no me gustarían nada. Je compte passer mes jours à lire en haut du vieux pommier, lorsque je ne m'amuserai pas avec Laurie. I plan to spend my days reading at the top of the old apple tree, when I'm not having fun with Laurie. Pienso pasarme los días leyendo en lo alto del viejo manzano, cuando no me esté divirtiendo con Laurie.

– Si nous ne travaillions pas pendant quelque temps, Beth, et que nous ayons aussi des vacances ? - What if we didn't work for a while, Beth, and had a vacation too? proposa Amy.

– Je ne demande pas mieux, si maman le veut, répondit Beth, car je voudrais apprendre de nouveaux chants, et mes enfants ont besoin de toutes sortes de choses pour l'été. - I wouldn't ask for anything better, if Mom would like," Beth replied, "because I would like to learn some new songs, and my children need all kinds of things for the summer.

– Nous le permettez-vous, mère ? - Will you allow us, mother? demanda Meg à Mme Marsch, qui était occupée à co dans le coin de la chambre que les enfants appelaient le coin de maman. Meg asked Mrs. Marsch, who was busy co in the corner of the room that the children called Mommy's corner. preguntó Meg a la señora Marsch, que estaba ocupada cocinando en el rincón de la habitación que los niños llamaban el rincón de mamá.

– Je vous autorise à en faire l'expérience pendant toute la semaine. - I give you permission to experience this throughout the week. Vous verrez si cela vous plaît autant que vous l'imaginez ; mais je pense que, samedi soir, vous découvrirez qu'il est aussi peu agréable de ne faire que jouer sans travailler, que de ne faire que travailler sans jouer. You will see if you like it as much as you imagine; but I think that on Saturday night you will find that it is as unpleasant to do nothing but play without working, as it is to do nothing but work without playing. Ya verás si te gusta tanto como te imaginas; pero creo que, el sábado por la tarde, descubrirás que es tan desagradable no hacer nada más que jugar sin trabajar, como no hacer nada más que trabajar sin jugar.

– Oh ! mère ! Je suis sûre que ce sera charmant ! I'm sure it will be lovely! murmura Meg en regardant Mme Marsch.

– Je propose un toast à la gaieté et au plaisir », dit Jo en se versant de la limonade. - I propose a toast to cheerfulness and fun," says Jo, pouring himself some lemonade. - Propongo un brindis por la alegría y el placer", dice Jo, sirviéndose un vaso de limonada.

Elles commencèrent l'expérience en flânant le reste de la journée. ||||lounging||||| They began the experience by strolling around for the rest of the day. Le lendemain matin, Meg ne descendit de sa chambre qu'à dix heures ; son déjeuner solitaire ne lui parut pas bon, et la chambre lui sembla déserte et lugubre. The next morning Meg did not come down from her room until ten o'clock; her lonely breakfast did not seem good, and the room seemed deserted and gloomy. Jo n'avait pas mis de fleurs dans les vases, Beth n'avait pas essuyé, et Amy avait laissé traîner ses livres par toute la chambre. Jo hadn't put flowers in the vases, Beth hadn't wiped, and Amy had left her books lying around the room. Jo no había puesto flores en los jarrones, Beth no había limpiado y Amy había dejado sus libros tirados por la habitación. Bien n'était propre et agréable que le « coin de maman », qui avait le même aspect que d'habitude, et dans lequel Meg s'assit pour « lire et se reposer », c'est-à-dire pour bâiller et réfléchir au choix qu'elle aurait à faire de jolies robes d'été, qu'elle se proposait d'acheter avec ce qu'elle avait gagné dans son hiver. The only thing that was clean and pleasant was "Mom's corner," which looked the same as usual, and in which Meg sat to "read and rest," that is, to yawn and think about the choice she would have to make of pretty summer dresses, which she intended to buy with what she had earned in her winter. Lo único limpio y agradable era el "rincón de mamá", que tenía el mismo aspecto de siempre, y donde Meg se sentaba a "leer y descansar", es decir, a bostezar y a pensar en la elección que tendría que hacer de bonitos vestidos de verano, que pensaba comprarse con lo que había ganado en su invierno.

