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Pure Politique, (2) Mort de Nahel : le pouvoir craint l'embrasement général - YouTube

(2) Mort de Nahel : le pouvoir craint l'embrasement général - YouTube

Ce sont des mots d'affection, de peine partagée.

Des images extrêmement choquantes.

Notre détermination à ce que toute la vérité soit faite.

Je demande solennellement de décréter l'état d'urgence.

Est-ce qu'un refus d'obtempérer justifie de tirer à bout portant ?

La mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre mardi.

C'est le sommaire, un peu bousculé, de ce numéro 46 du Bourbon de Serge.

Est-il encore possible d'arrêter la spirale de la violence ?

De faire que la justice s'applique dans toute sa rigueur

sans que le pays bascule dans l'engrenage de l'émeute et de la répression.

Comme en 2005, quand deux adolescents, poursuivis par la police

étaient morts électrocutés à Clichy-Sous-Bois.

Trois semaines d'émeutes avaient suivi le drame.

Ce jeudi après-midi, à Nanterre, à proximité de la cité Pablo Picasso,

une marche blanche rendait un dernier hommage au jeune Nahel,

tué mardi par un policier motocycliste.

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Tout le monde déteste la police !

Tout le monde déteste la police !

Police assassin !

Police assassin !

À l'issue de sa garde à vue,

le policier, auteur du coup de feu, a été présenté à deux juges d'instruction

en vue de sa mise en examen pour homicide volontaire.

Il est placé en détention provisoire.

Mardi soir, Nanterre a connu une première nuit d'émeute.

Celle d'hier, la seconde, a été nettement plus violente.

Comme en témoignent ces images tournées au petit matin.

Voitures brûlées, ébauche de barricades, asphalte fondu,

étuis et palets de grenade lacrymogène…

Autant de témoignages qui montrent que l'appel au calme du maire de Nanterre,

Patrick Jarry, est resté vain.

Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre ont interpellé 87 personnes

dans la capitale et les départements de la petite couronne.

14 policiers ont été blessés.

Pourtant, l'exécutif s'est montré à la hauteur.

Une fois n'est pas coutume.

Il a tout de suite perçu le caractère dévastateur de la vidéo

sur laquelle on voit le fonctionnaire de police tirer sur l'adolescent.

Comment ce tir que rien ne semble justifier

n'aurait-il pas provoqué l'indignation générale ?

Comment, dans un contexte croissant de dénonciation des violences policières,

cet homicide en direct ou presque,

n'aurait pas été ressenti comme la dérive de trop.

Le principe de réalité s'est imposé.

Voilà pourquoi, hier, le chef de l'État a lui-même pris la parole.

Témoignant d'une empathie inconnue chez lui.

Ce sont des mots d'affection, de peine partagée,

de soutien à sa famille et à ses proches.

Ensuite, la justice a été immédiatement saisie,

je souhaite qu'elle fasse son travail avec, évidemment, célérité.

Il faut le calme pour que la justice se fasse.

Et il faut du calme partout parce que nous n'avons pas besoin d'avoir, en effet,

un embrasement, une situation qui viendrait se dégrader.

Il aura donc fallu six ans pour qu'Emmanuel Macron

s'exprime comme un président doit le faire en pareille circonstance.

Mieux vaut tard que jamais.

Et ce n'est pas la seule surprise de la séquence.

La veille, à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin s'est montré irréprochable

dans ses habits neufs de ministre de la République.

Ce matin en effet à Nanterre,

deux motards de la DEPC, de la préfecture de police

ont procédé à un contrôle.

Nous ne connaissons pas, sauf les images extrêmement choquantes

que j'ai vues personnellement comme beaucoup de Français,

les conditions exactes puisque les policiers en ce moment sont auditionnés

par les services de la justice.

Deux enquêtes ont été confiées à l'IGPN.

Et évidemment je veux aussi dire que c'est un drame,

que ce jeune conducteur de 17 ans soit mort des suites de ce contrôle manifestement.

