Journal en français facile 15 décembre 2017
21 h à Paris
20 h TU
Gilles Moreau : Bonsoir à tous, voici votre Journal en français facile présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir !
Dans l'actualité
La colère des Palestiniens ne retombe pas, elle continue après les déclarations de Donald Trump sur Jérusalem. Deux manifestants ont été tués aujourd'hui par les tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza, deux autres en Cisjordanie occupée.
SB : Une avancée pour le Brexit au sommet qui vient de se tenir à Bruxelles. L'Union européenne a accepté d'ouvrir la deuxième phase des négociations avec Londres. Elle portera sur les futures relations commerciales.
GM : En France, l'enquête se poursuit sur les causes de la collision entre un car scolaire et un train dans le sud-ouest du pays. Accident qui a provoqué la mort de cinq enfants, alors qu'une vingtaine d'autres sont blessés, dont 6 grièvement. SB : De nouvelles violences ont éclaté aujourd'hui au Proche-Orient, où la population arabe continue de protester contre la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
GM : Ces violences ont provoqué la mort de 4 manifestants palestiniens, alors que des dizaines d'autres ont été blessés. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas et des milliers d'autres à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.
Reportage à Bethléem de Guilhem Delteil :
"Ce vendredi encore, les affrontements au pied du mur de séparation ont duré plusieurs heures. Depuis la déclaration de Donald Trump, la tension n'est pas redescendue. Et Adnan Ramadan, habitant de Bethléem, prédit qu'elle restera vive encore longtemps : "La volonté du peuple palestinien est forte. Ils sont déterminés à défendre Jérusalem. Mais ils veulent aussi mettre fin à tout ce qu'ils ont accepté depuis 25 ans et la signature des accords d'Oslo. C'est un moment où ils disent: "le non-sens, ça suffit. Ca suffit de faire des cadeaux à l'occupant." Pour beaucoup de protestataires, la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme la capitale d'Israël est symptomatique d'un processus de paix qui n'aboutit à rien. Mais pour Mohamed al Jaffari, membre du Fatah - le parti présidentiel de Mahmoud Abbas, ce raisonnement est dangereux : "Je ne pense pas que ce soit la fin d'Oslo. Nous devons continuer les négociations et défendre les accords d'Oslo. Car si nous sortons de ce processus, ce serait comme si on faisait un cadeau à Israël en leur donnant la légitimité de venir et d'attaquer l'Autorité palestinienne et toutes ses réussites." Et ce responsable politique reprend le discours des dirigeants palestiniens. Pour lui, cette décision de Donald Trump marque la fin de la médiation des Etats-Unis mais un autre parrain du processus de paix émergera, assure t-il. En attendant, sur le terrain, aucun geste n'est fait pour faire retomber les tensions. " GM : Les violences d'aujourd'hui portent à 8 morts et des centaines de blessés le bilan des violences depuis les déclarations du président américain sur Jérusalem. C'était le 6 décembre dernier.
SB : La France dénonce ce qu'elle appelle la "stratégie d'obstruction" du régime de Damas dans les négociations de paix sur la Syrie.
GM : Aux yeux de la France, le régime de Bachar al Assad est coupable d' avoir fait échouer les derniers pourparlers de Genève.
SB : Un moratoire immédiat ( une suspension immédiate ) sur l'application de la peine de mort en Irak.
GM : C'est la demande faite par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les Droits de l'Homme, demande formulée au lendemain de l'exécution de 38 personnes. Les condamnés à mort avaient été reconnus coupables d'appartenance aux groupes jihadistes.
Nicolas Falez :
"Les pendaisons ont eu lieu jeudi à la prison de Nassiriya dans le sud de l'Irak. Selon les autorités du pays, les 38 condamnés à mort étaient des ressortissants irakiens et l'un d'entre-eux possédait aussi la nationalité suédoise. Ce n'est pas la première fois que des exécutions de masse sont ainsi organisées. Le 25 septembre dernier, 42 personnes ont été pendues dans la même prison, après avoir été condamnées pour terrorisme. A Genève ce vendredi, le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU se dit " profondément choqué et atterré ". Selon la porte-parole de l'organisation, il est peu probable que les personnes exécutées aient bénéficié d'une procédure judiciaire en bonne et due forme et d'un procès équitable. Le Haut-Commissariat demande aux autorités de Bagdad de décréter un moratoire sur l'usage de la peine de mort et de procéder "à un examen complet de leur système de justice pénale". L'Irak est aujourd'hui l'un des pays où les exécutions sont les plus nombreuses après la Chine, l'Iran et l'Arabie Saoudite. " SB : Le sommet européen de Bruxelles a pris fin sur une avancée pour le Brexit. GM : L'Union européenne a accepté d'ouvrir la deuxième phase des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Cette nouvelle étape portera sur les futures relations commerciales entre Bruxelles et Londres. Au deuxième jour du Conseil européen, les participants ont confirmé que des progrès suffisants avaient été accomplis sur les modalités du divorce, en particulier sur 3 points précis : la frontière irlando-britannique, la facture du Brexit et les droits des expatriés.