Jo passa la matinée à faire une promenade en bateau et à ramer énergiquement avec Laurie ; l'après-midi, elle se percha avec délices dans les branches moussues du gros pommier pour y lire, en face du ciel bleu, le Vaste Monde, et pleurer à son aise aux beaux endroits. ||||||||||||||||||||perched||delights||||mossy|||||||||||||||||||||| Jo spent the morning boating and rowing energetically with Laurie; in the afternoon she perched with delight in the mossy branches of the big apple tree to read, against the blue sky, the Wide World, and weep at her ease in the beautiful places. Jo pasó la mañana en la barca, remando duro con Laurie, y por la tarde se encaramó a las musgosas ramas del gran manzano, leyendo El ancho mundo contra el cielo azul y llorando en los bellos parajes. Beth commença par tirer toutes ses affaires du grand cabinet où résidait sa famille de poupées ; mais, avant d'avoir à moitié fini de les ranger, elle en eut assez, et, laissant son établissement sens dessus dessous, elle alla faire de la musique, en se félicitant de ne pas avoir de tasses à thé à laver. Beth began by pulling all her things out of the large cabinet where her doll family resided; but, before she had half finished putting them away, she had had enough, and, leaving her establishment upside down, she went to make music, congratulating herself on not having any teacups to wash. Beth empezó por sacar todas sus cosas del gran armario donde residía su familia de muñecas, pero antes de que hubiera medio terminado de guardarlas se hartó y, dejando su establecimiento patas arriba, se fue a hacer música, felicitándose por no tener ninguna taza de té que lavar. Amy se para de sa plus belle robe blanche, lissa soigneusement ses cheveux, et, allant dans son berceau, se mit à dessiner sous ses chèvrefeuilles, en espérant que quelqu'un la verrait et demanderait le nom de cette jeune artiste. Amy put on her best white dress, carefully smoothed her hair, and, going to her crib, began to draw under her honeysuckles, hoping that someone would see her and ask the name of this young artist. Amy se puso su mejor vestido blanco, se alisó cuidadosamente el pelo y, dirigiéndose a su catre, empezó a dibujar bajo sus madreselvas, esperando que alguien la viera y le preguntara el nombre de aquella joven artista. Comme personne ne vint, excepté un gros chien, qui toutefois sembla examiner son ouvrage avec intérêt, elle alla se promener ; mais, une averse étant survenue, elle revint, ainsi que sa robe, toute trempée. ||||||||||||||||||||||||||||||||soaked As no one came, except for a big dog, who seemed to examine her work with interest, she went for a walk; but a rain shower having occurred, she returned, as well as her dress, all soaked. Cuando no vino nadie, salvo un perro grande que parecía examinar su trabajo con interés, salió a dar un paseo, pero cuando llovió, volvió empapada, al igual que su vestido.