Je veux moi aussi

comme le maire de Nanterre que j'ai eu au téléphone en début d'après-midi

dont je salue aussi les paroles républicaines qu'il a portées médiatiquement,

avoir le plus rapidement, pour la famille de ce jeune,

pour la ville de Nanterre mais aussi pour la Police nationale et pour ses policiers,

les résultats de cette enquête en respectant évidemment les procédures judiciaires.

Je veux aussi vous dire ici

que je suis très attaché à la protection de l'innocence des accusés

et notamment de celui qui a tiré qui est policier,

qui aura à rendre compte devant son administration et devant la justice de ses actes.

Mais je ne suis pas juge,

je ne suis pas procureur de la République, madame,

et je veux aussi être attentif à la présomption d'innocence des fonctionnaires de police.

La terne Élisabeth Borne a elle aussi laissé percer une émotion.

La Première ministre a condamné sans appel le meurtre du jeune conducteur.

Un jeune homme de 17 ans a été tué.

C'est un terrible drame.

Et je veux commencer par dire ma profonde émotion

et adresser mes condoléances à sa famille, à ses proches et à son quartier.

Le président de la République a eu l'occasion de le dire ce matin :

c'est la nation toute entière qui est touchée par ce drame.

Je me suis entretenue tout à l'heure avec le maire de Nanterre, Patrick Jarry.

Je lui ai dit mon soutien, celui de mon gouvernement

et j'ai partagé avec lui notre détermination à ce que toute la vérité soit faite.

Aujourd'hui, il y a un choc, un deuil, une colère.

Les images choquantes diffusées hier

montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme

aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.

La justice devra établir les faits.

Elle a été saisie, elle a commencé son travail.

Un policier est en garde à vue.

Quelle est la part de sincérité dans ces postures ?

Chacun appréciera.

Mais en témoignant leur sympathie pour la victime

et en reconnaissant de facto la faute du policier,

le chef de l'État et le gouvernement se sont mis à dos le parti de l'ordre :

la droite et l'extrême droite.

Ce matin, Éric Ciotti réclamait des mesures d'exception pour enrayer les émeutes.

Je demande solennellement au président de la République et au gouvernement

de décréter l'état d'urgence sans délai,

sur la base de la loi du 3 avril 1955.

Cette loi peut concerner l'ensemble du territoire

ou elle ne peut concerner que des parties de ce territoire.

Je propose qu'elle soit appliquée dans les quartiers

qui, la nuit dernière, ont fait l'objet des plus graves violences

et des exactions les plus condamnables.

La veille, Marine Le Pen avait dénoncé les propos du président :

Les propos tenus par le président de la République sont très excessifs

et je trouve irresponsables.

Est-ce que l'acte est inexcusable ? Est-ce qu'il est inexplicable ?

C'est à la justice de répondre.

Une ligne de fracture qui était déjà perceptible, mardi, à l'Assemblée.

D'un côté, ceux qui placent l'exigence de justice avant la défense des forces de l'ordre.

De l'autre, ceux qui font le choix inverse.

Ainsi Mathieu Lefèvre, député Renaissance et ancien collaborateur de Gérald Darmanin.

Je ne crois pas qu'il y ait des problèmes de doctrine,

et encore une fois les émotions quand on a quelqu'un qui refuse d'obtempérer,

elles peuvent aussi venir très vite.

Vous savez, la justice ne se rend pas sur la base d'une vidéo de trente secondes.

Ce n'est pas ce qu'il s'est passé.

On ne s'est pas… aussi parfois peut-être,

mais on verra très bien ce qu'il se passera dans l'enquête administrative

et dans l'enquête judiciaire.

Moi je ne connais pas un cas dans lequel il y a des policiers

qui ont eu un comportement qui était un comportement erroné

où ils n'aient pas été sanctionnés.

Ils sont toujours sanctionnés.

Ce que je reproche c'est ce discours qui consiste à dire :

“Tout est de la faute des policiers”.

Pardon. Je ne dis pas que c'est vous,

mais j'ai vu ça dans les tweets de gauche et d'extrême gauche.

