Journal en français facile 09 juillet 2018
Romain Auzouy : Vous écoutez RFI il est 22h à Paris, 20h en temps universel. Bonsoir à tous, bienvenue dans votre Journal en français facile. Présenté ce soir en compagnie de Sylvie Berruet, bonsoir Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir Romain, bonsoir à tous.
RA : À la une de l'actualité : Teresa May dans la tempête. La Première ministre britannique a dû faire face aux démissions de deux ministres de son gouvernement. Notamment le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson. Ce sont les propositions de Tersa May sur l'après-Brexit qui divisent son équipe.
SB : Au Proche-Orient une décision d'Israël qui fait craindre de nouvelles tensions. L'armée a annoncé la fermeture du seul point de passage de marchandises entre Israël et la bande de Gaza. Décision prise en réaction aux cerfs-volants incendiaires, ces objets envoyés depuis Gaza par des manifestants qui dénoncent le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans.
RA : Et puis en France pendant plus d'une heure Emmanuel Macron s'est exprimé devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, à Versailles. Pour tenter de modifier son image de « Président des riches », le Chef de l'État a mis en avant les prochaines réformes sur le plan social.
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SB : La Première ministre britannique Teresa May se trouve ce soir extrêmement fragilisée.
RA : En moins de 24h elle a dû faire face à deux démissions au sein de son gouvernement. D'abord hier soir le ministre du Brexit David Davis, et puis cet après-midi le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson. Tous deux rejettent les propositions de Teresa May concernant l'après-Brexit. La Première ministre britannique souhaite maintenir des relations économiques avec Bruxelles, après la sortie du Royaume-Uni de l'UE : c'est ce que l'on appelle un « Brexit doux ». À l'opposé du « Brexit dur » qui est défendu par les partisans d'une rupture nette avec Bruxelles. Ces derniers qui ont donc marqué des points avec des deux démissions. Alors à quoi faut-il s'attendre maintenant ? Correspondance à Londres de Muriel Delcroix.
Theresa May vient de perdre coup sur coup non seulement deux figures-clés de son cabinet, mais aussi deux des brexiters les plus influents et c'est désormais la survie politique de la Première ministre qui est en jeu. Elle a en effet fait savoir qu'elle ne changerait pas d'avis sur son projet de compromis avec Bruxelles, une proposition de libre-échange des biens pour maintenir une relation commerciale étroite avec le bloc européen. Or cette solution est rejetée avec force par les brexiters de son parti conservateur qui se disent trahis et l'accusent de faire trop de concessions aux 27. Ces députés vont être appuyés désormais par Boris Johnson libéré de sa réserve en tant que ministres et cette puissante fronde pourrait maintenant retirer sa confiance à la Première ministre et déclencher une procédure pour remplacer Theresa May à la tête de leur parti. Au parlement c'est sous les huées et moqueries de l'opposition que la dirigeante a défendu son projet sur le Brexit. Le dirigeant du parti travailliste a été particulièrement virulent : Jeremy Corbyn a souligné qu'il avait fallu deux ans au gouvernement pour se mettre d'accord sur un compromis sur le Brexit qui n'aura tenu que deux jours. Jeremy Corbyn a conclu que les deux ministres démissionnaires venaient d'abandonner un navire en perdition et que le gouvernement était incapable de mener à bien le Brexit. Muriel Delcroix, Londres, RFI.
RA : Ce soir une partie de la lettre de démission de Boris Johnsson a été rendue publique. Et les mots de ce celui qui est désormais ancien ministre des Affaires étrangères sont durs. « Le rêve du Brexit est en train de mourir », écrit-il. « Nous nous dirigeons vraiment vers le statut de colonie de l'Union européenne ».
SB : Et le Royaume-Uni qui est toujours confronté à l'affaire du Novitchok.