Elles comparèrent leurs journées en prenant le thé, et furent toutes d'avis que le jour avait été délicieux, quoiqu'extraordinairement long. They compared their days over tea, and all agreed that the day had been delightful, if extraordinarily long. Compararon sus días mientras tomaban el té, y todos coincidieron en que había sido un día encantador, aunque extraordinariamente largo. Meg, qui avait couru les magasins toute l'après-midi et avait acheté « une charmante robe de mousseline bleue », avait découvert, en regardant ses doigts après l'avoir coupée, qu'elle était mauvais teint, ce qui avait légèrement altéré son humeur. Meg, who had been running around the stores all afternoon and had bought "a lovely blue muslin dress," had discovered, when she looked at her fingers after cutting it, that it was a bad complexion, which had slightly affected her mood. Meg, que había estado de compras toda la tarde y se había comprado "un precioso vestido azul de muselina", había descubierto, al mirarse los dedos después de cortarlo, que tenía mala pinta, lo que había alterado ligeramente su estado de ánimo. Jo avait, avant la pluie, attrapé un coup de soleil sur son pommier et s'était donné un grand mal de tête en lisant trop longtemps. Jo had, before the rain, caught a sunburn on his apple tree and had given himself a big headache by reading too long. Antes de la lluvia, Jo se había quemado con el sol en su manzano y se había provocado dolor de cabeza por leer demasiado tiempo. Beth était fatiguée et ennuyée par le désordre de son cabinet et par l'impossibilité où elle s'était sentie d'apprendre trois ou quatre chants à la fois ; quant à Amy, elle regrettait profondément d'avoir abîmé sa robe, car elle était invitée à aller passer la journée du lendemain chez des amies, et elle n'avait « rien à mettre ». Beth was tired and bored with the mess of her study and the impossibility of learning three or four songs at once; as for Amy, she deeply regretted having ruined her dress, for she was invited to spend the next day with friends, and she had "nothing to wear. Beth estaba cansada y aburrida por el desorden de su estudio y la imposibilidad de aprender tres o cuatro canciones a la vez, y Amy lamentaba profundamente haber estropeado su vestido, ya que la habían invitado a pasar el día siguiente con unas amigas y no tenía "nada que ponerse". Mais ce n'étaient là que des détails, et elles déclarèrent à leur mère que l'expérience réussissait parfaitement. But these were just details, and they told their mother that the experiment was perfectly successful. Mme Marsch sourit, ne dit rien, et, avec l'aide de Hannah, fit l'ouvrage négligé par ces demoiselles. ||||||||||||the work|||| Mrs. Marsch smiled, said nothing, and, with Hannah's help, did the work neglected by these ladies. La señora Marsch sonrió, no dijo nada y, con la ayuda de Hannah, hizo el trabajo que las señoras habían descuidado.

La méthode de se reposer et de s'amuser produisit peu à peu un état de choses très particulier et peu agréable. The method of resting and enjoying oneself gradually produced a very peculiar and unpleasant state of affairs. Les jours devenaient de plus en plus longs, le temps plus variable, et les caractères sortaient à chaque instant de leur assiette. The days were getting longer and longer, the weather more variable, and the characters were getting out of their seats at every moment. Los días se hacían cada vez más largos, el tiempo más cambiante y los personajes se veían desbordados en todo momento. Les quatre soeurs se sentaient, chacune à sa façon, mal à l'aise, et le malin esprit trouvait beaucoup à faire de ces mains inactives. All four sisters felt uncomfortable in their own way, and the evil spirit found much to do with these idle hands. Meg, qui avait mis de côté une partie de ses ouvrages de couture, trouva le temps si long qu'elle se mit à couper et à gâter toutes ses robes en essayant de les refaire à la Moffat. Meg, who had put aside some of her sewing, found the time so long that she began to cut and spoil all her dresses trying to remake them Moffat-style. Meg, que había dejado de lado algunas de sus labores de costura, encontró el tiempo tan largo que empezó a cortar y estropear todos sus vestidos intentando hacerlos al estilo Moffat. Jo lut tant et tant qu'elle finit par avoir mal aux yeux et se trouva absolument rassasiée de lecture ; elle devint si impatiente que Laurie lui-même, malgré son bon caractère, eut une querelle avec elle, et si ennuyée qu'elle fut sur le point de regretter de ne pas être partie avec la tante Marsch. ||||||||||||||||sated|||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Jo read so much that her eyes began to ache and she found herself absolutely sated with reading; she became so impatient that Laurie himself, in spite of his good nature, had a quarrel with her, and so annoyed that she was on the point of wishing she had gone with Aunt Marsch. Se impacientó tanto que el propio Laurie, a pesar de su buen carácter, discutió con ella, y se enfadó tanto que estuvo a punto de desear haberse ido con la tía Marsch.