Le premier problème c'est d'abord le refus d'obtempérer.

Moi quand on me demande de m'arrêter, je m'arrête.

Sébastien Jumel lui répond.

Est-ce qu'un refus d'obtempérer justifie de tirer à bout portant ?

Est-ce qu'un défaut de permis de conduire,

peut-être qui aurait été le motif de la fuite,

justifie l'utilisation d'une arme ?

Est-ce que les policiers, dont la tâche est difficile,

ont des arguments pour considérer qu'ils étaient menacés ou non ?

Tout cela devra être évidemment interrogé, enquêté.

Mais la première des réactions c'est la sidération.

Vous me montrez les images, je les découvre en même temps que vous m'interrogez.

Sidération, et puis quand même je me dis : notre société est bien malade.

Il y a vraiment urgence à réconcilier la République avec elle-même.

Peut-être même les forces de l'ordre avec les citoyens eux-mêmes,

quel que soit où ils habitent.

Jean-Philippe Tanguy, porte-parole du Rassemblement national,

estime que les forces de l'ordre doivent bénéficier d'une présomption de confiance.

On ne sait pas qu'est ce qu'il s'est passé avant ces images,

qu'est ce qu'ils se disent dans la voiture,

est-ce que la personne dans la voiture avait quelque chose,

qu'est ce qu'il s'est passé après…

Pour moi il y a une présomption de confiance dans les forces de l'ordre de la République

et s'il y a eu un accident, une erreur humaine ou quelque chose d'inacceptable,

l'enquête le prouvera.

Je ne vois pas en quoi

comme le fait toujours la gauche mettre de l'huile sur le feu,

accuser les forces de l'ordre sans élément de preuve,

permet de rendre justice ni à nos institutions, ni à la famille de la victime,

s'il devait y avoir une enquête.

Que les femmes et les hommes politiques apprennent la retenue

et attendent de savoir ce qu'il en est en tout cas.

On ne rend pas la justice sur la base d'une vidéo d'Iphone.

Manuel Bompard, le numéro deux de la France insoumise,

souligne que sans la vidéo, la version policière des faits aurait été toute autre.

Bien évidemment, une vidéo ça ne dit pas tout d'une scène.

Ce que j'observe, et c'est la raison pour laquelle nous avons réagi pour notre part,

c'est que dès ce matin dans les articles qui évoquaient ce triste événement,

les sources policières qui étaient citées donnaient une vision des choses

qui étaient manifestement une vision des choses mensongères.

Et à partir de ce moment-là

on se rend bien compte qu'il y a de climat d'omerta permanent,

où quand il y a une situation de cette nature

il y a une tentative de l'institution de en permanence protéger les policiers.

Et en l'occurrence, bien évidemment tous les policiers ne font pas ça

mais quand il y a des policiers qui ne respectent pas la loi

et la doctrine qui est définie d'usage de la force,

il faut qu'ils soient sanctionnés.

Et donc il ne faut pas que l'institution policière les protège.

Je pense que c'est aussi la raison pour laquelle

il y a eu un certain nombre de réactions indignées ce matin.

Jeudi soir 40 000 policiers et gendarmes seront déployés dans tout le pays

pour prévenir les violences.

Dont 5 000 affectés à la surveillance de Paris et de la petite couronne.

Ces effectifs ont pour consigne de ne pas céder aux provocations,

mais de procéder à des interpellations.

Gérald Darmanin supervisera les opérations.

Si les forces de l'ordre ont la main trop lourde,

c'est l'ensemble des banlieues françaises qui basculeront dans la violence.

Si, à l'inverse, elles se montrent trop discrètes,

c'est la droite et l'extrême droite qui donneront de la voix.

Pris en tenaille entre l'exigence de justice

et l'aspiration non moins légitime au rétablissement de l'ordre,

le président et le gouvernement jouent les funambules.

Combien de temps conserveront-ils cet équilibre instable ?

Demain ou après-demain, on sera fixé.

Merci d'avoir regardé cette chronique.