SB : Direction la Russie, où l'ancien ministre de l'économie Alexei Oulioukaïev a été condamné à 8 ans de prison ferme.
GM : C'est la peine dont il écope ( à laquelle il a été condamnée) pour avoir tenté d'extorquer ( de soustraire) de l'argent auprès du patron de Rosneft, le géant russe du pétrole. Correspondance à Moscou de Daniel Vallot :
" Il aura fallu attendre près de trois heures d'audience, pour que la peine soit finalement prononcée par la juge en charge du dossier. Huit ans de prison ferme pour l'ancien ministre de l'économie accusé d'avoir tenté d'extorquer de l'argent auprès du patron de Rosneft, le géant russe du pétrole. Le parquet avait requis une peine supérieure, de dix années de prison. Mais à l'issue de l'audience, le procureur Boris Neporojny se dit malgré tout satisfait du verdict : « La peine prononcée correspond à la gravité du crime. Oulioukaïev en tant que ministre de l'économie avait demandé personnellement un pot-de-vin très important. Ce crime est considéré comme une infraction particulièrement grave contre l'autorité de l'Etat. Car il sape la confiance des citoyens, freine le développement de l'économie, et a une influence négative dans tous les domaines de la vie publique ". A l'énoncé du verdict Alexei Oulioukaïev est resté impassible. Mais l'ancien ministre a fait savoir qu'il ferait appel du jugement. Alexei Oulioukaïev se présente comme la victime d'un règlement de comptes au plus haut niveau, dénonçant une condamnation injuste et accusant Igor Setchine, le patron de Rosneft d'avoir monté de toutes pièces cette affaire de corruption. " GM : Incident à l'aéroport d'Amsterdam, aux Pays-Bas. Des militaires ont ouvert le feu ( ont tiré ) sur un homme muni d'un couteau et à l'attitude menaçante.
L' homme a été blessé. Il se comportait davantage comme une personne perturbée que comme un terroriste.
SB : En France, l'enquête se poursuit sur les causes de la collision, hier, entre un car scolaire et un train dans le sud-ouest du pays.
GM : Accident qui a provoqué la mort de cinq enfants alors qu'une vingtaine d'autres sont blessés, dont 6 grièvement. La collision d'une violence extrême s'est produite à un passage à niveau, c'est à dire un endroit où la voie ferrée coupe la route. Les barrières de ce passage à niveau étaient elles levées ou abaissées au moment où arrivait le car scolaire ? C'est l'une des principales questions auxquelles doivent répondre les enquêteurs. La plupart des témoignages indiquent des "barrières fermées", selon le procureur de la République de Marseille qui s'est saisi de l'enquête.
A Marseille, les précisions de Stéphane Burgatt :
" 14 personnes ont été interrogées. Tous les témoignages ne concordent pas mais la majorité affirment que les barrières de passage, à l'intersection de la route et de la voie ferrée, étaient baissées. Ce qui pourrait permettre de privilégier une erreur humaine à un défaut matériel, mais le procureur reste extrêmement prudent dans sa communication. Car on ne sait pas pour l'heure si la conductrice du car a potentiellement forcé le passage a niveau, ou si les barrières se sont refermées sur le bus par exemple. Les auditions se poursuivent, tout comme l'analyse du secteur du drame, qui a été capté en 3D, pour essayer de lever toutes ces zones d'ombre. La bande graphique du train ( sa boîte noire en quelque sorte ) est également en cours d'analyse pour déterminer toutes les circonstances et la chronologie exacte du drame, dont le bilan humain est pour l'heure de 5 morts, 5 enfants présents dans le car, et parmi les blessés, ce soir encore 6 sont dans un état grave avec un pronostic vital engagé. " GM : Le procès de l'ancien ministre George Tron est ajourné, c' est à dire renvoyé à une date ultérieure. Georges Tron devait être jugé pour viols et autres agressions sexuelles jusqu'au 22 décembre par la Cour d'assises de Seine Saint-Denis ( près de Paris). Mis en cause pour sa manière de mener les débats, le président de la Cour a déclaré que ce renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis. SB : Deux employés de la santé en SIERRA LEONE attaquent le gouvernement de leur pays en justice. Contaminés par le virus EBOLA, ils accusent les autorités d'avoir mal utilisé l'argent fourni par la communauté internationale pour enrayer l'épidémie en 2016 qui a fait plus de 10 000 morts.
GM : Hand-ball, en demi-finale du Mondial féminin, la France affronte la Suède, le score est actuellement de 10-6 pour la France. Football, Saint Etienne - Monaco, c'est l'affiche de ce soir. Le match a commencé au stade Geoffroy Guichard, en ouverture de la 18 ème journée de ligue 1.
C'est la fin de votre Journal en français facile, à retrouver sur notre site à la page RFI Savoirs. Bonsoir à tous, bonsoir Sylvie !