Beth se tirait assez bien d'affaire, parce qu'elle oubliait constamment qu'on devait jouer et non travailler, et retombait de temps en temps dans ses bonnes vieilles habitudes ; cependant quelque chose courait dans l'air qui évidemment l'affectait, et sa tranquillité fut plus d'une fois troublée. Beth was doing quite well, because she kept forgetting that one should play and not work, and fell back into her old habits from time to time; however, something was in the air that obviously affected her, and her tranquility was more than once disturbed. Beth se las arreglaba bastante bien, porque olvidaba constantemente que había que jugar y no trabajar, y de vez en cuando recaía en sus buenas viejas costumbres; sin embargo, había algo en el aire que evidentemente la afectaba, y su tranquilidad se vio perturbada más de una vez. Il arriva même une fois qu'elle se fâcha contre la pauvre chère Joanna, sa poupée préférée, et lui dit qu'elle était une « affreuse fille ». On one occasion, she even got angry at poor Joanna, her favorite doll, and told her that she was a "terrible girl. En una ocasión, incluso se enfadó con la pobre y querida Joanna, su muñeca favorita, y le dijo que era una "niña terrible". Amy était la plus malheureuse des quatre, car ses ressources étaient petites, et, lorsqu'elle se vit réduite à s'amuser toute seule, elle s'ennuya profondément. Amy was the most unfortunate of the four, for her resources were small, and when she was reduced to entertaining herself, she became deeply bored. Elle n'aimait pas les poupées, trouvait les contes de fées trop enfantins, et, comme on ne peut pas toujours dessiner, elle ne savait que devenir. She didn't like dolls, thought fairy tales were too childish, and since you can't always draw, she didn't know what to become. Elle avait peu d'amies, et, après plusieurs jours consacrés au plaisir, à l'irritation et à l'ennui, elle se plaignit ainsi de son sort : She had few friends, and after several days of pleasure, irritation, and boredom, she complained of her fate thus:

« L'été serait délicieux si on pouvait avoir une belle maison remplie de gentilles jeunes filles, ou bien faire de beaux voyages ; mais rester chez soi avec trois soeurs égoïstes et un garçon turbulent, c'est assez pour faire perdre patience à Job lui- même. "The summer would be delightful if we could have a nice house full of nice girls, or go on nice trips; but staying at home with three selfish sisters and a rambunctious boy is enough to make Job lose his patience himself. »

Aucune d'elles ne voulut avouer qu'elle était fatiguée de l'expérience ; mais, le vendredi soir, elles reconnurent toutes intérieurement qu'elles étaient satisfaites que la semaine fût enfin presque finie. None of them would admit that they were tired of the experience; but on Friday evening they all acknowledged inwardly that they were satisfied that the week was finally almost over.

Mme Marsch, qui avait beaucoup d'esprit, voulant graver plus profondément la leçon dans leur mémoire, résolut de terminer l'épreuve de manière à les ramener tout à fait à la raison. Mrs. Marsch, who had a lot of spirit, wanted to engrave the lesson more deeply in their memory, and resolved to finish the test in such a way as to bring them completely back to their senses. La Sra. Marsch, que tenía mucho espíritu, quería grabar la lección más profundamente en su memoria, así que decidió terminar la prueba de forma que volvieran en sí. Elle donna à Hannah un jour de vacances et laissa les petites filles jouir tout un jour de plus de l'effet complet du système qui consistait à s'amuser sans répit. She gave Hannah a day off and let the girls enjoy a whole extra day of the system's full effect of unabated fun. Le dio a Hannah un día de vacaciones y dejó que las chicas disfrutaran todo un día más del pleno efecto del sistema, que consistía en divertirse sin parar.

Lorsqu'elles se levèrent le samedi matin, il n'y avait pas de feu à la cuisine, pas de déjeuner dans la salle à manger, et personne nulle part. When they got up on Saturday morning, there was no fire in the kitchen, no breakfast in the dining room, and no one anywhere.

« Miséricorde ! "Mercy! Qu'est-ce qui est arrivé ? What happened? » s'écria Jo toute consternée en regardant autour d'elle. "Jo exclaimed in dismay as she looked around.