Si vous l'avez appréciée, partagez-la. Et mettez un pouce.

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Je vous dis à lundi pour un nouveau numéro de Pol'Express.

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(2) Mort de Nahel : le pouvoir craint l'embrasement général - YouTube (2) Nahels Tod: Die Machthaber fürchten einen allgemeinen Flächenbrand - YouTube (2) Nahel's death: the authorities fear a general conflagration - YouTube

Ce sont des mots d'affection, de peine partagée. These are words of affection, of shared sorrow.

Des images extrêmement choquantes.

Notre détermination à ce que toute la vérité soit faite.

Je demande solennellement de décréter l'état d'urgence.

Est-ce qu'un refus d'obtempérer justifie de tirer à bout portant ?

La mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre mardi.

C'est le sommaire, un peu bousculé, de ce numéro 46 du Bourbon de Serge.

Est-il encore possible d'arrêter la spirale de la violence ?

De faire que la justice s'applique dans toute sa rigueur

sans que le pays bascule dans l'engrenage de l'émeute et de la répression. ||||||||la revuelta|||| without the country falling into the trap of rioting and repression.

Comme en 2005, quand deux adolescents, poursuivis par la police

étaient morts électrocutés à Clichy-Sous-Bois. ||electrocutados||||

Trois semaines d'émeutes avaient suivi le drame.

Ce jeudi après-midi, à Nanterre, à proximité de la cité Pablo Picasso, This Thursday afternoon, in Nanterre, near the Pablo Picasso housing estate,

une marche blanche rendait un dernier hommage au jeune Nahel, a white march paid last respects to young Nahel,

tué mardi par un policier motocycliste. |||||motociclista

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Justice pour Nahel !

Tout le monde déteste la police !

Tout le monde déteste la police !

Police assassin !

Police assassin !

À l'issue de sa garde à vue, At the end of police custody,

le policier, auteur du coup de feu, a été présenté à deux juges d'instruction the police officer who fired the shot was presented to two examining magistrates

en vue de sa mise en examen pour homicide volontaire. in view of his indictment for voluntary manslaughter.

Il est placé en détention provisoire. He was remanded in custody.

Mardi soir, Nanterre a connu une première nuit d'émeute. ||||||||de disturbios Tuesday night was the first night of rioting in Nanterre.

Celle d'hier, la seconde, a été nettement plus violente. Yesterday's, the second, was far more violent.

Comme en témoignent ces images tournées au petit matin. As evidenced by these images shot in the early hours of the morning.

Voitures brûlées, ébauche de barricades, asphalte fondu, |||||asfalto| Cars burned, barricades erected, asphalt melted,

étuis et palets de grenade lacrymogène… estuches||palets||| tear-gas grenade cases and pucks...

Autant de témoignages qui montrent que l'appel au calme du maire de Nanterre, All these testimonies show that the mayor of Nanterre's appeal for calm,

Patrick Jarry, est resté vain. Patrick Jarry, was unsuccessful.

Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre ont interpellé 87 personnes

dans la capitale et les départements de la petite couronne. in the capital and its inner suburbs.

14 policiers ont été blessés.

Pourtant, l'exécutif s'est montré à la hauteur. And yet, the executive has risen to the occasion.

Une fois n'est pas coutume. For once, it's not customary.

Il a tout de suite perçu le caractère dévastateur de la vidéo He immediately perceived the devastating nature of the video.

sur laquelle on voit le fonctionnaire de police tirer sur l'adolescent.

Comment ce tir que rien ne semble justifier How can this shooting, which nothing seems to justify

n'aurait-il pas provoqué l'indignation générale ? would it not have provoked widespread indignation?

Comment, dans un contexte croissant de dénonciation des violences policières,

cet homicide en direct ou presque, this homicide almost live,

n'aurait pas été ressenti comme la dérive de trop.

Le principe de réalité s'est imposé. Reality has set in.

Voilà pourquoi, hier, le chef de l'État a lui-même pris la parole.

Témoignant d'une empathie inconnue chez lui. Showing an empathy unknown to him.