RA : Ce poison auquel avait été exposé il y a quatre mois un ancien espion russe, ainsi que sa fille. Il y a 8 jours deux nouvelles personnes ont été victimes du Novtichok. Un couple de Britanniques. La femme, âgée de 44 ans, est décédée hier. L'homme reste dans un état critique. À chaque fois la Russie nie être derrière ces cas d'empoisonnement. Aujourd'hui à Londres le chef de l'antiterrorisme a tenu une conférence de presse. Neil Basu a affirmé qu'à ce stade il ne pouvait pas garantir que le Novitchok ne ferait pas d'autre victime. Je vous propose de l'écouter.
« Je ne peux simplement pas offrir de garantie. La nuit dernière, l'agence de santé publique a souligné que le risque pour le public restait faible à ce stade. Je reconnais cependant qu'il y aura encore des gens dans la région qui seront inquiets. Je conseillerais en particulier à la population de ne pas ramasser d'objets étranges comme des aiguilles, des seringues ou des récipients inhabituels. Il est également important de noter que même si 21 autres personnes ont fait part de leurs préoccupations, elles ont toutes fait l'objet d'un dépistage et aucune n'a de signes d'intoxication. C'est à la fois choquant et tout à fait consternant qu'un citoyen britannique soit mort après avoir été exposé à un agent neurotoxique Novitchok. L'enquête est menée par des détectives du réseau de police antiterroriste du Royaume-Uni et ils sont incapables de dire pour le moment si l'agent neurotoxique trouvé dans cet incident est lié à l'attaque contre Sergei et Yulia Skripal. L'enquête doit être menée sur la base des éléments de preuve disponibles et sur les seuls faits. Toutefois, cela reste notre principale piste de recherche. » RA : Neil Basu, chef de l'antiterrorisme britannique lors de son point presse sur les récents cas d'empoisonnement au Novitchok. SB : Au Proche-Orient à présent, une décision d'Israël qui provoque l'inquiétude.
RA : L'armée a annoncé la fermeture du seul point de passage de marchandises entre Israël et la bande de Gaza. Il s'agit du poste-frontière de Kerem Shalom, où transitent tous les produits qui entrent et sortent de l'enclave palestinienne. Cette décision a été prise en réaction aux cerfs-volants incendiaires, ces objets envoyés depuis Gaza par des manifestants qui dénoncent le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans. À Gaza pour RFI, Guilhem Delteil.
[Transcription manquante]
SB : Dans l'actualité africaine, la fin annoncée de « l'état de guerre » entre l'Éthiopie et l'Érythrée.
RA : Cette phrase figure dans une déclaration de paix signée ce lundi par le Premier ministre éthiopien et le Président érythréen. Le texte annonce la reprise du commerce, des transports et des télécommunications, ainsi que le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Cela n'était pas arrivé depuis plus de 20 ans.
SB : En France, le discours d'Emmanuel Macron devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, à Versailles.
RA : Avec un contexte bien différent de celui de l'an dernier, quand Emmanuel Macron avait prononcé son premier discours. À l'époque le chef de l'État venait d'être élu. Cette fois il doit faire face à une baisse de popularité durable. Beaucoup l'accusent d'être « le président des riches ». Pour tenter de modifier cette image, Emmanuel Macron a mis en avant les prochaines réformes sur le plan social. Il a ainsi évoqué le plan pauvreté, dont le report à la rentrée avait été vivement critiqué. Mais ses arguments ne semblent pas avoir convaincu l'opposition. Écoutez Eric Ciotti, député du parti Les Républicains.
[Transcription manquante] RA : Inquiet, Eric Ciotti, après le discours d'Emmanuel Macron devant les parlementaires français. Le député Les Républicains qui réagissait au micro d'Anthony Lattier.
SB : En sport, la troisième étape du Tour de France cycliste.
RA : Il s'agissait d'un contre la montre, qui est une épreuve chronométrée sur une distance précise. Victoire de l'équipe BMC. Et c'est donc son leader le Belge Greg Van Avermaet, champion olympique, qui s'empare du maillot jaune.
SB : Un Belge maillot jaune du Tour de France. Et cela alors que demain, en football, les deux pays s'affrontent en 1/2 finale de la Coupe du monde.
RA : France-Belgique, ce sera à partir de 18h en temps universel.