Meg courut dans la chambre de sa mère, et revint bientôt en paraissant rassurée, mais très étonnée et un peu honteuse. Meg ran to her mother's room, and soon returned looking reassured, but very surprised and a little ashamed.

« Mère n'est pas malade, elle est seulement très fatiguée, et elle dit qu'elle va rester tranquillement dans sa chambre toute la journée et nous laisser nous tirer d'affaire comme nous pourrons. "Mother is not sick, she is only very tired, and she says she will stay quietly in her room all day and let us get by as we can. C'est très bizarre de la voir comme cela. It's very strange to see her like that. Rien n'est plus contraire à ses habitudes ; mais elle dit que cette semaine-ci a été très fatigante pour elle et qu'elle a besoin d'un absolu repos. Nothing is more contrary to her habits; but she says that this week has been very tiring for her and that she needs absolute rest. Ainsi, ne murmurons pas, et faisons gentiment tout l'ouvrage. So let's not whisper, and let's do the whole thing nicely.

« Cela ne me déplaît pas ; je mourais d'envie d'avoir quelque chose à faire, c'est-à-dire quelque amusement nouveau, vous savez ? "I don't mind; I've been dying to have something to do, which is some new fun, you know? "Me moría por tener algo que hacer, alguna diversión nueva, ¿sabes? » ajouta vivement Jo.

Dans le fait, c'était un soulagement immense pour elles toutes d'avoir à s'occuper. In fact, it was a huge relief for all of them to have to deal with. Elles commencèrent à faire leur ménage avec la meilleure bonne volonté du monde ; mais elles découvrirent bientôt la vérité du dicton favori de Hannah : They began their household with the best will in the world; but they soon discovered the truth of Hannah's favorite saying:

« Ce n'est pas une petite affaire de tenir convenablement un ménage. "It's no small matter to run a household properly. "No es poca cosa llevar bien un hogar. »

Il y avait beaucoup de provisions dans le garde-manger, et, pendant que Beth et Amy mettaient la table, Meg et Jo firent le déjeuner, en se demandant mutuellement pourquoi les domestiques se plaignaient toujours de leur ouvrage. There were plenty of supplies in the pantry, and while Beth and Amy set the table, Meg and Jo made lunch, wondering to each other why the servants were always complaining about their work. Había abundantes provisiones en la despensa, y mientras Beth y Amy ponían la mesa, Meg y Jo preparaban el desayuno, preguntándose la una a la otra por qué los criados se quejaban siempre de su trabajo.

« Je porterai à déjeuner à maman, quoiqu'elle ait dit que nous ne devions pas nous inquiéter d'elle », dit Meg, qui présidait et se trouvait l'air tout à fait respectable derrière la théière. "I'll take lunch to Mom, though she said we shouldn't worry about her," said Meg, who presided and looked quite respectable behind the teapot. "Le traeré el desayuno a mamá, aunque me ha dicho que no nos preocupemos por ella", dijo Meg, que presidía y tenía un aspecto bastante respetable detrás de la tetera.

Avant de commencer, Jo mit sur un plateau tout ce qui était nécessaire pour le déjeuner de sa mère, et Meg le lui porta, avec « les compliments de la cuisinière ». Before starting, Jo put everything needed for her mother's lunch on a tray, and Meg brought it to her, "compliments of the cook." Sans doute, le thé avait bouilli et était très amer ; sans doute, l'omelette était brûlée et les rôties trop salées ; mais Mme Marsch reçut son repas avec beaucoup de remerciements, et lorsque Meg fut partie, elle rit de tout son coeur, en se disant : No doubt the tea had boiled and was very bitter; no doubt the omelet was burnt and the toast too salty; but Mrs. Marsch received her meal with much thanks, and when Meg was gone she laughed heartily, saying to herself: Sin duda el té había hervido y estaba muy amargo; sin duda la tortilla estaba quemada y la tostada demasiado salada; pero la señora Marsch recibió su comida con mucho agradecimiento, y cuando Meg se hubo ido, se rió a carcajadas, diciéndose a sí misma:

« Pauvres petites ! "Poor little girls! je crains qu'elles n'aient une journée bien difficile, mais cela ne leur fera pas de mal, au contraire. I'm afraid they'll have a very difficult day, but it won't hurt them, on the contrary. »

Elle déjeuna alors des provisions qu'elle avait auparavant mises de côté pour elle, et eut cependant l'attention délicate de faire disparaître le déjeuner immangeable que lui avait apporté Meg, afin que ses filles ne fussent pas blessées en le retrouvant intact. She then ate the provisions she had previously set aside for herself, and yet had the thoughtfulness to remove the inedible lunch Meg had brought her, so that her daughters would not be harmed by finding it intact. Luego almorzó las provisiones que había reservado previamente para ella, pero tuvo cuidado de retirar el almuerzo incomestible que Meg le había traído, para que sus hijas no se sintieran perjudicadas al encontrarlo intacto.

Mais les plaintes furent nombreuses dans la salle à manger, lorsque les fautes de la cuisinière en chef furent, à son grand chagrin, découvertes et par elle-même et par ses soeurs. But there were many complaints in the dining room when the faults of the head cook were, to her great chagrin, discovered both by herself and by her sisters. Pero hubo muchas quejas en el comedor, cuando los defectos de la cocinera jefe fueron, para su gran disgusto, descubiertos tanto por ella misma como por sus hermanas.

« Cela ne fait rien, dit Jo, bien qu'elle fût encore moins avancée que Meg dans l'art culinaire ; ce soir, je serai la cuisinière et je ferai le dîner. "That's all right," said Jo, although she was even less advanced than Meg in the culinary arts; "tonight I'll be the cook and make the dinner. No importa -dijo Jo, aunque estaba aún menos avanzada que Meg en el arte de cocinar-; esta noche yo seré la cocinera y haré la cena. Quant à vous, Meg, vous serez la dame qui a les mains bien blanches, reçoit des visites et donne des ordres. As for you, Meg, you will be the lady with the white hands, receiving visitors and giving orders. »

Cette offre obligeante fut acceptée avec empressement par Meg. ||||||eagerness|| This kind offer was eagerly accepted by Meg. Meg aceptó encantada esta amable oferta. Elle se retira dans le parloir, et elle trouva un moyen singulier de le mettre plus rapidement en ordre, en fermant les volets pour s'épargner la peine d'essuyer les meubles. ||||||||||||||||||||||||spare herself||||| She retired to the parlor, and found a singular way to put it in order more quickly, by closing the shutters to save herself the trouble of wiping the furniture. Se retiró al salón, y encontró una curiosa manera de ponerlo en orden más rápidamente, cerrando las persianas para ahorrarse la molestia de limpiar los muebles.

« Quand on ne voit pas la poussière, se dit- elle, c'est comme s'il n'y en avait pas. When you can't see the dust," she says, "it's as if there is none. »

Jo, avec une foi parfaite dans ses propres capacités et un désir amical de terminer son différend avec Laurie, commença par écrire à son ami pour l'inviter à dîner. Jo, with perfect faith in her own abilities and a friendly desire to end her dispute with Laurie, began by writing to her friend to invite him to dinner. Jo, con perfecta fe en sus propias capacidades y un amistoso deseo de poner fin a su disputa con Laurie, empezó por escribir a su amigo invitándole a cenar.

« Vous feriez peut-être mieux de voir ce que vous avez pour dîner avant de faire des invitations, dit Meg, plus sage quand il s'agissait des autres que pour elle-même, et qui redoutait les suites de cet acte inconsidéré. "Perhaps you had better see what you have for dinner before you make invitations," said Meg, wiser when it came to others than to herself, and dreading the consequences of this rash act. Será mejor que veas lo que tienes para cenar antes de hacer invitaciones -dijo Meg, que era más sabia cuando se trataba de los demás que de sí misma, y que temía las consecuencias de aquel acto irreflexivo.