Ce sont des mots d'affection, de peine partagée, ||||de afecto||| These are words of affection, of shared sorrow,

de soutien à sa famille et à ses proches.

Ensuite, la justice a été immédiatement saisie,

je souhaite qu'elle fasse son travail avec, évidemment, célérité.

Il faut le calme pour que la justice se fasse.

Et il faut du calme partout parce que nous n'avons pas besoin d'avoir, en effet,

un embrasement, une situation qui viendrait se dégrader. |emergencia||||||

Il aura donc fallu six ans pour qu'Emmanuel Macron

s'exprime comme un président doit le faire en pareille circonstance.

Mieux vaut tard que jamais.

Et ce n'est pas la seule surprise de la séquence.

La veille, à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin s'est montré irréprochable |||||||||irreprensible The day before, at the National Assembly, Gérald Darmanin was irreproachable.

dans ses habits neufs de ministre de la République. in his new clothes as Minister of the Republic.

Ce matin en effet à Nanterre,

deux motards de la DEPC, de la préfecture de police two motorcyclists from the DEPC, the Prefecture of Police

ont procédé à un contrôle. carried out an inspection.

Nous ne connaissons pas, sauf les images extrêmement choquantes We don't know, except for the extremely shocking images

que j'ai vues personnellement comme beaucoup de Français,

les conditions exactes puisque les policiers en ce moment sont auditionnés ||||||||||audicionados

par les services de la justice.

Deux enquêtes ont été confiées à l'IGPN. Two investigations have been entrusted to the IGPN.

Et évidemment je veux aussi dire que c'est un drame,

que ce jeune conducteur de 17 ans soit mort des suites de ce contrôle manifestement.

Je veux moi aussi

comme le maire de Nanterre que j'ai eu au téléphone en début d'après-midi

dont je salue aussi les paroles républicaines qu'il a portées médiatiquement, I also salute the republican words he spoke in the media,

avoir le plus rapidement, pour la famille de ce jeune,

pour la ville de Nanterre mais aussi pour la Police nationale et pour ses policiers,

les résultats de cette enquête en respectant évidemment les procédures judiciaires.

Je veux aussi vous dire ici

que je suis très attaché à la protection de l'innocence des accusés |||||||||la inocencia|| that I am deeply committed to protecting the innocence of the accused

et notamment de celui qui a tiré qui est policier, including the shooter, who is a police officer,

qui aura à rendre compte devant son administration et devant la justice de ses actes. who will be accountable to his administration and to the law for his actions.

Mais je ne suis pas juge,

je ne suis pas procureur de la République, madame,

et je veux aussi être attentif à la présomption d'innocence des fonctionnaires de police.

La terne Élisabeth Borne a elle aussi laissé percer une émotion. The lacklustre Élisabeth Borne also let her emotions show.

La Première ministre a condamné sans appel le meurtre du jeune conducteur. The Prime Minister condemned the young driver's murder in no uncertain terms.

Un jeune homme de 17 ans a été tué.

C'est un terrible drame.

Et je veux commencer par dire ma profonde émotion

et adresser mes condoléances à sa famille, à ses proches et à son quartier.

Le président de la République a eu l'occasion de le dire ce matin :

c'est la nation toute entière qui est touchée par ce drame.

Je me suis entretenue tout à l'heure avec le maire de Nanterre, Patrick Jarry.

Je lui ai dit mon soutien, celui de mon gouvernement

et j'ai partagé avec lui notre détermination à ce que toute la vérité soit faite.

Aujourd'hui, il y a un choc, un deuil, une colère.

Les images choquantes diffusées hier

montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme show an intervention that clearly does not seem to comply with

aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.

La justice devra établir les faits. Justice will have to establish the facts.

Elle a été saisie, elle a commencé son travail. It was seized, and began its work.

Un policier est en garde à vue.

Quelle est la part de sincérité dans ces postures ?

Chacun appréciera. |apreciará

Mais en témoignant leur sympathie pour la victime

et en reconnaissant de facto la faute du policier, and de facto acknowledging the police officer's fault,

le chef de l'État et le gouvernement se sont mis à dos le parti de l'ordre :

la droite et l'extrême droite.

Ce matin, Éric Ciotti réclamait des mesures d'exception pour enrayer les émeutes.

Je demande solennellement au président de la République et au gouvernement

de décréter l'état d'urgence sans délai,

sur la base de la loi du 3 avril 1955.

Cette loi peut concerner l'ensemble du territoire This law can apply to the whole country

ou elle ne peut concerner que des parties de ce territoire.

Je propose qu'elle soit appliquée dans les quartiers I propose that it be applied in neighborhoods

qui, la nuit dernière, ont fait l'objet des plus graves violences who, last night, were subjected to the most serious violence

et des exactions les plus condamnables. ||exacciones|||

La veille, Marine Le Pen avait dénoncé les propos du président : The day before, Marine Le Pen had denounced the President's remarks:

Les propos tenus par le président de la République sont très excessifs

et je trouve irresponsables.

Est-ce que l'acte est inexcusable ? Est-ce qu'il est inexplicable ? |||||inexcusable|||||

C'est à la justice de répondre.

Une ligne de fracture qui était déjà perceptible, mardi, à l'Assemblée. A fault line that was already perceptible on Tuesday at the Assemblée.

D'un côté, ceux qui placent l'exigence de justice avant la défense des forces de l'ordre. On the one hand, there are those who place the need for justice above the defense of the forces of law and order.

De l'autre, ceux qui font le choix inverse.

Ainsi Mathieu Lefèvre, député Renaissance et ancien collaborateur de Gérald Darmanin.

Je ne crois pas qu'il y ait des problèmes de doctrine, I don't think there are any doctrinal problems,

et encore une fois les émotions quand on a quelqu'un qui refuse d'obtempérer,

elles peuvent aussi venir très vite.

Vous savez, la justice ne se rend pas sur la base d'une vidéo de trente secondes. You know, justice isn't done on the basis of a thirty-second video.

Ce n'est pas ce qu'il s'est passé. That's not what happened.

On ne s'est pas… aussi parfois peut-être,

mais on verra très bien ce qu'il se passera dans l'enquête administrative

et dans l'enquête judiciaire.

Moi je ne connais pas un cas dans lequel il y a des policiers

qui ont eu un comportement qui était un comportement erroné |||||||||erróneo

où ils n'aient pas été sanctionnés.

Ils sont toujours sanctionnés.

Ce que je reproche c'est ce discours qui consiste à dire :

“Tout est de la faute des policiers”.

Pardon. Je ne dis pas que c'est vous,

mais j'ai vu ça dans les tweets de gauche et d'extrême gauche. but I've seen it in tweets from the left and far left.

Le premier problème c'est d'abord le refus d'obtempérer.

Moi quand on me demande de m'arrêter, je m'arrête.

Sébastien Jumel lui répond.

Est-ce qu'un refus d'obtempérer justifie de tirer à bout portant ? Does a refusal to obey justify firing at point-blank range?

Est-ce qu'un défaut de permis de conduire,

peut-être qui aurait été le motif de la fuite,

justifie l'utilisation d'une arme ?

Est-ce que les policiers, dont la tâche est difficile,

ont des arguments pour considérer qu'ils étaient menacés ou non ?

Tout cela devra être évidemment interrogé, enquêté. ||||||investigado All this will obviously have to be questioned and investigated.

Mais la première des réactions c'est la sidération. |||||||sorpresa But the first reaction is shock.

Vous me montrez les images, je les découvre en même temps que vous m'interrogez. You show me the images, and I discover them at the same time as you ask me questions.

Sidération, et puis quand même je me dis : notre société est bien malade.

Il y a vraiment urgence à réconcilier la République avec elle-même. There is an urgent need to reconcile the Republic with itself.

Peut-être même les forces de l'ordre avec les citoyens eux-mêmes,

quel que soit où ils habitent. wherever they live.