– Oh ! il y a du boeuf froid et beaucoup de pommes de terre ; j'achèterai des asperges et une langouste, ainsi que de la laitue pour faire de la salade ; je trouverai les recettes dans le livre de cuisine. ||||||||||||||||||||||lettuce|||||||||||||| there is cold beef and lots of potatoes; I will buy asparagus and a lobster, and lettuce to make salad; I will find the recipes in the cookbook. Hay carne fría y muchas patatas; compraré espárragos y una langosta, y lechuga para una ensalada; buscaré las recetas en el libro de cocina. Pour dessert, nous aurons du blanc- manger et des framboises, et je vous donnerai aussi du café, si vous désirez faire comme les grandes personnes. For dessert, we will have blancmange and raspberries, and I will also give you coffee, if you want to do like the grown-ups.

– N'essayez pas de faire des choses trop difficiles, Jo ; vous ne savez rien faire que du nougat et du pain d'épice. - Don't try to do anything too difficult, Jo; you don't know how to make anything but nougat and gingerbread. - No intentes hacer nada demasiado difícil, Jo; lo único que sabes hacer es turrón y pan de especias. Vous avez invité Laurie sous votre propre responsabilité, c'est à vous à prendre soin de lui. You have invited Laurie under your own responsibility, it is up to you to take care of him.

– Je ne vous demande que d'être aimable pour lui et de me donner votre avis si je suis embarrassée, dit Jo, un peu blessée du ton de sa soeur. - All I ask is that you be kind to him and give me your advice if I'm embarrassed," said Jo, a little hurt by her sister's tone. - Lo único que te pido es que seas amable con él y me des tu opinión si me da vergüenza -dijo Jo, un poco dolida por el tono de su hermana.

– Je veux bien, mais je ne sais pas grand-chose en fait de cuisine. - I want to, but I don't know much about cooking. Vous feriez beaucoup mieux, avant de rien commencer, de demander la permission et des conseils à maman, répondit prudemment Meg. You'd better ask Mom's permission and advice before you start anything," Meg replied carefully.

– C'est naturellement ce que je ferai ; je ne suis pas folle ! - Of course I will; I'm not crazy! »

Et Jo s'en alla, avec un mouvement d'impatience, dans la chambre de sa mère. And Jo went, with a movement of impatience, to her mother's room.

« Achetez tout ce que vous voudrez et ne me dérangez pas, répondit Mme Marsch ; je dînerai dehors et ne peux pas aujourd'hui m'occuper de tous ces détails de cuisine. "Buy all you want and don't bother me," replied Mrs. Marsch; "I shall dine out and can't today attend to all these kitchen details. Compra lo que quieras y no me molestes -respondió la Sra. Marsch-, voy a cenar fuera y hoy no puedo ocuparme de todos los detalles de la cocina. Je prendrai des vacances toute la journée ; je lirai, j'écrirai et je ferai des visites. I will take a vacation all day; I will read, write and visit. »

Le spectacle extraordinaire de sa mère étendue dans un fauteuil et lisant tranquillement le matin, ce qui ne lui arrivait jamais, fit à Jo l'effet d'un phénomène ; une éclipse, un tremblement de terre ou une éruption de volcan lui auraient à peine semblé plus étranges. The extraordinary sight of his mother lying in an armchair and reading quietly in the morning, which never happened to him, seemed to Jo like a phenomenon; an eclipse, an earthquake or a volcano eruption would hardly have seemed stranger. « Ce qui est sûr, se dit-elle en descendant l'escalier, c'est que personne n'est ici dans son état ordinaire. "What is certain," she said to herself as she descended the stairs, "is that no one is here in their ordinary state. Bon ! Voilà Beth qui pleure. Here is Beth crying. C'est un signe certain que quelque chose va mal de son côté. This is a sure sign that something is wrong on his end. Si Amy est taquine, je vais la remettre à la raison. If Amy is teasing, I'll set her straight. Si Amy es una provocadora, la haré entrar en razón. »