Jean-Philippe Tanguy, porte-parole du Rassemblement national,

estime que les forces de l'ordre doivent bénéficier d'une présomption de confiance.

On ne sait pas qu'est ce qu'il s'est passé avant ces images,

qu'est ce qu'ils se disent dans la voiture,

est-ce que la personne dans la voiture avait quelque chose,

qu'est ce qu'il s'est passé après…

Pour moi il y a une présomption de confiance dans les forces de l'ordre de la République

et s'il y a eu un accident, une erreur humaine ou quelque chose d'inacceptable, |||||||||||||inaceptable

l'enquête le prouvera. ||probará

Je ne vois pas en quoi

comme le fait toujours la gauche mettre de l'huile sur le feu,

accuser les forces de l'ordre sans élément de preuve,

permet de rendre justice ni à nos institutions, ni à la famille de la victime,

s'il devait y avoir une enquête.

Que les femmes et les hommes politiques apprennent la retenue Politicians must learn restraint

et attendent de savoir ce qu'il en est en tout cas.

On ne rend pas la justice sur la base d'une vidéo d'Iphone. |||||||||||de iPhone

Manuel Bompard, le numéro deux de la France insoumise,

souligne que sans la vidéo, la version policière des faits aurait été toute autre. points out that without the video, the police version of events would have been quite different.

Bien évidemment, une vidéo ça ne dit pas tout d'une scène. Of course, a video doesn't tell the whole story.

Ce que j'observe, et c'est la raison pour laquelle nous avons réagi pour notre part,

c'est que dès ce matin dans les articles qui évoquaient ce triste événement, is that from this morning onwards, in the articles evoking this sad event,

les sources policières qui étaient citées donnaient une vision des choses the police sources that were quoted gave a vision of things

qui étaient manifestement une vision des choses mensongères. which were clearly a false vision of things.

Et à partir de ce moment-là

on se rend bien compte qu'il y a de climat d'omerta permanent, we realize that there's a permanent climate of omerta,

où quand il y a une situation de cette nature

il y a une tentative de l'institution de en permanence protéger les policiers.

Et en l'occurrence, bien évidemment tous les policiers ne font pas ça And in this case, of course, not all police officers do this.

mais quand il y a des policiers qui ne respectent pas la loi

et la doctrine qui est définie d'usage de la force, and the defined doctrine of the use of force,

il faut qu'ils soient sanctionnés.

Et donc il ne faut pas que l'institution policière les protège.

Je pense que c'est aussi la raison pour laquelle

il y a eu un certain nombre de réactions indignées ce matin.

Jeudi soir 40 000 policiers et gendarmes seront déployés dans tout le pays

pour prévenir les violences.

Dont 5 000 affectés à la surveillance de Paris et de la petite couronne. Including 5,000 assigned to the surveillance of Paris and its inner suburbs.

Ces effectifs ont pour consigne de ne pas céder aux provocations, They have been instructed not to give in to provocation,

mais de procéder à des interpellations. but to carry out interpellations.

Gérald Darmanin supervisera les opérations. ||supervisará||

Si les forces de l'ordre ont la main trop lourde,

c'est l'ensemble des banlieues françaises qui basculeront dans la violence. ||||||bascularán||| the whole of the French suburbs will descend into violence.

Si, à l'inverse, elles se montrent trop discrètes, If, on the other hand, they are too discreet,

c'est la droite et l'extrême droite qui donneront de la voix. it's the right and the far right who'll be raising their voices.

Pris en tenaille entre l'exigence de justice Caught between the demand for justice

et l'aspiration non moins légitime au rétablissement de l'ordre,

le président et le gouvernement jouent les funambules. the president and the government play tightrope walkers.

Combien de temps conserveront-ils cet équilibre instable ?

Demain ou après-demain, on sera fixé. Tomorrow or the day after, we'll know.

Merci d'avoir regardé cette chronique.

Si vous l'avez appréciée, partagez-la. Et mettez un pouce.

Vous pouvez encore vous abonner à la chaîne.

En cliquant sur la cloche, vous ne manquerez aucun de nos contenus.

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